analogique a dit...
Mais c'est cette même intelligence émotionnelle qui peut tirer —à tord ou à raison— la sonnette d'alarme et nous empêcher précisément de faire confiance!
Cette "intelligence émotionnelle" n'est-elle pas avant tout un outil de décryptage des signaux que nous recevons et des affects qui nous traversent?
L'outil est façonné par notre parcours, en ce que nous ne savons aborder une situation nouvelle qu'en relation avec des situations déjà connues.
Hmmm… Tout ceci est intéressant et j'ai peut-être un peu vite assimilé "confiance", "intelligence relationnelle" et "intelligence émotionnelle".
L'intelligence émotionnelle serait donc "propre" à chacun en fonction de ses expériences.
L'intelligence relationnelle correspondrait davantage à une "compréhension mutuelle" s'appuyant sur la disposition des personnes.
J'en déduis finalement que rien n'empêcherait une bonne intelligence relationnelle même quand on n'a pas d'expérience (me voici rassuré ^^). Simplement, du fait de la faiblesse de intelligence émotionnelle, il est plus délicat de décrypter les signaux en provenance des autres ou de nous-mêmes. Mais vous faites bien de préciser, Analogique, que l'intelligence émotionnelle peut aussi se tromper.
analogique a dit...
…il me semble que le sens commun de cette état de "bonne intelligence" précède le filtre de l'intelligence émotionnelle qui autorisera ou interdira la confiance. La reconnaissance de l'intelligence chez autrui est un préliminaire relationnel qui n'implique pas forcément de développements ultérieurs ou de dimension affective.
Il est toujours bon de le rappeler en effet ! Merci !

analogique a dit...
Je crois que ce que nous nommons "intelligence", quel qu'en soit le registre (émotionnel, relationnel, rationnel...) n'est jamais qu'un filtre que nous apposons sur le monde qui nous entoure: nous avons besoin d'oeillères pour nous orienter.
En ce sens, l'essentiel est de chausser les bonnes oeillères au bon moment.
Je vais sortir un peu du sujet…
Cela rejoins ce que vous disiez plus haut dans la discussion il me semble et me rappelle maintenant mon opinion à propos des préjugés et des a priori.
Il me semble que nous en sommes remplis… alors même que nous savons qu'ils ne sont peut-être pas exacts. Mais nous en avons également besoin car comment ferions-nous si nous devions en permanence juger/jauger les choses sans a priori ? Au mieux cela risquerait d'être très lent. Au pire, on ne pourrait plus rien faire.
Encore des œillères donc… qui nous aident à avancer… mais dont il faut savoir changer au bon moment.
analogique a dit...
L'intelligence (ou plutôt les intelligences), c'est un peu comme le langage, finalement: ça produit parfois (voire souvent?) plus de confusion que de sens.
Oui ! C'est une jolie conclusion ! En particulier, plus une intelligence s'ouvre, plus elle renonce à certains de ses repères (en particulier les a priori sur lesquels elle s'appuie) et plus s'expose à la "confusion" et perd des "conclusions" qu'elle avait pu tirer jusqu'alors.
Cela rejoint le langage, en effet ! Plus un langage est formel, fermé, déterminé… et plus il est précis, rapide à interpréter, "efficace". Un langage naturel, plus ouvert, peut être ambigü, s'expose à la confusion. Et c'est aussi cela qui fait sa richesse, en particulier par la superposition des sens qu'il autorise par rapport à un langage formel. Mais je glisse de nouveau vers mes deux hypothèses… alors Stooooop !

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