par Monsieur Jones
le 05/02/15
J'aime
1
Debout, immobile au centre de la pièce, elle attend.
Sa tenue est juste, sans excès : jupe à carreaux, chemisier sage, mi bas blancs et souliers vernis. Elle porte de ravissantes couettes (grand sourire).
C'est l'heure tant redoutée de sa récitation.
Les yeux baissés, elle frotte le bout de son soulier verni contre le bois du plancher, et répète dans sa tête les premiers couplets.
- Je t'écoute
En inspirant, elle s'élance, dans un assaut timide de cette prose vénéneuse. Aucune erreur n'est tolérée, pas même une hésitation. Sa voix doit se hisser, funambule, jusqu'au 'sommet' de cette récitation, sans heurt. Car il veille, à l'affût de la moindre défaillance qu'il lui fera payer du claquement sec d'une règle plate sur ses fesses 'amnésiques'.
Au milieu de sa récitation, elle se trompe, hésite, capitule en se mordant la lèvre alors que tombe la sentence.
- Pose tes mains sur la chaise, penche-toi, relève ta jupe et baisse ta culotte sur les genoux !
Elle obéit, s'active, honteuse de s'être faite prendre, elle présente sa croupe pour qu'on y célèbre ses lacunes. Les dix claquements secs et sonores se succèdent sur le cul de cette petite ignorante qui se tord en silence.
- Rhabille-toi, reprend ta place et ta récitation au début !
La vilaine, se soumet à cette voix intransigeante. Le feu embrase ses joues et son bas-ventre alors qu'une humeur honteuse infiltre les lèvres de son sexe. Elle recommence son ouvrage alors que ses tempes battent au rythme du cœur qui martèle sa poitrine.
Le trouble l'envahit et brouille le chemin des mots. Elle fait de son mieux pour enfiler les phrases mais inévitablement, elle se perd et s'embrouille à nouveau.
- Reprend ta position vilaine et présente moi ce cul de petite écervelée qui ne connaît pas sa leçon
Elle reprend sa position, les mains sur la chaise et les claquements reprennent sur la croupe qu'elle présente docilement cambrée.
- Rhabille-toi et recommence !
Les fesses en fièvre et l'entrecuisse en pâmoison, la vilaine récite à nouveau sa prose. Elle baisse les yeux, cherche un peu de concentration alors que, maintenant, sa vulve suinte et imbibe le coton blanc de sa culotte.
Sa respiration est forcée et le trouble, qui lui étreint le sexe, la contraint de nouveau à perdre pied et bafouiller des excuses.
- Tu ne connais pas ce que tu devais connaître ! Tu ne vas pas recevoir la règle plate dix fois mais trente !
Résignée, elle reprend la pose et s'expose à la punition annoncée. Puis elle se rhabille et reprend place. Voilà qu'elle serre les cuisses, emportée par un soudain besoin de glisser la main dans sa culotte.
Elle se tortille, flageole sur ces jambes, réfrène l'urgence d'aller fouiller le sexe qui palpite et bave le trouble démonstratif qui lui remplit le bas ventre.
Cette récitation durera... Elle durera le temps qu'il faut pour que sa voix glisse sans impasse du premier mot jusqu'au dernier. Avez-vous des doutes sur la méthode?
Posté dans: Histoires & Confessions
J'aime
1
1 personne aime(nt) ça.
Dans cet exercice où l'on arrive généralement toujours préparé, tout ce joue au moment de la première audition... c'est là, qu'il faut tout donner...car si jamais vous vous trompez... les circonstances de la sanction qui suivra invitera en vous un trouble irrésistible, pourvoyeur d'une amnésie grandissante, source de la nouvelle correction à venir...<br />Vous voyez le tableau et le cercle "vicieux" que l'on caresse alors? <img src="http://www.bdsm.fr/file/pic/emoticon/default/wink.png" alt="Wink" title="Wink" title="v_middle" />
Suggestion
Par : ChatMOnYou
(Réédition du 28/04/2020 -> 20/04/2024 - 1438 Vues)
.
Les femmes mariées ont-elles des prédispositions dans la Soumission ?
Qu'est-ce qu'une Femme Mariée dans son désir de sérénité, ses pulsions extrêmes, et sa volonté à s'épanouir dans une relation BDSM ?
Entre illusion et idéalisme, frustration et désir de consommation à outrance, à l'éveil de leurs pulsions, les femmes mariées convergent toutes vers les sites où la lubricité est Reine.
"Vers un dernier regain d'énergie, pour une jouissance se voulant libératrice" pourrait-on dire de celles-ci.
A travers un dossier décryptant certains profils de femmes, leurs façons de penser et de réagir par leurs pulsions qui les étreignent, et les répercussions de leurs actes sur leurs environnements..
Plongez dans un sujet des plus captivants, où le rêve a plus d'importance que l'objectivité, la débauche a plus d'importance que les responsabilités.
Et d'une vérité qui ne peut qu'éclater ; Leurs besoins de vouloir respirer à tout prix.
01 - A qui s'adresse cet article ?
Ironiquement, moins pour les femmes mariées que pour leurs partenaires de vie, ou d'un soir..
Cet article pouvant se révéler dur et anxiogène pour les femmes n'ayant jamais effectué un travail d'introspection (Voir nuisible dans leurs désirs de spontanéité à se donner pour le plaisir).
Il est plutôt recommandé pour les hommes en devenir, les "cocufiés", ou simplement les Dominants à la petite semaine ne comprenant pas les raisons de leurs ruptures avec ce type de femmes.
Même si il est extrêmement difficile de se définir en tant qu'être humain dans une société pré-établie, seul les travailleurs/ses y trouveront leurs comptes dans ces écrits et conserveront une certaine excitation dans leurs lectures.
Le but de celui-ci n'étant pas de se donner bonne conscience, mais de se donner les "clés" indispensables à la compréhension de ces femmes, afin d'identifier leurs bien être de leurs plaisirs, et leurs besoins de leurs envies.
02 - Quels sont les principaux profils de femmes mariées arpentant un site de BDSM ?
- La femme dite "Vanille".
- La femme dite "Débauchée".
- La femme dite "Masochiste".
- La femme dite "En relation BDSM".
- La femme dite "Vanille".
Lorsque ses pulsions se manifestent, la femme dite "Vanille" a généralement une attitude constructive de communication dans son couple.
Mais ne sachant pas comment fonctionne l'homme, elle sera d'une nature à vouloir régler sa frustration sexuelle et émotionnelle de façon factuelle (Rationnelle) sans connaitre la façon de l’appréhender de par ses pulsions de femme qu'elle décidera sciemment d'ignorer.
Les échanges se révélant souvent infructueux avec leurs conjoints, elle aura d'autant plus de justification à rejoindre des groupes (Notamment créée par des ami(e)s extravertis), ou des communautés de sites "d'informations" sur les relations de couples.
Profitant de ces escapades sous le couvert de vouloir faire évoluer leur couple, c'est souvent dans ce cadre que les femmes "vanille" se découvrent le temps et l'excitation à explorer des pratiques jamais réalisées auparavant (Voir refoulées).
Il sera très difficile de faire la part des choses pour elle par la suite, oscillant entre son désir et son "travail" de faire revivre une continuité dans son couple, et l'ivresse de son appétit récemment découvert.
Elle échouera de façon ponctuelle sur des sites BDSM de part ses rêves d'un amant fougueux et charismatique, ou d'un homme façonné de toute pièce estampillé "50 nuances de Grey" (Personnage créé et commercialisé pour satisfaire les désirs utopique des femmes sans expérience, et ayant bien sûr un pouvoir d'achat).
- La femme dite "Débauchée".
Lorsque ses pulsions se manifestent, la femme débauchée se veut sportive, créative et originale.
A la fois synonyme de sa volonté de dépenser son énergie, que pour sa capacité à vouloir "leurrer" l'autre de ses besoins constants hors-normes.
Ayant un fort désir sexuel et de fraicheur de vivre, sa relation de couple se sera basée essentiellement sur des hommes simples ayant eu juste le courage de les aborder.
Cependant, sachant sa lubricité latente, et prônant les concessions envers leurs conjoints pour contrebalancer sa libido se rapprochant à l'apogée de la Nymphomanie, elle n'aura aucune stratégie à long terme pour contrecarrer l'épuisement moral et physique de leurs partenaires.
Une routine s'installant de leurs "sens du service" contribuant à l’oisiveté de leurs conjoints, "qu'eux" attribueront à une "stabilité" de couple.
Un mensonge éhonté sur ses besoins extrêmes dès la création de leurs relations, qui l'a feront chavirer à 180 degrés, l’obsession et la satisfaction sexuelle d'un mâle passant maintenant avant toutes choses.
- La femme dite "Masochiste".
