Synthétiser.Je pourrais en écrire des lignes et des lignes sans discontinuer autant parfois souvent, très souvent je cherche les mots autant là ça dégueule de partout.Ironie du sort, la bouche cousue me rend prolifique de mots.C'est sans fin je voudrais transmettre les émotions, mon silence hurlant.Ça y est la contrainte est acceptée mentalement, c'est le moment de vivre le truc, d'en "profiter", extraire la sève de cette expérience.On descend faire quelques photos avec Linsoumise. Ça mérite bien d'être immortalisé.Et je me sens fière de l'avoir fait, d'avoir réussi, d'avoir fait plus qu'initialement prévu.Et pour ça merci à vous deux.Merci de m'offrir dans la douleur la possibilité de réaliser ma valeur. Ce qui me fait cruellement défaut et vous le savez plus que personne tous les deux.Souvent j'évite le contexte, le lieu, la foule.Ici se sera en partie l'inverse.La foule veut s'amuser de ma situation.Et une partie de moi veut mettre à l'épreuve la contrainte.On me charrie pas mal.Y. qui systématiquement quand elle me croise me sort un "pour une fois que tu fermes ta gueule !"S. qui elle me racontera des blagues à plusieurs reprises, l'idée de me faire rire, semble beaucoup l'amuser, un brin sadique. Que des blagues de merde évidemment." tu sais ce que c'est un hamster qui va dans l'espace ?"**La maîtresse des lieux : " elle est où ma petite bouche cousue ? Ah elle est là ? Tu veux manger ? T'as faim ?"Et quelques libertins taquins "tu peux pas me sucer ?"Bref un côté bon enfant.Puis un autre beaucoup plus contraignant quand deux invitées se plantent devant moi et analyse le truc sous mes yeux."Non mais je comprends, mais j'accepte pas ! C'est trop hard !" L'autre de répondre "si tu ne l'accepte pas, c'est que tu ne comprends pas !""De toute façon c'est toi qui commande , c'est toujours les soumises qui commandent "Et mes envies de rebondir, je m'agite encore, je veux parler, j'essaie d'écrire mais ça va trop vite , j'abandonne et je vois cette conversation défiler sous mes yeux sans pouvoir intervenir, c'est dur, frustrant.Je me sens dépossédée.C'est tout le paradoxe de cette contrainte qui me correspond si bien et qui en même temps me confronte à mon besoin de m'affirmer. Pas beaucoup, pas souvent mais quand j'ai le désir de m'exprimer je vois bien qu'en face c'est trop long pour eux . Le stylo, le papier, une surface dure pour écrire c'est pas toujours possible à plusieurs reprises je signifie un "laisse tomber c'est pas grave " , dans un haussement d'épaules, en trois heures j'ai écrit très peu, mais on m'en a surtout très peu laissé l'occasion alors j'abdique. Moi qui ne jure que par le langage non verbal être privé des mots s'avère être un exercice de haute voltige.En fait je crois que la communication dans sa globalité m'est une épreuve j'en prends la pleine mesure ici.Et là encore qui de mieux que vous deux pour le savoir.Cette bouche cousue c'est le bâillon qui m'a manqué lors de notre rencontre à tous les trois.Cette phrase de trop qui m'a échappée.Et si je m'étais tu ?Est ce qu'on serait là aujourd'hui tous les trois ?Quelque part j'inspire une forme de rejet à être limitée ainsi. Et je croise quelques regards de dégoût, posés sur ma bouche cousue.Les rares moments où je voulais vraiment me faire comprendre furent désastreux, je suis clairement un très mauvais mime, j'en souris là tout de suite mais j'ai du avoir des attitudes bien cocasses.Je commence à buller, regarder le monde autour en y étant plus vraiment convié. Ça me va bien. Libérée de la contrainte des interactions sociales, mais sans avoir à me justifier : le bonheur.Et en filigrane je pense à vous, vous me laissez assez libre du truc. Je pense à vous et je me demande si votre sadisme est comblé.Pensées prémonitoires ?Pourquoi je suis à genoux devant vous ?Évidemment me proposer ici à côté de Linsoumise, et avec ma bouche inutilisable de vous sucer, vous offre un rire sadique, coincée entre mon malaise et mon malaise. Vous jubilez.Je dois tirer une gueule quand vous ouvrez votre pantalon, réaction immédiate : tourner ma tête vers Linsoumise ! Mes yeux qui crient non je ne regarde pas, mais qu'est ce qu'il lui arrive ? c'est toi qui contrôle la bête. Wooooooo.Toi aussi t'éclates de rire. Et même si c'était pour se foutre gentiment de ma gueule plus que sexuel je ne sais évidemment pas comment réagir.C'est curieux d'en avoir parlé avant et de vivre cette scène pendant. Apparemment une bouche scellée appelle forcément à la fellation. Et qu'est ce qu'on a dit avec le kiki Parloire ?La soirée continue on me parle, je bulle et déambule.Près de trois heures plus tard.J'ai soif très soif et peut être déjà un petit manque de sucre qui se fait sentir.Il est temps.Y. veut voir et pourquoi pas couper un de mes points.On remonte tous les trois.Je m'installe.Vous lui indiquez la marche à suivre.Et de un coupé, si seulement c'était si simple.Mes lèvres ont gonflées, ce fil si épais, du sang a coagulé autour.Vous lui dites de tirer mais ça ne suit pas, et moi toujours enfermé dans ma tête je panique de nouveau,"mais c'est pas coupé bordel qu'est ce qu'ils font ? Non ! Stop ! "Vous tirez plus fort, le fil s'extrait et de votre côté je sais pas, mais du mien je vois sous mes yeux un petit geyser de sang. Là je sur-panique, je sens le malaise arriver j'ai chaud , j'ai si chaud, une envie de vomir.Le dernier je peux parler à moitié mais toujours pas libérée je sens la chute de tension arriver, ça s'excite sérieusement.Allez putain enlevez moi ça vite, j'enlève mon corset, j'étouffe. Le dernier, vous enlevez le dernier.Je m'écroule.Ça va vite, très vite !Vous êtes toujours là, vous semblez toujours savoir ce que vous faites ça me suffit.Du coca.Je me redresse.Reprend mes esprits.Terminé !Retour aux mondanités.Et aux blablas de circonstancesJ'étais si bien,Dans mon silence...
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20/29

