Chapitre 21
Leçon de discipline
Je plie la ceinture en deux et la fais claquer dans la paume de ma main.
Le bruit sec brise le silence, faisant tressaillir son corps. Je vois ses doigts se crisper légèrement sur le bois du bureau, un frisson parcourir sa peau nue.
Parfait.
Je laisse planer un instant, savourant la montée d’adrénaline, cette tension délicieuse entre anticipation et crainte.
— Tu respires plus vite…
Ma voix est calme, posée, presque détachée. Je veux qu’elle ressente chaque seconde, qu’elle soit consciente de ce que j’attends d’elle.
Elle ne répond pas, mais son corps parle pour elle.
Je glisse la ceinture le long de son dos, la laissant suivre la courbe de sa colonne vertébrale, descendre lentement sur la rondeur parfaite de ses fesses.
— Sais-tu pourquoi je fais cela ?
Elle hésite, cherche une réponse qui me satisfera.
— Parce que tu en as envie… souffle-t-elle finalement.
Un sourire effleure mes lèvres.
— Bonne réponse.
Je veux tester ses limites. Je veux qu’elle découvre ce qu’elle est capable d’endurer, ce qu’elle est prête à m’abandonner.
Je lève légèrement la ceinture, la laisse s’arrêter à quelques centimètres de sa peau. Elle ne voit rien, elle ne sait pas quand le premier contact viendra. L’incertitude est plus puissante que l’acte lui-même.
Puis, lentement, je la fais glisser sur sa hanche, remontant jusqu’à son ventre avant de l’enrouler autour de mon poignet.
— Ce n’est pas un châtiment… c’est une initiation.
Ma voix est plus basse, plus rauque.
Elle frissonne, son corps tendu entre peur et excitation.
Je veux qu’elle comprenne que cette nuit, elle n’a plus aucun contrôle.
Que tout ce qu’elle croyait savoir sur elle-même va voler en éclats.
Et moi seul déciderai jusqu’où elle ira.
Le silence est lourd, chargé d’attente.
Je lève lentement la ceinture, l’observe un instant, puis laisse tomber le cuir sur sa peau dans un claquement sec.
Elle tressaille. Un frisson court le long de son dos.
Mais elle ne recule pas.
Mes lèvres s’étirent en un sourire satisfait.
— Tiens-toi bien, murmuré-je contre son oreille.
Je laisse ma main glisser sur sa hanche, savourant la chaleur naissante sous sa peau. Son corps a réagi avant même qu’elle n’ait pu contrôler sa réponse.
— Ressens-tu la différence ?
Elle inspire profondément, comme pour reprendre contenance.
— Quelle différence ? souffle-t-elle.
Je fais lentement glisser la ceinture contre sa peau, traçant une ligne imaginaire sur ses courbes, la laissant deviner où le prochain impact tombera.
— Entre la douleur et le plaisir.
Elle ne répond pas tout de suite. Son corps, lui, parle pour elle.
Je lève à nouveau la ceinture.
Un troisième claquement retentit.
Cette fois, un soupir lui échappe.
Sa peau rougit légèrement sous le cuir, une marque éphémère qui disparaîtra aussi vite qu’elle est apparue.
— Belle réaction…
Je glisse une main sur la zone frappée, massant lentement la peau échauffée. Mon autre main remonte sur sa nuque, ancrant mon contrôle sur elle.
— Tu me fais confiance ?
Elle hoche la tête, son souffle toujours saccadé.
— Dis-le.
— Oui…
— Oui quoi ?
Elle ferme brièvement les yeux, puis murmure :
— Oui, je te fais confiance.
Un sourire satisfait étire mes lèvres.
— Bonne fille.
Je veux la pousser plus loin, explorer cette frontière entre abandon et contrôle.
Alors, lentement, je fais glisser la ceinture sur son dos, puis la laisse tomber sur le sol.
Je veux la sentir réagir sous mes mains.
Je veux qu’elle comprenne qu’elle est allée trop loin pour reculer maintenant.