Lorsque ses pulsions se manifestent, la femme Masochiste se veut cultivée, distinguée et marginale.
Ayant une approche emplie de volontariat et d'initiative envers son partenaire, ses pulsions l'a porteront vers un tempérament caractériel lorsque la moindre stabilité se fera sentir.
Comptant sur sa capacité à maintenir cette souffrance intérieure, elle n'aura de cesse pourtant de vouloir repousser les limites de leurs conjoints pour qu'il l'a stoppe, ou qu'il l'a touche de nouveau par les sentiments.
Cependant, il devient impossible pour son conjoint de la contenter, de son incapacité à appréhender le masochisme en elle, qu'il avait pris pour une forte personnalité dans les débuts de leurs idylles.
Sans-gène, et sachant pertinemment ses besoins perpétuels, elle n'hésitera pas à cumuler plusieurs partenaires pour se sustenter. L'excitation des actes étant plus important pour elles, que ceux qui les prodiguent.
- La femme dite "En relation BDSM".
Lorsque ses pulsions se manifestent, la femme "En relation BDSM" s'évertue à légitimer ses choix.
Se voulant concrètement épanouie, elle voudra s'afficher auprès de son Dominant dans un tourbillon d'esthétisme et d'osmose véritable.
Libre d’apparence dans ses choix de vie, elle n'en n'est pas moins prisonnière d'une relation peu hétéroclite, où seul les sites extrêmes et un environnement averti, sont dans la capacité de témoigner de leurs complicités dans leurs pulsions.
Si la relation avec ce type de femmes est basé et limité à la préservation de leurs plaisirs extrêmes, elle en est aussi la fondation et le réconfort dans leurs couples.
Gravitant entre une désuétude à se renouveler, et l'obsession croissante à pouvoir se faire concurrencer/détrôner dans leurs idylles, elles se cherchent plus une voie à "immortaliser" leurs relations, qu'à la faire évoluer.
03 - D'où provient l'excitation d'une femme mariée ?
Une femme traverse plusieurs étapes naturelles dans son existence, qu'importe la société où elle évolue.
Elles les amènent à se confronter entre leurs choix d'évolution de femme, et leurs fonctions imposées (empiriques) par leurs corps.
En fonction de son éducation, de son environnement et de ses aspirations, elle sera amenée très tôt à faire d'elle-même des concessions de vie, plus ou moins bien vécues.
Cette limite définie sera précurseure de ses premières frustrations, et déterminera assurément dans le même temps son niveau d'excitation et de plaisir dans ses futures relations.
Sachant cela, il convient qu'il devient difficile et usant, à vouloir se tracer une "route" bien droite en tant que femme, mariée et mère, qu'importe sa volonté et ses actes.
(La citation que "La vie trouve toujours son chemin" suggère que celle-ci est d'ailleurs sinueuse, et qu'il est peut être une gageure de vouloir la rendre droite de son égo, à vouloir garder le contrôle de sa vie.)
Clairement, la femme compense plus pour son plaisir, qu'elle n'a d'exigence envers lui.
Ce qui me fait dire que plus elle travaillera à se donner un sens à sa vie, plus elle se donnera au plaisir pour lui échapper.
Une logique et non un paradoxe d'un corps adapté prêt à épouser la vie, et non un homme.
La Suite : https://www.bdsm.fr/blog/5144/Femmes-mari%C3%A9es-et-BDSM-;-Un-m%C3%A9nage-%C3%A0-trois-(Partie-2) -> Femmes mariées et BDSM ; Un ménage à trois. (Partie 2)
Article du même auteur :
https://www.bdsm.fr/blog/3754/lhomme-enfant -> L'Homme Enfant.
https://www.bdsm.fr/blog/4897/o-nanisme-je-men-branle-donc-je-suis -> "O"nanisme ; Je m'en branle, donc je suis.
https://www.bdsm.fr/blog/4212/mentalit%C3%A9-cum-slave-notions -> Mentalité : Cum-Slave. (Notions)
3.2000 vues
Par : sylvie35
Le canot ralentit, puis dérive lentement, moteur coupé. Quel soulagement !
Les vibrations du moteur deux temps, amplifiées par les barreaux de la cage et les trois pénis qui me pénètrent profondément, sont une véritable torture [1]. Les sensations dans le cul sont les pires. C’est atroce. Je suis en larmes.
« Frøken, se på fuglene, der rede på klippen! »
Le bras tendu me désigne ce que je dois regarder, une colonie d'oiseaux marins qui nichent à flanc de falaise, dans la partie supérieure. C’est très vertical ! Chaque arrête, même la plus minuscule, est surmontée de son couple de volatiles attitré. Guillemot de Troïl, Goéland argenté, Grand Cormoran, ..., de nombreuses espèces cohabitent.
Spectacle original, certes! Mais on ne m'a quand même pas conduite jusqu'ici en cage, enchaînée, pénétrée, pour faire du tourisme ornithologique ???
Le canot redémarre et la terreur m’envahit à l’idée de cette torture qui va recommencer. J’ai envie de hurler « Pitié ! Arrêtez ce moteur », mais impossible de sortir un seul mot avec une bite artificielle dans la gorge.
Étrange... Maintenant les vibrations se font moins durement ressentir dans mon cul. Elles sont désagréables, mais supportables. Mes sensations ont radicalement changé. Quelques secondes plus tard, une expérience sensorielle que je reconnais parfaitement mais que j'avais presque oubliée m'envahit tout le corps. L'orgasme !
C'est seulement lorsque je reprends mes esprits après un plaisir intense que je comprends. Pas de doute, le zebralyvox [2] a migré, pour atténuer mes douleurs rectales, restaurant par la même occasion ma sensibilité clitoridienne. Je l'adore ce symbiote ! Il est toujours au bon endroit au bon moment.
Mes réflexions sont de courte durée, car voici un nouveau pic de plaisir qui déferle irrésistiblement. Puis encore un autre ! Les vibrations du moteur sont terribles. Cela fait plus d'un an que je n'ai pas eu d'orgasme, et ma sensibilité est extrême.
Le canot accoste dans la crique où j'avais été embarquée. Les deux gaillards blonds débarquent ma cage, délicatement cette fois, puis retirent les trois pénis de mes orifices. Je suis dans un état second, à force d’orgasmes répétés.
« Du er en tøs! » dit le plus grand des deux, en me montrant le pénis dégoulinant de cyprine qu'il vient d'extraire de ma chatte, ce qui fait bien rire son collègue. Je ne comprends pas le danois mais je devine ce qu’il a dit.
Ils me libèrent de mes chaînes et m'aident à sortir de ma cage. Ils ont toutes les clés ! Néanmoins l’anneau abdominal et les hameçons sont laissés en place.
Je leur montre le sac à dos qui contient mes vêtements, resté sur le canot.
« Du skal forblive nøgen ! » et ils se marrent...
Je ne sais pas ce qu'il y a de drôle, mais je comprends qu'ils ne comptent pas me le rendre. Des danois qui ne parlent pas un mot d'anglais ça doit être rare. Ceci dit, ces deux-là n'ont pas l'air très malins.
Ils embarquent sur le canot et s'éloignent, me plantant là, seule, nue.
Je parcours lentement la plage, me demandant ce que je dois faire. Je ne vais quand même pas rentrer nue à l'hôtel ! Faute de mieux, je m'allonge sur le sable chaud. C'est agréable. Je ferme les yeux tout en me masturbant lentement et j’atteins rapidement un état de somnolence semi-orgasmique très plaisant.
Lorsque j’ouvre les yeux, il me semble apercevoir un mouvement au loin près de la falaise. Je ferme un œil et avec deux doigts j'appuie légèrement sur l'autre - technique que j'ai découverte par hasard, bien pratique pour focaliser correctement quand on est un peu myope et que l'on n'a pas ses lunettes.
« Maître !! »
Je me lève plus vite que mon ombre et je cours à toute vitesse vers lui. Je le distingue à peine dans une faille de la falaise, mais c'est bien lui. Je vais lui sauter au cou, le prendre dans mes bras !
Arrivée à quelques mètres de lui je me ravise. Une esclave sexuelle ne se comporte pas ainsi. Je stoppe net ma course et m'agenouille en position nadu, cuisses ouvertes, paumes vers le haut, m'annonçant ainsi disponible pour le plaisir des hommes, pour son plaisir.
Mon Maître n'est pas très protocolaire, à part quelques règles que je dois respecter strictement. Il aime voir comment je m'adapte spontanément au contexte. Il me félicite ou me récompense lorsqu'il apprécie, m’engueule ou me punit lorsque mon comportement ne lui convient pas. « C’est ainsi que l’on dresse une chienne », aime-t-il à dire.
Il semble apprécier mon initiative.
