par Eva
le 11/03/25
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Comme une baffe dans la gueule... une respiration qui s'arrête brusquement... le bide vide...une envie de m'arracher la peau... idiote que je suis ! Ou est partie mon intelligence ? Pas une larme à verser ... des difficultés à m'exprimer... fâchée contre moi même... une envie de m'arracher mes tripes ! Les remettre en place... les ranger / arranger...rester strict maintenant comme tu le fais d'habitude... ne recule pas ! Surtout ne recule plus ! Marche! Avance ! Grimpes ! Sautes ... Tu es une impitoyable bordel! Ta fierté et ton sourire sont passés ou? Apprends à t'exprimer convenablement ! Ben NON!!! Et puis merde quoi ! Je suis ainsi et je respire , tel est le maître mot.
Posté dans: Histoires & Confessions
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On peut être intelligent et se laisser mener par les émotions et sentiments ... ne range pas, laisse le bordel et respire (ou souffle comme dirait Azhara) tu es ainsi, unique, TOI (et la personne la plus importante de ta vie c'est toi)
Suggestion
Par : sylvie35
Debout à l’avant du pont, cheveux au vent, je ferme les yeux pour me sentir en communion avec la nature, ressentir le souffle de l’air frais sur mon visage, entre mes cuisses. Je ne porte pas de culotte. Jamais ! Ordre du Maître.
Le ferry s’approche du petit port de Rønne. Il va être temps de quitter le pont et de regagner ma voiture pour le débarquement.
Les attaches du porte-jarretelles qui dépassent largement de la micro-jupe me donnent un air de pute, j’en suis persuadée. Toujours cette gêne que je ressens. Difficile de se débarrasser de ma pudeur instinctive issue de mon éducation de fille bien sage. Mais je n’y peux rien, c’est mon Maître qui choisit mes tenues, même quand nous sommes séparés.
« Ainsi tout le monde sait que tu aimes la bite, et moi ça m’excite de le faire savoir » me répondait-il en souriant quand je lui faisais part de ma gêne. Ce n’est pas faux. J’adore la bite. Mais de là à le faire savoir aux inconnus que je croise…
Un jeune homme m’aborde. Même pas sûre qu’il soit majeur. Pour moi qui suis dans la trentaine, j’avoue que c’est flatteur.
« Hej frøken, rejser du alene? »
Je lui réponds en anglais, que je suis française et que ne comprends pas le danois.
Surprise ! Il me répond en Français, avec un fort accent, mais très compréhensible.
« Ah la France ! Quel beau pays ! Blablabla… »
Je comprends surtout qu’il aimerait bien me mettre la bite. Mon Maître n’a pas tort, le message délivré par ma tenue est sans ambiguïté.
Il me demande combien de temps j’ai prévu de rester et me propose de m’accompagner pour me faire découvrir l’île.
Les consignes sont claires : je ne suis pas autorisée à prendre des décisions importantes toute seule. Je dois contacter mon Maître pour lui demander la conduite à tenir. Mais là je n’ai pas le temps, il faut que je regagne ma voiture pour le débarquement. Alors je décline poliment. J’en informerai mon Maître plus tard et il décidera s’il y a lieu de me punir pour cette entorse au règlement.
Il me demande mon mail. J’apprécie la délicatesse, c’est moins intrusif que le tél. Il est sympa finalement. Je crois que je l’aime bien. Mais même ça je ne veux pas. Je lui demande quand même le sien pour garder une possibilité de contact, au cas où. Il me l’écrit sur un papier et me souhaite bon voyage. Il ne me met pas la pression. J’apprécie.
Depuis l’instauration du fucking pass [1], les jeunes redoublent d’envie de baiser en cachette, malgré les risques encourus. L’attrait de l’interdit… Cela me donne un peu d’espoir. Peut-être qu’il reste encore un peu d’humanité dans cette société lobotomisée.
Je suis très concentrée pour débarquer, cramponnée au volant. La passerelle est étroite, et j’ai l’impression que je n’ai pas intérêt à faire un écart. Cela ferait certainement rire mon Maître, comme à chaque fois que ma nature de grande anxieuse remonte à la surface.
Je pousse jusqu’ à Gudhjem, sur la côte Nord-Est de l’île. C’est un bourg pittoresque aux maisons colorées. Mais je n’arrive pas à profiter de l’endroit. Mon Maître me manque. Quand je suis à ses côtés, même le plus quelconque paysage me semble magnifique. Quand je suis loin de lui, tout me semble gris.
Allez, il faut que je me ressaisisse ! « Un bon coup de pied au cul, rien de tel pour sortir de la spirale des idées sombres » m’a dit mon Maître quand un jour j’ai osé lui confier le découragement qui me traverse parfois l’esprit lorsque son absence me pèse trop. Je grimpe en courant à toute vitesse jusqu’au sommet de la colline pour admirer le panorama. Un sacré sprint… J’y arrive complètement essoufflée, mais ça m’a fait du bien, comme si courir jusqu’à la limite de mes capacités m’avait aidée à évacuer mes pensées toxiques.
Sur la route vers l’hôtel, je me fais arrêter pour un contrôle du pass carbone. Ce n’est pas la police, visiblement. « Demokrati Forsvarsbrigader », c’est ce qui est écrit sur leurs casques. Ici aussi ils ont leur milice, apparemment. J’ai intérêt à me tenir à carreau pour ne pas attirer l’attention, mais dans la panique je n’arrive pas à retrouver mon pass. Ouf ! Le voilà. Je dois avoir l’air d’une fille qui a quelque chose à se reprocher, parce que dans la foulée il me demande aussi mon identifiant pour vérifier mon solde de crédit social.
L’hôtel qui m’a été réservé est correct, sans plus. Mais, peu importe, j’y suis juste pour dormir, je dois me lever très tôt. Je ressors la pochette dans laquelle j’ai mis les documents étranges que j’avais reçus dans ma boîte aux lettres. Quelqu’un les y avait déposés, j’ignore qui, mais pas le facteur en tout cas. Un itinéraire, des réservations d’hôtels, une feuille listant quelques consignes avec, en filigrane, à peine visible, le pangolin fou.
Rapide petit déjeuner. Beurk ! Viennoiseries à la farine d’insectes, confiture d’asticots… Tant pis, je vais me contenter du café, ce sera bon pour ma ligne.
Je laisse mon téléphone portable dans la chambre, comme indiqué sur la feuille de consignes. Au sein de la Suprême Alliance Démocratique, tous les téléphones sont maintenant équipés d’un dispositif de traçage, actif en permanence même quand le téléphone est éteint. L’intelligence artificielle qui analyse les données va peut-être trouver bizarre que je ne quitte pas la chambre de la journée, mais espérons que ça sera jugé sans grande importance.
J’emprunte le sentier côtier, collier d’esclave au cou, conformément aux consignes. Le soleil est à peine levé, pas un brin de vent, mer d’huile, silence absolu. « Matin calme à Bornholm ». C’est le prochain titre que je donnerai au mail quotidien que j’expédie à mon Maître, pour lui raconter mes journées, mes émotions, mes joies et mes peines, …
J’arrive à la destination qui m’a été indiquée. Un long escalier en bois, à l’accès envahi par la végétation, descend à pic le long de la falaise. Cela fait un moment que personne n’est passé par ici. Je dois me faufiler parmi les ronces qui entaillent méchamment mes jambes nues.
J’emprunte prudemment la descente, en faisant attention à ne pas déraper sur une marche instable. Le périple valait la peine. J’arrive à une magnifique petite crique déserte. C’est superbe. Mais qu’est-ce que je fais là ? Je l’ignore, mais autant profiter du cadre, puisque j’y suis. Je me déshabille entièrement, je range mes vêtements dans mon sac à dos, et je m’accorde une petite baignade. Aie Aie Aie ! Ca saisit ! L’eau est bien fraîche ici. Mais je suis bien rôdée avec les douches froides que m’impose mon Maître, alors j’y vais.
Le sel me brûle, à cause des profondes lacérations que les ronces ont infligées à mes jambes, alors je ne m’attarde pas trop.
Après m’être séchée et rhabillée, j’aperçois à l’autre extrémité de la crique un objet que je n’avais pas remarqué. A mesure que je m’en approche j’en distingue de mieux en mieux la forme.
Une cage identique à celle qui se trouve chez mon Maître. Mais ce n’est pas la même. Ca j’en suis sûre. J’y ai passé du temps dans cette cage ! J’ai rayé les barreaux avec mes ongles dans mes moments de rage. Je la reconnaîtrais entre des millions tellement elle m’est devenue familière. Pourtant c’est exactement le même modèle.
Dans la cage se trouve un petit coffre. Je l’ouvre. Il contient trois pénis parfaitement imités, de taille impressionnante, des accessoires de fixation, des bracelets, des anneaux, des cadenas, et un schéma explicatif.
J’essaie d’organiser mes pensées rapidement pour déterminer ce que je dois faire. Pas de doute, cette cage m’est destinée. Cela ferait trop de coïncidences si elle était là par hasard. Je dois y entrer, mais il n’y a personne ici, cela me paraît risqué. Je laisse mon sac à côté de la cage et je parcours la plage en courant à la recherche du moindre indice. Mon Maître serait caché quelque part, à observer mon comportement ? Mais rien, je ne trouve rien. Je suis seule, ou alors celui qui m’observe est très bien caché.