Et que je compte bien lui faire découvrir tout ce qu’elle n’a encore jamais osé explorer.
L’attente est une arme, et je la manie avec précision.
Son corps est tendu sous mes mains, suspendu entre anticipation et désir. Elle ne dit rien, mais chaque souffle, chaque frémissement trahit ce qu’elle ressent.
Je la veux totalement présente dans l’instant, ancrée dans chaque sensation.
Je resserre doucement ma prise sur ses hanches, exerçant une pression subtile pour qu’elle comprenne que plus rien ne lui échappe.
— Respire… murmuré-je à son oreille.
Elle inspire profondément, cherchant à garder le contrôle.
Mais elle sait aussi bien que moi qu’elle n’en a plus le pouvoir.
Je glisse mes lèvres le long de sa nuque, savourant la chaleur de sa peau sous ma bouche. Mes doigts suivent la ligne de son dos, explorant, revendiquant. Elle frissonne sous mes caresses, incapable de masquer la vague de plaisir qui la submerge.
Je la veux totalement abandonnée.
Alors, d’un geste précis, je réduis le dernier espace entre nous, ancrant mon corps contre le sien.
Elle laisse échapper un souffle plus profond, un soupir qu’elle ne retient plus.
— Laisse-toi aller…
Ma voix est basse, posée, mais implacable.
Elle ferme les yeux, s’abandonne un peu plus sous mon emprise.
Et dans ce moment suspendu, où plus rien d’autre n’existe, je prends enfin ce qui m’appartient.
Le temps semble s’étirer.
Elle est là, offerte sous mes mains, son souffle saccadé, sa peau frémissante sous l’anticipation. Chaque frisson qui parcourt son corps me confirme ce que je sais déjà : elle a abandonné toute résistance.
Ma main glisse lentement le long de sa colonne, effleurant chaque courbe, traçant un chemin invisible qui la fait tressaillir. Je savoure l’instant, cette tension suspendue entre nous, ce moment où elle comprend qu’elle ne maîtrise plus rien.
— Tu le ressens, murmuré-je contre sa peau.
Elle acquiesce dans un soupir à peine audible, son corps réagissant avant même que les mots ne lui viennent.
Je resserre ma prise sur ses hanches, ancrant ma présence contre elle.
— Dis-le.
Elle déglutit, hésite. Son orgueil lutte encore un instant contre l’évidence, mais son corps la trahit déjà.
— Oui… je le ressens.
Un sourire satisfait effleure mes lèvres.
— Bonne fille.
Je la veux totalement perdue dans cet instant, consciente de chaque seconde, de chaque sensation que je lui impose.
Lentement, je m’ancre davantage contre elle, réduisant à néant la dernière barrière entre nous.
Son souffle se brise, un léger tremblement la traverse.
Je m’immobilise une fraction de seconde, savourant cette dernière hésitation, ce battement suspendu avant la tempête.
Puis, d’un mouvement lent et maîtrisé, je prends enfin ce qui m’appartient
Tout s’efface autour de nous.
L’espace, le temps, la raison. Il ne reste que le frisson qui court sur sa peau, le souffle court qui se mêle au mien, cette tension brûlante qui consume chaque seconde.
Elle s’abandonne totalement. Je le sens dans la façon dont son corps se fond au mien, dans ce soupir qu’elle ne cherche même plus à contenir.
Mes mains s’ancrent contre ses hanches, renforçant mon emprise, imposant mon rythme.
— Regarde-moi.
Ma voix est basse, posée, mais elle ne laisse aucune place au doute.
Elle ouvre lentement les yeux, croisant mon regard dans le reflet du miroir. Ce qu’elle y lit la trouble autant que moi.
Une vague d’émotion traverse ses traits. Désir. Abandon. Dévotion silencieuse.
Je glisse une main dans sa nuque, la forçant à ne pas fuir ce qu’elle ressent.
— C’est là que tu es à ta place.
Elle frissonne sous mes mots, son souffle saccadé se brisant dans un murmure.
