par le Il y a 2 heure(s)
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Les fantômes sont dans toutes les histoires. D'abord de simples rumeurs, des on dit qui s'amplifient petit à petit. Puis un jour, on y est confronté. On a beau essayer de s'y préparer personne ne peut vraiment prédire la manière dont on va réagir face à eux. Ils éveillent les craintes, on se dit qu'on va réussir à les ignorer et à faire comme si de rien n'était. Mais voilà, maintenant que tu es là, face à moi, plus d'un an après la dernière fois les choses se bousculent quelque peu.

On m'avait prévenue du fait que je risquais te croiser au cours de cette soirée mais on a fait bien plus que se croiser. La soirée est telle qu'elle devient comble. On s'est laissé entrer en collision bien plus fortement que ce qui était acceptable. La collision allait forcément causer des dégâts.

Ma trajectoire à moi me semblait être assez droite et sûre mais toi tu étais en train de dériver et tu n'as pas trouvé meilleure idée que de venir perturber ma trajectoire. Tu étais là, présence discrète mais qui garde un œil sur moi à l'image d'un ange gardien.

D'angélique tu n'as pas grand chose, du moins c'était ce dont je m'étais persuadée. Un gardien j'en avais déjà un, un cerbère aux portes de mes enfers et qui serait prêt à montrer les crocs si tu t'approchais trop. Et pourtant, je me suis laissée approcher. Je t'ai écrit la première dans la seule intention de te retrouver. A ce moment, je n'avais pas idée de l'ampleur des retrouvailles. D'abord deux corps qui se retrouvent discrètement puis toi qui prétends vouloir retrouver mon esprit. Ce qu'on ignore encore tous les deux c'est qu' il s'agira d'une réelle découverte plus authentique cette fois.

Les fantômes ont fait tomber les masques. Une mise au point est nécessaire. Tu m'apprends que j'ai le rôle de la méchante femme de la nuit dans ton histoire. Je ne peux plus simplement me convaincre du fait que tu es le connard, il y a quelque chose à gratter. Je vais devoir réouvrir le livre, repasser en vue toute l'histoire. Ce que je pensais être point final se transforme en point virgule. L'envie d'écrire me démange, la plume gratte de plus en plus souvent. Les masques tombent petit à petit. Derrière les masques, on voit se dessiner des sourires et d'autres vérités qui pansent les blessures dissimulées.

Ton coeur saigne à vif, je ne sais pas quoi en faire. Le rôle de l'infirmière ne me convient pas beaucoup plus que celui de la vilaine. Je découvre au moins que tu as bel et bien un coeur. Tu n'es donc pas simple mur à sauter.

L'escalade se transforme en pèlerinage vers le sacro saint lieu de nos vices. Je t'y vois douce hallucination comme jamais auparavant. Les coeurs fleurissent comme les passions. Les passions écrivent les histoires qui calment les peurs bleues des fantômes.

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