panser

Penser ses plaies.Une journée de plus dans tes pensées .Ça ne s'arrête jamais,Tu te mens à toi-même.,T'essaies de leurrer ton esprit,Tu te persuades .Le BDSM n'est pas une thérapieMartelé en boucle.Encore et encore et encore...Et à côté de ça des pavasses pour expliquer ses troubles mentaux .Des pavasses pour analyser nos comportements, nos instincts, nos fonctionnements.Nos pourquoi ?Nos comment ?Mais non " ce n'est toujours pas une thérapie"!Excusez-moi du peu (j'aime bien cette expression un peu désuète)Mais j'ai régulièrement le sentiment d'être sur psychologie.com ou au féminin.fr.Pourquoi on rejette à ce point l'aspect possiblement thérapeutique du BDSM ?Je crois que c'est très culturel, très européen comme façon de poser son regard sur les choses.Comme on rejette l'animisme, le chamanisme et d'autres chemins d'accès à nos tréfonds.La doxa .On ne jure que par les professionnels, les traitements ou aller s'allonger sur le divan pendant dix ans.Ou alors on est juste des bêtes bourrés d'égo ?On alimente nos petites névroses .On se donne de la consistance à travers elles.Tout en reniant ce qui les régule.On se vante de mettre du sens dans nos actions, de décortiquer, de savoir, surtout ça on sait !"Ah non moi le BDSM n'est pas un jeu, je suis au dessus ça !"Mais au dessus de quoi ?Ni un jeu, ni une thérapie.Alors vas y dis moi , dis moi ce que c'est.Je suis tout ouïe .(Ton explication j'en suis certaine ressemblera fort à ce qu'on pourrait caractériser de thérapie)Avoir des acquis, être bien dans sa tête, solide, conforme socialement. Ni trop, ni pas assez.Faut prendre du plaisir.Se gâter l'esprit comme un enfant qui se gaverait de bonbons.Du plaisir ! on cache tout derrière ça."J'ai mal et j'aime ça !"Et bien parfois (souvent) j'ai juste mal (aussi bien au corps qu'à la tête) et non j'aime pas ça, j'aime pas ça du tout sur l'instant. Je suis une boule de nerfs et de souffrances.Et des jours, des semaines, voire des mois après ça se décante, ça devient limpide.Tu pleures sous les compliments en pleine séance d'impact.Tu réalises plus tard les rouages qui se sont enclenchés .Et tu remercies Dieu de t'avoir ouvert la voie.T'es phobique et d'un coup sans comprendre d'où ça vient ça disparaît.Encore une fois tu saisis à retard, que tout vient de là, d'ici, maintenant et demain.Alors comme vous je me montrerais adaptée et acceptable.Et quand on me demandera je répondrai avec assurance dans la voix."Que non le BDSM n'est pas une thérapie que j'en ai bien conscience ! "Et avec ce petit mensonge de convenance :Je ferai taire les esprits suspicieux...Et les voix dans ma tête qui se demandent si elles ont droit d'être là avec vous.Qu'importe le mot, pour ma part j'admets volontier que ça traite et soigne quelque chose à l'intérieur .Et doucement...Enfin...Panser mes plaies.