« Tu es sacrément bandante, salope ! »
C'est sa manière de me témoigner son affection. Je l'avoue, j'aurais aimé un « Bonjour Ysideulte, comment vas-tu? Qu'est-ce que tu m'as manqué! », mais je dois me faire une raison et accepter mon statut. Je suis sa chienne, pas sa compagne.
« Merci Maître! Vous aimez les fentes on dirait ! »
Il reste immobile dans cette haute et étroite faille de la falaise, qui me fait irrésistiblement penser à une chatte...
« Quoi ? Ah oui, en effet. Ah Ah! Très drôle! »
D'autres m'auraient giflée pour mon insolence et remise à ma place, mais lui il apprécie mon humour à deux balles... Cela le fait rire.
« Ta chatte dégouline ! Tu devrais avoir honte ! »
« Maître, puis-je vous demander à quoi rime ce délire de tourisme ornithologique en cage ? »
« Ah, tu n'as pas aimé, salope ? »
« Euh... Si, mais disons que ça paraît absurde dans le contexte. Quel intérêt? Je pensais que j'avais été conduite jusqu’ici pour quelque chose d'important. »
Et puis je lui raconte la torture causée par les vibrations du moteur, et ma quasi-certitude que le zebralyvox a migré de mon clitoris vers mon rectum.
Il me présente ses excuses et m’avoue n’avoir pas prévu les effets des vibrations. Rares sont les Maîtres qui admettent leurs erreurs. C’est dans ces moments-là que je suis plus convaincue que jamais d’avoir fait le bon choix. J’aime cet homme. A la folie. Quel honneur d’être sa chienne !
« Qu’est-ce qui est arrivé à tes jambes ? »
« Les ronces… L’accès de l’escalier en est envahi »
« Aie ! Pauvre petite chienne, ça a dû te faire mal »
Je ne peux m’empêcher de sourire à cette remarque venant d’un homme qui prend énormément de plaisir à me fouetter …
« La balade en mer, c’est une idée de Sonia. Elle pense que c'est la capacité à donner de notre temps et de notre inventivité pour des choses sans importance, sans intérêt, qui fait de nous des humains, et je ne suis pas loin de partager son avis. Pourquoi prendre un verre ensemble quand on n'a pas soif ? Pourquoi baiser quand on ne veut pas se reproduire ? »
« Sonia est ici, en Europe? ». Se jeter dans la gueule du loup... Elle n'a pas pu s'en empêcher. Je me doutais bien qu'elle est un peu folle. Mais ne faut-il pas un grain de folie pour rester fidèle à ses convictions, affronter la censure et le dénigrement, et maintenant prendre le risque d’être capturée, déclarée ennemie de la démocratie et exécutée ?
« Tu parles trop ! Ouvre la bouche »
Qu’est-ce que c’est bon de sucer la bite du Maître ! Mais le plaisir n’est que de courte durée. Il ne tarde pas à me prendre en gorge profonde, sans ménagement, et dans cette position c’est encore plus pénible.
La gorge profonde, mon Maître y prend beaucoup de plaisir, moi beaucoup moins. Peu importe, voir que je n’aime pas du tout mais que j’accepte sans discuter contribue à son plaisir, et pour moi c’est la seule chose qui compte. Prendre du plaisir à travers le plaisir du Maître… Heureusement l’éjaculation arrive vite et le supplice est de courte durée. Mon Maître a veillé à déverser sa semence dans ma bouche et non dans ma gorge. J’apprécie la délicatesse.
« Redresse-toi, Sonia est impatiente de te voir ».
Il accroche deux lourdes clochettes aux hameçons. Aie !
« J’adore ! Tu fais vraiment femelle comme ça » me dit-il en posant les mains sur mes hanches, mises en valeur par l'anneau abdominal qui me comprime fortement le ventre.
Il attache une laisse à mon collier d'esclave et me conduit à l'intérieur de la faille étroite. Elle est profonde et s'élargit lentement à mesure que l'on progresse. Les parois ruissellent. « On dirait un vagin ! », ais-je envie de m’exclamer, ce qui certainement provoquerait l’hilarité de mon Maître, mais avec du sperme plein la bouche impossible de parler.
Nous débouchons dans une cavité naturelle aménagée et éclairée.
« Hello Ysideulte ! »
Le « Hello Sonia ! » attendra. J’ai la bouche pleine.
Elle est accompagnée d'un homme nu, portant un collier d’esclave et tenu en laisse, comme moi. Il est en érection et tout son corps est marqué par le fouet. Les marques semblent toutes fraîches. Le pauvre a été fouetté jusqu’au sang. Je souffre pour lui.
Sonia confie la laisse à mon Maître et me prend chaleureusement dans ses bras.
Dominatrice... Très sévère au vu des marques de fouet. Les femmes sont cruelles… Allez savoir pourquoi je ne suis pas vraiment surprise. La découverte du fouet et de la soumission chez mon Maître [3] lui a visiblement donné le goût du bdsm, mais je la voyais mal poursuivre dans la position de soumise. Dommage, je ne pourrai donc sans doute jamais renouveler cette expérience qui m’a marquée, lorsque toutes deux nous étions en larmes sous les coups de mon Maître. « Profiter de l’instant présent car il ne se renouvellera peut-être jamais », c’est la pensée qui me vient à l’esprit.
Une petite table déjà mise nous attend, au milieu d’écrans, d’ordinateurs, et d’un sacré bazar. Elle ordonne au soumis de nous servir le déjeuner.
« Avant de t’assoir, montre au soumis ce que tu as dans la bouche ! ». Moment d’humiliation que mon Maître apprécie tant…
« Very nice ! You are a good slut » me complimente le soumis alors que j’ouvre délicatement la bouche, tête penchée en arrière, en prenant soin de ne pas en laisser échapper une goutte.
« C’est bien. Tu peux avaler »
Je suis autorisée à m'assoir, cuisses largement ouvertes comme toute soumise qui se respecte. S'assoir à la table des Doms, partager leur repas et leur conversation, est un honneur, j'en suis consciente, alors je veille à me tenir correctement, ouverte, cambrée, épaules bien positionnées pour faire ressortir mes mamelles. Les clochettes qui y sont suspendues m'obligent à des mouvements lents pour éviter de perturber la conversation de « ding! ding! ». Je baisse les yeux dès que Sonia ou mon Maître s'adresse à moi. Le soumis a préparé le repas et fait le service, la bite à l'horizontale. Je suis surprise par la durée et la vigueur de son érection. Qu'est-ce qui l'excite à ce point ? Mon regard est irrésistiblement attiré. C'est beau une bite ! Quand il passe à côté d'elle, Sonia lui donne une sacrée tape sur la bite, ce qui la fait osciller jusqu'à retrouver son équilibre à l'horizontale. C'est excitant à voir...
Côté gastronomie, il n'aura pas une étoile au Michelin, ça c'est sûr, mais de toute façon les pics de l'anneau abdominal qui me torturent le ventre me coupent un peu l'appétit.
Mon Maître a parfaitement remarqué ce qui attire mon regard. « Tu aimerais bien l'avoir dans le cul, salope ? »
« Je préfèrerais dans la chatte, Maître »
« Ah ah! Je sais, mais ne rêve pas trop »
Le soumis nous sert le plat principal, qui ressemble à une bouillie fadasse aux ingrédients méconnaissables, mais « garanti sans insectes » plaisante Sonia !
« Sonia réalise un film – un documentaire puissant et dérangeant. Il sera diffusé clandestinement », m'annonce mon Maître.
Il n’en faut pas moins pour que je la submerge de questions. Alors que de l’idéal démocratique de nos ancêtres il ne subsista peu à peu que le nom, alors que les libertés publiques étaient grignotées jusqu’à en être dévorées, ses enquêtes solidement documentées, ses dénonciations de conflits d’intérêt majeurs et de corruption systémique, furent accueillies dans l’indifférence générale, puis implacablement censurées. Elle fut dénigrée par les fact-checkers, puis déclarée « ennemie de la démocratie » et pourchassée.
L’information dérangeante n’intéresse pas, m’explique-t-elle d’un air triste. Les gens préfèrent le narratif officiel, ronronnant, du discours médiatique.
Jouer sur l’émotionnel pour raconter une autre histoire, donner par cet intermédiaire l’envie d’en savoir plus, de questionner la doxa. Semer les graines du doute.
Le doute… Une arme terrible que craignent tous les régimes totalitaires. Les fact-checkers n’ont pas été inventés sans raison : tuer dans l’œuf tout questionnement, dénigrer toute pensée dissidente. Si les gens commencent à réfléchir, à questionner, à s’informer, ce sont les fondations mêmes de la Suprême Alliance Démocratique qui risquent de s’en trouver fragilisées. Tout l’édifice pourrait s’écrouler comme un château de cartes.