Je veux qu’elle ressente chaque seconde, qu’elle comprenne que plus rien d’autre n’existe en cet instant.
Ma main redescend le long de son dos, la chaleur de sa peau brûlante sous mes doigts.
Le contrôle m’appartient.
L’abandon lui appartient.
Et cette nuit, je compte bien lui faire comprendre qu’il n’y a pas de retour en arrière.
Le monde se réduit à un enchevêtrement de sensations brutes.
Chaque mouvement amplifie l’onde qui grandit en elle, en moi. Le souffle court, entrecoupé de soupirs étouffés, emplit l’espace. Je ressens son abandon total, cette reddition silencieuse qui pulse dans chacun de ses frémissements.
Mon rythme s’intensifie, s’accordant au sien. Nos corps se cherchent, se trouvent, s’épousent dans une synchronie parfaite.
— Ne t’échappe pas… murmuré-je contre sa peau brûlante.
Elle ne le pourrait pas, même si elle le voulait.
Son regard se noie dans le mien, captif du miroir qui nous reflète, témoin de son propre abandon.
Le point de rupture approche.
Sa prise sur le bureau se fait plus ferme, ses jambes vacillent légèrement. Mon emprise sur elle se resserre en réponse, la maintenant là où je la veux.
L’électricité entre nous devient insoutenable, chaque contact intensifie la tension, chaque seconde nous pousse un peu plus loin.
Et puis…
Tout éclate.
Son corps se tend, suspendu entre le plaisir et la perte totale de contrôle. Un gémissement brisé franchit ses lèvres, une dernière résistance qui se dissout dans l’explosion qui la submerge.
Je la suis dans cet abîme, emporté par la vague, consumé par la chaleur qui nous enlace.
Un dernier mouvement, une dernière impulsion. Puis, le silence.
Lentement, nos souffles se calment, nos corps encore tremblants sous l’écho du moment.
Je garde mes mains sur elle, ancrées à sa peau, prolongeant la sensation, la possession.
Elle ne bouge pas.
Comme si elle craignait que ce qui vient de se passer ne disparaisse trop vite.
Comme si elle voulait rester ici, un peu plus longtemps, dans cette bulle hors du temps où plus rien n’existe que nous.
Je me penche sur elle, déposant un baiser lent dans le creux de son cou.
— Parfaite… soufflé-je contre sa peau.
Elle ferme les yeux, un sourire imperceptible sur les lèvres.
Chapitre 22
Les vestiges de la nuit
L’air est encore chargé de ce qui vient de se passer.
Elle est toujours appuyée contre le bureau, sa respiration lente, comme si elle cherchait à reprendre le contrôle de son corps. Je l’observe, capturant chaque détail : la façon dont ses doigts effleurent nerveusement le bois sous eux, le frisson résiduel qui court sur sa peau, son regard évitant le mien, comme si le simple fait de me fixer pouvait la trahir.
Mais je n’ai pas besoin qu’elle me regarde pour savoir ce qu’elle ressent.
Je tends la main vers elle, glissant mes doigts sur sa hanche encore marquée de mon emprise.
Elle se tend légèrement sous mon contact, son corps réagissant avant même qu’elle ne le décide.
— Reste encore un instant comme ça.
Ma voix est calme, posée, mais il n’y a pas de place pour le refus.
Elle ne bouge pas.
Je me recule légèrement, laissant mon regard parcourir son corps, encore offert sous la lumière tamisée du bureau. Le contraste entre son abandon total quelques minutes plus tôt et la réalité qui nous rattrape me fascine.
D’un geste mesuré, j’attrape mon pantalon resté entrouvert et le reboutonne lentement.
Elle m’observe du coin de l’œil, son souffle toujours irrégulier.
— Tu veux dire quelque chose ?
Elle hésite, puis secoue la tête.
— Non.
Un sourire effleure mes lèvres.
Je sais qu’elle est troublée.
Cette nuit a bouleversé quelque chose en elle, et elle lutte encore pour comprendre ce que cela signifie.