Tant pis, je retourne vers la cage. Soit je ne prends pas de risque, je n’y vais pas, mais ce n’est certainement pas ce que l’on (c’est qui « on » ?) attend de moi, soit j’y vais mais ça me fait peur. Affronter ma peur ou décevoir celui qui a installé cette cage pour moi ? Mon Maître ou quelqu’un en lien avec lui, sinon ce serait une incroyable coïncidence que le modèle soit parfaitement identique. Pas besoin de réfléchir très longtemps, je sais ce que j’ai à faire.
Je me déshabille à nouveau et je range soigneusement mes vêtements dans mon sac à dos, que je dépose prudemment tout près de la cage. J’ai un peu hésité, mais je doute que l’on attende de moi que j’entre dans cette cage habillée. Chez mon Maître, j’y entrais toujours nue.
J’enfile les lourds bracelets métalliques autour de mes chevilles, et en haut des cuisses. Clic ! Ils se verrouillent automatiquement, comme je m’en doutais. Les anneaux de cuisses sont très serrés, mais c’est sans doute nécessaire pour qu’ils ne bougent pas. Malheureusement je me suis coincée la peau dans celui de gauche en le verrouillant et je n’arrive pas à la dégager. Ca fait un mal de chien. Il va falloir supporter.
Un dernier anneau, garni de pointes acérées, autour de l’abdomen. Clic ! Me voilà équipée. L’anneau me serre très fort le ventre ce qui, par contraste, souligne mes hanches. Mon Maître adorerait mes formes de femelle, s’il pouvait me voir. J’ai l’impression que les pointes vont me transpercer l’abdomen, mais non, c’est certainement bien étudié pour que ce soit sans risque.
Je cadenasse mon collier d’esclave. J’ai bien fouillé le petit coffre. Aucune clé. Pas du tout rassurant, mais le choix entre les deux alternatives qui s’offraient à moi m’est apparu comme une évidence. Je fixe solidement deux pénis aux barreaux, conformément au schéma. Ils sont tous les trois différents, chacun étant adapté à un orifice. Le troisième, celui qui est destiné à ma gorge, devra attendre que je sois dans la cage et que j’aie descendu la grille coulissante.
Il faut que je me lubrifie le cul en prévision de la pénétration. Pas de lubrifiant dans le coffre mais heureusement j’en ai dans mon sac à dos. Je dois toujours avoir du lubrifiant anal à portée de main. Ordre du Maître !
C’est au moment d’entrer dans la cage que j’ai un flash.
« Zut, la marée ! »
Est-ce qu’il y a des marées en mer Baltique ? Je n’en sais rien. Je réfléchis rapidement. C’est une mer presque fermée, 2000 km de longueur, à la louche. Probablement pas assez pour déclencher de puissantes ondes de marée. Mais je ne suis pas très rassurée malgré tout. Je ressors de la cage pour examiner le rivage, à la recherche d’indices, algues, couleur des rochers, qui me permettraient d’avoir une idée du niveau maximal, mais je ne vois rien de très concluant. Sans doute que les variations de niveau sont de trop faible amplitude, conformément à mon intuition. Sur la plage, la cage n’est qu’à une cinquantaine de centimètres au dessus du niveau actuel. En Bretagne, j’aurais été submergée dans ma cage en moins d’une heure.
Je retourne dans la cage, en veillant bien à emporter avec moi tous les accessoires non encore utilisés, et je referme la grille, qui se verrouille automatiquement comme chez mon Maître. Maintenant les dés sont jetés… Pas de retour en arrière possible.
Heureusement que le schéma est clair, car je n’aurais pas su comment fixer tout cela et dans quel ordre m’attacher. Je fixe le dernier pénis à une hauteur qui devrait me permettre de le sucer sans me tordre les cervicales.
Avant de m’attacher les chevilles, je m’introduis les orifices pour vérifier l’écartement et l’orientation. L’introduction simultanée de la chatte et du cul est difficile, les pénis étant de diamètre généreux. J’y arrive péniblement, mais ça ne va pas, ils sont trop rapprochés, ça me comprime douloureusement la paroi. Je ne tiendrai pas longtemps comme ça, d’autant plus que je n’ai aucune idée du temps que je vais passer dans cette cage. Je dois les écarter un peu plus. A ce rythme là, je vais y passer la matinée avant de trouver le bon réglage, me dis-je. Mais par chance le deuxième essai est le bon, l’écartement est parfait.
Je peux enfin m’attacher les chevilles. Pas facile à faire quand on est à quatre pattes en cage.
Le schéma stipule que les anneaux de cuisses doivent être reliés à deux courts et larges élastiques préinstallés. Il faut tirer fort sur les élastiques pour arriver à les fixer et l’attache me glisse entre les doigts à plusieurs reprises. La tension est trop forte. Une fois fixés, je comprends leur utilité. Ils plaquent mes fesses très fort contre les barreaux, entraînant par là même une profonde pénétration de mes orifices, à laquelle il m’est impossible de me soustraire à moins de dépenser une énorme énergie pour lutter contre la tension. L’anneau abdominal est plus facile à attacher à une courte chaîne qui pend du haut de la cage, heureusement.
Deux gros hameçons sont au sol, reliés au plancher par de larges élastiques. Je ne suis pas encore annelée, alors il va falloir que je me perce les tétons. Le schéma ne laisse place à aucune ambiguïté. La tension des élastiques maintiendra mes mamelles en extension. Je commence par m’occuper de la mamelle gauche, après m’être bien badigeonné les tétons de la solution antiseptique que j’ai trouvée dans le coffre. Je dois m’y reprendre à plusieurs fois avant d’y arriver. Dès que ça commence à piquer trop fort, je renonce et là je vois que je n’ai rien percé du tout. C’est laborieux. J’y passe un temps fou, à me faire très mal à chaque fois, mais sans rien percer. Enfin j’y arrive ! L’hameçon est équipé d’un crochet anti retour. Impossible de l’enlever sans avoir une pince pour le couper.
Pour la mamelle droite, ça va plus vite, j’ai enfin compris, il faut serrer les dents, ne pas réfléchir et y aller franchement. C’est le seul moyen.
Après avoir introduit le pénis dans ma bouche, je fixe, péniblement, mon collier d’esclave à la courte chaine qui pend du haut de la cage.
Et maintenant ?
J’attends, à quatre pattes dans ma cage. La position n’est pas confortable, c’est le moins que l’on puisse dire.
Personne à l’horizon. Le soleil monte rapidement. J’espère que je ne vais pas prendre un coup de soleil. J’aurais dû y penser et me mettre de la crème. J’en avais dans mon sac à dos. Mais maintenant c’est trop tard. Quand on n’a pas de tête…
Je contemple la mer d’huile, mes yeux se fixant sur la ligne d’horizon. C’est ici qu’au milieu de l’été 2022 les plongeurs de combat formés à Panama City, en Floride, ont introduit de puissantes charges de C4 dans l’armature en béton qui protège les pipelines NordStream 1 et 2. Deux mois plus tard, le 26 septembre 2022, un avion de surveillance P8 de la marine norvégienne a effectué un vol prétendument de routine et a largué une bouée équipée d'un puissant émetteur d'ondes acoustiques [2]. Le signal acoustique codé s'est propagé sous l'eau à la vitesse 5 300 km/h vers les gazoducs. Depuis deux mois, les récepteurs associés aux détonateurs analysaient en continu les signaux acoustiques sous-marins dans l’attente d’un code particulier.
Pourquoi m’avoir conduite ici, sur les lieux du crime ? Ce n’est certainement pas une coïncidence. Plus le temps passe, moins je comprends les plans du pangolin fou.
C’est long !
Chez mon Maître, je me masturbais pour faire passer le temps. Mais là, à quatre pattes dans ma cage, enchaînée, empalée, aucun mouvement ne m’est possible. Seuls mes bras sont restés libres. Je pourrais, bien que difficilement, atteindre mon clitoris. Mais quand bien même, je n’ai aucune sensation depuis que le zebralyvox y a élu domicile, alors quel intérêt ?
Désœuvrée, je me mets dans l’idée de sucer le pénis qui est profondément enfoncé dans ma bouche. Difficile, car le collier relié à la cage ne me laisse quasiment aucune possibilité de recul. Mais je fais de mon mieux, avec ma langue, mes lèvres.
Je suis surprise par une puissante éjaculation au fond de ma gorge, qui a failli m’étouffer. Je tousse, je suffoque et heureusement j’arrive à retrouver ma respiration très vite. Ils auraient pu prévenir ! Je reconnais le goût du sperme de mon Maître. Pas de doute.
Cela me donne d’un seul coup une énergie incroyable, l’impression que je peux soulever des montagnes. Ma peur a disparu. Quoi qu’il doive m’arriver, je sais maintenant à 100% que j’ai fait le bon choix en entrant dans cette cage. Le sperme de mon Maître, c’est ma potion magique.
Je savoure le sperme, je le garde le plus longtemps possible en bouche.
Peut-être qu’il en reste dans le pénis ? Je me remets à sucer, longtemps, très longtemps, mais malheureusement rien ne se passe. Le réservoir est sans doute vide. Ou alors je ne suce pas assez bien. J’essaie de m’appliquer. Je me souviens des moments où je suçais la bite de mon Maître, quand il me mettait des baffes jusqu’à ce qu’il soit satisfait. « Je dois sentir ton émotion, sentir que tu y mets toute ta sensualité, toute ton énergie de chienne ! »
Enfin ! Une nouvelle décharge au fond de ma gorge. Qu’est-ce que c’est bon, la semence du Maître !
Un dispositif électronique qui analyse la manière dont la femelle suce la bite et qui ne la récompense que si elle le mérite ! On n’arrête pas le progrès.
