Hidden Side
par le 19/09/25
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Ce petit article sans prétention m’a été inspiré par des commentaires et réflexions que j’ai lues ici, au fil de mes pérégrinations. Je suis là pour découvrir d’autres « vérités » que les miennes et je vais être honnête, je n’ai (encore) jamais eu d’esclave à mes pieds, ou même tenu un fouet. Je parle donc, forcément, avec ce décalage, ce manque d’expérience directe qui me rend étranger à certains codes, mais pas sourd au vertige de la question. Parce que ce qui m’intrigue, au fond, c’est ce qu’on recherche derrière l’idée d’« esclave ». Et ce qu’on risque de perdre à vouloir une appartenance parfaite.

Imaginez un instant – on y vient, à grands pas – qu’un jour, les plus riches d’entre nous pourront s’offrir des esclaves mécaniques. Des machines programmées pour vous plaire, deviner vos humeurs, obéir sans jamais broncher. Des robots sexuels sans une once de libre arbitre, et pourtant capables de tout faire. Une sorte de « fantasme » poussé à son comble : l’objet qui s’anime, s’offre, sans jamais dire non.

Mais, transposé à une recherche parfaite d’obéissance, à quoi ressemblerait ce pouvoir, vraiment ? Et surtout, qu’est-ce qu’il resterait du jeu du trouble, du rapport vivant ?

Je crois que dans cette soumission extrême, il y a une donnée fondamentale et existentielle : le choix. La possibilité pour l’autre de rester ou de s’en aller. De dire non, même en tremblant, ou de dire oui parce que « c’est Vous, Maître, et pas un autre ». Ce battement fragile, ce risque, c’est ce qui distingue l’humain de la machine, l’érotisme de la pure consommation.

On dit parfois que l’abnégation est totale, que l’esclave n’est rien d’autre que ce que veut son maître. Mais même dans le jeu, même dans les rituels, il y a toujours, derrière le rideau, cette liberté qui gronde. Le maître le sait : l’autre peut partir. Peut-être un jour, peut-être jamais. Mais ce possible-là fait tout tenir, même quand on joue à l’abolir.

Je ne sais pas si j’ai raison. Je n’affirme rien, je me pose juste la question : à quoi bon un esclave sans âme, sans révolte, et un maître sans peur de perdre ou d’être perdu ? Qu’est-ce qu’il viendrait chercher dans cette relation et qu’il n’aurait pas avec un cyborg, sinon la possibilité d’être choisi, aimé, défié ?

C’est juste ma petite pierre dans la mare. Peut-être à côté, sûrement incomplète. Mais je crois que je préfèrerai toujours la faille, l’accident, l’incertitude, à la perfection mécanique.

J’aimerais bien savoir ce que vous en pensez, vous. Parce que ce sujet-là, on ne l’épuise pas tout seul.

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Idaelle
Nous nous dirigeons à grands pas dans cet univers. Regardez en Albanie une IA avec son avatar nommée à un poste ministériel. Certains robots désormais ont atteint un degré de perfection et d'autonomie pour apporter leur soutien à des personnes handicapées ou dépendantes. Notre univers charnel vacille doucement avec tous ses repères. Drones , cyborgs remplacent le livreur de pizza ou la camarde Chez les soldats. Certains pays n'auront pas de scrupules pour asseoir leurs dictats. Concernant votre question plus spécifique, je penche dans votre sens, j'espère que bcp en feront de même mais il est fort possible,je pense à ces personnes souffrant de solitude que ce soit là un moyen de s'épanouir enfin. Illusion ou réalité la frontière devient ténue à mesure des améliorations. Mais il restera les puristes les mêmes qui préfèrent aller à un concert, sentir le contact du papier en découvrant un livre, attendre la surprise d'une assiette plutôt que la nourriture falsifiée d'un fast food. L'émotion, la goutte de sueur, la strie sur l'épiderme qui apparaît après le baiser du cuir, le sang qui perle , la larme qu'on ne veut pas offrir par fierté. L'émotion. La vraie, l'humaine. Avec son cortège de surprises. Voilà je crois ma Vision des faits.
J'aime 19/09/25
Idaelle
Maintenant c'est l'heure de la sieste. Bel après midi à vous.
