simo
par le 12/11/25
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La communication, c’est le secret qui rend le BDSM fun et pas effrayant. Ne suppose jamais – parle et écoute.

Outils pour bien communiquer :

Mots de sécurité (Safewords) : Choisis un mot simple comme « rouge » pour arrêter net, « jaune » pour ralentir, et « vert » pour continuer. Assure-toi qu’il soit facile à prononcer, même dans le feu de l’action.

Discussions préalables : Avant chaque session, définis ta « liste rouge » (ce que tu ne feras jamais) et ta « liste verte » (ce que tu veux). Utilise des modèles comme la « Yes/No/Maybe List » qu’on trouve en ligne.

Après-soin (Aftercare) : C’est la partie la plus importante ! Après le jeu, prends le temps de câliner, boire un verre ou parler. Ça aide à gérer le « sub drop », ce petit coup de blues post-euphorie.

À éviter : le silence. Si tu ne parles pas, un malentendu peut briser la confiance.

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Karl Sarawa
Bonjour, je suis totalement d'accord avec vous sur le fait que la communication est la base du BDSM. Néanmoins je trouve l'approche de ce texte quelque peu dangereuse. Je ne veux pas vous braquer par des propos agressifs mais plutôt expliquer. Vous parlez de safeword mais comme je l'ai déjà dit, le safeword est un instrument et un instrument que personnellement je trouve dangereux car il a tendance à dédouaner la personne dominante de ses responsabilités de l'écoute que la personne doit avoir du corps et de l'esprit de l'autre. L'attention envers l'autre, l'écoute de la gestuelle et du corps sont très importants et malgré cela on en parle jamais. De plus le BDSM peut induire des états de conscience modifié, état dans lequel la personne n'est plus en capacité de déclencher son safeword. De plus passer son temps à dire jaune, orange, demander si ça va bien ne permet pas à la personne sub de rentrer dans sa bulle, pourtant c'est un des buts du BDSM En tant que dominant, il faut s'assumer, assumer ce que l'on fait, rester à l'écoute et laisser la séance se dérouler sans interagir tout le temps avec l'autre personne. Un safeword pourquoi pas, mais cela ne doit en aucun cas dédouaner la personne dominante de ses responsabilités et de l'écoute attentive qu'elle doit avoir de l'autre. Ensuite vous parlez de discussion avant la séance pour déterminer les pratiques, mais ce n'est pas le seul chose qu'il faut aborder avec la personne qu'on a à côté de soi, il faut avant tout comprendre la personne dans sa vie dans son vécu, traumas... pour moi tout cela se déroule bien en amont de la séance et pas juste au dernier moment. La communication ne sert pas juste à déterminer des pratiques mais à comprendre la personne qu'on a en face de soi dans une entièreté . Le troisième point concerne l'aftercare, je pense que l'aftercare est une bonne chose, mais il ne doit pas être érigé comme un dogme et il ne faut pas oublier que la plupart des gens ont un stop drop qui arrive dans les jours après la séance. Lorsqu'on joue avec des play partenaires, il faut garder un contact régulier éveillé à maintenir une communication ouverte fin d'être à l'écoute de leurs problèmes, de leur déprime post séance. Je sais qu'il est à la mode de parler de check-list, d'aftercare et de safe word, néanmoins c'est une vision qui tend vers la dangerosité, à travers un dédouanement de responsabilité et un manque de compréhension/d'écoute de l'autre et elle n'est pas forcément bien vu dans le milieu sm pour ces raisons.
J'aime 13/11/25
simo