Un canot motorisé apparaît à l’horizon et s’approche lentement. Deux grands gaillards blonds en débarquent. Ils parlent entre eux en danois je crois, ou bien dans une langue scandinave. Ils me sourient. L’un d’eux me dit quelque chose que je ne comprends pas. Impossible de lui répondre avec le pénis dans la gorge. Je crois qu’ils plaisantent entre eux. Une femelle nue, enchaînée et pénétrée, … Il y a certainement de quoi s’amuser. J’espère qu’ils apprécient le spectacle. Mais au moins ils ont l’air bienveillants. Je ne me sens pas en danger. Je suis rouge comme une tomate. Je me sens tellement humiliée que tous les seuils de honte sont probablement franchis.
Ils ont remarqué les lacérations sur mes jambes et semblent s’en inquiéter. Je crois qu’ils me demandent ce qui m’est arrivé. Mais on ne peut pas communiquer.
Ils embarquent la cage sans ménagement, et la balancent dans le canot. Heureusement que je suis bien sécurisée par mes multiples attaches, mais chaque secousse se fait brutalement ressentir dans ma chatte, mon cul, ma gorge via les pénis, dans mon abdomen via les pics de mon anneau ventral, dans mes mamelles via les hameçons. J’ai morflé. J’ai hurlé malgré le pénis dans la gorge. Je ne comprends pas ce qu’ils disent, mais visiblement ils s’excusent, mes hurlements leur ayant fait réaliser à quel point ils ont manqué de délicatesse. L’un d’eux me caresse la joue comme pour me réconforter.
C’est donc pour être transportée que j’ai dû me sécuriser de manière aussi complexe ? La science du transport des femelles en cage a visiblement privilégié le côté humiliant sur le confort.
Je pensais retrouver un peu de tranquillité une fois sur le canot, mais dès que le moteur deux temps du canot est démarré, je comprends mon malheur. Les vibrations du moteur se transmettent à mes entrailles de femelle multi-pénétrée. C’est une vraie torture. Je ne sais pas si je vais tenir le coup longtemps comme ça et je n’ai aucune idée de la durée du trajet. Je n’ai aucune idée du lieu où ils me conduisent.
à suivre…
Références
[1] L’histoire se situe dans la seconde moitié de notre décennie, la France étant à présent membre de la Suprême Alliance Démocratique, une puissante fédération de démocraties modernes et progressistes. Pour en savoir plus sur le contexte social, humain, et technologique, la liste de mes articles précédents se trouve ici : https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication)
[2] Seymour Hersh, “How America Took Out The Nord Stream Pipeline”, https://seymourhersh.substack.com/p/how-america-took-out-the-nord-stream
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Par : Surho
Le départ
Cela ne pouvait pas durer.
Je comprenais que je n'avais pas vraiment ma place chez mon maître, que j'y subissais davantage une initiation, un dressage qu'une intégration. Mais pourquoi ? Bien entendu, je ne posais pas de questions.
Tout était fait pour m'éprouver. Longues séances attaché dans le jardin. Argent laissé en évidence. Ordinateur du maître allumé dans le salon. Médicastre toujours aussi brusque.
Cela ne me perturbait pas mais je sentais bien que j'étais particulièrement étudié, analysé, scruté.
Et un matin, le maître vint m'annoncer mon départ immédiat. "Mets ce pantalon, je t'amène chez ton nouveau maître." Et il chargea mes valises que je n'avais jamais rouvertes. C'était l'hiver et c'était la première fois que je quittais son logis. J'ignorais que je n'y reviendrais pas.
Il neigeait quand nous traversâmes un village et arrivâmes à une allée menant à une maison isolée, ce qui n'empêcha pas mon maître de m'intimer de me déshabiller pour sortir du véhicule. C'est donc nu, en espadrilles, que je marchai dans la neige en portant les valises et attendis qu'un senior plus âgé ouvre la porte, il fit une accolade à mon maître mais ne me regarda même pas. Je rentrai après eux, posai les valises et attendis dans le couloir, la porte du salon ayant été fermée.
Alors que je tentais toujours de me réchauffer, mon maître passa avec le nouveau qui le raccompagna en laissant la porte d'entrée ouverte. J'entendis la voiture partir.
Je remarquai alors que le senior entendait mal malgré des appareils auditifs. Il se servit de sa canne pour que j'avance vers une petite pièce à droite où je découvris un lit d'internat, métallique. Quand il me tapota les fesses, je compris qu'il voulait que j'y grimpe à quatre pattes. Dans un tiroir, il prit des sangles pour lier mes poignets à l'avant du lit et les chevilles à l'arrière de façon à bien m'écarter.
Et il commença à frapper avec sa canne mais comme il se fatiguait vite, il utilisa un martinet et retrouva rapidement de la vigueur. Il étala ensuite un torchon sur le lit et m'enfonça un plug dont les vibrations se multipliaient dans mon séant encore frigorifié.
Il prit ensuite un étui en silicone, saisit mon sexe pour l'entourer. Je commençais déjà à jouir. Il me laissa ainsi...
Nouvelle vie
Quand il me libéra, je lui en fus reconnaissant tant j'étais exténué mais ne dis rien comme à mon habitude. Il ouvrit une porte sur le côté et me montra une grande chambre décorée à l'ancienne. Il agita une clochette que j'allais souvent entendre pour me mettre à sa disposition, me montra une armoire avec ses habits et des draps puis une salle de bains avec un lave-linge, un WC, une grande douche, une vasque, et sur des étagères les serviettes et des protections urinaires.
De retour dans la petite chambre, il ouvrit un placard avec uniquement des pantalons de jogging et des polos. Je posai les valises en bas. Il me montra le lavabo et la douche qui m'étaient destinés dans un recoin.
Les autres pièces étaient le salon, avec un ordinateur déjà ancien, la cuisine au frigo rempli de plats pour les vieux et une arrière-cuisine avec les produits et le matériel d'entretien.
Puis il me fit signe de me décrasser sous la douche en m'observant comme un animal de zoo. Je m'habillai évidemment d'un polo et d'un jogging.
Nous mangeâmes des plats réchauffés au micro-onde qu'un traiteur apportait trois fois par semaine, complétés par une livraison mensuelle pour les autres produits.
Ma fatigue était encore évidente lorsque j'entendis sonner à la porte. Mon maître se leva péniblement et revint avec un grand gaillard qui me toisa, s'assit et m'appela du geste. Il me saisit pour m'allonger sur ses genoux et commença à me fesser d'une manière que je qualifie de professionnelle, sans trop de brutalité, avec une régularité et une force qui devinrent insoutenables, m'obligeant à bouger les pieds et à me débattre. Il me releva et je restai avec le pantalon baissé comprenant qu'il s'agissait d'un avertissement. il m'amena ensuite dans un coin où je me retrouvai à genoux les mains sur la tête.
Première nuit
Quand le géant partit, j'entendis la clochette, remontai mon pantalon et suivis le maître. Il se déhabilla, et quand je lui retirai les chaussettes je devinai une protection dans son slip. En pyjama, il se rendit dans la salle de bain. Quand il revint, je l'aidai à se coucher avant qu'il me fasse signe de partir.
Je me suis écroulé sur le lit qui de toute façon n'avait pas encore de draps. Mon maître a certainement insisté avec la clochette au milieu de la nuit pour que je vienne l'aider à se lever. Les draps n'avaient rien, je savais que ce ne serait pas toujours ainsi.
La clochette me servit encore de réveil. Je le suivis pour l'aider à se doucher puis à s'habiller. Quand il fut prêt, il me raccompagna dans ma chambre où il me regarda uriner, reprit les sangles et recommença l'installation des appareils vibratoires. Je restai encore longtemps ainsi harnaché et travaillé en tortillant du cul. Enfin il me libéra, m'indiqua de me laver et je pus déjeuner.
Le cérémonial s'est répété chaque jour avec cette autre manie : quand j'ai commencé les tâches ménagères, il a abaissé mon pantalon avec sa canne et je le retire donc chaque jour à ce moment laissant le vieux lubrique me tripoter et m'asticoter pendant que je nettoie les lieux. Il en profite aussi dès que je me penche ou me baisse, ou met sa main sur ma bouche en me presssant le pénis. Si un livreur ou autre sonne, je retourne dans ma piaule.
Les jeux
L'après-midi, trois habitués venaient jouer aux dés ce qui me laissait un peu quartier libre. J'entendais les exclamations montrant leur emprise à ce jeu jusqu'au cri final. C'était alors à mon tour de participer.
Le gagnant choisissait un accessoire dans un placard : jupe, short, chasuble, menottes, sifflet, dossier... et commençait dans le thème choisi avec un grand sens de l'humour que je n'appréciais pas toujours. Plus le prof me donnait d'ordres contradictoires, plus il m'engueulait. La confession de l'enfant de chœur était de plus en plus orientée et intrusive. Je devais mimer les scènes demandées par le juge, pas simple avec les menottes et le pantalon baissé. Impossible de suivre le rythme exigé par l'entraîneur. Le mari tyrannique me ridiculisait. Le vigile recommençait sa fouille de manière de plus en plus approfondie car il avait un doute. Le directeur était de plus en plus directif et me faisait du chantage à l'emploi. Ils ne manquaient vraiment pas d'imagination sauf pour la punition finale et l'enculade pas seulement par le gagnant.
Tant pour le jeu que pour la phase finale, ils faisaient durer leur plaisir.
Certains après-midis, chacun tirait au sort un gage que je devais exécuter et le résultat final était le même. Mais si le géant passait dire bonjour, ils adoraient le voir officier.
Quand ils me rasaient, ils me décoraient avec des tags et graffitis sur toutes les parties de mon corps que j'avais des difficultés à effacer en frottant.