Un film, pourquoi pas. Il faut bien tenter quelque chose pour réveiller une société lobotomisée. Semer le doute, susciter le questionnement, saper les fondations. Les chances de réussite sont minimes, mais Sonia est douée.
Un film… C’est donc pour cela qu’elle était si inquiète de l’état de sa caméra fracassée par les Brigades de Défense de la Démocratie [4].
Je ne peux m’empêcher de remarquer les images Sonar sur les écrans…
« What are you doing with these Sonar images ? »
Sonia m’explique que le canot a parcouru l’une des zones du sabotage à de multiples reprises. Les seules images officielles qui ont été diffusées sont partielles et soigneusement sélectionnées pour être inexploitables. Mais celles qui ont été obtenues avec le Sonar de fortune embarqué sur le canot sont malheureusement de trop mauvaises qualité. « One more failure. I’m used to it, but it was worth a try » me répond-elle, l’air déçue.
Après le déjeuner, mon Maître m’attire à l’écart pour une promenade en laisse sur la plage.
« Maître, pourquoi ais-je été conduite ici ? Je ne comprends toujours pas. J’aimerais bien aider, d’une manière ou d’une autre, mais que puis-je faire ? Je me sens inutile »
« Détrompe-toi, Ysideulte, tu es bien plus importante et utile que tu ne l’imagines »
La promenade se poursuit en silence.
« Sonia a pu se procurer une autre paire de zebralyvox », me dit soudainement mon Maître.
« Où est-elle ? Je suis d’accord pour servir d’hôte ! », m’exclame-je, enthousiaste, pressentant une occasion d’être enfin utile.
« Dans la bite du soumis ! »
Ah OK !! Je comprends maintenant pourquoi il est en érection permanente. Le zebralyvox favorise l’érection afin de maximiser l’influx nerveux et de récupérer ainsi de plus grandes quantités d’énergie électrique. J’avais fait la même constatation : lorsque le zebralyvox y séjournait, mon clitoris était en érection permanente. C’était étrange de n’avoir aucune sensation alors que j’étais tout le temps en érection. Le symbiote détournait toutes les sensations à son profit.
Une question me taraude depuis le début. Que fait mon Maître ici avec Sonia ? Pourquoi ne m’a-t-il rien dit ? Pourquoi n’a-t-il pas fait le voyage avec moi ?
« Maître, est-ce que vous baisez Sonia ? »
Gifle… Gifle… et Re-gifle !
Cela m’apprendra à m’occuper de ce qui ne me regarde pas. Je n’aurai pas de réponse.
De retour dans la cavité vaginale, Sonia m’explique qu’elle voudrait transférer le symbiote de son soumis dans mon corps, ou l’inverse, dans l’espoir d’une reproduction. Mon symbiote et celui de son soumis sont sans doute les seuls spécimens naturels survivants. Les faire se reproduire est le seul espoir d’éviter l’extinction de l’espèce.
Comment faire le transfert ?
« Par les moyens naturels. Tu seras sodomisée à flanc de falaise »
Quoi ? « Pardon Maître, je ne comprends pas »
« Vous escaladerez tous deux la falaise, nus, pour rejoindre une plateforme où tu t’empaleras sur sa bite. Cela fera de belles images. »
Sonia est complètement timbrée, me dis-je, avant de devoir admettre que sans nul doute cela fera de belles images.
Je demande à mon Maître la permission d’uriner avant d’embarquer.
« Tu videras ta vessie en escaladant la falaise.»
Pendant que mon Maître me lubrifie copieusement le cul après m’avoir débarrassée de mon anneau abdominal et des hameçons, dont il coupe l’extrémité équipée de crochets anti-retour avec une pince, je vois Sonia s’approcher. Elle caresse les profondes marques que les pics de l’anneau abdominal ont laissées sur mon ventre. « Wonderful ! I want the same for my slave ! »
« Avec la permission de ton Maître, je vais devoir te fouetter jusqu’au sang, pour que tu sois marquée comme mon esclave. », me dit Sonia en anglais. J’ai une peur bleue du fouet, mais j’en comprends la nécessité. Soumis et soumise, tous deux fraîchement marqués par le fouet, escaladant la falaise nus, cela fera sans nul doute de magnifiques images. De toute façon, on ne me demande pas mon avis.
C’est en pleurs et pleine de morve, lacérée par le fouet, que je suis conduite sur le canot, qui nous attendait sur le rivage. Quand Sonia fouette, elle ne plaisante pas… Les ronces c’était du pipi de chat à côté.
Mais au moins cette fois j’évite le supplice du transport en cage. Je ne suis pas une pleurnicheuse et pourtant je sanglotte encore. Assise dans le canot, les déchirures du fouet me brûlent terriblement. Pendant le trajet, Sonia sèche mes larmes et me nettoie le visage, puis m’embrasse sensuellement. Elle aussi a été marquée par la séance de fouet chez mon Maître. Jamais je n’aurais imaginé être tellement excitée par les lèvres d’une femme sur les miennes. Je crois que nous sommes liées pour toujours.
Le canot s’approche de la falaise et les deux gaillards aident le soumis à y prendre le premier appui. Il escalade la falaise en premier. Depuis le canot, Sonia pilote un drone qui filme la scène sous tous les angles possibles. Les images sur l’écran de contrôle sont magnifiques.
Cela semble facile. Il atteint rapidement la petite plateforme et s'y allonge, la bite dressée vers le ciel, attendant fièrement qu'une salope s'y empale.
C'est à mon tour. J'hésite, vraiment pas rassurée, mais quand il faut y aller, faut y aller !
La voie d’escalade à flanc de falaise a été équipée de points de préhension et d’appui, fixés à demeure, à intervalles rapprochés. Et pourtant, l'escalade est difficile pour moi, car je n'ai aucune expérience. Je ne suis pas assurée, mais au pire, je tomberai dans l’eau, me dis-je. Le choc sera violent, mais devrait être sans conséquence.
« Prends ton temps, salope! Ce n'est pas une course! La bite t'attendra » me crie mon Maître d'en bas, voyant que je suis en train de m'épuiser.
Instinctivement, je détourne le regard vers mon Maître. Grave erreur! Ne jamais regarder en bas quand on a le vertige !! J'ai la tête qui tourne et je me sens comme attirée par le vide.
Effrayée, je m'immobilise le temps de me calmer. J’essaie de me raisonner. Pour tomber il faudrait vraiment le faire exprès, tant les points de préhension sont larges, rapprochés, et faciles à saisir. C’est ma peur plus que mes capacités physiques qui constitue mon principal ennemi.
Regarder vers le haut. Penser à la bite qui m'attend, l'objectif à atteindre. Penser à mon Maître qui m’observe. Rien d'autre. Dans l'instant présent, le monde se résume à ça. La bite sur laquelle je dois m'empaler. Le vide en dessous, je m'en fous, je ne dois pas y penser.
Je peux enfin reprendre mon escalade.
« Vide ta vessie en grimpant, chienne! »
Zut, j'avais oublié. Difficile ! J'y arrive, péniblement. Espérons que la caméra aura saisi cet instant sous l’angle idéal.
Arrivée à mon tour sur la minuscule plateforme, accrochée à flanc de falaise au dessus du vide, je m'y déplace prudemment pour venir m'empaler sur la bite. Les points de préhension sur la plateforme sont rares et je m’y sens moins en sécurité que pendant l’escalade. Je m’empresse de m’empaler le cul, en me disant que la bite me maintiendra en place, ce qui me rassure un peu. Je pense surtout à ne jamais regarder en bas.
Les consignes sont claires : faire durer la sodomie le plus longtemps possible pour maximiser les chances de transfert. De toute façon, je ne suis pas téméraire, alors mes mouvements sont lents et réfléchis. J’ai bien trop peur de tomber.
Je demande au soumis s’il ressent quelque chose, parce que moi je n’avais aucune sensation dans le clitoris quand le zebralyvox y était. Il m’explique qu’il a des sensations, mais très atténuées. Pareil pour moi dans mon cul. Quelle ironie, cette sodomie dans laquelle aucun des deux partenaires n’a de vraies sensations ! Mais je m’en fous, c’est pour la bonne cause, et puis je dois avouer que l’idée complètement déjantée de Sonia est terriblement excitante. Profondément enculée, je chevauche prudemment la bite. J’ai très peu de sensations dans le cul, mais ma chatte dégouline, enduisant le bas ventre du soumis de cyprine. « Incredible ! What a slut you are ! » s’exclame-t-il. Oui, moi la fille timide et réservée, je suis une salope, et c’est bien pour cela que Sonia m’a choisie pour servir d’hôte.
