Thutale
#1
Cher Dr Pilipenko,

effarante illustration du degré zéro du comportementalisme : déconditionnement, reconditionnement. Fin de l'histoire.

Les addictions, la dépression, ont des causes et, qui sait, peut-être même des fonctions dans l'économie psychique d'un sujet. Elles sont à considérer dans un tout (le contexte de vie actuel du patient, son histoire, le milieu et la culture ou micro-cultures dans lesquels il évolue, son psychisme - soyons fous), pas comme une simple excroissance à raboter.

Je suis d'avis de centrer la thérapie sur celles-ci (les causes, les fonctions), et sur... le sujet lui-même (qui, si ça se trouve, picole ferme pour avoir subi d'anciens mauvais traitements : quid de la thérapie ?).


Et de toujours questionner ses propres motivations en tant que thérapeute.





Vous faites, si je puis me permettre, l'erreur de ne considérer que le comportement symptomatique qui vous parait gênant, sans voir ce qu'il révèle du fonctionnement d'une personne, de sa construction (ex : si je picole parce que je me déteste, le plus simple est d'apprendre à m'aimer... et ça ne va pas se faire à coups de canne). C'est comme si au scalpel on se débarrassait des boutons d'une rougeole et qu'on clamait qu'on l'a guérie.

Vous zappez aussi les conséquences de la thérapie elle-même, particulièrement inquiétantes. Enfin, il ne suffit pas d'enlever l'addiction actuelle pour aller mieux (surpris ?).


Etc. etc. etc.

Dernière modification le 24/02/2015 04:35:24 par Thutale.
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