Je fus un jour attaché écartelé sur la table du salon à subir toutes leurs envies, notamment la cire chaude.
Jeannot
Le médecin décida que mon maître devait faire un séjour en maladies respiratoires à l'hôpital.
Quand il partit en ambulance, Jeannot, le plus volubile des joueurs de l'après-midi vint fermer les portes et volets et m'emmena dans sa 4L.
Il habitait une ancienne ferme peu entretenue. Son vieux tracteur lui servait encore pour l'affouage dans les bois de la commune. Quelques poules pour les œufs, un chien qui était pratiquement toujours dans la cour.
Pas d'appareils récents, pas de télévision, et pourtant un écran, pour l'interphone pensai-je. Il me montra qu'il pouvait visionner toutes les pièces de la maison de mon maître, Pierrot et Paulo, ses comparses de jeu, le pouvaient aussi.
Cet ancien cultivateur, avait gardé l'habitude de se lever tôt et était resté très actif.
Après le repas qu'il préparait avec des produits de son jardin ou du marché, pendant que je lavais la vaisselle, il me lisait les titres du journal local et les commentait. Il écoutait aussi aussi la radio pour les actualités.
Les après-midis, il m'embauchait dans son jardin surtout pour du désherbage. Au retour, il me décrassait dans la baignoire en n'oubliant pas de vérifier le fonctionnement des génitoires. Les soirées étaient calmes, assis derrière la maison. Puis je dormais sur le divan avec le chien près de moi.
Le dimanche matin, il m'emmena à la pêche dans un coin dont il avait le secret donc difficilement accessible. Il s'installa sur son siège pliant, cala ses cannes à pêche et attendit en m'observant frissonner. J'aimais observer la rivière avec les brumes et les oiseaux furtifs.
Quand il n'y tint plus, il m'entraîna dans les fourrés humides pour son envie matinale. J'en ressortis avec des égratignures et le pantalon trempé que je tins devant moi pour tenter de le faire sécher alors que la brise fouettait mes jambes et mes fesses. Heureusement qu'il avait apporté un casse-croûte et du café.
Le lundi, il alla aux champignons dans une forêt où je n'aurais pas risqué de me perdre. J'imaginais les animaux dont j'entendais les bruits, je chassais les insectes et pataugeais allègrement avec des bottes. Les grognements ne provenaient pas d'un animal quand il me coinça contre un arbre.
Le mardi, en allant au marché, il passait prendre le panier de son copain Max qui était en fauteuil roulant. Il m'y laissa et il ne fallut pas longtemps pour que je n'aie plus rien à cacher affalé ou allongé sur une table, ou bien suspendu à une poutre. L'antre de mes fesses fut exploré et je subis des pincements fort désagréables.
Le mercredi, il sembla heureux de me faire découvrir sa contrée au cours d'une longue randonnée où il n'arrêtait pas de me peloter les fesses et de me tenir les couilles. Quand on n'était pas trop visibles, il me retirait le pantalon et me fouettait avec une baguette.
Le jeudi, je découvris un trans qui prit son temps pour raidir ma verge avec différents artifices afin que je remplisse mon office et son orifice même si ce n'était pas ma tasse de thé.
Le vendredi, en allant chez le médecin, il me déposa chez le géant qui après m'avoir souhaité la bienvenue à sa façon, me mit un collier, me fit marcher à quatre pattes dans son jardin, manger dans la gamelle et coucher dans le panier. Un peu plus longtemps et je n'aurais pas pu me retenir d'uriner.
Le samedi, il retourna au marché en me déposant au passage chez Max qui voulut que je l'allonge "pour mieux en profiter". Effectivement...
Le dimanche était le jour de grand ménage interrompu par les visites de ses comparses qui s'ennuyaient visiblement de ne pas pouvoir disposer de moi.
Retour chez mon maître
Deux semaines après, mon maître revint de l'hôpital avec un respirateur, un appareil pour l'aider la nuit, qui rythma mes nuits de concerts de trompette et de klaxon de camion. En effet le masque en caoutchouc laissait rapidement l'air s'échapper sur les côtés. Cet appareil compliquait aussi ses levers d'où des changements de draps.
Il reprit exactement le cours des journées : le cérémonial du matin avec ces vibrations intérieures incontrôlables que je savais maintenant observées par ses comparses, le ménage ouvert à ses caprices et les jeux de l'après-midi. Bien sûr, je sentais qu'il n'acceptait pas la dépendance qu'il ressentait de plus en plus même s'il ne s'en plaignait pas. C'est certainement la raison pour laquelle il se montra parfois cruel dans ses propos et même assez violent ; il me dérangeait sans raison. J'en venais à attendre les après-midis alors que ce n'était pas une partie de plaisir, du moins pour moi, ou à m'évader dans des phantasmes.
Cela devint évident quand un après-midi il me griffa au point de me faire saigner. Si les autres ne lui firent pas de reproche, je sentis cependant une légère hésitation. Par la suite, le ton était souvent faussement enjoué et je fus insensiblement mis à l'abri de ses accès d'agressivité.
Au fil des mois, son état se dégrada. Il demanda à Jeannot de venir me harnacher le matin, tenant à ce que je bénéficie du plug comme on va promener son chien. Il participait encore volontiers à ma mise en spectacle de l'après-midi mais se montrait moins actif.
Je retrouvai les moments difficiles que j'avais connus avec mon conjoint sans subir en plus l'immense solitude qui m'avait alors accablé. Toute la préparation avec le précédent maître, l'entraînement quasi commando, m'avait endurci et je supportais un peu mieux les moments de doute me disant que l'intérêt porté à mon maître devait être ancien de la part de l'équipe de Jeannot et que si quelqu'un avait été jugé plus apte à remplir mon rôle, ils n'auraient pas hésité à me remplacer.
L'année suivante, quand mon maître s'éteignit, Jeannot m'aménagea une place dans sa ferme. Depuis j'y vis de nombreuses expériences prenantes et souvent inattendues comme il en a le secret.
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Par : #
Ma vie de soumise
Chapitre 17 : Samedi 8 Samedi après-midi.
J’arrive en même temps que s2 chez notre Maître. Nous sommes fébriles avec ce que nous devons annoncer à notre Maître. J’ai relu attentivement le contrat me liant à mon Maître que stipule "L’un ou l’autre des partenaires pourra le détruire et stoppera de ce fait l’engagement".
J’ai contacté s2 et elle m’a confirmé que cette clause figure également dans son contrat.
Nous nous sommes rencontrées dans la semaine et je lui ai annoncé le désir que j’avais de quitter mon Maître si elle en faisait autant. Je lui ai avoué que je l’aimais et nous sommes tombées d’accord pour rompre le contrat.
Notre Maître nous accueille, il est habillé. Carole, habillée également, est assise dans un fauteuil. Je viens avec s2 embrasser les paumes de notre Maître. Il s’adresse à nous deux : - Restez habillées et asseyez-vous dans le canapé, j’ai des choses à vous dire. Nous ripostons :
- Nous aussi, Maître.
- Je vous écoute.
Je prends la parole et explique à notre Maître la décision prise par s2 et moi. Il arbore un large sourire. Nous sommes soulagées. Il répond :
- C’est parfait. Je vais me marier avec Carole et elle a exigé que je rompe avec mon passé de dominant.
Elle veut que je lui sois fidèle. Nous pouvons donc considérer que les deux contrats que j’ai avec vous sont caducs.
- Merci, Maître. Je m’appelle Jérôme.
- Merci, Jérôme.
- Merci, Florence et Laurence.
Il s’approche de nous et nous embrasse amicalement.
- Puis-je vous demander pourquoi vous avez pris cette décision simultanément ?
- L’amour.
- Je vois.
S2 enlève son collier et je quitte mon boléro. Nous saluons Carole puis nous partons de chez Jérôme. Nous arrivons chez moi, à la fois désemparées de ne plus avoir de Maître et libres de nous aimer sans en référer à personne. J’ai vingt-deux ans, Laurence a dix-huit ans. Elle est étudiante, je vis seule et je suis indépendante financièrement. Laurence pourra venir chez moi quand je le voudrai. Nous projetons de nous présenter à nos parents respectifs. Nous avons envie de revendiquer notre bisexualité et notre amour. Laurence reste avec moi ce soir. Nous allons nous coucher dans le même lit. Mais notre amour ne changera pas la relation que nous avons, je resterai sa Maîtresse, elle restera ma soumise. Laurence m’appartient donc exclusivement.
FIN
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Par : Antoinette
Dominer en privant Maso du regard. C'est magique. Lui interdire de me voir nue. Lui interdire de regarder plus haut que les genoux au quotidien. J'adore.
Toccare ma non guardare.
Le laisser toucher, pour me laver dans le bain, me masser, mais uniquement les yeux bandes.
C'est une forme de gynarchie redoutable. Yeux bandes, aveugle, il perçoit mieux au bout des doigts.
Le laisser imaginer. Ne lui laisser que le désir.
Est ce une façon de le pousser à grandir au fond de lui même?
La domination par une forme de mystique repose sur des privations. Le silence est une règle d'or. Priver du regard est ce ouvrir les yeux de l'âme ?
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Par : sylvie35
Qu'il est déprimant ce ciel grisâtre ! A l'image de mes pensées. Déjà une année depuis la première rencontre avec mon Maître. Tant d'espoirs qui se sont fracassés sur les murs bétonnés de la réalité.
Cette relation que j'avais tant idéalisée ne s'est jamais matérialisée comme je l'avais espéré. Impossible d'élire domicile chez mon Maître depuis le durcissement des sanctions associées à la mise en place du Fucking Pass [1].