Alors que le drone tourne autour de nous, j’ai pendant un moment l’impression d’être une star improbable, mélange d’actrice X et de sportive de haut niveau !
Le sens du transfert est impossible à prévoir. On verra bien.
Le soumis pousse soudainement un hurlement. Je ne tarde pas à ressentir à mon tour comme une aiguille électrifiée qui me perce le rectum. Une douleur soudaine mais atténuée. Pas besoin d’être grand clerc pour deviner que c’est moi qui ai été choisie comme hôte.
J'ai maintenant deux paires de zebralyvox dans le corps. Vont-ils copuler (à quatre!) et se reproduire? La reproduction du zebralyvox est une grande inconnue. La seule certitude est qu'une paire doit en rencontrer une autre pour que le complexe mécanisme de recombinaison des quatre patrimoines génétiques puisse se déclencher. Le summum de l'évolution !
Espérons que cela fonctionnera. C'est le seul espoir, tous les spécimens naturels découverts dans le Grand Nord Canadien ayant été détruits pour ne pas faire de concurrence aux versions génétiquement modifiées vendues à prix d'or par la Bill&Alvértos Fucking Corporation. Les spécimens conservés dans le grand glacier de l'île Komsomolets, au Nord de la Sibérie, ne sont plus qu’un souvenir. Un déluge de bombes thermobariques larguées par les bombardiers stratégiques de la Suprême Alliance Démocratique les a soigneusement éliminés [2].
Espérons !
à suivre...
Références
L’histoire se situe dans la seconde moitié de notre décennie, la France étant à présent membre de la Suprême Alliance Démocratique, une puissante fédération de démocraties modernes et progressistes. Pour en savoir plus sur le contexte social, humain, et technologique, la liste de mes articles précédents se trouve ici : https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication).
[1] « Matin calme à Bornholm », article publié sur bdsm.fr le 02/07/2023, https://www.bdsm.fr/blog/8709/Matin-calme-à-Bornholm/
[2] « Zebralyvox gémellaire, l’étonnant passager », article publié sur bdsm.fr le 07/02/2023, https://www.bdsm.fr/blog/8393/Zebralyvox-gémellaire,-l’étonnant-passager/
[3] « La charte du pangolin fou », article publié sur bdsm.fr le 27/04/2023, https://www.bdsm.fr/blog/8558/La-charte-du-pangolin-fou/
[4] « Sonia », article publié sur bdsm.fr le 18/01/2023, https://www.bdsm.fr/blog/8332/Sonia/
Image d'illustration: générée par IA
1.6000 vues
Par : Surho
Évolutions
Je constatais progressivement des changements.
Bien que je ne sois jamais bâillonné et que je n'aie pas signé de contrat ou autre engagement, je ne m'exprimais pas sur mon sort, l'intensité de mes gémissements étant bien interprétée par les intervenants qui décidaient de prolonger ou modifier mes épreuves. Je sais aussi que le maître les guidait en observant tout par le visionnage permanent totalement intrusif.
Pour éviter l'accoutumance et un certain aguerrissement, l'impromptu resta de mise.
Des décharges électriques ou une branlette me réveillèrent parfois en pleine nuit m'avertissant de quitter ma nuisette pour rejoindre mon entravement avec le médicastre qui, en plus de l'examen déjà décrit, triturait maintenant longuement mes gros testicules pendant qu'il me demandait de chantonner doucement.
Certains jours, un message me précisait de prendre un comprimé tel que je devais vaquer à mes tâches ménagères et mes occupations avec un priapisme fort gênant qui me faisait désirer la délivrance par une séance qui n'arrivait pas toujours. C'en devenait même douloureux et la marche sur le tapis était compliquée.
Quand le maître rentrait le soir, il reproduisait le rituel du premier jour qui semblait nécessaire pour lui permettre d'évacuer le stress accumulé dont je pouvais estimer l'importance selon l'intensité de ses gestes.
Première sortie
Un jour, le maître m'apporta un pantalon de survêtement qui se fermait sur le côté. Cela m'intrigua car la température était toujours suffisante en son logis.
Et le vidoyeur revint pour ses bas offices, m'épargnant cependant la sonde urinaire. Il m'aspergea enfin d'une sorte de déodorant.
Le soir, le maître m'indiqua d'enfiler le pantalon et une chemisette et emporta une de mes capuches. Le trajet ne fut pas très long. Il me couvrit la tête, retira mes habits et me guida dans un escalier extérieur. Découvrant de nombreuses voix, je me retrouvai avec les mains attachées en hauteur. Je sentais du monde passer en me palpant, pinçant, triturant parfois avec une certaine brutalité. Puis on m'emmena toujours avec les mains attachées qui furent fixées plus bas, je devinais d'autres présences près de moi qui échangeaient quelques paroles. On m'enduisit abondamment l'anus et je compris que l'abattage commençait en entendant les gémissements de mes voisins de bât.
Tous les assaillants avaient, semble-t-il, une capote, j'eus l'impression d'un godemichet mais au contact des couilles, je compris qu'il s'agissait d'un bourrin comme je n'en avais jamais éprouvé.
À la fin, nous les soumis fûmes mis en cercle face au public avec une main entre les fesses bien enflammées du voisin de gauche et l'autre main branlant le voisin de droite, de nombreuses excitations (notamment d'un meneur qui s'était placé au centre) et quolibets retentissant.
Nous finîmes la soirée attachés comme au début pendant que les participants devisaient tranquillement, ne se gênant pas pour nous tripoter et tester nos réactions. À aucun moment je n'ai entendu de cri torturé ou de supplication comme on les imagine dans des soirées de sadiques. J'ai eu l'impression d'une confrérie qui nous connaissait déjà par des échanges vidéos.
L'apprenti
Par un message vidéo, le maître m'annonça un grand bouleversement. "Une de mes connaissances de ton âge a trouvé un jeune de 25 ans qui lui est très attaché mais qu'il voudrait être certain de garder. Il ne veut pas le confier à des sados qui ne jouissent que par la souffrance des autres et qui vont l'esquinter. Nous t'avons longuement observé sur les vidéos et il a décidé de te le confier pour lui apprendre à être dominé et soumis. Tu commenceras samedi après-midi, avec tout le matériel que tu trouveras, sans te faire voir et sans lui parler."
Effectivement, il fut amené au garage, mit la capuche et monta nu à l'étage où je l'attendais. Ce que je n'avais pas prévu, moi qui n'ai jamais été attiré par les jeunes, c'est d'être troublé par sa beauté encore gironde et son apparente fragilité. Heureusement qu'il n'en voyait rien. Lui tremblait comme une feuille et je manquais d'assurance. Je réussis à lui mettre un collier avec une laisse, appuyai sur ses épaules et le fis marcher à coups de martinet. Son érection fut impressionnante dès que je le suspendis, je passai derrière lui et le masturbai jusqu'au résultat qui ne s'est pas fait attendre. Son érection ne cessant pas, je commençai légèrement mais régulièrement à lui donner des coups de badine et de martinet y compris sur la verge et entre les fesses. Je me replaçai derrière lui et lui triturai les seins jusqu'à ce qu'il se débatte. Puis je lui plaçai les jambes sur la table pour lui glisser un gode qui le fit frétiller. Bien entendu j'ai pris du temps pour faire durer son émoi. Pour finir, je l'ai amené dans la salle d'eau, en me plaçant derrière lui j'ai tenu sa verge jusqu'à ce qu'il urine, enfin je l'ai douché et frotté sans ménagement.
À la deuxième séance, je le vis arriver sûr de lui et apparemment souriant. Dès qu'il eut repris sa posture de chien, je m'assis sur lui pour glisser ma main dans son cul, il avait de bons sphincters mais se laissait faire, je lui ai relevé la tête pour lui faire sentir longuement mon gant avant de lui faire croire que j'allais le lui mettre dans la bouche. Il perdit aussitôt de sa superbe. Ensuite, dans la douche, j'ai uriné sur lui afin qu'il comprenne qu'il n'était plus le petit dieu vénéré. Après un rapide rinçage, je l'ai ramené au donjon pour reprendre les pratiques initiatoires sans jamais le marquer durablement ni le blesser.
Bien que je sache que nous étions évidemment observés, aucun commentaire ne m'a été fait. Ce fut une expérience compliquée entre le désir de faire évoluer un être humain pour accepter la dépendance et celui de l'aider à trouver son épanouissement dans les interactions, la tentation de me rapprocher de lui et la nécessité de ne pas lui en susciter l'envie.
Les loisirs
Le dimanche et le lundi, mon maître restait habituellement chez lui.
Mon heure de réveil ne changeait pas, il l'avait programmé à 5 heures. Après quelques gorgées, direction le tapis de marche pour 20 minutes à 4 km/h (les autres exercices dépendaient du déroulé de la journée). Toilette approfondie et déjeuner impérativement avant celui du maître que j'assistais en restant debout près de lui.
