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Elle.a
#5
De marina001
Sexisme, sushis, et shibari... Dans encore beaucoup de pays, un écrivain ayant une solide réputation dans la littérature « classique » qui pond un ouvrage érotique, surtout connoté BDSM, passera pour un génie audacieux. Mais quand une de ses consœurs de plume en fait autant, elle passera pour une cochonne dépravée…
C'est ce qui arriva à Yoko Ogawa quand elle écrivit « Hotel Iris » (Hoteru Airisu ») en 1996. Rappelons la trame du livre : une relation entre une femme jeune et un homme âgé, sur fond de shibari, dans un style très explicite.
A l'occasion de la réédition en anglais d'une partie de ses œuvres, avec nouvelle traduction, Ogawa a confié au Chronicle à quel point sa vie au Japon avait été pourrie à partir de 1996 lorsque le livre parut. Harcèlement téléphonique, courriers injurieux a la maison d'édition, lettres anonymes, propositions cradingues, tout y passa. Cela dura des années.
Ses enfants et son mari furent eux aussi harcelés. Son mari voulut porter plainte. Pour entendre un policier lui répondre qu'étant marié à une « baishunpu » (« prostituée », en version polie…) il n'avait qu'à divorcer pour être tranquille ! Enfin, il ne lui avait quand même pas conseillé de se faire seppuku, ils deviennent mous les flics nippons...
Hôtel Iris, de Yoko Ogawa : en édition de poche, sur Amazon France, 8€
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