Je n’ai eu aucune nouvelle de Sonia depuis son exfiltration. J’espère qu’elle va bien. Je ne sais même pas dans quel pays elle s’est réfugiée. Pendant combien de temps sera-t-elle à l’abri ? La Suprême Alliance Démocratique lance des opérations militaires massives partout dans le monde et les nations qui résistent encore se réduisent comme peau de chagrin.
Le souvenir de ce moment intense où, nues, attachées, mamelles contre mamelles, nous hurlions sous les coups de fouet de mon Maître, est pourtant tellement présent. Qu’est-ce que j’aimerais la revoir et revivre cette expérience ! J’ai consulté la base de données qu’elle m’a laissée mais je n’y comprends rien et j’ignore comment relier les dossiers entre eux. Pourtant je sens que c’est important, mais j’ai l’impression de disposer des éléments d’une construction dont j’ignore les plans.
"La démocratie est en grand danger" - C'est le message diffusé en boucle dans les médias. Ennemis de l'intérieur, ennemis de l'extérieur, virus et pandémies, catastrophes climatiques, les menaces sont partout, terrifiantes. Quel plus puissant levier que la peur pour faire accepter l'inacceptable ?
Heureusement que le gouvernement fédéral, à la tête de la plus grande puissance économique et militaire que le monde ait jamais connu, veille sur nous et nous protège. La peine de mort a été rétablie. Les ennemis de la démocratie sont suppliciés dans les montagnes himalayennes, offerts en pâture au Grand Chrysaor cendré, cet impitoyable prédateur qui les déchiquette sans merci, devant les yeux de milliards de spectateurs scotchés à leurs écrans. La plus grande audience de tous les temps. Panem et circenses...
Les séjours chez mon Maître se firent rares. Pass carbone, échec de mon recours pour récupérer mon permis de conduire, les déplacements devinrent de plus en plus difficiles et finalement impossibles. Mon Maître aussi s'est vu retirer son permis, suite à une altercation avec un milicien, membre influent des Brigades de Défense de la Démocratie.
Je suis en pilotage automatique ce matin. Cet état psychologique étrange dans lequel on agit comme un zombie. L'esprit est ailleurs. Ou plutôt, il n’est nulle part.
Je consulte machinalement mon solde de crédit social, qui effectue de dangereuses incursions dans la zone pourpre depuis un bon moment.
Bizarre… Je me frotte les yeux, ne croyant pas ce que je vois. Un vert éclatant. Erreur de la machine? Je consulte l'historique. Me voilà devenue citoyenne modèle. Multi-injectée, militante zélée du parti au pouvoir, mes bonnes actions pour la démocratie et le climat se comptent par dizaines.
Dans l'ombre, un ange gardien veille sur moi ? Je m'empresse d'appeler mon Maître, qui m'apprend que lui aussi est subitement devenu un citoyen modèle.
C'est le moment ou jamais d'entamer la procédure de demande du Fucking Pass. Rester fidèles à nos principes et renoncer à vivre ensemble ou bien se plier à cette procédure absurde ? Cruel dilemme, mais le désir de vivre cette relation Maître/esclave dont nous ressentons le besoin vital a été plus fort.
La procédure coûte un bras. Six mois de salaire sacrifiés au profit de la Bill&Alvértos Fucking Corporation. Cela me fait mal au cœur.
« Déshabillez-vous ! »
Je trouve que ce salopard vicieux a une tête de fouine, comme tous les serviteurs zélés de la Suprême Alliance. Mais vous ne pouvez pas choisir pas le médecin qui vous examine.
Je me retrouve nue sur la table d'examen, à la merci de cet idiot qui me palpe de partout, sans cohérence. Il a l'air aussi compétent en médecine que moi en football.
La bosse au niveau du pantalon... Il bande dur.
« Je dois vous baiser pour compléter votre évaluation. Cela fait partie de la procédure. Ecartez les cuisses. »
Eh ben, ça commence bien!
« Vous êtes sûr? » dis-je naïvement.
« Vous êtes médecin? » me réplique-t-il sèchement.
Argument d'autorité! Rien d'autre à faire que d'obéir. Il faut absolument que j'obtienne ce pass.
J'écarte les cuisses pendant qu'il monte sur la table. Il se vautre sur moi et ça me dégoûte. Les cons c'est répugnant.
"Vous ne jouissez pas quand on vous baise?" me dit-il d'un air réprobateur, après avoir pris son pied.
Il se prend pour un étalon, en plus... S'il savait... Depuis que le zebralyvox gémellaire a élu domicile dans mon clitoris, je n'ai plus jamais joui, même pas quand mon Maître me baisait.
« 6/20, et je suis gentil. A la limite vous pourriez faire l’affaire pour un mec qui n’est pas trop regardant, mais n’espérez pas trop.»
Apparemment ça ne l’a pas empêché de prendre son pied quand il me baisait…
Il me fait passer dans une pièce voisine, qui ressemble à une salle de téléportation, tellement il y a d’instruments et d’écrans partout. Un technicien en blouse blanche me prend en charge.
Il m’installe une multitude de capteurs sur le corps, principalement autour du crâne, mais aussi dans le vagin, sur le clitoris, sur les tétons, et un peu partout. Il sourit ostensiblement en remarquant le sperme qui coule de mon vagin. Apparemment, je ne suis pas la première que son collègue baise gratuitement en prétextant que cela fait partie de la procédure.
Puis vient le moment tant redouté, aux dires de celles et ceux qui ont déjà subi cette procédure. Il m’introduit par la bouche un long tube souple qui se fraye lentement un chemin dans mon tube digestif jusqu’à ce que l’extrémité ressorte par mon cul. La surface du tube, tapissée de capteurs, va mesurer mes paramètres de l’intérieur. C’est très désagréable, mais les récits que j’ai lus étaient tellement effrayants que je m’attendais à pire.
Il me laisse seule, avec ordre de rester ainsi, debout, nue, truffée de capteurs, au milieu de la pièce. Des caméras de surveillance observent mon comportement. Peut être que des rayons X me scrutent l’intérieur, je ne sais pas. Ma seule crainte est qu’ils détectent la présence du zebralyvox dans mon clitoris. Mais je ne dois plus penser à cela maintenant et enclencher d’urgence mon bouclier mental.
Pendant deux heures tous mes signaux physiologiques et cérébraux sont enregistrés. Certains seront exploités immédiatement, d’autres plus tard. L'intelligence artificielle n’est pas encore capable de lire dans les pensées, mais les experts ont bon espoir que cela sera possible dans un proche avenir. Tous les enregistrements seront soigneusement conservés. « Très bientôt, dès que la technologie sera opérationnelle, ces enregistrements seront ré-analysés, ce qui contribuera à détecter, traquer et punir les ennemis de la démocratie qui se cachent sournoisement dans l'ombre. » C’est ce que répètent les journalistes et les experts de plateaux. Bluff ? Je l’ignore, mais je ne dois prendre aucun risque.
« On peut se dissimuler dans la société, mais on ne peut pas contrôler ses pensées pendant deux heures » assurent-ils. Et pourtant… Créer un labyrinthe de pensées, engouffrer l’esprit dans ce labyrinthe et l’explorer pendant deux heures, pour éviter la survenue inopinée d’une pensée compromettante, ... Merci Henrietta Bishop ! [2] J'ai retenu la leçon et je l'ai transmise à mon Maître. C’est une capacité difficile à acquérir, qui demande une grande concentration et beaucoup d’entraînement. Mais nous nous sommes bien entraînés. Espérons ce que sera suffisant.
« Eh ! Vous m’entendez ? », hurle le technicien à mon oreille, me sortant brutalement de mon labyrinthe mental. J’étais tellement concentrée sur l’enchainement de pensées que je ne l’avais pas entendu m’annoncer la fin de la séance.
« C’est étrange, l’activité électrique est très inhabituelle dans votre clitoris », me dit-il après une rapide analyse des signaux mesurés. Aie ! Si déjà lui, qui n’a pas l’air d’une lumière, détecte une anomalie, je me demande ce qu’Eurytion, la puissante intelligence artificielle de la BAFC, pourrait déduire de l’analyse des signaux. Je fais l’andouille « Ah bon ? Pourtant ça va bien sexuellement » lui dis-je. « Ce n’est pas grave, j’ai probablement mal placé les capteurs. Mais on ne va pas tout recommencer pour ça ». Ouf !
Six mois de salaire sacrifiés pour me faire baiser par un con et me faire sonder l'esprit... La Bill&Alvértos Fucking Corporation réalise de sacrées marges. Il ne reste plus qu'à attendre le résultat, en espérant qu'il sera positif.
Les mois passent. Rien. Pourquoi un tel délai ? Pour donner l'impression que l'intelligence artificielle cogite, certainement, histoire que les neuneus soient convaincus que les six mois de salaire sacrifiés sont justifiés. « Il faut bien rémunérer la haute technologie à sa juste valeur, n'est-ce pas? », comme l’affirme le directeur exécutif de la BAFC.
Bonne surprise néanmoins: je récupère mon permis de conduire, accompagné d'une lettre d'excuse. La lettre évoque une erreur informatique, un défaut d'enregistrement de mes injections, maintenant réparée. Eh oui, ne suis-je pas une citoyenne modèle, multi-injectée, soucieuse de me protéger et de protéger les autres? C'est, du moins, ce qu'affirme à présent mon historique de crédit social.