Les tâches ménagères m'occupaient alors en veillant à ne pas déranger ses conversations téléphoniques, mais je devais être présent au sortir de son bain pour répondre aux moindres désirs.
L'après-midi, à la réception du message "disparais", je regagnais mon étage pour ne pas perturber l'arrivée d'un jeune homme beau et vigoureux, pas toujours le même. Je le sais car après son départ, j'étais convié dans le salon afin d'assister au visionnage de ces ébats, les mains sur la tête, et quand l'érection se pointait, je devais me masturber de la main gauche, l'autre main entre les fesses devait être assez rapide pour recueillir le sperme que je nettoyais enfin avec la langue. Si le maître n'était pas satisfait, capuche et direction la palissade en plein après-midi (je n'ai jamais su si quelqu'un m'y voyait) ou si le temps ne le permettait vraiment pas, dans un réduit du sous-sol, les pieds attachés aux mains.
Quand il était de bonne humeur, il me sortait parfois dans le jardin après avoir attaché une laisse discrète à la base de mon sexe.
1000 vues
Par : Abyme
Cette nouvelle, écrite en hommage à Lovecraft (pour le thème et la trame) et Edgar Poe (pour l'ambiance et le style), a été publiée dans mon recueil de nouvelles "Le Monde de Juyen" paru en 2010 ( https://www.amazon.fr/monde-Juyen-autres-nouvelles-étranges/dp/2918566039/ref=sr_1_5?s=books&ie=UTF8&qid=1474035944&sr=1-5&keywords=filo+filosphere )
D'abord, la fraîcheur humide, et le silence.
Un silence étrange, anormal. Un silence impossible, surnaturel, oppressant.
Juste la respiration, de l'intérieur, et ce rythme lancinant, une sourde percussion.
Il ouvre les yeux, et ne voit rien.
Le noir total.
Sourd et aveugle ?
Un sourd entend-il sa respiration ? Un aveugle voit-il du noir ?
La panique l'envahit insidieusement, le rythme s'accélère, on dirait quelqu'un qui marche lourdement dans des feuilles.
Il comprend qu'il s'agit du sang qui circule dans ses artères, pompé par son coeur de plus en plus vite.
Il a du mal à respirer.
Il faut que je me calme, se dit-il.
Il essaye de bouger, mais son corps a du mal à répondre. Ses doigts puis ses mains finissent laborieusement par frémir, s'animer. Il les lève, se touche le visage, sent une barbe de plusieurs jours, explore plus bas le cou puis la poitrine : il porte un costume étrangement coupé avec une lavallière au cou.
Allongé sur le dos, il étend un peu plus ses bras et heurte quelque chose de dur. Le choc produit un bruit mat qu'il entend parfaitement. Ses oreilles fonctionnent donc.
Il agite ses pieds peu à peu. La panique monte encore d'un cran lorsqu'il s'aperçoit qu'il est dans une sorte de boîte fermée. Impossible de se lever.
Comment a-t-il pu arriver ici ? Et d'abord où est-il ? Que s'est-il passé ?
Il a beau sonder ses souvenirs, rien ne vient.
Quelle est la dernière chose dont il se souvient ?
Enfant sur un grand amandier.
Il avait grimpé aux plus hautes branches pour cueillir les dernières amandes.
Il entendit comme un cri horrible ou un ricanement inhumain derrière lui.
En se retournant il fut figé d'effroi par la vision de ce corbeau immense qui fondait sur lui. Son envergure était exceptionnelle, son plumage plus noir que la nuit, sa tête s'inclinait sur le côté pour le fixer d'un oeil terrible, comme une perle de soufre.
Il l'attaquait et, plus par terreur et instinct de survie que par habileté stratégique, il se laissa tomber au bas de l'arbre où l'herbe amortit sa chute, puis il courut, courut... sans se retourner.
Son émoi est tel qu'il revit ce souvenir d'enfance pleinement, plus intensément encore qu'un rêve, au point de douter de la réalité de sa position oppressante.
Est-il l'enfant qui court, qui ne s'arrête plus, ou bien l'homme adulte enfermé étroitement dans le noir ?
Dans les deux cas la peur et l'essoufflement sont les mêmes.
Je dois absolument me calmer se répète-t-il, je n'ai pas assez d'air pour me permettre une panique.
Aucun autre souvenir ne lui vient en aide. Pas moyen de se rappeler les derniers jours, ni aucun autre, ni d'où il vient, ni sa vie entière.
Il ignore jusqu'à son nom.
Le manque d'air l'incite à se reprendre.
Méthodiquement, il sonde son étroite prison en tapant sur toute la surface de chacune des parois capitonnées.
La forme caractéristique de la boîte confirme son horrible doute: un cercueil.
Pas besoin de résister encore à l'évidence: on le croit mort et il se trouve dans sa tombe.
Enfin, il hurle.
***
Si on demande à n'importe qui comment il est possible de sortir de sa tombe, la réponse la plus commune risque de ressembler au cliché créé par le cinéma de zombies: aller vers la surface en creusant et émerger de la terre la main tendue.
Mais dans son opération de sondage du cercueil, c'est le fond qui a capté toute son attention. Au niveau de ses épaules et de sa tête, le fond sonne incontestablement creux.
Il se contorsionne tant bien que mal et arrache le capitonnage. Une chance, il est mal collé, la personne qui a payé les funérailles a dû prendre le premier prix, ce qui est une bonne chose pour la suite, à savoir les planches.
Il détecte facilement les clous et cherche un moyen de les démettre. Il trouve la solution dans sa boucle de ceinture dont les arêtes sont suffisamment fines et solides.
Patiemment il arrive à extraire ou casser les quatre clous fixant le fond du côté de sa tête, ce qui lui coûte trente précieuses minutes et une bonne partie de sa réserve d'air et donc d'énergie.
Encore autant de temps d'effort et les quatre planches qui constituaient le plancher du cercueil sont soulevées et arrachées, révélant une terre fraîche, humide, odorante et extrêmement meuble.
Il comprend la raison pour laquelle le fond sonnait creux: un réseau de galeries a été fraîchement creusé juste à cet endroit par un animal fouisseur, probablement une taupe.
Bénie soit cette taupe ! se dit-il.
Bien que l'espoir de creuser jusqu'à l'air libre avant d'étouffer se présente assez mince, il décide de s'y atteler patiemment, s'aidant d'un morceau de planche en guise de pelle. D'abord horizontalement pour contourner sa tombe.
Il rejette la terre dans le fond du cercueil, et finit par se retrouver entièrement à l'extérieur en dessous de celui-ci, cerné de terre. Il enlève ses chaussettes et s'en sert pour se protéger les voies respiratoires.
En voulant creuser horizontalement, il dévie sans le vouloir vers le bas, sans doute entraîné par son propre poids qui écrase la terre meuble à mesure qu'il progresse. Il comprend alors que cette terre est mêlé de sable (proximité de l'eau ? ).
Un autre réseau de galeries apparaît en dessous, ce qui le fait descendre encore plus bas.
Après une heure étouffante d'efforts supplémentaires, il sent que l'effet de gravité s'accentue fortement: à chacune de ses avancées il s'enfonce plus profondément loin de la surface.
Je suis perdu.
Soudain son coude s'enfonce jusqu'au poignet, la terre cède sous son genou, il n'a plus besoin de l'expulser derrière lui, elle s'écroule sur elle-même.
Il creuse encore, mais sciemment vers le bas cette fois, puisque la terre va bien quelque part. Bientôt ses jambes s'enfoncent, son poids l'entraîne jusqu'à quelques chose de dur, un réseau de racines, en dessous desquelles il sent enfin de l'air frais !
Il est désormais debout sur un filet de racines entre lesquelles le sable continue de s'écrouler à mesure qu'il s'agite. Il entend alors le bruit lointain d'un écoulement d'eau qui lui arrive en même temps que l'air.
Ce n'est que lorsqu'il peut enfin respirer qu'il s'aperçoit combien il ne le pouvait plus juste avant. Son instinct et sa pugnacité l'ont donc récompensé, pour le moment.
Il s'agit à présent de savoir où il se trouve. Doit-il détruire les racines qui le soutiennent pour passer ?
Il n'y voit toujours rien, mais à l'oreille il comprend que coule une rivière souterraine dans une sorte de caverne.
Voie de salut, ou mince répit ?
***
"J'ai gagné! il se réveille, regardez !"
Le gros Luis claque des mains et hurle à l'adresse des autres pêcheurs rassemblés sur le pont.
Ils forment un cercle autour du noyé qu'ils ont repêché un quart d'heure plus tôt et qui se met à présent péniblement à quatre pattes pour vomir de l'eau salée.