J'aime 19/09/25
Hidden Side
Merci Idaelle pour ce partage d'humanité, pour cette émotion si humaine et donc imparfaite. Quand les IA et les robots auront occupé (presque) tous les champs économiques, dans quelques années (dizaines d'années ?), il y a sans doute des pans qui leur resteront inaccessibles. Ressentir, éprouver, aimer, détester, souffrir, orgasmer. Quelques puristes qui auront encore envie de La rencontre avec l'autre se retrouveront peut-être... Avec la perte de sens inéluctable liée à la disparition du "travail", et ce temps à occuper, les sexualités humaines, le BDSM trouveront peut-être pour certains une nouvelle place, une forme d'art de soi. C'est mon optimisme.
J'aime 19/09/25 Edité
Bonjour à vous; votre texte n'est pas inintéressant mais il repose sur un axiome erroné; une machine n'est pas un ou une esclave, une machine est un objet créé par une ou un humain dont elle dépend en tout même si l'humain la dote de l'intelligence artificielle. Quant au mot esclave dans les rapports de soumission (toujours volontaire au moins au début), ce mot esclave ne devrait pas être le superlatif de soumis, mais plutôt une autre approche où la contrainte est nécessaire ...J'ai été qualifié d'esclave par les quatre dames qui ont jalonnées ma vie, ce qualificatif était certainement faux est dû à mon besoin de dressage assez cruel voir extrêmement cruel; mais toujours dans une relation amoureuse et sexuelle. Bien plus tard j'ai eu la mauvaise expérience d'être esclave durant 48 heures, ce fut l'enfer, une expérience abominable que je ne souhaiterais pas à mon plus grand ennemi si par hasard j'en avais un.
J'aime 19/09/25
Hidden Side
Merci réalité pour votre retour sur vos expériences. Mon parallèle entre une machine totalement sous le contrôle de son propriétaire et la volonté de contrôle démesuré sur un autre humain, qui a acquiescé à un moment donné à cette « déshumanisation », était une sorte de raisonnement par l’absurde… Qu’aurait donc à attendre un maître exigeant de son esclave qu’il se comporte en pur objet, sans rien proposer d’autre qu’une obéissance aveugle sans considération aucune pour la personne au bout de sa chaîne ou de son fouet ? Le fantasme de toute puissance sur un être de chair pouvant « offrir » sa souffrance ?
J'aime 19/09/25
Idaelle
D'abord, je suis désolée pour votre expérience malheureuse. Maître ou maîtresse n'ouvre pas Tous les droits et demande en retour des devoirs également. Concernant votre judicieuse remarque, il est vrai que justement cela doit reposer sur une complicité forte et la conséquence d'une rencontre d'intelligences autant que de corps. Je compare souvent ce rapport avec un musicien qui sait utiliser et maîtriser son instrument pour en tirer les sons les plus harmonieux y compris dans l'extrême.
J'aime 19/09/25
sylvie35
Le terme "esclave" dans le contexte BDSM est ambigu et chacun met un peu ce qu'il veut derrière ce mot, ce qui rend généralement les discussions sur le sujet assez confuses (en tout cas c'est ce que j'ai constaté quand ce sujet a été abordé). Certains y voient une soumission très poussée, d'autres une suppression pure et simple de la volonté, d'autres une forme de servitude extrême, d'autres un objet de défoulement à faire souffrir de manière extrême, etc. Les interrogations que vous soulevez m'ont fait fait penser à une discussion du forum (qui n'utilisait pas explicitement le terme esclave, mais qui présentait quelques similitudes avec vos interrogations) https://www.bdsm.fr/forum/thread/9340/La-soumise-la-plus-ob%C3%A9issante-est-une-soumise-qui-ne-r%C3%A9fl%C3%A9chit-pas/)
J'aime 19/09/25
Maître SADE
Rien de tout cela ! Ce que vous appelez domination extrême est une forme de négation de la domination, puisque le "stade objet" atteint, il n'y a plus aucun interêt... L'objet devient inerte, il n'offre plus aucun interêt ..... dont on finit par le jeter !
