allotei
le 18/08/23
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Me faire taire …
C’est l’histoire d’une lame qui a emporté mon âme .. D’abord dans des questionnements puis dans un firmament d’émotions contradictoires et déboussolantes. Je n’ai pu m’empêcher de me remémorer Belfort et la feinte de Maître à mon égard. Nous venions d’acheter ce couteau, de le choisir ensemble (je me souviens encore de la tête du vendeur semblant ne pas comprendre comment Nous pouvions mettre autant de temps avant de choisir Notre couteau. Le plus drôle fut quand j’ai demandé à Maître s’il était bien d’un point de vue hygiène (j’avoue que j’aurai adoré que le vendeur réponde « juste pour information, ce couteau ne va pas au lave-vaisselle »)). Donc je savais que Maître avait décidé de me faire vivre du knifeplay mais je Le sais aussi suffisamment malin pour acheter le couteau et ne pas pour autant s’en servir …
Quand Il a commencé par faire la première ligne horizontale, j’ai détesté la sensation. Aussitôt j’avais envie d’arrêter, puis après j’ai cru à une feinte (encore), me disant que le couteau ne pouvait faire aussi mal. J’étais presque en colère à cette idée… Par chance je suis parvenue à me retourner sans gêner la pratique de Maître et j’ai bien vu le couteau. Déjà là, j’ai pu relâcher ma vigilance. Mais c’était sans compter sur la douleur, cette impression d’être déchirée, que ma peau n’allait pas tenir et surtout la découverte de cette sensation totalement méconnue jusqu’alors. J’ai regretté que des images presque médicales soient venues parasiter mon esprit quelques instants .. j’ai beaucoup soufflé, serré les dents pour tenter de me détendre. Je crois avoir plus encaissé qu’apprécié … Mais c’est l’après qui fut tout autre …
D’abord totalement déroutant quand j’ai vu le dessin dans mon dos. Je n’y croyais pas mes yeux. Je me suis dit qu’Il s’était une fois de plus moqué de moi (Belfort et le cure-dent, cette première et un dessin humoristique). J’avais presque de la colère à nouveau. Mais aujourd’hui ce dessin je l’adore. Ce dessin c’est Lui et moi, c’est ces fourires quotidiens qui ponctuent Notre relation D/s, c’est Son esprit malin et mon esprit mutin qui sont représentés sur mon dos.
Autant je ne cherche pas à voir les marques que peut parfois me laisser le fouet, et je suis contente quand elles disparaissent, autant là, j’aime les regarder, les sentir quand je passe ma main et j’ai un petit pincement de savoir que déjà elles s’en vont. Même si je suis ravie à l’idée de pouvoir arrêter à un moment de faire attention aux UV et aux vêtements que je porte pour ne pas être exposée au soleil.
Quand ce fut fini, dans mon esprit je me suis dit « si c’est ça le couteau, moi je n’en veux plus, j’ai essayé, je n’aime pas ».
Aujourd’hui, j’aimerais aller le regoûter, découvrir ses secrets et surtout aller encore à la rencontre de Maître que j’ai rencontré une nouvelle fois cette fois-ci. Je ne Le connaissais pas avec Ses lames … aujourd’hui encore je Le réclame.
C’est particulier de ne pouvoir véritablement lâcher prise face à la dangerosité de cette pratique, de ne pas savoir ce qu’on vit (ce qui est dessiné) et d’être ainsi à Sa merci.
Je considèrerai presque le fouet plus dangereux que le couteau, car un coup mal placé et ce sont de très graves séquelles (bien qu’avec un couteau, c’est pareil, mais différent par la différence de maitrise que cela demande), et pour autant je peux dire que j’adore le fouet … là où pour le couteau, ce n’est pas ce que je dirai.
Sa lame m’intrigue, elle m’interpelle car elle est venue titiller chez moi la nouveauté, l’inconnu, l’indicible aussi … Voilà plus d'une semaine que je l’ai vécue, et je suis encore sans véritable mot pour dire.
J’écris et pour autant je sais que ce que j’ai écrit n’est pas un dixième du reflet de ce que j’ai vécu. Cela m’a déboussolée. M’a laissée sans mot. Et ce n’est pas souvent …
je Vous remercie Maître
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