Il est temps de reprendre la plume. Parce qu'écrire m'a toujours aidé à réfléchir et à organiser mes idées, et parce qu'il y a toujours des commentaires pertinents qui poussent la réflexion.
Ce texte ressemblera sans doute à celui d'un gars qui vous explique comment faire du vélo, mais sans jamais avoir réussi à en faire lui-même. Disons qu'il sait ce qui ne marche pas, il a quelques bases théoriques, mais en l'état, il est plus croyant que pratiquant.
Ma vision de la D/s a toujours été portée par l'appartenance. Ce n'est pas forcément à la mode en ce moment, mais c'est comme ça. Sans doute mon côté romantique, mon histoire et des restes de mes influences d'adolescent.
Bien sûr, je sais faire sans, mais c'est toujours un pis-aller temporaire, une façon de combler le manque, et en définitive toujours plus frustrant que salvateur.
Bien sûr, j'ai approché, certaines fois, cette appartenance, sans toutefois être capable de la maintenir dans la durée. Quelquefois fautif, d'autres fois moins.
Ces différentes expériences m'ont toutes laissé une marque. Elles m'ont toutes appris des choses, sur moi, sur la vie. Ma vision s'affine au fil du temps.
Par exemple, je suis passé d'une vision monogame stricte et réciproque, à quelque chose de plus ouvert. Mon appartenance n'est pas une monogamie sexuelle, ni même une monogamie émotionnelle. C'est avant tout une appartenance d'engagement, une priorité relationnelle mais ouverte sur l'extérieur. Personne n'est capable de combler tous les besoins d'une autre personne, c'est illusoire. Rester sur un tel schéma, c'est immanquablement faire face à d'innombrables petits ou grands renoncements, et à tout ce qu'ils génèrent.
Et en même temps, il y a aussi ces moments où le besoin est justement de n'être comblé par personne, mais d'être avec soi-même. Comment gérer ces moments-là ?
On n'est pas tous égaux sur ce plan-là. Et combien il est difficile de sentir avoir besoin de solitude et ne pas savoir le dire sans blesser l'autre. Comment l'expliquer ? Et est-ce qu'il y a vraiment une explication ? Peut-être pas, mais l'autre la cherche. Et si c'était elle (ou lui) ? Et allez demander à quelqu'un qui veut être seul, donc à priori qui n'a pas envie de parler, d'expliquer quelque chose !
J'ai ces moments. Ils peuvent être très espacés comme tellement rapprochés qu'ils semblent durer une éternité. Ils sont déclenchés par la fatigue sociale, par le contexte général ou planétaire, par un enchaînement de deux / trois tuiles, par un épuisement généralisé. Ils sont ma misanthropie.
Et dans ces moments, il n'y a pas de Dom. Juste l'ours. Mais quand il faut sortir de la grotte, qu'est-ce que c'est difficile de faire revenir le Dom. Il se sent faillible, illégitime.
Un p….. de cercle vicieux.
Alors forcément, à force de constater que les mêmes causes produisent les mêmes effets, on finit par se dire qu'il vaut mieux viser une appartenance distancier. Lui éviter la routine, lui réserver des moments privilégiés.
Ah c'est sûr, ça a moins de gueule. Et on se demande un peu comment font tous ces profils qu'on regarde et qui affiche la longévité et la perversité réunies.
Je suis Dom bon sang ! Et finalement j'en viens à penser que pour y arriver, il faudrait que je trouve une soumise qui sache me gérer. Le comble !
Bref, je suis encore tombé du vélo. Je réfléchis. Je retente ou pas ? Qu'est-ce que je change ? Est-ce qu'il vaudrait pas mieux que je remette des roulettes ?
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Je veux que tu m’appartiennes.
Je sais, c’est mal, mais je ne peux pas m’en empêcher.
Je veux être ton camp de base, que tu sois mon territoire.
Je ne veux pas t’enfermer.
Tu es bien trop belle et trop précieuse pour ça.