J'aime 19/09/25
Hidden Side
Merci beaucoup, Sylvie, pour votre élargissement du sujet et votre nuance sur la definition du terme « esclave ». Très intéressante discussion du forum que vous avez pointée, et qui rejoint assez précisément mes questionnement éthiques et pratiques. Les réponses que j’ai pu y lire me confortent dans l’idée que l’obéissance absolue et sans questionnement n’est pas du tout le signe d’une relation « saine »…
J'aime 19/09/25 Edité
Hidden Side
Maître SADE, nous sommes bien d’accord. S’il n’y a plus expression que de l’unique volonté d’un seul, il n’y a plus ni communication ni réactions autres qu’automatique… un robot de chair sans âme. Et donc quelqu’un en danger.
J'aime 19/09/25 Edité
VraiEsclavagiste
@ Hidden Side Un robot restera ce qu'il est. Aussi perfectionné qu'il soit, il n'en reste pas moins un robot, dénué de sentiments. Effectivement, nous pouvons toujours penser qu'un jour, comme dans "I robot" il arrivera que ceux-ci auront des sentiments. Mais nous en sommes encore loin ! Une femelle esclave, elle, à sa propre psyché. Elle accepte sa place de femelle esclave en connaissance de cause et a, du moins en théorie, choisie sont propriétaire. Elle a donc, eu le temps de discuter avec lui d'une chose cruciale: comment le Maître voit son rôle de propriétaire, ce qu'il attend d'elle , etc... Effectivement, les "sadiens" aiment détruire, n'avoir qu'une personne inconsistante devant eux, une serpillière. Mais les "masochiens", eux, prennent des esclaves non pour les détruire, mais, au contraire les sublimer. C'est une fierté pour eux d'avoir une femelle esclave belle, intelligente dont les qualités sont développées afin de mieux les servir, savoir tirer parti au mieux de leur esclave. Certaines femelles sont dans l'autodestruction, une négation d'elles-même. Elles peuvent donc choisir aisément un "sadien" quand d'autres non et alors c'est un propriétaire de type "masochien" qui leur correspond. Bien entendu, elle devra être ce que son propriétaire veut ce qu'elle soit, acceptant de laisser tout droit à leur propriétaire. Mais loin d'être la négation de sa personnalité, c'est au contraire l'exploration de celle-ci qu'une esclave acceptant sa place développe, son propriétaire développant ses points forts pour mieux tirer parti d'elle. Après, c'est aussi la vision du jeu de pouvoir, de domination et de soumission dont les deux ont conscience qui rentre en jeu. L'esclave n'est donc pas un objet privé de volonté propre mais accepte que son propriétaire aille à l'encontre de celle-ci. Mais oui, l'esclavage n'est pas un jeu mais un style de vie dans laquelle l'esclave accepte sa place s'en remet à son propriétaire et lui confie sa vie. Ce qui est une plus que grande responsabilité pour le propriétaire. Il ne fait pas que prendre de sa propriété. Il prend avant tout des responsabilités... Et c'est un point qu'il est plus que primordial à ne pas oublier.
J'aime 20/09/25 Edité
Hidden Side
Merci beaucoup VraiEsclavagiste pour votre réponse longuement détaillée, et pour moi très instructive. Je ne comprenais pas forcément qu’il y avait ces deux « grandes familles » (à minima, j’imagine) dans les finalités de l’esclavage volontaire. Je trouve que l’approche « Masochienne », pour reprendre votre terme, est nettement plus … noble ? Si je puis m’exprimer ainsi, n’en déplaise aux adeptes du Divin Marquis. Sans doute n’irais-je jamais aussi loin dans ma pratique, mais je comprends intimement le fait que « un grand pouvoir donne de plus grandes responsabilités encore ». Elever quelqu’un vers le fait de cultiver ses qualités et de passer outre ses appréhensions pour réaliser des choses qu’elle (ou il) n’aurait jamais osé /pu faire seul, c’est sans doute une mission qui me correspondrait - j’ai lu des exemples de ce que cela donnait, ici, et en tant qu’amateur des arts et de la littérature en particulier, j’aime l’idée que cela permette à un être qui doute fondamentalement de soi de s’exprimer, créer, oser… Un peu l’idée d’une émulation / association de deux volontés, différentes mais complémentaires, pour faire naître la plus grande harmonie possible là où il pouvait y avoir plus ou moins de chaos.
