CercleEbène87
par le Il y a 7 heure(s)
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Certaines personnes nous contactent, intéressées par le projet du Cercle Ébène, mais se retrouvent immédiatement confrontées à un blocage très simple : leur vie actuelle ne leur permet pas de participer à des rencontres réelles, même si l’envie existe.

Le cas le plus fréquent est celui que j’ai encore rencontré récemment :
Un homme, quadragénaire, passionné par le BDSM depuis longtemps, en accord total avec notre vision. Il souhaite participer, apprendre, contribuer… mais il vit en couple avec une partenaire qui ne connaît pas cette part de lui.
Il peut s’autoriser des échanges, voire des écarts ponctuels, mais pas des absences visibles, pas des « sorties » qui nécessitent une justification.
Il refuse de mentir ouvertement ou d’inventer des prétextes pour participer à un munch ou une réunion.

C’est un conflit intérieur classique :
D’un côté, le besoin réel de BDSM authentique.
De l’autre, le cadre de vie qui interdit tout engagement physique.

Ces profils sont nombreux.
Et contrairement à ce que certains croient, ce ne sont ni des “touristes” ni des “indécis”.
Ce sont des gens lucides, cohérents avec leurs limites.


Stratégies possibles pour ceux qui vivent cette situation

Aucun jugement ici. Juste les options réelles, telles qu’elles existent dans la vraie vie.

1. Participer en ligne, sans engagement extérieur

C’est la solution la plus simple.
Écrire, lire, échanger, réfléchir, proposer.
Cela ne trahit personne et ne demande aucune présence.

C’est une manière réelle de contribuer au Cercle Ébène, même sans jamais venir physiquement.

2. Construire une identité BDSM stable, mais discrète

Ce n’est pas vivre dans un mensonge :
c’est reconnaître qu’on a une part de soi qui n’a pas sa place dans la vie familiale actuelle.

Une identité cohérente, assumée, mais séparée.
Cela évite les improvisations dangereuses.

3. Explorer la communication progressive avec le ou la partenaire

Cela ne veut pas dire tout révéler d’un coup.
Parfois, introduire le sujet sous forme de curiosité ou d’intérêts personnels permet d’ouvrir une porte, même minime.

Certaines personnes découvrent que leur partenaire est moins fermée qu’elles l’imaginaient.

4. Construire une liberté négociée (quand c’est possible)

Pas forcément une ouverture complète.
Parfois une simple « soirée entre amis » cadrée, réelle, peut donner un espace respirable.
Ce n’est pas accessible à tous, mais ça existe.

5. Assumer que, pour l’instant, l’action réelle est impossible

Et ce n’est pas grave.
Le BDSM n’est pas un sprint.
On peut rester en observation et en réflexion tout en nourrissant sa passion.

Le Cercle Ébène accepte cette réalité :
tout le monde n’est pas prêt aujourd’hui.
L’important est de progresser sans se détruire.

6. S’investir intellectuellement pour préparer l’avenir

Si la pratique réelle est impossible, la construction d’idées, de méthodes, de règles, d’expériences, elle, est totalement accessible.
Participer à la réflexion du Cercle Ébène est une contribution majeure.


Conclusion

Il n’y a pas “ceux qui peuvent participer pour de vrai” et “ceux qui ne peuvent pas”.
Il y a plusieurs rythmes possibles, plusieurs vies, plusieurs contraintes.

Le Cercle Ébène n’a pas vocation à exclure les personnes en situation complexe.
Au contraire :
ce seront peut-être elles qui apporteront la vision la plus précise, la plus mature, la plus ancrée.

Et leur contribution commence ici :
en écrivant, en lisant, en partageant — à leur rythme, sans mettre leur vie en danger.

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