Il a de la peine à rassembler ses esprits, il ne se souvient de rien, à part la terre dans le noir, cette impression d'étouffement humide... et l'enfant qui court éperdument, fou de peur, fuyant les ricanements grinçants d'un corbeau de cauchemar.
"Que s'est-il passé ?
- Ha ça on peut pas vous l'dire, M'sieur, répond un barbu qui a l'air d'être le capitaine, tout ce qu'on sait c'est qu'on vous a trouvé en train de flotter entre deux eaux à un mille de la côte, et que vous nous devez une fière chandelle, m'est avis... il s'en est fallu de peu pour qu'on vous repêche trop tard. D'ailleurs c'est ce que je croyais quand mes gars vous ont déposé à bord.
Le gros Luis jubilait :
- Moi aussi je vous dois une fière chandelle, j'avais parié à dix contre un que vous vous en sortiriez !"
Réprimant une dernière nausée, il se redresse et hume l'air iodé. Les pêcheurs s'activent sur une poulie à remonter un immense filet. Ils crient, ils peinent et grimacent.
La vie éclatante est en marche, et cette certitude lui donne un dernier frisson de soulagement, et ce qui ressemble à de la reconnaissance, sans la certitude de sa destination.
L'odeur de poisson est forte, au gré des rafales d'un vent léger, quelques embruns se soulèvent et distillent cette magie propre à la mer, qu'il connaît pourtant. Il en est sûr.
Il est vivant !
Il lève la tête et contemple le ciel, et cela semble lui caresser l'âme.
"Que c'est beau le ciel !
- Qu'est-ce que vous dites ?
- Rien. Quelles sont ces côtes, là-bas ?
- La baie d'Innsmouth, et au sud Kingsport.
- Cela ne me dit rien... mais dans quel pays ?
- La Nouvelle Angleterre, entre New York et Boston. Vous êtes pas d'ici alors, mais d'où vous sortez ?
- Ces noms me disent pourtant quelque chose, mais...
- Hé, pourtant il porte une des tenues folkloriques de la région, intervient un gringalet qui vient de donner des billets au gros Luis.
- Justement, dit un autre, y'a qu'un étranger, moi j'dis, pour s'amuser à les mettre (il éclate de rire).
- Ou un mort, dit sans sourire le plus vieux du groupe.
- Un mort ? Comment ça un mort ? Dites-moi !
- A Kingsport et alentour, les gens ne revêtent cette tenue qu'à deux occasions : une fête locale, le Festival, et à leur mort : ils sont vêtus ainsi avant d'être enterrés.
- Ou des étrangers qui espèrent participer au Festival alors qu'ils y comprennent rien, dit le gringalet.
- Vous dites à Kingsport ? Intéressant."
***
Débarqué pas loin de Kingsport par les pêcheurs qui lui ont généreusement offert un repas et des vêtements trop petits et élimés mais plus sobres, il quitte maintenant un chemin caillouteux et atteint la route qui relie Kingsport à la grande ville de la région, Arkham.
D'après ce qu'on lui a dit, Kingsport est à deux heures à pied et Arkham à une heure, il opte pourtant pour la première solution en raison de cette histoire de vêtements funéraires, et tourne à gauche.
Cette marche ne lui fait pas peur, d'une part parce qu'il a la motivation impérieuse de comprendre, de se souvenir, d'être reconnu, mais aussi parce qu'il prend un grand plaisir à arpenter librement cette terre-ferme sous laquelle il a failli périr étouffé.
A sa gauche, les mouettes ponctuent de leur cris la rumeur de la mer. Le vent souffle de plus belle et emporte parfois ces sons qu'il connaît parfaitement.
Je suis sûr de connaître la mer et la navigation, je sais que ces oiseaux s'appellent des mouettes, et pourtant j'ignore tout de moi, sauf...
Un groupe de corbeaux s'envole lourdement des champs de maïs qui bordent la route du côté droit, dérangés par le bruit tonitruant d'une voiture grise et poussiéreuse dont le pot d'échappement mériterait un sérieux colmatage et qui le croise en pétaradant.
Oiseaux de malheur!
L'enfant court toujours dans sa tête. Pourquoi ce souvenir précis et pas d'autres ?
Il réalise alors que c'est la première auto qu'il voit circuler sur la route depuis un quart d'heure de marche. La chaussée est en mauvais état et il suppose que c'est une route secondaire, où les véhicules sont obligés de rouler à faible vitesse.
Pourtant, une seconde voiture approche au lointain, il distingue peu à peu qu'elle est noire et décapotable. Puis il commence à distinguer les détails: un homme est au volant, il porte des lunettes noires, et une femme aux longs cheveux blonds tirés en arrière par le vent est assise à côté.
Et là se produit un phénomène étrange.
En le croisant, en le voyant, la femme change d'expression. Elle écarquille les yeux et grimace exactement comme si elle voyait un fantôme, il suppose aussitôt qu'elle le connaît et le croyait mort et enterré.
La voiture passe, puis ralentit au bout de trente mètres, puis repart vers Arkham.
Il s'arrête et fixe le véhicule noir jusqu'à ce qu'il disparaisse dans un virage. Il a le temps d'apercevoir un autocollant à l'arrière, représentant une sorte de tête de lion avec l'inscription "C.L Arkham".
Il reste planté là, sur le bord de la route, son coeur a accéléré ses battements.
Les corbeaux reviennent s'installer dans le champ de maïs, comme un mauvais présage.
Ce couple devait me connaître. La femme en tout cas. Et ils allaient à Arkham...
Je dois la retrouver.
Une énergie nouvelle lui fait reprendre la route, dans l'autre sens.
***
(à suivre)
Filo
593 vues
Par : Méridienne d'un soir
Dès le premier soir, elle m'ignora mais dès ce premier soir, je me surpris à imaginer que je me laissai admirer. J'ai toujours pensé qu'en un regard tout était joué. Il permet tout ou défend tout. Et sans doute alors ne sait-on pas tout ce qu'il annonce. Mais quand nous nous retournons ensuite, jamais notre passé ne nous paraît illogique. Et comment nous le paraîtrait-il ?, puisqu'en effet il a eu lieu. Les jours se succédaient aux jours, monotones, au même rythme que les mouvements d'un métronome. Rien n'avait d'importance. Rien ne troublait le cérémonial. Dehors, le soleil était éblouissant. Une lumière minérale écrasait la rue. Comme tous les samedis matins, Charlotte sacrifiait au rituel des courses avec son mari. Ils s'en seraient inventé si nécessaire, tant y déroger eût inévitablement bouleversé les choses. L'occasion de saluer les voisins, de bavarder avec les commerçants du marché. Y errer une fois par semaine avec l'approvisionnement pour alibi était une manière pour eux de se réconcilier avec leur époque en retrouvant un temps qui n'est plus celui de l'urgence. Un temps où la vie, moins encombrée de bruits inutiles, rendait un son plus doux. Un autre rythme, fût-il provisoire et illusoire. Vertu des courses, pause dans la course. L'occasion aussi de partager des moments simples mais complices. Car à vingt-quatre ans, Charlotte, se sentait seule dans son mariage, incomprise et saturée de rancœurs. Malgré ses efforts pour marquer un peu d'attention à son mari de temps en temps, ses regards ne cessaient de décourager les ardeurs conjugales. Au dîner, deux répliques suffisaient à présent pour liquider toute velléité de conversation. Entre eux, plus d'infini, le malheur du repli sur soi, la misère de la médiocrité. Charlotte présentait un regard désormais en retrait, un visage clos. Les nuits, absente dans ses bras, elle lui faisait encore l'aumône de son corps mais sans rien livrer d'elle-même. Désormais, toute en négligences hâtives, elle ne l'entraînait plus vers cette fièvre de désir qui, jadis, les essoufflait de volupté. L'amour physique bâclé, pratiqué avec mépris, était l'avant-dernière morsure qu'elle pouvait lui infliger. Cette lointaine proximité, cette langueur qu'elle lui refusait, ses profils toujours fuyants devenaient des crève-cœurs pour tous les deux. Charlotte ne croyait plus en ses baisers. Les hommes avaient achevé de la lasser. C'est ainsi qu'un soir, occupée à lire, dans son lit près de la fenêtre, elle entrevit Juliette, dans l'immeuble d'en face. Ce fut pour elle, tout d'un coup, une révélation, une illumination prodigieuse et mystérieuse. Quand elle l'aperçut, assise près de la fenêtre, elle ne put distinguer les traits de son visage. Il était plongé dans l'ombre. Elle ne devait pas avoir plus de trente ans. La distance et le manque de lumière ne lui avaient pas permis de la contempler mais, toute à son délire amoureux, elle lui octroya la physionomie de son tempérament vif, le regard allumé et enjoué qui allait avec son naturel déconcertant. La belle inconnue ne lui prêta aucune attention. Les hanches et les seins de cette étrangère étaient les siens, voilà tout. Elle distingua sa silhouette dénudée dans le clair obscur, en contre-jour derrière les rideaux. Ce n'était pas un songe inventé quand la réalité de ses amours la dégrisait, consternée qu'elle était d'être méconnue par les filles qu'elle fréquentait. Juliette existait. Pourquoi ne deviendrait-elle pas une Maîtresse qui aurait joui de la satisfaire, en visitant avec elle les vertiges les plus inavouables, les fièvres dangereuses qu'elle ignorait. En l'espace de quelques soirées, sans qu'elle sût exactement pourquoi, ce fut cette voisine inconnue qui fixa les désirs qui s'y attachaient. Désormais, elle la lancinait, agaçait ses fantasmes, sans qu'elle parvînt à se libérer de cette sournoise mais langoureuse obsession. Elle vivait ainsi avec Juliette un amour de serre. Cette audacieuse passion, pétrie de perfection, la soulageait le soir du mépris qu'elle éprouvait pour son mari. Charlotte n'apercevait pas clairement sa chambre car le point de vue était trop oblique, de plus elle n'allumait généralement que sa lampe de chevet pour chasser la nuit, lançant ainsi une lumière crue centrée sur sa nudité. Le rituel nocturne de cette femme qui semblait déguster sa solitude la touchait chaque nuit plus vivement. Un soir, Juliette dénoua alors ses cheveux, innondant ses épaules de sa chevelure blonde. Elle se promenait nue dans son appartement. Il n'y a rien de plus banal mais elle choisit des gestes insignifiants qui s'inscrivirent dans l'éternité.