Et puis, le grand jour! Je reçois une convocation au siège local des Brigades de Défense de la Démocratie pour retirer mon Fucking Pass. Je pousse un grand « Ouf ! » de soulagement lorsque j’aperçois le nom de mon Maître dans la case indiquant le résultat de l’appariement. Lorsque les demandeurs qui réclament un appariement spécifique ont un bon solde de crédit social, Eurytion donne généralement un avis positif. Mais on n’est jamais à l’abri d’une mauvaise surprise.
Le milicien de service me reçoit avec un grand sourire. « Félicitations! » me dit-il. Je dois me taper un discours interminable sur les valeurs démocratiques défendues par la Suprême Alliance. Le plus inquiétant c'est qu'il a l'air de croire sincèrement à ce qu'il dit.
« Oh, que c'est adorable! » s'exclame une femme qui vient d'entrer, en apercevant mon Fucking Pass posé sur la table. Deux visages souriants... Un horrible outil d'oppression enrobé dans une image d'une mièvrerie déconcertante...
Au moins, l’entrée de cette idiote oblige le milicien à mettre un terme à son baratin fatigant. « Excusez-moi, j'ai un rendez-vous très important avec la Dame », me dit-il. Je suppose qu'elle vient dénoncer un voisin, soupçonné d’activités anti-démocratiques…
Mon Maître m’annonce le jour même qu’il a, lui aussi, reçu son pass. Nous allons enfin pouvoir vivre sous le même toit et baiser en toute légalité.
« Tu as vu le numéro de notre Fucking Pass ? »
Bon sang ! Je n’avais même pas percuté. Cela ne peut pas être le fruit du hasard. Mais qu’est-ce que ça veut dire ?
à suivre
Références
[1] L’histoire de cette relation Maître/esclave naissante se situe dans la seconde moitié de notre décennie, la France étant à présent membre de la Suprême Alliance Démocratique, une puissante fédération de démocraties modernes et progressistes. Pour en savoir plus sur le contexte social, humain, et technologique, la liste de mes articles précédents se trouve ici : https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication)
[2] Fringe, saison 5
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Par : soumis8968
Sur ordre de ma maîtresse " Madame Angèle"
Je dois partager avec vous mon journal de soumis (sans aucune retouche)
Bonne lecture
Jour 16
Maîtresse est vraiment d'une bienveillance hors du commun. Elle est attentionnée, sait me rassurer, me faire rever, espérer...
Ne trouvant pas le sommeil, j'ai parcouru le site, lu des articles intéressants (notamment de prixie et soma06) le mur général regorge de post et photos magnifiques, je suis beaucoup moins fan du chat général, un peu trop "discussion de comptoir" à mon goût.
En retard pour les hommages ce matin, je me suis excusé. Excuses acceptées.
Je me suis rasé le sexe, d'abord pour ma Maîtresse, parce que la dernière inspection n'était pas nette( même si Maîtresse n'avait pas relevée ) et aussi parce que j'adore etre ainsi, je ne peux m'empêcher de toucher mon pubis lorsqu'il est doux comme ça. Et j'ai repassé mon marquage conformément aux nouveaux ordres de Maîtresse.
Et toujours pas d'inspections, pourtant Maîtresse sait que j'adore ça et elle aussi j'en suis sûr, me faire courir aux toilettes sur un claquement de doigt, m'obliger à me montrer, nu, rasé et marqué de ces initiales, selon ses directives, en plus cela lui fait des images pour agrémenter ces articles et augmente mon sentiment d'appartenance.
Maîtresse a publié un jour supplémentaire du journal et toujours ce mélange de fierté, honte, peur et excitation pour moi. Je l'en remercie.
Maîtresse a publié des images d'un enlèvement d'un soumis dans son coffre, c'est un choc pour moi, je ne la croyais pas capable d'une telle chose, maintenant je vais en rêver longtemps.
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Par : Madame Angèle
Je suis la propriétaire de deux soumis 2440 et 2118 , Domina sadique, je ne suis pas adepte du virtuel, Cependant , très joueuse, quand j'ai été contactée par soumis 8968, j'ai accepté de le prendre dans mon cheptel en virtuel cette servitude vas durer 11 jours 😜
Je vais partager avec vous son journal de soumis ( sans aucune retouche)
Bonne lecture
Jour 11
J'ai passé la journée nu et supporté les cockring 10 heures sans douleurs Maîtresse viens d'arriver en ligne, je la laisse prendre connaissance de mon journal et j'attends qu'elle me bip, ca journée n'a pas du être drole. Elle est reparti sans me parler, furax ? Effectivement elle n'a pas du tout apprécié, elle m'a puni sévèrement mais j'ai échoué avec les 2 seringues de savon, elle a fait preuve de clémence, j'ai pu reprendre en cours sans recommencer. Juste 2 seringues d'eau et le plug pour 15 minutes d'attente, cul bien tendu. Maitresse a publié les premiers jours de mon journal sur bdsm.com, et obtenus des commentaires malheureusement je ne peux rien voir de tout cela. je trouve cela terrifiant et excitant à la fois. j'ai hâte de voir cela ou qu'elle me fasse un retour sur les com. ce soir, je dors en cockring et toujours marqué du sceau de ma Maitresse malgré le bain de plus d'une heure. Ce matin j'étais à l'heure pour les hommages. Consignes du jour : pas de sous-vêtements J'ai quand même pris les cocrings dans ma poche au cas ou... La journée au travail a été très dure et j'ai eu droit à 3 Inspections de Maitresse. Maîtresse veut que je refasse le marquage de mon pubis avec ses initiales, ce que je me suis empressé de faire dès mon retour du travail, cela m'a provoqué une érection et j'ai dû attendre un peu pour pouvoir enfiler la micro cage et rédiger ces quelques lignes que je dois impérativement lui transmettre avant 19h précise soumis8968
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Par : Monsieur Jones
Bonjour M., vous appelez à l’heure, j'en suis ravi.
A partir de maintenant vous allez m'écouter et ne répondre que par oui.
Si jamais vous prononcez un non, je raccrocherai.
Est-ce clair ? oui
Regardez autour de vous comme cette place est belle, on dit que l’arbre en face de la maison de maître a plus de 300 ans et qu’il exauce les vœux.
Alors faites un vœux M. oui
Bien, maintenant, remontez la ruelle pavée jusqu’au grand escalier qui mène à la petite chapelle romane.
Détendez-vous, profitez de cette balade qui vous rapproche de cet instant que nous attendons vous et moi.
A droite de la chapelle, empruntez le passage du beffroi, traversez le petit jardin jusqu’au magasin de photos.
Vous vous sentez surement fébrile, funambule d'un fil d’émotions paradoxales, en équilibre instable entre raison et déraison.
Mais vous avez envie d’être déraisonnable, n’est-ce pas ? oui
Alors longez la rue de la treille jusqu’au magasin de lingerie de la place Saint Pierre.
Vous y êtes ? oui
Rentrez, présentez-vous sous votre prénom et dites simplement que vous venez chercher "quelque chose de sexy" et on vous remettra un sac. Dites bien "quelque chose de sexy", sinon on ne vous remettra rien.
...
Avez-vous votre sac ? oui
Ne l'ouvrez-pas.
Vous voyez la rue à gauche du fleuriste ? oui
C’est la rue des cordeliers, prenez là et marchez jusqu’à la porte cochère du numéro 29.
...
Vous y êtes ? oui
Poussez cette porte, entrez dans le hall et prenez l’escalier jusqu’au 2ème étage.
Trente deux marches vous séparent de cet interdit que vous et moi allons transgresser ensemble.
Prenez votre temps en montant, écoutez les battement de votre cœur et votre respiration qui s’altère, l'appréhension vous gagne alors que votre bas ventre papillonne irrésistiblement.
Goûtez cette tension qui monte et précède le plongeon, ce moment unique qui vous rapproche du précipice où, doucement, vous palperez le vide de l'abysse qui se présente avant d'y faire le grand saut.
Avez vous envie de faire le grand saut M.? oui
Bien, etes vous sur le palier du deuxième étage ? oui
Il y a deux portes, choisissez la porte de droite, vous êtes arrivée.
Vous avez encore le choix M., rentrer et faire un pas vers ‘nous’, sortir et garder à jamais le regret de ne pas avoir osé.
Voulez-vous rentrer ? oui
Bien, alors rentrez et refermez la porte derrière vous.
...
C’est fait ? oui
Ecoutez bien, je ne le répéterai pas deux fois.
Vous allez ouvrir vos paquets, vous y trouverez la tenue que vous devez porter.
Changez-vous.
Sur la table il y a un coffret de bois, une enveloppe et un bandeau.
Dans le coffret vous trouverez les deux objets de vos outrages à venir, n’y touchez pas.
Dans l’enveloppe, il y a votre dernière consigne.
Quand vous serez changée et que vous aurez lu la dernière consigne, vous mettrez le bandeau.
Est-ce compris ? oui
Vous avez 13 minutes à partir de maintenant, pas une de plus !
Dans 13 minutes, la porte d’entrée s’ouvre et c’est moi qui rentre.
