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Maîtresse Luna
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Patrick et Solange sont jeunes, beaux et amoureux. Amis d'enfance, nés dans une petite ville de province, ils viennent de monter à Paris pour faire leurs études. Le père du jeune homme, bien que n'étant pas riche, leur loue un appartement sous les toits, dans le 9ème arrondissement de la capitale, près de la Place de Clichy. Aidés par la famille, les parents de Solange, petits notables, pourvoient au reste: la nourriture, les transports et l'argent de poche. Patrick prépare une école d'ingénieur et Solange étudie l'Histoire pour devenir enseignante.
Ils se sont installés au début de ce mois d'août 1977. Ils explorent la ville tous les jours avec appréhension car leur petite cité de province ne les a pas préparés à ce tohu-bohu et cette agressivité. Pourtant, c'est le mois des congés payés, Paris s'est vidée de sa population.
Mais tous ces bruits impromptus, ces véhicules qui circulent à toute allure, ces individus qui sifflent la jeune fille et lui font des propositions outrageuses leur donnent l'impression d'être des agneaux entourés de loups. En plus, il fait chaud, les deux jeunes gens transpirent sous les toits. Chez eux, la brise du soir apportait une fraîcheur bienveillante. Ici, ils étouffent, c'est pourquoi ls sortent autant que possible, dans la mesure de leurs moyens limités.
Ce soir, c'est l'anniversaire de Solange, elle fête ses 19 ans. Ils ont décidé de manger au restaurant avant d'aller au cinéma. C'est la première fois car il n'y a pas de salle dans leur bourgade. Solange a revêtu sa plus belle robe, une Laura Ashley, achetée le matin avec sa marraine.
La jeune fille, émerveillée par toutes ces jolies robes, avait jeté son dévolu sur un modèle qui la couvrait du cou à mi-mollet. Sa marraine, sans hésiter, lui avait déconseillé en disant qu'il faisait trop chaud pour porter une soutane. Elle l'avait alors dirigée vers une robe blanche à motif floral qui lui arrivait à mi-cuisse.
- Celle-ci est parfaite, elle va très bien avec tes cheveux châtain foncé et tes yeux marrons.
Solange, en l'essayant, s'était sentie un peu gênée car elle n'avait jamais porté quelque chose d'aussi léger et révélateur. Prude et timide, elle avait peur du regard des autres. ''Les gens vont penser que je suis une mauvaise fille''. Mais sa marraine avait insisté:
- Regarde les clientes autour de toi, elles appartiennent à la noblesse du 6ème, à la riche bourgeoisie du 16ème, c'est la crème des beaux quartiers. Vois comme elles sont à l'aise. Crois-moi, la plupart rêverait d'avoir ta silhouette. Tu peux être fière de ton corps. N'oublie pas une chose, c'est la plus belle période de ta vie, alors profites-en.
Puis, en regardant Solange de bas en haut, elle avait déclaré qu'il lui fallait une ceinture pour marquer sa taille.
- Quand on est svelte comme toi, il faut se mettre en valeur.
Son choix s'était vite porté sur une mince bande de cuir jaune.
- Voilà, mets celle-ci, elle va très bien avec le bouton jaune des marguerites. Ne te change pas, va étrenner tout ça dehors et suis-moi, cette robe mérite des souliers adaptés.
Elles avaient acheter des chaussures à talon. Oh, pas des hauts talons mais des escarpins à talons basiques moyens. Pourtant, en se regardant dans la glace, Solange avait éprouvé un choc. Devant elle, il n'y avait plus une adolescente empruntée mais une jeune fille presque adulte. Et cette adulte était beaucoup plus féminine, plus attirante. Les talons affinaient sa silhouette et allongeaient ses jambes.
Marcher avait posé un challenge au début, c'était la première fois qu'elle portait des chaussures non plates. Quelques minutes plus tard, elle avait trouvé son équilibre. Sa démarche était plus chaloupée. Elle avait l'impression que son postérieur était animé d'un mouvement latéral exagéré qui ne convenait pas à une jeune fille sage. De plus, les talons et la ceinture accentuaient sa cambrure et faisaient ressortir sa poitrine, un bonnet D bien rempli. Comme si elle voulait faire passer le message qu'elle était une fille facile.