Je veux ton épanouissement.
Mais je veux te savoir à moi.
Être fier que tu m’appartiennes.
Que ta splendeur et ta lumière rejaillisse sur mon être sombre.
Que mon amour te donne des ailes.
Pas pour t’enfuir, mais simplement voler.
Et revenir te poser sur moi quand tu es fatiguée.
Quand le temps se fait menaçant.
Que les vautours guettent.
Être là pour te protéger, te consoler.
Que tu puises ton énergie en moi.
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Ils s’étaient donnés rendez-vous dans un restaurant.
Cela faisait déjà plusieurs semaines qu’ils s’écrivaient. Ils avaient l’impression de se connaître mieux que certains de leurs amis les connaissaient. Ils avaient échangé sur leur vie, leur philosophie, leurs échecs, sur ce qui les avait amenés ici, sur ce site, et bien-sûr sur leurs désirs.
Plusieurs fois déjà ils avaient eu envie l’un de l’autre, elle de s’offrir à lui, lui de prendre possession d’elle. Ils avaient su, jusqu’à là, résister aux désirs pour mieux laisser monter l’envie, pour être sûr de ne pas se défiler devant l’inévitable rencontre.
Ce moment était arrivé, de lui-même. La proposition est venue de lui, mais il savait déjà qu’elle ne dirait pas non.
C’était donc aujourd’hui.
Il n’avait fixé aucune règle, elle n’avait mis aucun préalable. Ils étaient trop heureux de se rencontrer et voulait vivre ça sans arrière-pensée.
Elle s’était habillée de façon très classe, sexy mais pas allumeuse. Elle voulait faire bonne impression sans cacher son envie de séduire. Elle avait donc choisi une petite robe noire, au-dessus du genou, des escarpins avec un petit talon fin, des bas auto-fixant, une lingerie en dentelle, avec une petite veste en coton. Un maquillage très léger, un chignon et un collier un peu raz le cou.
Lui avait choisi une tenue de tous les jours. Il voulait qu’elle le voit tel qu’il est. Un homme élégant mais décontracté, prenant soin de lui. Il avait juste fait un peu plus attention aux détails.
Ils se sont plu dès qu’ils se sont vu. Ils n’en doutaient pas vraiment, il avait déjà échangé quelques photos. Mais c’était un poids en moins. Restait à savoir si l’alchimie qui s’était créée virtuellement allait fonctionner aussi dans le réel. De quoi allaient-ils parler ? Arriveraient-ils à se comprendre au-delà des mots ? Saurait-il lire en elle ? Saurait-elle attiser sa curiosité ?
Après deux heures à table, on peut dire que oui. L’apéritif les avait bien aidés à rompre la petite appréhension qui restait encore en eux. La suite du repas est passé comme un éclair, sans blanc gênant, sans qu’ils n’aient l’un ou l’autre le temps de se demander s’ils appréciaient ce moment. Ils l’appréciaient tout simplement.
Ils auraient pu rester des heures ainsi, à refaire leur vie, à refaire le monde.
Mais le moment de sortir approchait. Le charme faisant, elle se sentait capable de tout. Elle avait envie de cet homme. Elle avait envie de lui appartenir, d’être sa muse, sa femelle. Elle espérait au fond d’elle qu’il lui demande si elle voulait devenir sa soumise, là en face à face dans ce restaurant, comme dans les livres. Qu’il lui lance un défi pour tester son obéissance.
Mais lui ne disait rien. Il continuait de discuter comme si de rien n’était. Comme si le sujet du moment était la chose la plus importante de la soirée. Comme si elle ne lui avait jamais dis dans leur échange qu’elle voulait vivre une soumission. Comme si c’était juste un rendez-vous avec une amie proche.