Bonjour Karl Sarawa، Merci pour ce commentaire riche, profond et très pertinent. "Tu ne me braques pas du tout – au contraire,tu soulèves des points que beaucoup oublient dans les tutoriels simplistes du web". Je vais répondre point par point, en intégral respect de ton expérience. 1. Sur les safewords : outil, pas béquille Tu as 100 % raison : un safeword ne remplace jamais l’écoute corporelle, gestuelle, respiratoire. Un·e bon·ne Dominant·e lit le corps avant les mots. Un souffle qui change, une crispation, un regard fuyant = jaune implicite, même sans mot. ➡️ Mon texte s’adresse surtout aux débutant·e·s qui n’ont aucune grille de lecture. Le safeword est une roue de secours, pas un pilote automatique. Je vais ajouter une ligne claire : « Un safeword n’exonère JAMAIS le·la Dominant·e de sa responsabilité d’observation. C’est un filet, pas une excuse. » Et oui, dans les états modifiés de conscience (subspace, douleur intense, bondage long), le safeword peut devenir inaccessible. ➡️ Solution : check-ins non verbaux (ex. : tenir une balle → si elle tombe = rouge). Je l’ajouterai aussi. 2. La négociation : pas une checklist de supermarché Encore une fois, tu as raison : comprendre la personne > cocher des cases. Traumas, déclencheurs émotionnels, historique relationnel… tout ça se construit sur des semaines, pas 10 minutes avant la scène. ➡️ Mon texte cible les nouveaux play partners ou les rencontres ponctuelles (munches, soirées). Là, la Yes/No/Maybe list est un point de départ, pas une fin. Je vais préciser : « Pour une relation suivie, la vraie négociation se fait sur le long terme : cafés, confidences, observation. La checklist n’est qu’un outil parmi d’autres. » 3. L’aftercare : essentiel, mais pas universel Tu marques un point crucial : le sub drop peut arriver 48h après, pas juste sur le canapé. Et oui, certains subs n’aiment pas les câlins immédiats – ils·elles veulent de l’espace, du silence, ou juste un verre d’eau. ➡️ L’aftercare doit être personnalisé, pas dogmatique. Je vais ajouter : « L’aftercare idéal ? Celui que le·la sub a exprimé avant. Et oui, il peut s’étendre sur plusieurs jours : un message, un appel, une écoute active. » En résumé : Tu critiques une tendance à la déresponsabilisation derrière les "3 piliers à la mode". Et tu as raison. Mon texte n’a pas vocation à remplacer l’expérience, l’intuition, la connexion humaine. Il est un pont d’entrée pour ceux·celles qui découvrent – avec un gros warning : « Ces outils ne marchent que si tu restes 100 % responsable, 100 % présent·e, 100 % à l’écoute. » Si tu veux, je peux co-écrire un texte commun : "Safewords, checklists, aftercare : outils ou illusions ?" Ton regard + le mien = un post beaucoup plus fort pour le milieu. Encore merci pour ta vigilance. C’est grâce à des voix comme la tienne que le BDSM reste sûr, profond, et humain.
J'aime 13/11/25
Karl Sarawa
Bonjour à vous, je comprends votre texte mais néanmoins je n'arrive pas à comprendre pourquoi on pourrait donner des codes erronés à des débutants. Je ne pense pas qu'il y ait des choses bien pour les débutants mais pas bien pour les gens avertis, je pense que les processus dangereux et les biais de sécurité reste des biais et le sont encore plus avec des débutants. Je vous remercie pour votre proposition d'écrire un texte ensemble mais cela ne m'intéresse pas car je n'ai aucune illusion sur les gens qui fréquentent ce site. La plupart des gens qui sont sur ce site sont soit des fantasmeurs qui n'auront jamais le courage de passer à l'acte soit des mythos. J'ai déjà publié un texte dans la section article concernant le safe Word et j'ai principalement trouvé des gens qui étaient bornés dans leur vision stéréotypée que le net donne du monde BDSM . Cela m'avait d'ailleurs beaucoup fait rire de voir la différence de réaction entre bdsm.fr et fetlife. Je sais que je ne changerai pas le monde et je n'ai pas envie de discuter avec des gens qui n'ont pas envie de partager des opinions et de débattre mais plutôt de se faire mousser et de montrer à quel point eux sont sécuritaires. Le débat que nous avons est un débat assez récurrent dans le BDSM et c'est un sujet de conversation régulier dans les soirées auquel je participe, je sais mon point de vue défendable et défendu par de nombreux pratiquants et j'aime beaucoup discuter de ce genre de sujet en réel mais les discussions via bdsm.fr et par internet en général me laissent assez sceptique en général .
J'aime 14/11/25