Elle frissonna, une pensée salace venait de traverser son esprit: ''Avec mes fesses qui ressortent comme ça, j'ai l'air d'une chienne qui appelle le mâle pour se faire saillir''. Elle fut envahie par une brusque chaleur puis elle vit l'image de son fiancé et se fustigea pour ce qui venait de lui passer par la tête. Sans sa marraine, elle serait rentrée chez elle avec sa robe informe et ses mocassins fatigués.
- Tu dois former tes chaussures à tes pieds maintenant. Je vais payer et tu continues à marcher pour t'habituer à tes escarpins.
A contrecœur Solange avait fait ses premiers pas dans la rue en contemplant ses pieds. Puis, en levant les yeux, elle s'était aperçue que les gens ne la regardaient pas avec dédain mais plutôt avec envie. Avec un petit sourire satisfait, sa marraine lui dit:
- Ce soir, tu seras la plus belle pour aller danser!
Alors la jeune fille se redressa et se mit à marcher avec plus d'assurance. Elle ne se considérait pas comme une femme fatale, loin de là! Elle voyait juste que, grâce à cette robe et ces chaussures, le regard des gens sur elle avait changé. Elle était toujours la même, elle ne se voyait pas plus belle. Non, ce qui avait changé, c'était qu'elle se sentait plus libre. Plus besoin de se cacher sous des vêtements amples. Dans cette grande ville, personne ne la connaissait. Et si certains la jugeaient, elle ne s'en apercevrait pas; de toute façon, elle ne les verrait pas le lendemain. Elle fut tirée de ses pensées par sa marraine.
- Maintenant nous allons chez le coiffeur. On dirait que tu sors du couvent avec cette queue de cheval informe. Je te verrai bien avec des vagues. Et après, on ira dans une parfumerie que je connais, il y a une très bonne maquilleuse.
En rentrant chez elle, Solange se regardait dans les vitrines. Elle ne reconnaissait plus la jeune fille gauche et mal attifée qui venait de quitter sa province. Elle savait maintenant qu'elle était à sa place dans cette ville moderne et vive. Le maquillage était léger mais il mettait ses yeux en valeur. La coiffeuse avait raccourci ses cheveux et créé une ondulation qui faisait ressortir la beauté de son visage. Elle se demandait quelle serait la réaction de son fiancé en l'apercevant.
La réaction fut au-delà de ses espérances. Il resta bouche bée, le cœur battant de fierté. Débarrassée de ses atours campagnards, sa fiancée personnifiait à présent la beauté et la sophistication parisienne. Lorsqu'ils sortirent le soir, il ne se rassasiait pas de l'admiration qui se peignait sur le visage des passants. Ils n'eurent pas besoin de faire la queue au restaurant, la beauté de Solange leur donna un passe-droit. Le garçon qui les conduisit à leur table lui demanda si sa femme était une actrice connue! Et le patron du restaurant leur offrit la bouteille de vin. Bienvenue dans le monde des privilégiés.
En sortant de la brasserie, Solange vacilla légèrement.
- Patrick, j'ai un peu trop bu. Et toi?
- Euuuh, ça va mais j'ai l'impression que la rue tangue.
A la vérité, il avait vidé les trois-quarts de la bouteille. Solange vit qu'il titubait. Il n'avait pas l'habitude d'ingurgiter autant de vin. Après avoir traversé un carrefour très encombré, elle s'inquiéta.
- Et si on rentrait maintenant?
- Ah non! On...on...euh...on na...na...on avait dit qu'on allait au...au ci...cinéma.
En disant cela, il s'aperçut qu'ils se trouvaient à l'entrée d'une salle devant laquelle il passait chaque fois qu'il allait à la bibliothèque. A la différence des autres cinémas, il n'y avait pas de hall d'entrée, seulement des marches qui s'enfonçaient sous un immeuble, il n'y avait pas de fronton, il n'y avait ni affiches ni photos pour présenter les films, juste le titre en blanc sur fond rouge. Il lut à haute voix:
- ''Indécences''. De quoi ça peut...peut bien parler?
Solange était plus préoccupée par l'état de son fiancé que par le sens du titre. Elle se dit qu'il valait mieux qu'il soit assis devant un écran plutôt qu'en train de marcher dans ces rues pleines de danger. Aussi ne protesta-t-elle pas lorsqu'il lui dit:
- A...a...allons voir.