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Par : sylvie35
Avant-propos
Il y a quelques années, avant d'avoir eu la chance de rencontrer mon Maître, j'aimais écrire, juste pour moi, de petits textes qui m'aidaient à fixer mon esprit, à apaiser le bouillonnement de questions dans ma tête. Vivre et revivre par l'esprit les évènements tels que j'imaginais qu'ils pourraient se produire, les coucher sur le papier, était un puissant relaxant pour la grande anxieuse que j'étais et que je suis encore. Cela me rassurait, me donnait des repères. J'en avais un besoin vital. Et puis, récemment, quand j'ai voulu reprendre l'un de ces textes qui, pour des raisons personnelles, me tient beaucoup à cœur, et tenter d'écrire une suite, je me suis rendue compte que cela m'était impossible. J'ai changé. Pas fondamentalement, mais suffisamment pour avoir besoin de modifier un peu le point de vue. Je crois que le monde aussi a beaucoup changé en très peu de temps, même si la majorité des gens ne s'en rend pas encore compte - ou peut être est-ce moi qui sur-interprète certains évènements, certaines décisions. Alors, pourquoi ne pas remodeler ce texte pour en faire quelque chose de nouveau. Changer un peu le point de vue, en modifier la trame sous-jacente pour l'intégrer dans un contexte plus vaste, qui se révèlera peut-être plus sombre qu’il ne semble de premier abord. C'est ce à quoi je m'essaye ici, sans prétention, mais en y mettant une part de moi-même. Un début très soft, mais attention, le diable se cache souvent dans les détails...
Je vous souhaite une bonne lecture en espérant qu'elle vous sera plaisante.
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Le panneau d’affichage annonce un retard de 15 minutes. L’attente me semble interminable et je sens mon stress monter. J’espère que le retard ne va pas augmenter. Ce voyage est le plus important de ma vie. Je ne veux pas arriver en retard.
Je reste debout. Je n’ose pas m’assoir. Trop risqué.
A l’annonce de l’embarquement, un attroupement se forme en quelques secondes. L’hôtesse annonce les rangs concernés mais on n’entend rien dans le brouhaha. Un adolescent me bouscule pour passer devant moi, fait tomber mon sac, sans un mot d’excuse. Je ne dis rien mais je me sens contrariée.
Une seconde d'intense inquiétude lors du contrôle de mon pass carbone. Ouf! Le voyant passe au vert. "Pas de problème, c'est la connexion qui est lente - Bon voyage, Madame" me dit l'hôtesse, comme pour s'excuser.
J’ai un siège près du hublot. C’est ce que je préfère. J’ai pris quelques journaux en embarquant. J’essaie de lire, mais je me rends vite compte que je relis dix fois la même phrase sans rien y comprendre. Mon esprit est ailleurs. Je laisse tomber et je regarde par le hublot.
Mon voisin essaie de me faire la conversation, tout en zieutant sur mes cuisses, que je laisse légèrement écartées, comme mon Maître me l’a demandé. "Maître",... ais-je le droit de l'appeler ainsi alors que je ne l'ai pas encore rencontré? Lors de nos échanges épistolaires je l'appelais toujours "Monsieur".
Je n’ai pas envie de parler, j’ai besoin de me concentrer, de répéter les consignes dans ma tête, pour ne pas faire de faux pas à mon arrivée, alors je fais des réponses lapidaires, mais cela ne décourage pas mon voisin. Il me demande ce que je vais faire à Lyon. En quoi est-ce que ça le regarde ? Je réponds froidement « Et vous ? » tout en me rendant compte de mon insolence et je le regrette immédiatement. Mais il ne le prend pas mal et me répond. Je ne sais pas quoi, il me raconte des choses, avec foultitude de détails sur ce qu’il va y faire, mais ça n’imprime pas. J’entends des mots, mais je n’en comprends pas le sens. Il me pose une question, me demande ce que j’en pense. Je n’en sais rien, je ne sais pas de quoi il me parlait et quel est l’objet de sa question. Je fais un sourire et pour ne pas laisser un silence je réponds à sa question précédente, j’invente une histoire de déplacement professionnel et je donne quelques détails que j’invente en temps réel pour que cela ait l’air vrai. S’il savait ce que je vais vraiment y faire…
Je vois bien, à son regard étonné qu’il ne comprend pas pourquoi je réponds à une autre question que celle qu’il vient de me poser. Il doit se dire que je suis un peu à l’ouest. Mais cela ne le décourage pas, il me pose des questions sur mon travail. J’essaie de répondre sans être malpolie mais de manière brève, en espérant qu’il comprendra que je n’ai pas envie de parler. Je vois bien que ses yeux se posent souvent sur mes cuisses (est-ce qu’il croit que je ne m’en rends pas compte ?). J’aurais bien posé un journal dessus, mais mon Maître me l’a interdit. Les consignes sont claires : elles doivent rester visibles en toutes circonstances. Je porte une robe simple mais élégante, que Maître et moi avons choisie ensemble. Plus précisément, nous en avons discuté ensemble, avons examiné plusieurs modèles, puis c’est lui qui a choisi celle que je devais commander. La robe est courte, très courte, et je ne porte rien dessous, comme il l’a voulu. Je me suis rarement sentie aussi vulnérable, mon intimité étant à deux centimètres d’être dévoilée. Je dois faire très attention. Je n’ai pas osé m’assoir en salle d’embarquement. Les rangs de sièges face à face… Trop risqué.
Mon voisin est aimable, mais il me saoule, il m’embrouille l’esprit, je n’arrive pas à me concentrer. Finalement je prends un journal et fais semblant de lire. Il continue à me parler, je réponds juste par "oui", "non", "humm". Je crois qu’il a fini par comprendre : il prend lui aussi un journal et j’ai enfin la paix... pour un court instant seulement. "C'est formidable ce qu'ils ont fait, n'est-ce pas?", me dit-il en désignant le titre à la une de son journal. Et à la une du mien aussi d'ailleurs. A la une de tous les journaux, en fait. "Oui, c'est vraiment bien", lui répondis-je, en me forçant à sourire. La suprême alliance démocratique! Tout le monde ne parle que de cela. Les louanges pleuvent. Tous les médias sont de la partie pour encenser cette formidable initiative de fédération entre l'Occident et la Chine (*). Cela coulait de source au vu de la convergence des modèles sociaux de part et d'autre. Une fédération ambitieuse, progressiste et inclusive, qui fera briller la démocratie dans le monde. Une puissance économique et militaire comme le monde n’en a jamais connu, qui apportera la liberté aux peuples opprimés. Les qualificatifs ne manquent pas pour décrire tout le bien qu'il faut penser de cette magnifique initiative.
Soudain mon attention est attirée par des mouvements autour d'un siège situé à l'avant de l'avion. Un jeune homme semble à terre. Le personnel de bord accourt avec un défibrillateur, puis le transporte hors de ma vue. Une annonce au micro nous informe qu'un passager vient de faire un petit malaise, sans gravité. Il se repose à l'écart et sera sur pied à l'atterrissage, nous dit-on. Sur pied? Non, je ne crois pas. On ne ressuscite pas d'un arrêt cardiaque prolongé. Visiblement ce n'est pas la première fois que cela arrive. Le personnel de bord est bien rôdé. Aucune émotion dans la voix. La routine. Un sentiment de tristesse et de révolte m'envahit, mais que puis-je y faire à mon petit niveau ? Informer les gens, espérer qu'un jour ils ouvriront les yeux? Comment faire sans me mettre moi-même en danger?
"Au fait, Mademoiselle, comment vous appelez-vous? Moi c'est Pierre!" me dit mon voisin, tout sourire. "Ysideulte", lui répondis-je.
"Ca existe ça?" me dit-il, surpris. Puis, conscient de la gaffe, il essaie de se rattraper: "C'est très joli, en tout cas".
Ysideulte... Pourquoi mes parents m'ont-ils donné un prénom qui n'existe pas? C'est ce que je me suis souvent demandé, ce que j'ai souvent demandé, sans avoir de réponse. Ce prénom m'a valu bien des moqueries à l'école. Moi, la fille timide et effacée, je n'avais pas besoin de cela.
On vient d’atterrir. J’ai un nœud terrible à l’estomac, ça fait mal. J’ai peur. Je ne sais pas trop de quoi. De ce saut dans l’inconnu, d’oublier une consigne, de décevoir ? Je ne sais pas, mais j’ai peur. Mon voisin se lève pour sortir. Je reste assise, les cuisses légèrement écartées, comme mon Maître me l’a demandé. Je glisse discrètement un doigt dans ma fente. Comme je le craignais, je ne suis pas très humide. Trop de stress. Maître va être déçu. Tant pis, je l’avais prévenu que cela risquait d’arriver.
Maître m’a dit qu’il m’attendrait à l’extrémité d’un long couloir qui relie les deux terminaux. Je ne connais pas l’aéroport. Je fais comme si je devais changer de terminal. Je serais bien passée aux toilettes, mais je suis déjà en retard, alors tant pis, je me dépêche. Par chance, je n'ai pas eu à attendre un bagage enregistré. Les consignes étaient claires, je dois voyager très léger. Je n'ai besoin de presque rien, je passerai mon week-end nue, je serai attachée, fouettée, violée… Je ne viens pas là pour passer du bon temps, je le sais, mais je le veux. Ce voyage, c’est ma décision. J’ai longtemps, très longtemps, hésité, cogité, reporté à plus tard. La plupart des hommes m’aurait envoyée paître depuis longtemps. Mais pas lui. Patience, gentillesse, écoute, … Il n’est pas comme les autres et maintenant je sais, je veux être à lui, rien qu’à lui, tout à lui, corps et âme.
Effectivement, j’arrive sur un long couloir. Je cherche des yeux à l’autre extrémité, je vois des silhouettes, mais c’est flou. Je porte des lunettes de vue car je suis légèrement myope, mais aujourd’hui je ne les ai pas. Je voulais mettre toutes les chances de mon côté pour que Maître me trouve jolie, pour ne pas le décevoir. Quelle idée idiote j'ai eue là. Qu'est-ce qui m'a fait penser que je serais mieux sans lunettes? Trop tard pour changer d'avis, elles sont restées à la maison.
