Mur de commentaires

Université Libertine
SUR LES ENFANTS DE SADE, ILS JETÈRENT L'ANATHÈME, Du plus haut de leur triste piédestal vanille, Leur morale imposait ce que l'on aime, Insouciants de nos plaies où s'enfonçait leur vrille, Meurtrissant nos chairs sans que l'on y consente, Infligeant souffrance et blâmant ceux qui la désirent, Le mal est nécessaire, c'est toutes leurs constantes, Mais quelle ignoble déviance d'y trouver du plaisir. Qu'importe que le premier vers soit de Victor Hugo, Cent soixante-dix ans nous séparent du poème, Sans que toujours les puissants se soucient de nos peaux, Distillant à foison la douleur et la peine. Que l'on cage, que l'on fouette, que tout le corps on déchire Au nom d'une cause, d'une patrie ou d'une religion, Ça restera morale, puisque c'est pour punir, Mais bourreaux bienveillants, victimes volontaires, ça non ! Enfant du marquis qui aux moralistes faites horreur, Ceux qui adorent un Dieu figé sur un instrument de torture, Ceux qui partout voient le vice et en insufflent la peur, Comme ceux qui grillagent leurs femmes pour qu'elles soient pures. N'ayez crainte, sœurs et frères, nous sommes la noblesse, Ils ne nous brûleront plus, ils n'ont plus ce pouvoir, Même si nos lettres ne sont que traces de badines sur les fesses, Nous ne tolérerons pas qu'ils nous remettent dans le noir. En quoi leurs odieux châtiments seraient plus légitimes Que ceux que nous pratiquons pour notre jouissance ? Faut-il que la peine se mérite, sinon elle serait crime ? Le plaisir de la morale surpasserait celui des sens ? Les pouvoirs font régner dominations et soumissions, Ils disent en souffrir, nous torturent sans humanisme, Et cela pour notre bien sans que nous le voulions, Renvoyant aux déviances le sadomasochisme..."