En se tenant à la rampe, il réussit à descendre sans trop de problème. En bas des marches, ils arrivèrent devant un guichet tenu par un gros bonhomme fatigué. Dès qu'il vit la jeune fille, ses yeux s'allumèrent et il posa sur elle un regard vicieux qui força Solange à tourner la tête.
- Deux places, les amoureux?
Patrick opina et paya sans dire un mot. Il avait bien vu le regard de convoitise du guichetier sur sa fiancée mais, dans son état d'ébriété, il n'y voyait qu'un hommage à sa beauté. Suivi de celle-ci, il se dirigea vers la salle. Après avoir poussé un battant, ils se trouvèrent plongés dans l'obscurité. Le jeune homme s'appuya sur sa dulcinée pour garder son équilibre.
Solange discerna des spectateurs déjà installés, éclairés par la lumière de l'écran. Deux choses lui sautèrent aux yeux. Il n'y avait qu'une dizaine de spectateurs et ils étaient tous de sexe masculin. En plus, ils la regardaient d'une façon qui la fit frissonner. Elle n'eut pas le temps de se poser des questions, Patrick l'entrainait vers le fond de la salle dans un rang désert.
Une fois assise, Solange fixa son attention sur l'écran. Le film avait déjà commencé. La scène se passait dans une cuisine. Une soubrette en uniforme essuyait le menton d'un type plutôt moche. Ce faisant, elle fit tomber une canne sur le sol. Accourut alors une femme qui semblait être la maîtresse des lieux. Le cœur de Patrick fit un bond, cette jolie brune était le portrait craché de Solange! Il se tourna vers elle.
- Ca alors, tu ne m'avais pas dit que tu avais joué dans un film! C'est pour ça que le garçon croyait que tu étais une star de cinéma!
Solange était fascinée. C'est vrai que cette actrice lui ressemblait beaucoup. Quant à Patrick, bluffé par la ressemblance, il envisageait sa fiancée sous un autre jour.
- Elle a le même air innocent que toi, la même bouche, pleine et boudeuse, les mêmes yeux, la même coiffure. Si tu n'étais pas à côté de moi, je jurerais que tu étais rentrée dans l'écran.
La patronne semblait furieuse. La bonne n'aurait pas dû accueillir son frère dans cette cuisine. Et ce type au visage narquois, ce Mr. Finch, il était séduisant dans son beau costume à rayures. Il racontait une histoire salace que Solange ne comprit pas car elle ignorait la signification du mot ''enculer''. La suite la troubla encore plus. La jolie patronne s'appelait Solange! La jeune spectatrice se tourna vers son fiancé; il avait la bouche ouverte et les yeux agrandis par la surprise.
Patrick n'eut pas le temps de faire de commentaire, la situation dégénérait à l'écran, les rôles s'inversaient. La Solange du film devenait la bonniche. Elle semblait se laisser diriger par Mr. Finch. Il la fit assoir sur un canapé, à côté de lui. Il lui releva sa robe jusqu'en haut de la cuisse, découvrant des dessous très osés.
La jeune fiancée n'avait jamais vu de tels dessous, des bas et un porte-jarretelle. N'était-ce pas le genre de sous-vêtements que les prostituées portaient? Elle ressentit une excitation sexuelle qui l'effraya. Elle venait de s'imaginer devant l'écran, uniquement vêtue de ces dessous obscènes, sous le regard avide des hommes présents dans la salle! Patrick, quant à lui, bandait comme jamais. Il avait l'impression qu'un autre homme que lui caressait sa fiancée, embrassait sa cuisse.
Dans son état alcoolisé, il ne réfléchit pas à la perversion de cette pensée. Il banda encore plus lorsque Mr Finch déshabilla la jolie patronne. Ses dessous étaient incroyablement sexy. Il imagina que ce Don Juan était son voisin, le quadra qui vivait à côté du pavillon de ses parents. Récent divorcé, il suivait toujours Solange avec un regard malsain. Puis Mr. Finch dévoila la poitrine de sa victime. Il n'avait pas encore vu les seins de Solange mais il les imaginait semblables: pleins et fermes. Bombés même. Que cette actrice était belle!