Badbubby
Pour ne pas avoir été dans cette réflexion, je ne connais rien du CNC. Vos partages me donnent envie d'en savoir plus sur votre vision seulement car j'imagine qu'il y a des multitudes de vecteurs probables qui y conduisent et qui n'ont rien à voir avec vos quêtes personnelles...
Peut-être que l'idée de coudre des lèvres n'est qu'une réaction à une bravade et l'occasion de flirter avec vos no limites espérées... peut-être, parloire et linsoumise n'ont chercher qu'à vous contraindre sadiquement et ne satisfaire que votre masochisme... Je me trompes sûrement car j'ai tendance à psychoter pour tout, mais j'y vois une sorte de paroxysme du CNC dans votre expérience. Ce ne sont pas seulement vos mots qui ont été annihiliés mais toute votre liberté... liberté de parler, de pleurer, de rire, de respirer, peut être même de penser... voir de vivre... Qui a t'il de plus extraordinaire que de se rapprocher du néant et en réchapper ? comment vivre intensément si on a peur de se perdre ? comment ressort-on d'une expérience aussi extrême sans s'en réjouir au moins un temps et sans vouloir y retourner.
Ceci est juste mon ressenti en vous lisant et évidemment cela ne regarde que moi et ce que j'ai voulu y trouver.
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2
09/03/25

Laquaisdesbrumes
Merci Novicetimide de ces entrées dans le vif du sujet, de ces partages de ressentis qui se cognent à la vitre de la douleur , avec leurs nausées montantes irrépressibles ..
Un monde du silence propice à l'ivresse des profondeurs !
Modus ( vivendi) et bouche cousue
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3
09/03/25

Onemoon
« Je me sens dépossédée » Novicetimide forcément très fort
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3
09/03/25