Je tends la main et défais délicatement la serviette de cuir qui retenait ses poignets plus tôt, la laissant glisser sur le bureau.
— Habille-toi.
Elle acquiesce d’un signe de tête, mais ne bouge pas tout de suite.
Elle attend.
Je la contourne lentement, m’arrêtant juste derrière elle, laissant mon souffle effleurer sa nuque.
— Tu réfléchis trop, soufflé-je contre sa peau.
Un frisson la traverse.
Je veux qu’elle se souvienne de chaque sensation, de chaque seconde de cette nuit qui ne s’effacera pas aussi facilement qu’un vêtement qu’on remet en place.
Je récupère ma veste et l’enfile avec calme, réajustant mes boutons avec une maîtrise parfaite. Puis, sans un mot de plus, j’ouvre la porte du bureau et sors.
Je veux qu’elle ressente cette absence.
Qu’elle comprenne que ce que nous avons partagé est loin d’être terminé.
Et que la prochaine fois, c’est elle qui viendra me chercher.
Je referme la porte derrière moi sans un bruit.
L’air du couloir est plus froid, plus neutre, contrastant brutalement avec la chaleur encore vibrante de ce qui vient de se passer.
Je prends quelques secondes pour ajuster ma chemise, remettant chaque pli en place, comme si cela pouvait discipliner les pensées qui se bousculent dans mon esprit.
Tout s’est déroulé comme je l’avais voulu.
Et pourtant…
Je repense à son regard juste avant que je ne quitte la pièce. À cette lueur d’incertitude qui troublait son assurance habituelle. À la façon dont elle était restée figée, comme si se redresser et remettre ses vêtements était devenu un acte trop lourd de conséquences.
Elle est à l’intérieur, seule, encore marquée par moi.
Je souris.
Elle ne pourra pas oublier.
D’un pas lent et mesuré, je longe le couloir menant à mon bureau. À cette heure tardive, les lieux sont silencieux. Le personnel a déserté, ne laissant derrière lui que l’écho discret des lumières tamisées et le cliquetis occasionnel d’un système de ventilation.
Je m’arrête devant la baie vitrée qui donne sur la ville.
Les lumières nocturnes s’étendent sous mes yeux, mais mon esprit est ailleurs.
Derrière moi, dans cette pièce que je viens de quitter, elle doit être en train de se rhabiller. Peut-être passe-t-elle une main sur sa peau, retrouvant sous ses doigts l’empreinte invisible de mon emprise.
Je la connais.
Elle essaiera d’analyser ce qu’elle ressent, de rationaliser cette nuit.
Mais il n’y a rien de rationnel dans ce qui s’est passé.
Il y a ce que je lui ai pris.
Et ce qu’elle m’a donné.
Le bruit d’une porte qui s’ouvre me tire de mes pensées.
Je me retourne légèrement, juste assez pour la voir apparaître au bout du couloir.
Elle s’est rhabillée, mais son allure est différente. Plus retenue. Plus mesurée.
Ses yeux croisent les miens.
Elle hésite une seconde, comme si elle se demandait quelle distance elle devait désormais imposer entre nous.
Un sourire imperceptible étire mes lèvres.
Elle sait aussi bien que moi que cette distance n’existe plus.
Sans un mot, je me détourne et entre dans mon bureau.
Je n’ai pas besoin de l’appeler.
Je sais qu’elle finira par venir.
Chapitre 23
La faille
Les jours passent.
Elle n’écrit pas. Elle ne cherche pas à me voir. Elle tente de reprendre le contrôle.
Je le sais.
Elle s’accroche à sa routine, à son travail, à ces distractions du quotidien qui lui donnent l’illusion d’une vie inchangée. Mais ce n’est qu’une illusion.
Parce qu’elle n’a pas oublié.
Moi non plus.
Je la laisse se convaincre qu’elle est libre de cette emprise, qu’elle peut tourner la page. Mais je sais qu’au fond d’elle, chaque nuit, chaque silence trop long, chaque contact effleuré sur sa propre peau la ramène à moi.