A mesure que j’avance, les silhouettes se précisent, je vois un homme qui regarde dans ma direction. Ce n’est pas le seul, mais je sens que c’est lui. Il me reste encore 50 mètres à faire. Il me regarde, me sourit, j’ai l’impression d’être sur scène, il regarde comment je marche, examine ma silhouette.
Il m’a demandé de porter de haut talons, m'a fixé une hauteur minimale en précisant bien que cela sera contrôlé. J’ai opté pour une paire d’escarpins à lanières, rouges et noirs. Je n’ai pas l’habitude d'être ainsi perchée. Je me suis longuement entraînée à marcher durant les semaines qui viennent de s’écouler. Je voulais à tout prix éviter d’avoir l’air godiche. J’ai l’impression de mettre des heures à faire ces 50 mètres. Mon évaluation a déjà commencé. Les talons ralentissent fatalement la marche : il faut l’accepter, ne pas être pressée.
Maître me sourit, me fait la bise, m’embrasse sur les lèvres, me dit que je suis élégante, me demande comment s’est passé le voyage. Je suis tendue et je suis sûre que cela se sent. Il est gentil. Il essaie de me mettre à l’aise. Je m’excuse pour le retard. Est-ce que je dois baisser les yeux quand je lui parle ? Je ne sais pas. J’ai oublié de lui demander. Dans le doute, je baisse les yeux. De toute façon, je n'arrive pas à soutenir son regard, je suis trop intimidée. Il prend mon sac et le met sur son épaule. « Tourne-toi », me dit-il. Je m’exécute, pas très rassurée. Que veut-t-il faire ? Soulever ma robe, examiner mes fesses ? C’est trop risqué ici, il y a du monde partout. Je sens ses mains sur mes hanches. Il palpe mes formes, lentement. Je ne bouge pas, écartant juste un peu les bras pour lui faciliter les choses. Je sais que je suis en train d’être évaluée. Quelques passants nous jettent des coups d’œil, intrigués. Mais je n’y fais pas attention, bien trop soulagée de ne pas me retrouver les fesses à l’air. Puis je sens un objet froid au niveau de mon cou. Il est en train de me mettre un collier, lentement, très lentement. Je ne sais que trop bien ce que cela signifie, ce que ce collier représente. Cela décuple mes sensations, chaque frottement du métal sur mon cou génère un frisson qui me parcourt tout le corps.
Comment se fait-il que moi qui suis tant attachée aux libertés publiques je ressente un tel besoin d'obéir à un homme, d'être sa chienne, de faire tout ce qu'il me dit, sans discuter? Certes, pas n'importe quel homme, un homme que j'apprécie énormément, un homme avec lequel je me sens connectée, mais quand même... Comment se fait-il que je ressente une telle excitation sexuelle dans le fait de lui obéir, d'être à lui? Mystères de la psychologie. J’entends le clic d’un cadenas, ou d’un dispositif de verrouillage. Je sens que je mouille comme je ne l’ai jamais fait.
Maître me fait mettre de profil. Il pose la main sur mon ventre pendant que son regard évalue mes mamelles. Je n’ai pas le ventre parfaitement plat et musclé, comme il aime. Avec un sourire gêné, je lui dis « il y a encore du travail… ». Il me répond gentiment : « heureusement, sinon je m’ennuierai. »
Il portait un sac à dos. « Prends dans mon sac, j’ai quelque chose pour toi. » J’ouvre le sac, et je suis surprise par ce que j’y trouve. Je m’attendais à un cadeau peut-être, mais non, pas du tout, c’est un petit pèse personne, extra-plat. Je le sors, je crois comprendre ce que je dois faire, mais pour en être sûre, je demande confirmation : « Est-ce que je dois me peser ici ? ». Zut, j'ai oublié de l'appeler Maître. Quelle andouille. Heureusement il ne relève pas. « Voyons, quelle question! Pourquoi crois-tu que je l’ai apporté ? ». Je le pose par terre, ce qui n’est pas facile car juchée sur mes « échasses », et portant une robe ultra-courte, comment me pencher jusqu’au sol sans dévoiler mon intimité ? J’y arrive plus ou moins, enfin, je crois… En fléchissant un peu les jambes, du peu que les talons le permettent.
Je monte sur le pèse-personne et redescend aussitôt dès que le poids s’est affiché. « Qui t’a autorisée à redescendre ? » me demande-t-il. « Il va falloir que tu sois un peu plus disciplinée à présent ». Je remonte dessus, voyant bien que quelques passants jettent des coups d’œil intrigués vers moi, c’est pourquoi je m’étais empressée de redescendre, dès le poids affiché. Je n’ose pas les regarder directement, tellement je me sens gênée. « Rappelle-moi ce que représente ton collier et dis-moi si c’est conforme à ce que tu viens de faire », me demande Maître. « Il signifie que je suis votre esclave et que je ne dois pas prendre de décision par moi-même. Excusez-moi Maître. », dis-je, avec un air de petite fille qui vient de faire une grosse bêtise. J’avais peur de décevoir, et voilà que je commence bien mal. Mais il me sourit et visiblement la situation l'amuse. Tant mieux. Il s'approche de moi et me dit à l'oreille "Tu me fais bander, salope".
à suivre...
Choix de l'illustration: en hommage à un lanceur d’alerte privé de liberté et maltraité depuis des années dans l’indifférence générale.
Référence dans le texte: (*) « Le perchoir d'Ysideulte », article publié sur ce site le 15/09/2022
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Par : Abyme
Trois jours s’étaient écoulés depuis la blonde et la brune, et toujours rien d’intéressant à se mettre sous la pupille, des hommes d’affaires, sans plus. Dom était accro à ses petites séances de voyeurisme, et seules les femmes l’intéressaient, seules ou accompagnées. Lorsqu’un couple faisait l’amour, il évitait de regarder l’homme mais le spectacle l’intéressait autant, sinon plus que la toilette.
Hélas, de nombreux couples éteignaient la lumière.
Parfois, la chambre restait libre, comme ce soir. Un hôtel ne peut pas toujours tourner à plein régime, et en morte saison, il arrivait qu’il s’écoulât une ou deux semaines pendant lesquelles cette chambre précise n’était pas louée.
Il allait sortir, probablement au Combo ou au Pub Irlandais, histoire de marquer ce morne lundi d’un petit plus.
S’il avait su à ce moment-là à quel point cette soirée allait être marquée !
Il ouvrit le placard et machinalement, avant de décrocher sa vieille veste en laine beige, jeta encore un dernier coup d’œil du côté de la chambre d’hôtel par le judas : toujours rien.
Bon.
Il prit la veste, l’enfila, ferma la porte du placard et traversa le couloir pour déboucher dans le vaste salon qui, ce mois-ci, était partagé en deux par l’énorme divan de bois noir sculpté à la marocaine et ses coussins ocre : côté salon à droite en face de la cheminée, et côté bureau à gauche avec l’ordinateur.
En effet, chaque mois, Dom changeait l’aménagement du salon. C’était devenu un rituel contre la routine depuis presque deux ans, se traduisant plutôt comme un roulement de six ou sept possibilités et leurs variantes qu’il bouclait donc à peu près deux fois par an.
Il passa ensuite dans la cuisine, puis dans le cellier, où se trouvait une porte capitonnée munie également d’un judas. Il la franchit et se retrouva au fond d’un cagibi qui ressemblait à son fameux poste d’observation, celui du grand appartement, sauf qu’il se trouvait à présent dans la cuisine d’un petit deux pièces chichement aménagé, le seul qu’il était censé habiter officiellement.
Cette façade sociale modeste lui permettait d’économiser la taxe d’habitation d’un logement immense et luxueux dont la vue embrassait le lac et les montagnes.
C’était son oncle Douglas qui avait imaginé ce stratagème lorsque dans les années soixante-dix il avait vendu l’immeuble à la compagnie hôtelière, tout sauf le tiers du dernier étage, espace réservé jadis aux serviteurs qu’il avait entièrement rénové, discrètement, et mis au nom de sa femme suisse. Son fils Pablo, le cousin de Dom, avait habité quelques années le deux pièces-cuisine, payant pour la forme un loyer de misère à son père moyennant l’entretien du grand appartement secret qui servait de résidence secondaire en France à Douglas. Douglas et sa femme (Dom avait oublié son prénom) avaient fini leurs jours en Suisse, et Pablo, seul héritier, était parti s’installer à Auroville en Inde après s’être déchargé de l’administration de ses biens auprès d’une agence de Genève, et avait proposé à Dom de prendre sa place.
Personne ne savait vraiment ce qu’était cet espace, par où on y entrait et qui l’occupait, puisque de ce côté de l’immeuble dont la façade donnait sur la grande place en face du lac, on ne pénétrait que dans l’hôtel par sa grande entrée ; et du côté du deux pièces auquel on accédait par un escalier dont la porte donnait dans la ruelle de derrière, on pouvait supposer que l’hôtel commençait derrière le mur de la cuisine, la porte capitonnée étant bien camouflée dans le cagibi.
Une sorte de no man’s land, un territoire de néant, de vide, dont personne n’avait conscience hormis Dom.
Lorsqu’il avait découvert les judas donnant sur la chambre d’hôtel, il s’était demandé s’ils étaient l’œuvre de son cousin Pablo, qui comme lui était célibataire et solitaire, ou celle de son oncle Douglas. Toujours est-il qu’il en avait profité aussitôt, et c’était rapidement devenu une manie addictive.
Il ferma la porte à double tour, descendit les quatre étages à pied (le seul ascenseur de l’immeuble étant bien entendu du côté hôtel), et se mêla à la foule de la ville.
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