Aura

Mes émotions à la dérive, froide et perdue, assise sur ce banc Admirant la vapeur de mes (re)sentiments et l’immensité du ciel Vide, les espoirs réduits à néant, masqués de nuages blancs et pesants Pour pleurer l’étendue déserte, le silence et le superficiel Par ses mensonges, la passion s’est étiolée, le soleil s’est enfui Sans comprendre la raison, labourant mon cœur il a volé la lumière La tristesse du chagrin, le doute se sont envolés ce vendredi Dans les herbes fines, se sont mises à briller des plumes salutaires Une main tendue, une main ouverte je les ai suivi doucement Des portes de l’ombre à celles de l’aube, jusqu’à la forêt enchantée D’où l’eau, en cascade, remous et soubresauts, jaillit passionnément Quelle créature mystérieuse pouvait donc y vivre en secret ? Sur un nid de cendres et de feuilles mortes, dansantes avec le vent Au sommet d’un rocher escarpé, la créature a déployé ses ailes Les cendres ont fleuri en joie et en beauté, de son regard émouvant Quelle ne fut pas ma surprise de la voir, le cœur à découvert, elle Sur son corps offensé mais encore brûlant, des circonvolutions Je la vois et le soleil grandit pour dissiper les bleus d’un désamour Elle m’attendait dans une posture de totale dévotion À l’aurore de l’automne, j’ai choisi de lui exposer mon amour Au tournant de tous nos rires, dénudées de toutes nos incertitudes Sans se dissimuler, entre mes bras, dans nos rêves, avec angélisme Nous avancerons main dans la main sur le chemin de sa servitude Liées, je ne la réduirais plus parce qu’elle est désormais ma