Le serveur finit par amener l’addition. Il paya puis l’aida à se rhabiller. Une fois arrivé dans la rue, il posa sa main sur sa taille pour qu’elle se tourne vers lui. Elle attendait un baisé. Mais il lui prit juste la main et lui dis, les yeux dans les yeux : “j’ai passé un moment exceptionnel. Je vais te raccompagner. Comment es-tu venu ?”. Elle encaissa le coup et répondant qu’elle aussi avait aimé cette soirée. Puis ils prirent la direction de sa voiture à elle, marchant l’un à côté de l’autre, leurs épaules se touchant.
Elle sentait monter en elle une pointe de colère mêlé à une petite crise de confiance en soir. Et si je ne lui plais pas ? Et si ce n’était qu’un beau parleur ? Et si et si… Malgré tout, elle essayait de continuer à se montrer gaie et heureuse d’être là, même si au fond d’elle grandissait la peur que cette soirée se finisse dans la banalité.
Ce changement d’attitude ne lui avait échappé. Il entendait bien que ses rires étaient un peu plus forcés que pendant le repas, qu’elle le laissait plus volontiers parler pour se perdre dans ses pensées. Mais il savait ce qu’il faisait.
Il ne lui avait fallu que quelques secondes pour savoir qu’il avait envie de cette femme, qu’il voudrait en faire sa soumise, sa complice. Et ça dès ce soir. Mais il voulait rester maître du tempo. Double objectif, montrer que c’est lui qui décide et la déstabiliser.
Arrivé au parking sous-terrain, il paya son stationnement. Puis ils prirent l’escalier pour rejoindre la voiture. Au milieu d’un étage, il l’attrapa par le bras pour la faire arrêter. Il se planta devant elle. Il ne souriait plus. Où plutôt si, mais d’un sourire différent, du sourire de celui qui domine.
«?Remonte ta robe et enlève ta culotte. Et gardes ta robe relevée jusqu’à ce que je te le dise. Dépêche-toi !?»
Elle resta quelques secondes sans bouger, le temps que son ventre fasse deux trois loopings et que son cerveau analyse ce qu’elle venait d’entendre. Elle comprit alors que si elle voulait vraiment lui appartenir, elle devait agir vite. Sa docilité serait alors un laissé-passé pour la suite qu’elle appelait de ses vœux. Une trop longue hésitation et la magie disparaîtrait. Sans plus réfléchir, elle retroussa sa robe jusqu’à la taille et fit glisser sa culotte, qu’elle lui remit. Puis elle resta comme ça, les deux mains posées sur les hanches à tenir sa robe.
«?Écarte les cuisses !?»
Elle obéit encore sans réfléchir.
Plusieurs dizaines de secondes s’écoulèrent ainsi, lui face à elle, les yeux dans les yeux, et elle les jambes écartées, bas ventre et cul exposé. Le bruit d’une porte qu’on ouvre. C’était le signal qu’il attendait. En une fraction de seconde il posa sa main sur l’une des siennes pour la forcer à garder la robe relevée, pendait que l’autre plongeait dans son intimité. Un baisé, puis il remit la robe en place et l’entraînât par la main.
Ils arrivèrent à la voiture, sans parler, d’un pas rapide. Elle sentait son sexe battre, nue sous sa robe. Il la plaqua contre la portière et lui donna enfin ce baisé qu’elle attendait. Il l’embrassa à pleine bouche pendant de longues minutes, pendant qu’elle se liquéfiait entre ses bras.
Il se recula, ouvrit la porte et l’invita à s’asseoir au volant. Une fois en place, il se pencha vers elle et lui murmura à l’oreille “Remonte ta jupe, je veux que tu conduises le sexe à l’air jusqu’à chez toi”.
Encore une fois elle obéit. Il replongea une main entre ses cuisses et lui dit “Je crois que c’est le début d’une très belle histoire. On se revoit très bientôt. Mais ce soir, en arrivant chez toi, je veux que tu te fasses jouir pour moi et que tu m’envoies un SMS juste après”.
Et il déposa un baiser sur ses lèvres tout en retirant sa main de ses cuisses. Il ferma la porte et la regarda démarrer et partir.
La suite peut-être avec vous
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