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Le ciel charrie de lourds nuages noirs. Violets. Quelques taches blafardes
font de nos baïonnettes, des lames de fusion mortelles. L'air sent la pluie,
le sol poussiéreux attend son du, elle a soif d'eau, elle veut boire, elle
a soif. Espérons que notre sang ne la saturera pas...
Un rai de soleil inonde soudainement mon visage, glisse sur mon bras gauche
valide, parcours un chemin hasardeux sur le sol, et s'arrête sur une ardoise
noire. Il semble m'inviter à le suivre. Je regarde en face de moi l’ennemi
est là, il attend tapi comme moi dans la poussière. L'ordre de s'entre-tuer.
Je veux ce soleil, je rampe, mes armes me gêne, je les pose, je rampe, mes
souliers m'alourdissent, je les ôte, je rampe, mon treillis me brûle, je me
déshabille en me tortillant au sol, je rampe, mes chaussettes me gratte, je
rampe, mon slip me serre, je rampe . Nu j'arrive à l'ardoise. Ma main se pose
sur la pierre chauffé par ce maigre rayon. La douceur de la lumière irise ma
main la pierre grandi sensiblement. Elle s'allonge, illuminé de soleil, je rampe
sur l'ardoise noire. Mon corps est maintenant en entier sur la pierre qui
continue de grandir. Je continue mon périple inondé de lumière mon corps continue
sa reptation.
Je suis absolument sur de devoir suivre ce chemin de pierre.
L'odeur se modifie aussi. Des parfums de fleurs furtivement enveloppent mes sens.
Je me retourne, effaré je ne vois plus le champs de bataille. La pierre s'est
transformé en chemin noir au dessus des nuages.
Hésitant je me dresse, l'ardoise est stable, je tient debout sans problème. Je
marche en suivant cette allée. ma main droite blessée effleure les nues qui
virevolte autour de moi. L'odeur de fleurs vient de là.
Je suis seul ici. Plus un bruit, mais un silence vivifiant qui me pousse soudain
à sourire. À respirer à plein poumon. Je sais que je dois continuer à avancer.
Un panneau incongru planté dans l'ardoise me signale que je traverse le 45° parallèle.
Plus loin la route de pierre se fini sur un mur de bambous. La brise les agitent
doucement. deux grosses larmes perlent au coin de mes yeux.
Madame...
vous m'avez guidé jusqu'à vous.
Je renifle un peu et m'essuie avec mon bras. Je cherche l'île des yeux. J’attends...
une main sors des nuages, et prends doucement mon bras blessé , mais je n'ai plus mal.
Je ferme les yeux, la main me guide, je flotte dans les nuages. Vos lèvres se posent
sur les miennes.
Frédéric ?
Oui Madame.
Êtes vous avec moi ?
Oui Madame.
Bien Frédéric...
font de nos baïonnettes, des lames de fusion mortelles. L'air sent la pluie,
le sol poussiéreux attend son du, elle a soif d'eau, elle veut boire, elle
a soif. Espérons que notre sang ne la saturera pas...
Un rai de soleil inonde soudainement mon visage, glisse sur mon bras gauche
valide, parcours un chemin hasardeux sur le sol, et s'arrête sur une ardoise
noire. Il semble m'inviter à le suivre. Je regarde en face de moi l’ennemi
est là, il attend tapi comme moi dans la poussière. L'ordre de s'entre-tuer.
Je veux ce soleil, je rampe, mes armes me gêne, je les pose, je rampe, mes
souliers m'alourdissent, je les ôte, je rampe, mon treillis me brûle, je me
déshabille en me tortillant au sol, je rampe, mes chaussettes me gratte, je
rampe, mon slip me serre, je rampe . Nu j'arrive à l'ardoise. Ma main se pose
sur la pierre chauffé par ce maigre rayon. La douceur de la lumière irise ma
main la pierre grandi sensiblement. Elle s'allonge, illuminé de soleil, je rampe
sur l'ardoise noire. Mon corps est maintenant en entier sur la pierre qui
continue de grandir. Je continue mon périple inondé de lumière mon corps continue
sa reptation.
Je suis absolument sur de devoir suivre ce chemin de pierre.
L'odeur se modifie aussi. Des parfums de fleurs furtivement enveloppent mes sens.
Je me retourne, effaré je ne vois plus le champs de bataille. La pierre s'est
transformé en chemin noir au dessus des nuages.
Hésitant je me dresse, l'ardoise est stable, je tient debout sans problème. Je
marche en suivant cette allée. ma main droite blessée effleure les nues qui
virevolte autour de moi. L'odeur de fleurs vient de là.
Je suis seul ici. Plus un bruit, mais un silence vivifiant qui me pousse soudain
à sourire. À respirer à plein poumon. Je sais que je dois continuer à avancer.
Un panneau incongru planté dans l'ardoise me signale que je traverse le 45° parallèle.
Plus loin la route de pierre se fini sur un mur de bambous. La brise les agitent
doucement. deux grosses larmes perlent au coin de mes yeux.
Madame...
vous m'avez guidé jusqu'à vous.
Je renifle un peu et m'essuie avec mon bras. Je cherche l'île des yeux. J’attends...
une main sors des nuages, et prends doucement mon bras blessé , mais je n'ai plus mal.
Je ferme les yeux, la main me guide, je flotte dans les nuages. Vos lèvres se posent
sur les miennes.
Frédéric ?
Oui Madame.
Êtes vous avec moi ?
Oui Madame.
Bien Frédéric...
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