-Vaika-
J’ai lu et relu les trois volets… ces trois photos sont magnifiques, elles dégagent tellement d’intensité et d’émotions. Ces trois textes sont prenants, marquants, incroyablement rythmés par toutes ces sensations.
Depuis le début de ce tryptique je savais que tout ça m’inspirait quelque chose, mais j’étais incapable de le décrire…
En réalité c’est de la fascination … il y a une beauté incroyable dans l’acte, dans la vue de votre bouche cousue ainsi, dans le courage que vous possédez.
Moi je suis en admiration.
Merci pour ce partage tellement intime.
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3
09/03/25
Linsoumise
Elle n’a rien de Novice.
Sous l’aiguille, elle pique les limites des autres, on est toujours sur le fil au Parloire.
Et sous mon objectif, elle défit les normes et la bien-pensance. Elle s’explore et nous l’accompagnons.
Un silence imposé qui en impose à tout le monde.
Tu satisfais largement le sadisme de Parloire, mais il n’en a pas fini…
Il n’en aura fini avec toi que si toi tu le décide. Tu sais bien? C’est les soumises qui décident toujours…
Maintenant, silence. Tu mérite bien un peu d’intimité.
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8
10/03/25
Edité

Lady Hydre
Arff , merci novitimide pour ce troisième chapitre , tout aussi puissant que les autres .
Pour répondre à votre commentaire d’hier , même si je ne fais pas beaucoup de commentaires sous vos posts , tout est dit bien avant que je vois le post en question ….
Moi j’aimerais aussi connaître vos ressentis Parloire , c’est pas donner à tous de coudre des lèvres , de faire taire comme cela …
Magnifique toutes ces photos Linsoumise …
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4
09/03/25

Novicetimide
Merci pour tous les commentaires Fée Elymyrr Luciole, Silla, Dame Eri, Obsidian Wolf, Dozable, Veronica, Phoenix, Laquaisdesbrumes , Vaika, Onemoon, ça me touche réellement de savoir que mes écrits soient suivis. Et les retours que vous y avez chacun apportés vraiment, j'ai apprécié l'exercice en triptyque, j'aurais pu en dire encore beaucoup curieusement parler du silence m'inspire.
Mais je rejoins Linsoumise je vais continuer de digérer dans mon intimité, dans mon silence rassurant j'en ai bien dit assez dans ces trois écrits.
J'ai des images plein la tête.
(Badbuddy si je peux je développerai ultérieurement l'aspect CNC mériterait encore un autre post mais pas pour l'instant)
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7
09/03/25
Edité

Novicetimide
Parloire, Linsoumise je sais plus quoi dire à force encore merci...les compliments hein...
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2
09/03/25

Novicetimide
Arfff Lady Hydre j'espère que vous aurez plus d'arguments que moi pour cuisiner Parloire. Ah ah !
Encore merci à vous.
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2
09/03/25

Parloire
Vous voulez savoir quoi Lady? Précisez svp 🙏
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1
09/03/25
Edité

Ossaum
Être présente tout en se sentant absente.
Ne pas pouvoir (savoir) s'exprimer.
Décalage dans une société qui voudrait penser à notre place.
Parfois pas besoin de sutures pour ce ressenti.
Merci beaucoup à tous les trois, encore une fois.
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3
09/03/25

SweetJulie
Bonjour Novicetimide, Nous n’avons pas le même univers, voir desfois des opinions qui divergent. Pourtant aujourd’hui, j’avais envie de vous dire que lire vos posts est toujours une expérience unique qui donne un autre aspect à ce site. J’avoue aussi ne pas toujours savoir comment réagir à vos écrits.. J’ai compris un peu plus votre dynamique ces derniers mois à travers vos posts et l’esprit de consentir de ne pas consentir. Ce post aujourd’hui, je le trouve fort, dérangeant, intense…mais aussi intriguant…. Que resent on quand on voit la vie s’activer autour de vous sans pouvoir y être inclus? J’essaye d’imaginer. Mais impossible de remplacer un vécu.. En plus du contenu, j’aime bien la forme de votre texte qui est fluide et donne envie de lire jusqu’au bout. Bref, un partage qui marque et fait réfléchir. Merci à vous 3 de partager votre univers.
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4
10/03/25
Edité