J'aime 20/09/25 Edité
VraiEsclavagiste
@ Hidden Side " Sans doute n’irais-je jamais aussi loin dans ma pratique," Ne jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué ! 1f602.png Mais plus sérieusement... Ne pas oublier non plus que le mot "Maître" à deux significations: 1° le propriétaire (d'une esclave notamment) 2) celui qui élève (le Maître d'école par exemple) Mais aussi que le mot "élever" à aussi lui même 2 sens: 1° Le fait d'éduquer (amusant d'ailleurs que le mot latin educare fréquentatif de educere, "faire sortir" donne en anglais edu Care -qui prend soin-) 2) Mettre au-dessus Historiquement, prendre une esclave est avant tout un investissement. Bien entendu, certains psychopathes prenaient leur "pouvoir" pour laisser libre court à leurs mauvais penchants, mais, en quoi détruire son esclave (tant physiquement que psychologiquement) est-il alors rentable? Peut-on alors, en tant que propriétaire d'esclave, avoir confiance en son esclave, en sa loyauté si toutes nos actions vont à l'encontre de l'esclave? Alors que la confiance est, justement la clef de la relation ! Car il s'agit bel et bien en BDSM d'une relation. Particulière, certes, mais avant tout d'une relation. Le mot esclavage est plus que négativement perçu, y compris dans le BDSM. La vision "romanesque" ou cinématographique ayant plus que largement occultée l'investissement pour le coté négatif. Mais la question demeure à quoi sert une esclave détruite tant physiquement que psychologiquement.... MA réponse: à rien...
J'aime 20/09/25 Edité
Hidden Side
Je suis d'accord, il ne faut jamais dire : "Fontaine, je ne boirai pas de ton eau". Car on ne sait pas ce que l'avenir nous réserve. Donc, je profite des échanges en ces lieux pour en apprendre le plus possible. Pour en revenir au "point de départ", heureusement pour l'esclave (et le Maître sensé), l'époque moderne permet à ce que celle-ci rompe son contrat et se défasse d'une relation qui ne lui conviendrait pas - même si, dans les faits, l'emprise d'un véritable sociopathe est un joug qui laisse une trace quasi indélébile... Et amène à ce qu'une esclave soit détruite, qu'elle l'ait recherché ou non.
J'aime 21/09/25 Edité
Méridienne d'un soir
Bonjour à vous, Hidden Side, votre questionnement intellectuel n'est pas sans intérêt, car il a tout le mérite d'aborder le sujet de la présupposée prééminence du Maître ou de la Maîtresse, sur le soumis, ou la soumise, voire sur l'"esclave", dans le cadre d'une relation BDSM. Mais il me semble, tout comme @réalité, dont le témoignage est poignant de réalisme cru car vécu, que votre assimilation d'un être humain à un cyborg est biaisée. Être humain, car Dieu merci, le temps est révolu où l'esclave, privé de toute liberté, de personnalité juridique, n'était considéré que comme un bien. Biaisée, car le cyborg est une machine créée par l'homme, même si doté d'une intelligence artificielle, il demeure, a priori, sous son contrôle. Biaisée également sur un plan philosophique, car c'est le propre de tout Homme, doué de raison, de douter, de fabriquer des colères, des apitoiements, des émotions et des troubles ! Ainsi, l'Homme est esclave de ses passions, comme de ses doutes. Dans son intimité la plus profonde, il crée sa propre cage. Pour Paul Morand, l'homme n'était qu'un "animal encagé". De ce fait, le soi-disant Maître ne trouverait-il pas sa légitimation existentielle que par rapport à l'"esclave" ? C'est Hegel, et sa "Dialectique du maître et de l'esclave", Andersen et son "Le roi est nu", et plus généralement, l'apport considérable d'Albert Camus dans toute son œuvre littéraire. Merci à vous.
