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Bonjour à tous,
Voilà un moment que je suis inscrit ici et je viens juste de m’apercevoir qu’il y a un topic de présentation donc je sacrifie à la tradition de la présentation :-)
Je me prénomme Luis. Je n’ai pas arrêté de boire ni de fumer la semaine dernière, mais j’ai une libido dominante, dirons-nous, depuis environ 35 ans.
Comme le temps passe ! :-)
Je viens d’une époque où l’on publiait dans les journaux gratuits des petites annonces du genre « Mr sev. et aut. Ch F très complémentaire » afin de tenter d’échapper à la censure de ces journaux où l’on trouvait plutôt des annonces du style « Mr bcbg ch dame cultivée pour jardin secret », il faut dire que ces dernières passaient plus aisément en parution.
Ah l’attente en poste restante pendant des semaines !
Avec parfois la bonne surprise de recevoir une ou plusieurs lettres dans lesquelles on découvrait les écritures manuscrites de l’aspirante à votre joug ou parfois celle de quelqu’un qui n’avait rien compris à votre annonce mais qui y répondait quand même... c’était parfois très drôle.
Puis vint l’épopée du minitel et de certains sites encore aujourd’hui présents sur internet, outil aussi merveilleux que ruineux, qui mettait à portée de message de quelques dizaines de caractères un nombre de gens conséquents avides de rompre leur isolement BDSM. Il y avait beaucoup moins de fakes et de gens se contentant d’échanges épistolaires à cette époque, car au prix de la minute de connexion cela faisait cher le fantasme virtuel. Mais cela a amené aussi une espèce de réduction et d’immédiateté dans l’approche que l’on retrouve aujourd’hui sur Internet de manière exacerbée et où l’on juge aujourd’hui en moins de 15 à 20 secondes en moyenne de la pertinence d’un contact à la lecture de quelques lignes de profils, d’un post ou d’un message sans réellement aller au fond et un minimum à la rencontre de l’autre.
Bref, tout au long de ces années passées et avant même que l’on parle de milieu BDSM en France, j’ai fréquenté quelques femmes, c’est un euphémisme, beaucoup plus rarement quelques hommes, penchants « naturels » hétérosexuels aidant, qui m’ont accordé leur confiance. J’en ai épousé deux et Julie partage ma vie aujourd’hui depuis 7 années en tant que soumise et épouse.
Ensemble nous avons mené un projet de gite BDSM en grande aquitaine où nous passons beaucoup de notre temps aujourd’hui, mon employeur parisien étant suffisamment compréhensif pour me permettre de travailler très souvent à distance. Internet a bien des avantages finalement.
Pour parler de moi un peu plus intimement, j’ai sans doute, avec le recul, commis beaucoup d’erreur dans la manière dont j’ai abordé la domination. J’ai été très longtemps et essentiellement focalisé sur les actes et les pratiques, ce qui certes m’a permis de maitriser techniquement à peu près tout ce qui se fait dans le BDSM, mais qui ne m’a fait entrevoir finalement assez tard ce qui fait l’essence même de ce type de relations. Heu... Je parle d’une vraie relation DS profonde et investie, hein ! et pas de pan pan cul cul, sodomie puis coupe de champagne, ou tout autre set de pratiques pouvant être exécuté dans l’ordre que l’on souhaite. Ce qui soit dit en passant, je ne dénigre pas, à chacun ses plaisirs, ses désirs ou ses contraintes de vie. Non, je parle du gain pas à pas, rencontre après rencontre, de cette confiance « aveugle », qui vous fait obtenir l’obéissance du même nom, et qui amène à ce que d’aucuns appellent le « lâcher prise ultime ». Au ce stade, je parle du transfert de l’autorité qui responsabilise complètement le Maître et à l’inverse permet à celle qui se soumet de s’abandonner totalement, et non pas juste quelques minutes ou quelques heures le temps d’une séance ou d’un acte qui prends place dans une temporalité finalement très éphémère dans la globalité de la relation, mais de manière beaucoup plus rémanente et persistante.
De la séance BDSM comme une composante de la libido vers l’art de vivre BDSM avec une entièreté évidente, la porte s’est donc entrouverte il y a quelques années.
Après de longues discussions avec Julie, nous avons décidé de ne pas entrer dans un mode dit 24*7 ni dans un mode très ritualisé ou protocolaire d’abord parce qu’à l’usage c’est totalement incompatible avec le mode de vie que nous nous sommes choisis et avons bâtis avec le temps, et qu’in fine nous préférons préserver la relation telle qu’elle est aujourd’hui. Nous nous sommes souvent demandé d’ailleurs si nous étions un couple BDSM avec une composante vanille ou un couple vanille avec une composante (forte) BDSM, le débat n’est toujours pas tranché. Sourires....
C’est aussi la raison essentielle pour laquelle nous avons ouvert, assez récemment, nos horizons afin d’accueillir une femme qui aurait envie de tenter de vivre ce type d’expérience et d’être guidée vers une soumission extrême (et je ne parle pas forcément de SM extrême ici) et vers le transfert de pouvoir amenant à l’appartenance totale.
Et hop ! voilà un peu de moi et de mon parcours :-)
Au plaisir d’échanger, c’est toujours un plaisir en fonction de mes disponibilités.
ML
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