Lady Hydre
Et bien Paloire , votre ressenti quand vous cousez la bouche de Novicetimide , cela doit être un sentiment de puissance pour vous ?
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10/03/25

Parloire
Lady, je sépare beaucoup les choses.
Quand je couds, je suis concentré sur ce que je fais, et j’en oublie tous ceux qui peuvent graviter autour. Nous étions en pleine soirée, l’information comme quoi Novice serait cousue était devenue le petits tips à savoir; du coup j’ai senti une pression de foule derrière mes épaules mais je n’y ai pas jeté un œil. Donc pas vraiment de sentiment de puissance à ce niveau là, j’étais concentré dans l’acte avec Hishima qui me secondait par son expérience (🙏merci à lui)
Dans le rapport à Novice, je n’ai pas ressenti ce sentiment de puissance. Je crois que je n’y arrive pas encore. Là, le contexte est bien plus fort que l’acte. Elle en parle peu dans ses textes et ne s’en vante pas trop mais c’est vraiment une grande gueule. Aussi la confrontation première ici elle avec elle même. Moi je suis au second plan.
Je suis son miroir ici même si elle est le mien aussi d’une certaine forme.
Je lui avais dit la dernière fois qu’elle s’est faite coudre et qu’elle fanfaronnait que j’allais la coudre moi même pour lui clouer son putain de verbe. Toujours à ramener sa fraise ce qui lui vaut des réponses de ma part humiliantes et/ou lourdes. Donc je m’appuie sur mes émotions passées lorsque je passe à l’acte . Elle a des croix qui correspondent à ses transgressions. M’importe peu la raison, mon émotion à besoin d’exprimer les raisons de mes silences. Voici le cœur de mon bdsm. Je ne fais pas de suite et c’est ça qui est dangereux… elle finira par comprendre. J’ai une forme d’agacement à ses audaces libertaires (mais également énormément d’amusement bien sûr , je ne voudrais en rien sa docilité s’entende!) et je puise en cela pour m’exprimer et me confronter à moi même dans ma compassion, mon altérité et ma bienveillance.
A cet instant elle a peur de la bascule car elle sait que si elle veut s’arrêter je la laisserais faire. Mais l’acte n’est plus rien. Transpercer ses chairs n’est rien devant les enjeux psychologiques qui se jouent. Elle est prête à renoncer à se faire coudre et à ce moment là je lui donne le choix entre ma bienveillance et sa culpabilité d’échouer là. Je lui dis et en même temps elle se fait gifler pour lui indiquer quelle est sa place dans cette décision… franchement , j’aimerais pas être à sa place. Mais elle me permet de l’exprimer aussi.
Ça suffit ou je continue?
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9
10/03/25

Sweety
Pour une fois que quelque chose me clou le bec .... Je m'enfuis aussi dans mon silence ,un grand merci pour Votre partage si incroyablement enrichissant , intelligent physiquement , émotionnellement , cérébralement borderline et enivrant ....
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2
10/03/25

Novicetimide
SweetJulie effectivement je ne m'attendais pas à un retour de votre part sur mes textes merci beaucoup.
Je crois que pour les émotions, sensations vécues tout y est dit.
Puis c'est propre à chacun comment une contrainte agit à l'intérieur.
Mais ici ce que je peux dire c'est que c'était un sacré condensé les montagnes russes peur, joie, angoisse, fierté, douleur.
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2
10/03/25

Novicetimide
Sweety merci beaucoup.
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1
10/03/25

Parloire
Ah oui, au fait… clouer le bec, avec des clous inox pour ferrer les chevaux: merci sweety, ce sera la prochaine étape.

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4
10/03/25

Diab
Un texte magnifique, profondeur des pensées, émotions fortes, justesse des ressentis.. Merci Novicetimide ... Révérence obligatoire et méritée...

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3
10/03/25

Lady Hydre
Merci Parloire d’avoir répondu .
quand je lis les textes aussi fort que Novicetimide , j’ai envie de savoir ce que le partenaire pense, c’est pour cela que j’ai toujours apprécié les textes aussi à quatre ou six mains comme vous êtes trois dans cette relation si particulière .
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2
10/03/25