La Solange de la province n'en revenait pas. Dans quel film étaient-ils tombés? Jamais on ne montrait la nudité si crument à la télé. On ne la montrait pas du tout d'ailleurs. Cependant, elle se sentait encore plus excitée et continuait à avoir des pensées impures d'exhibition. Personne ne l'avait vue nue, ils faisaient l'amour dans le noir avec Patrick. L'idée qu'on la voit nue la perturbait. Elle aurait dû être scandalisée par ce fantasme ignoble mais c'était le contraire qui se produisait. Dans ce lieu où tout semblait permis, elle avait envie de devenir une autre. Elle attendit la suite du film avec impatience.
Mr Finch avait pris Solange dans ses bras et entraînait sa partenaire à moitié dénudée dans une valse ensorcelante. Patrick faillit vomir à cause du mouvement tournant de la caméra. Sa jeune fiancée comprenait pourquoi Solange semblait passive et se laissait conduire par Mr Finch, il avait du charisme et beaucoup de charme. Elle se mit dans la peau de l'actrice et plongea son regard dans les yeux perçants du séducteur. Celui-ci se mit à embrasser les seins de la belle Solange qui se laissait toujours faire.
Puis la jeune fille faillit tomber de son fauteuil, Un nouveau plan montrait une verge en train de s'enfoncer dans un vagin! On avait le droit de montrer ça? Le plan s'élargit pour dévoiler la jeune patronne allongée, nue, sur une table. Quoi, on pouvait faire l'amour sur une table? Devant d'autres personnes? Même si on ne le voyait pas, cela devait être Mr. Finch dont le sexe la pénétrait. Patrick et sa fiancée eurent la même pensée: les deux acteurs étaient sans doute mariés. Quand même, pour partager cet acte intime avec tout le monde, les valeurs morales de ce couple laissaient grandement à désirer.
Cela n'empêchait pas les deux jeunes gens d'être hypnotisés par le spectacle. Patrick bandait tellement que sa verge, comprimée par le pantalon, lui faisait horriblement mal. L'alcool lui brouillant l'éducation chrétienne, il regarda à droite et à gauche puis il se débraguetta pour sortir sa bite douloureuse. Sa fiancée, estomaquée par l'audace du geste, regarda la chose, bouche bée. Surprise, elle découvrait cette colonne de chair qui la pénétrait lorsqu'ils faisaient l'amour. Puis, à son tour, elle regarda autour d'eux pour voir si quelqu'un s'était aperçu de ce geste outrageux.
Ce fut à ce moment qu'elle découvrit qu'un homme plutôt âgé s'asseyait à côté d'elle. Son visage, ridé par des années d'exposition au soleil avait été rougi par l'alcool. Le béret sur la tête et sa veste de coutil trahissaient le paysan qui travaille dans les champs. Solange pensa brièvement qu'il ressemblait à son oncle par alliance Firmin, puis elle se rappela l'état de Patrick.
Au moment où elle reporta son attention sur son fiancé, celui-ci éjaculait. Les jets de sperme vinrent maculer le dossier du fauteuil devant lui. Solange se retourna vers son voisin de peur qu'il n'ait vu cette abomination. Elle ne put retenir un cri de surprise, lui aussi s'était mis à l'aise et exhibait son sexe! Inconsciemment, elle remarqua qu'il était de dimension bien supérieure à celui de Patrick!
Fascinée par l'engin, elle ne vit pas que l'homme la regardait d'un air goguenard. Elle sursauta lorsqu'il s'adressa à elle:
- Je vois qu'elle te plaît. Prends-là dans ta main, ton copain ne s'y opposera pas.
Effectivement, Patrick, affalé sur son siège, ronflait, un sourire béat sur les lèvres. Dieu merci, même s'il était toujours débraguetté, sa verge avait disparu dans son slip. La gorge nouée, le cœur battant, elle essaya d'ignorer son voisin et se concentra sur la scène qui se déroulait à l'écran. Mr. Finch devait être un bon amant car la jolie patronne n'arrêtait pas de gémir. Solange se posait des questions existentielles. Etait-elle aussi perverse que cette actrice qui gémissait de plaisir en s'accouplant avec un homme qui n'était pas son mari et qu'elle venait de rencontrer ?
