Déplacer pour recadrer votre photo

ViktorLyon

homme soumis. Vit à Lyon, France. 53 ans. est en couple et c'est compliqué.
La rubrique "Articles" regroupe vos histoires BDSM, vos confessions érotiques, vos partages d'expériences SM. Vos publications sur cette sortie de blog collectif peuvent aborder autant les sujets de la soumission, de la domination, du sado-masochisme, de fétichisme, de manière très générale ou en se contentrant très précisément sur certaines des pratiques quu vous connaissez en tant que dominatrice/dominateur ou soumise/soumis. Partager vos récits BDSM, vécus ou fantames est un moyen de partager vos pratiques et envies et à ce titre peut être un excellent moyen de trouver sur le site des partenaires dans vos lecteurs/lectrices. Nous vous rappelons que les histoires et confessions doivent être des écrits personnels. Il est interdit de copier/coller des articles sur d'autres sites pour se les approprier.
Par : le 16/05/24
L'esplanade de Choisy est quasi déserte. Seules quelques âmes aux yeux forcément bridés vont et viennent, vers nulle part. Il pleut depuis des lustres me semble-t-il, mais cela m'indiffère. J'aime Paris sous la grisaille et la pluie, et j'aime cet état de nostalgie qui m'assaille alors que je remonte vers la place d'Italie. Je m'y plais, m'y love comme dans un refuge triste mais néamoins réconfortant car j'en connais les moindres recoins. Ces rues, ces lignes et ces stations. Ces souvenirs et ces actes manqués. Ces échecs et ces bien trop maigres réussites. Elle a vieilli. Un peu. Mais que dire de moi. Je ne pensais plus à elle depuis longtemps. M'avait-elle marqué, manqué ? Je n'y avais jamais vraiment réfléchi. Pourquoi aujourd'hui, alors que je l'avais oubliée, tous ces souvenirs refont-ils surface, amers et tristes ? Sa tête sur mon torse, mes doigts dans ses cheveux. Ses lèvres douces cherchant ma bouche pour des baisers non pas sensuels, mais si tendres. Elle est ministre. Enfin secrétaire d'Etat. Se souvient-elle ? J'aimais l'odeur de sa peau après la jouissance. Et alors que j'emerge, place Denfert, d'un métro bondé, son parfum sature ma mémoire. Je l'ai entendue, sur France Info. Sa voix est restée la même. Dure. Elle si capable, pourtant, d'une tendresse infinie, nécessaire à sa survie. Comme si elle en avait cruellement manqué. La journaliste ne pouvait pas en placer une, et n'a obtenu aucune réponse précise. Verbiage insipide. Je me souviens qu'elle était brillante. Une chose m'échappe aujourd'hui, la couleur de sa Twingo. Rose ou orange ? Elle me faisait jouer le rôle du chauffeur. Entre la rue de Tolbiac et son appartement du 18ème, rue Durantin. Nous sortions peu, passant le plus clair de notre temps à nous étreindre en regardant la télé. Sans beaucoup parler. Juste nous sentir l'un l'autre, nous caresser et nous enlacer. Baiser, parfois. Je ne me souviens plus si j'étais bien à ce moment là. Pas plus mal que seul, j'imagine. Il pleut, et je souris. J'ai deux secrétaires d'Etat à mon palmarès. Ce n'est pas rien tout de même. Pure coïncidance bien évidemment. La première est aussi brune que la seconde est rousse. Mais la seconde est aussi connue que la première inconnue. C'était l'époque de la magie de Caramail. L'époque des premiers blogs. Elle avait 18 ans, à peine. Avide. Exploratrice autant que tentatrice. Volcanique, érotique, symphonique. Je l'ai oubliée pendant longtemps. Gardant ce précieux souvenir, il l'est toujours, quelque part bien enfoui. Jusqu'à ce que je fasse le lien entre la jeunesse fougueuse et la femme flamboyante, tenace et guerrière. Elle n'avait rien perdu de son audace, de son entêtement, de ses excès, toujours assumés. Nous avions longuement conversé, nous nous étions livrés, confiés, donnés. Et l'attirance était née. Insatiable. Je me souviens maintenant de ces mots que j'avais murmurés dans la salle secondaire et déserte d'un petit café, du côté de Menilmontant : "si tu fais ça, tu vas nous faire très mal. Et pour longtemps". Elle l'avait fait. Elle s'était empalée, ses yeux plongés dans les miens. Elle m'avait embrassé au rythme de ses hanches. Et nous avions joui, unis, amoureux fous de cet instant. Puis le tourbillon s'était abattu, ravageur. Ne laissant que ruines dans les coeurs. Le mien surtout. Un feu de paille, brillant, brûlant, mais sans avenir. De ces feux qui vous grillent sur place mais laissent très vite le froid revenir, plus brutal et douloureux. Je n'ai jamais rien regretté. J'ai grillé, brûlé, mais avec une intensité inouïe. La souffrance faisait partie du jeu. Car c'était un jeu. Dangereux pour un adulte et une jeune fille. Mais jouissif. J'ai deux secrétaires d'Etat à mon palmarès. Alors que je suis sous la pluie, marchant vers Montparnasse, je me demande si deux, c'est le début d'une collection. Existe-t-il un mot pour qualifier la collection de secrétaires d'Etat ?  Viktor
47 vues 1 like
Par : le 16/05/24
Il fait chaud. Très chaud. Nous avons 17 ans, presque 18, et c'est un autre feu qui nous consumme. L'amour et la découverte. Le plaisir. Son miel sous ma langue, dont je crois, encore aujourd'hui, me souvenir du goût délicieux. Son petit village n'est quà quelques kilomètres du mien. Et chaque jour de cet été je la rejoins. Nous avons nos habitudes. Et un endroit frais pour nos ébats. Il est là. Dès que je lève les yeux de sa croupe accueillante, il me regarde. Bras en croix. Nous sommes en sa demeure après tout. Sacrilège ? Je préfère y voir un hommage. A la vie, la jeunesse, la luxure. J'ai 18 ans à peine et je ne sais pas encore que je ne serai jamais sage. Nous nous aimons. Nous sommes les premiers, l'un pour l'autre, et rien ne nous est impossible. Rien ne nous est interdit. Explorer, expérimenter. Au dehors le soleil est de plomb. La campagne brûle. Sur cette mezzanine qui surplombe la nef, ce sont mes genoux qui brûlent. Il faut dire que la moquette est rèche. Mais la liberté des sens est à ce prix. Et une levrette réussie vaut bien deux rougeurs sur mes rotules. J'aime sa peau sous mes doigts, la douceur de ses courbes, ses gémissements qu'elle peine à étouffer. Hier, nous avons failli nous faire surprendre. La fraîcheur de l'église avait attiré deux touristes. Allongés sur la moquette, à peine protégés des regards par la rembarde, elle a continué à me sucer. Et j'ai joui. Plus tard, nous avons ri. Beaucoup. En imaginant leur réaction s'ils avaient monté l'escalier. Lui me regarde toujours. J'ai presque l'impression que parfois, il me fait un clin d'oeil, pour m'encourager. Mais je n'ai pas besoin d'encouragements, j'ai presque 18 ans. Je l'aime, et je ne pense quà une chose, baiser, lécher, caresser, jouir. Encore et encore. Et lorsque je crie, mes genoux crâmés sur la moquette marron de cette mezzanine, il me regarde. Et il m'arrive de me demander si cela lui plaît.  Viktor
47 vues 3 aime