Elle lutte.
Et pourtant…
Mon téléphone vibre.
Un message.
Elle.
Un sourire imperceptible étire mes lèvres. J’attends une seconde avant d’ouvrir.
— "Bonsoir."
Un seul mot. Un test. Une hésitation.
Je laisse mes doigts effleurer l’écran, mais je ne réponds pas tout de suite.
Elle a pris du temps avant d’écrire ce message.
Elle a probablement effacé, réécrit.
Elle a lutté.
Ce simple Bonsoir est un aveu.
Elle pensait pouvoir refermer cette parenthèse.
Elle pensait pouvoir m’oublier.
Elle s’est trompée.
Je laisse passer une minute, puis deux. Puis enfin, j’écris.
— "Bonsoir."
Un écho. Un miroir tendu vers elle.
Je la connais.
Elle regarde l’écran, hésite, pèse la suite.
Et elle craque.
— "Tu es occupé ?"
Je souris.
Lentement, je me cale dans mon fauteuil, laissant le silence s’étirer, la tension monter.
Elle a fait le premier pas.
Maintenant, c’est à moi de décider comment jouer.
Elle a attendu avant d’écrire. Longtemps, peut-être. Je l’imagine, assise quelque part, le téléphone dans la main, hésitante. Se demandant si c’était une bonne idée. Se demandant si j’allais répondre.
Un sourire imperceptible étire mes lèvres. Je laisse le silence planer, volontairement.
Elle doit ressentir l’attente.
Alors seulement, après une minute, après deux, je tape lentement ma réponse.
Je m’appuie contre le dossier de mon fauteuil, observant l’écran, savourant chaque détail de cet instant.
Elle ne pose pas cette question par hasard. Elle cherche quelque chose. Peut-être une excuse pour justifier son message, peut-être une raison pour poursuivre sans avoir à s’expliquer.
Je veux l’amener à se trahir.
— "Pourquoi cette question ?"
J’imagine son souffle suspendu, ses doigts qui hésitent sur le clavier.
— "Pour savoir."
Évasive. Prudente.
Elle lutte encore.
Mais elle sait aussi bien que moi que ce simple échange est déjà un aveu.
Je laisse passer quelques secondes, puis je réponds.
— "Et qu’aimerais-tu savoir exactement ?"
Elle tarde un peu plus à réagir cette fois.
Peut-être réfléchit-elle à une réponse neutre, quelque chose qui n’avouerait rien. Peut-être sent-elle déjà qu’elle s’engage sur un terrain glissant.
Un nouveau message s’affiche.
— "Je voulais juste discuter."
Je souris.
— "De quoi veux-tu discuter ?"
Je la pousse dans ses retranchements, lentement, délicatement.
Parce que je sais que ce n’est pas une discussion qu’elle cherche.
C’est une permission.
Un prétexte pour franchir à nouveau cette ligne qu’elle prétend ne pas voir.
L’écran s’illumine à nouveau.
— "Rien de particulier."
Mensonge.
Si elle n’avait rien à dire, elle n’aurait pas envoyé ce message. Si elle n’attendait rien, elle aurait laissé le silence s’installer, comme elle l’a fait ces derniers jours.
Mais elle a craqué.
Et maintenant, elle essaie de minimiser son geste.
Je ne lui en laisse pas l’occasion.
— "Tu m’écris sans raison ?"
Elle met plus de temps à répondre.
Peut-être parce qu’elle sait que toute excuse sera une concession. Qu’elle s’enfonce déjà dans ce qu’elle cherche à nier.
Finalement, son message s’affiche.
— "Je voulais juste savoir comment tu allais."
Un sourire effleure mes lèvres.
Elle recule, contourne, évite.
Mais ce n’est pas une simple question.
C’est un pas en arrière, un retour timide vers moi.
Et moi, je veux qu’elle avance.
— "Je vais bien. Et toi ?"