J'aime 21/09/25 Edité
Hidden Side
Merci Méridienne pour votre retour sur ma question, et votre éclairage philosophique et littéraire. Je suis d’accord sur l’aspect certainement biaisée de mon approche du sujet (le raisonnement par l’absurde peut parfois se révéler… absurde !), mais c’était une tentative pour m’approcher d’une certaine compréhension « transposable » du sujet. Un sujet dont la bonne compréhension par toutes les parties peut avoir des conséquences plus qu’importantes dans ce genre d’engagement, comme nous le rappelle réalité (je ne l’ai peut être pas assez exprimé dans ma réponse à son post, mais je compatis pleinement à ce qu’il a dû traverser durant cette « expérience »). Le contexte fait beaucoup, et certains de ces contextes ne sont pas forcément éclairés ! Pour moi, une relation abusive et destructrice le reste au regard de l’éthique et de la loi, où l’on touche dans le BDSM à la zone grise (notions de responsabilité et de consentement dans des frontières parfois discutables)
J'aime Hier, 08:01:33 Edité
ymerwhite
Je suis tout a fait en accord avec votre analyse.
J'aime Il y a 15 heure(s)
Gallifrey
Ce sont des questions légitimes. Je ne fréquente pas le milieu, mais sur la base de ce que l'on peut lire, il y a des dominants qui pensent comme cela et le voient comme l'aboutissement de la relation Maître/esclave. Même sans qu'il y ait de mauvaises intentions, la volonté de tout contrôler dans les moindre détails (surveiller la correspondance, fixer une multitude de règles contraignantes, imposer de multiples compte-rendus tout au long de la journée, ne laisser strictement aucune liberté à l'esclave, couper l'esclave de tout lien social, ...) est un piège dans lequel des dominants tombent de bonne foi, en pensant bien faire, sans se rendre compte qu'en procédant ainsi ils deviennent esclaves de leur propre protocole et étouffent la personne qui leur est soumise. La dynamique de domination est subtile et demande du recul. De plus, elle est très dépendante de la personnalité de chaque partenaire, ce qui nécessite beaucoup de réflexion et de communication: je ne crois pas aux recettes miracles et universelles, qui seraient valables pour tout le monde et pourraient être résumées dans "Comment dominer son esclave en douze leçons". Le lien avec la robotique n'est peut-être pas inexistant, si on raisonne par métaphore. Si vous voulez qu'un robot ultra-perfectionné progresse, apprenne, et révèle toutes ses capacités, vous devez le mettre dans un environnement contraint, mais pas trop. S'il n'a aucune contrainte il n'apprendra rien et ne révèlera aucune capacité, car il n'y a rien à apprendre et à révéler, il n'y a aucun problème à résoudre. Si vous le contraignez trop, il se comportera comme une mécanique basique car il n'a pas suffisamment de liberté pour révéler ses capacités. Trouver le juste dosage entre contraintes et liberté n'est pas si aisé qu'on pourrait le penser. Tout ceci en gardant à l'esprit que l'objectif ultime est que les deux partenaires se sentent bien dans cette forme de relation. Je perdrais tout intérêt à la domination si je sentais la personne qui m'est soumise malheureuse. Quand vous écrivez "un maître sans peur de perdre", je pense qu'en réalité, à moins de tomber dans une relation extrême à caractère pathologique (séquestration? destruction complète de la volonté de l'esclave?), on sait toujours que l'autre, esclave ou pas, peut partir. Dans quelle mesure est-ce que cela impacte notre comportement? On peut considérer ce risque comme un garde-fou face à des comportements abusifs. J'ai la naïveté de croire que si les termes de la relation ont été bien établis en amont, ce risque est assez largement théorique plus que pratique, et que si départ il y avait, cela serait dû à l'évolution naturelle des personnalités, peut-être à l'usure du temps, plus qu'à un abus de pouvoir.
J'aime Il y a 14 heure(s)
Hidden Side
Merci beaucoup Gallifrey, pour le retour très détaillé sur votre point de vue, auquel je souscris pleinement. En particulier sur le « but ultime », qui est que la relation apporte aux deux parties exactement ce qu’ils cherchent l’un(e) et l’autre. Ça n’a pas d’intérêt, si la recherche se borne à la contrainte maximale quel qu’en soit le prix… y compris l’esclavage du maître à son propre protocole de contraintes, à appliquer constamment !
J'aime Il y a 10 heure(s)