Solange avait chaud. Surtout entre les cuisses. C'était comme si elle était assise sur un siège chauffant. Et la chaleur la poussait à écarter les jambes. Machinalement, aidée par les vapeurs de l'alcool, elle commença à se frotter sur son siège. Elle s'imagina de nouveau à la place de l'actrice et son excitation décupla. Elle se vit les jambes écartées, accueillant le vît de Firmin. Ce fut comme si la foudre avait frappé son sexe. Toute son éducation répressive disparut sous la force de l'instinct.
Tout à coup son voisin lui prit la main. Avant qu'elle ne proteste, il la posa sur son pieu de chair. Machinalement, elle referma ses doigts autour. C'était doux, plus doux que le velours. Et chaud. Et dur. Cependant, la bienséance lui ordonnait de retirer sa main. Mais le paysan la tenait fermement. Elle regarda autour d'elle, personne ne s'intéressait à eux et Patrick ronflait. L'homme imprima un mouvement vertical à leurs mains. Il se pencha vers elle et lui parla à l'oreille. Le souffle de sa bouche la fit frissonner.
- Voilà, branle-moi comme ça.
Elle ne pouvait pas accepter de toucher un inconnu si intimement, les bonnes manières lui interdisaient. Elle était une jeune fille bien. Que se passerait-il si Patrick la surprenait dans cet acte ignoble? Elle se tourna à nouveau vers lui. Il dormait à poings fermés. Elle se dit qu'il n'y avait personne pour lui reprocher d'obéir cet homme. Elle justifia ce qu'elle allait faire en se disant qu'elle n'avait pas le choix.
Elle fut soudain envahie par un drôle de sentiment. L'excitation de transgresser un interdit alternait avec la honte de le faire. Faire ça à côté de son fiancé endormi, n'était-ce pas abject, digne d'une femme de mauvaise vie? Elle aurait voulu demander conseil à celui qui était toujours là pour l'aider mais il fallait être réaliste, il n'était pas le mieux placé ni en état de le faire. Les barrières de la bienséance disparurent, elle cessa de résister et laissa l'homme guider sa main.
Instinctivement, elle comprit ce qu'elle devait faire et bientôt l'homme relâcha sa prise. Il commença à soupirer. Envahie par la fierté du travail bien accompli, Solange continua de le caresser. Plus elle pistonnait ce manche, plus elle se sentait à l'aise. Allait-il éjaculer comme son fiancé?
- Oooooh, que tu fais ça bien, petite salope.
L'insulte fit rougir Solange jusqu'aux oreilles. Pourtant elle continua son sacerdoce de salope. De temps en temps, elle jetait un coup d'œil aux alentours de peur de se faire pincer. Elle comprit que la possibilité que quelqu'un la voit accomplir ce geste défendu la stimulait encore plus. Tout à coup, l'homme enserra sa main dans son poing et accéléra le mouvement. Un grognement sortit de sa gorge et Solange sentit la verge se contracter pour expulser des jets de crème blanche sur le dossier du siège devant.
La fièvre qui habitait le corps de la jeune salope aurait fait éclater un thermomètre. Elle réalisa que sa culotte était trempée. ''Mon Dieu, ma robe va être tachée. Que vont penser les gens quand je sortirai du cinéma?'' Sans réfléchir, la jeune fille souleva les fesses pour remonter sa jolie robe florale au-dessus de ses hanches.
Le paysan prit ce geste pour une invitation. Aussi posa-t-il sa main gauche sur la cuisse découverte. Solange retint sa respiration puis se tourna vers Patrick. Il dormait toujours. Elle soupira, la main de l'homme glissait sur sa peau et faisaient naître des sensations charnelles délicieuses. C'était comme si des étincelles picotaient son épiderme au passage de la main calleuse et rappeuse. Elle rejeta la tête en arrière et se laissa aller à ces sensations.
Elle en tremblait. Patrick ne l'avait jamais excitée comme ça. La main remonta le long de sa cuisse en la griffant légèrement avec les ongles, créant une traînée d'étincelles qui embrasa son sexe. Sous la force du plaisir, la jeune provinciale écarta les cuisses. Elle gémit lorsque la dextre enveloppa son sexe par-dessus la culotte.
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