Je la force à rester dans cette conversation, à continuer ce qu’elle a commencé.
Elle met du temps à répondre.
— "Moi aussi."
Elle joue la carte de la simplicité.
Mais ce n’est pas ce que je veux.
— "Alors pourquoi ce message, vraiment ?"
Elle est coincée.
Si elle continue à fuir, je mettrai fin à cet échange et elle le sait. Si elle est honnête, elle admettra ce qu’elle n’est pas prête à dire.
Une minute passe.
Puis une autre.
Enfin, l’écran s’éclaire.
— "Parce que je pense à toi."
Je fixe l’écran.
Les mots sont là, déposés, irréversibles.
Elle a cédé.
Un long silence s’installe, mais je ne réponds pas tout de suite. Je veux qu’elle ressente l’impact de son aveu, qu’elle réalise qu’il n’y a plus de retour en arrière.
Je peux presque l’imaginer, le téléphone dans la main, regrettant peut-être d’avoir envoyé ce message, cherchant un moyen de détourner la conversation, de récupérer ce qu’elle vient de donner.
Mais c’est trop tard.
— "Depuis combien de temps ?"
Elle met du temps à répondre.
— "Je ne sais pas."
Encore un mensonge.
Elle sait très bien depuis quand. Depuis cette nuit. Depuis que je l’ai laissée là, seule, avec ses pensées. Depuis qu’elle a tenté de reprendre une vie normale en portant sur sa peau l’empreinte de mon emprise.
Je la pousse plus loin.
— "Depuis le premier jour ?"
Un silence. Puis :
— "Je ne sais pas."
Elle hésite, mais elle ne nie pas.
J’appuie.
— "Si tu ne le sais pas, c’est que tu refuses de l’admettre."
Elle tarde à répondre.
Peut-être se mord-elle la lèvre, hésitant à me donner raison. Peut-être secoue-t-elle la tête, agacée de se laisser prendre à ce jeu.
Puis, enfin, un nouveau message s’affiche.
— "Et toi ?"
Un sourire effleure mes lèvres.
Elle me teste.
Elle veut savoir si elle est seule à être hantée par cette nuit, si je joue avec elle ou si, moi aussi, j’ai été marqué.
Mais elle sait déjà la réponse.
— "Depuis le premier regard."
Je la laisse lire ces mots, les ressentir, les faire s’ancrer en elle.
Elle ne répond pas tout de suite.
Je la laisse avec ce trouble, cette tension grandissante qui la rattrape.
Puis, enfin, son message s’affiche.
— "J’aimerais te voir."
J’ai gagné.
Je laisse mes doigts effleurer l’écran sans répondre immédiatement.
Elle vient de briser cette distance qu’elle s’efforçait de maintenir.
Je la devine nerveuse derrière son téléphone, regrettant peut-être déjà ses propres mots. Mais elle ne peut plus les effacer.
Elle sait que je ne l’aiderai pas à se dérober.
Alors j’écris.
— "Où ?"
Aucun artifice. Aucune hésitation.
Elle met du temps à répondre. Peut-être réfléchit-elle à ce qu’elle est sur le point de provoquer. Peut-être lutte-t-elle encore une dernière fois contre l’inévitable.
Puis son message s’affiche.
— "Dis-moi."
Elle me laisse choisir.
Un sourire étire lentement mes lèvres.
— "Demain soir. Chez moi."
Cette fois, elle ne met pas longtemps à répondre.
— "D’accord."
Rien de plus.
Je fixe l’écran quelques secondes avant de verrouiller mon téléphone.
C’est terminé.
Ou plutôt…
Tout recommence.
Et voilà les ami(e)s on est arrivée à la page blanche et il me faudra encore une fois dans les 150 pages.
Donc au secours.
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La partie 3 devra contenir l'éducation de la soumise
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La partie 4 intégration dans le club à en devenir un membre entier et clef. Pour les romantiques on pourra encore y intégrer un mariage, naturellement à la BDSM donc une cérémonie de roses