Et que importe ce qui naquit de cette nuit. Des jours, des semaines, des mois entiers. Désormais s'établissaient entre nous les liens du désir, du silence et de l'abandon. Le moindre des miracles du cœur n'est pas dans cette fraîcheur unique de chaque nouvel amour. Voir évoluer cette femme à l'abri des regards des hommes, affranchie de l'avilissant souci de plaire, la lui rendait irrésistible, lui restituant soudain l'humeur radieuse et frivole de son amie d'adolescence, dans les débuts de leur rencontre, ces candeurs saphiques qui les nimbaient d'innocence. Charlotte s'attarda sur la seule image où Juliette était resplendissante. Était-ce la grâce avec laquelle elle portait sur sa poitrine ce soir-là un collier de perles au ras du coup, partie de son corps qu'elle fétichisait peut-être plus que toute autre tant elle incarnait un absolu ? En tout cas, jamais son faux air de Jackie Kennedy n'avait rendue cette élégance si aérienne. Son attitude dégageait une manière d'insouciance. Quelque chose comme un certain bonheur. Son envie piaffante d'aimer cette étrangère conduisait Charlotte vers cette légèreté dangereuse où l'on cède à l'amour dès lors qu'il nous choisit, démangeant en nous le fatal tropisme de tous les plaisirs refoulés.Tout avait surgi de cette apparition. Elle rendait enfin les vérités enfouies qu'elle recelait. Un autre monde allait en sourdre. Au fond, pourquoi ne pas s'inventer une histoire pour idéaliser sa vie ? Elle était la femme d'à côté, l'amour de jeunesse réapparu inopinément longtemps après, quand les dés sont jetés, l'une pour l'autre. La voix de Juliette la surprit. Pétrifiée, Charlotte eut besoin de lourds instants pour retrouver sa maîtrise quand elle lui dit bonjour un matin dans la rue. Alors qu'elle prononçait ces mots rituels, elle ne réprima son rire que pour prononcer en un merveilleux sourire ce que l'on dit toujours dans ces moments-là. "Je suis réellement enchantée", toute de blondeur ébouriffée. Elles parlèrent longtemps encore de tout et de rien. Puis subitement, Juliette la prit dans ses bras et lui caressa le visage tandis qu'elle la blottissait contre sa poitrine. Leurs bouches se rejoignirent et elles échangèrent un long baiser, de l'effleurement à la morsure, de la tendresse à la sauvagerie. Toutes les figures de l'amour s'inscrivirent dans cette étreinte. Elles avaient la mémoire de celles qui les avaient précédée. Quand leur bouche se quittèrent, elles n'étaient plus qu'un seul et unique souffle. Alors une sensation inédite les envahirent, la douce volupté de se laisser mener et emmener par celle qui la traiterait à l'égal d'un objet. En s'abandonnant sous la douce pression de ses doigts, Charlotte n'était plus qu'un corps sans âme. Elle était vaincue. Elle se soumettrait. Juliette décida de la conduire chez elle. Bientôt, avant même de la déshabiller, elle plaqua Charlotte sur la porte fermée de l'appartement. Depuis tant de mois qu'elle le désirait, elle s'abandonna totalement sous la fougue de Juliette. Les corps devinrent un seul et un même continent. Juliette arracha furieusement les vêtements, investit plis et replis, courbes et cavités de son amante. Certains gestes, on ne peut les éviter lorsque la réclusion psychique devient une souffrance intolérable. Mais, cela, qui le sait car qui le voit ? Seuls savent ceux qui ont le regard intérieur. Leur empoignade s'était produite dans un tel chaos qu'elles en avaient oublié toute prudence. Leur étreinte fut si soudaine et si brutale que Charlotte ne songea même pas à réprimer ses cris. Et elle n'avait pas que sa bouche pour crier. Ses yeux acclamaient et imploraient. La chair déclinait alors sa véritable identité. Elles se connurent à leurs odeurs. Sueur, salive, sécrétions intimes se mêlaient. Juliette savait exactement ce qu'elle désirait en cet instant précis. Un geste juste, qui serait juste un geste, mais qui apparaîtrait comme une grâce, même dans de telles circonstances. Charlotte n'avait rien à dire. Elle avait décidé de se taire.
Les douces amours de l'adolescence ne sont ni plus fortes que les autres. Mais leur douce et incomparable amertume vient de ce qu'elles se confondent d'abord avac la saveur de la vie. Tout le spectable du monde est alors lié à un être. Et ce qui fait si mal dans les amours malheureuses, c'est que le goût de vivre s'y est fait fair chair. Il y a ainsi, au début des amours, de ces périodes enchantées qui sont comme des paranthèses dans une longue insastifaction: on y attend tout et et encore tout est déjà assuré. Demander aurait tout gâché, répondre tout autant. Tandis qu'elle ondulait encore sous les caresses tout en s'arc-boutant un peu plus, Juliette la conduisit dans sa chambre et l'attacha fermement sur son lit avec des cordes, dos et reins offerts. Elle se saisit d'un martinet à longues lanières en cuir et commença à la flageller avec une vigueur et un rythme qui arrachèrent des cris, mais pas de supplications. Elle s'offrait en se déployant comme une fleur sous la caresse infamante. Elle reçut sans broncher des coups qui cinglèrent ses fesses de longues estafilades. Juliette daigna lui accorder un répit à condition qu'elle accepte un peu plus tard la reprise de la cadence. Elle ne fut plus qu'un corps qui jouissait de ce qu'on lui imposait. Elle devenait une esclave à part entière qui assumait parfaitement avec fierté sa condition. Alors, Juliette la détacha et lui parla tendrement, la caressa avec douceur. Ses mains ne quittèrent plus ses hanches que pour mouler ses seins. Le corps à corps dura. Là où elles étaient, le temps se trouvait aboli. Toute à son ivresse, Charlotte, pas un seul instant, ne songea à étouffer ses cris. Fébrilement, au plus fort de leur duel, Juliette tenta de la bâillonner de ses doigts. Après un spasme, elle se mordit au sang. Sa gorge était pleine de cris et de soupirs réprimés. Elle se retourna enfin et lui sourit. Toute l'intensité de leur lien s'était réfugiée dans la puissance muette du regard. Charlotte se leva, prit une douche. Pour être allée aussi loin, elle ne pouvait que se sentir en confiance. Loin de toute fiction, "La Femme d'à côté" était bel et bien entrée dans sa vie.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
1000 vues
Par : Monsieur Jones
Quelques photophores illuminent la pièce et le lit sur lequel elle est allongée, les bras et les jambes formant un grand X pornographique.
Nue, elle est contrainte à l’immobilité, sanglée par le chanvre et le cuir.
L’écartement de ses jambes exhibe l’indécence de son sexe, qui s’ouvre et s’expose.
Elle surveille la porte qui donne sur le salon. Cette porte fermée, d’où viennent ces voix d’hommes et de femmes accompagnées des tintements des coupes qui trinquent.
Elle a les yeux rivés sur la poignée de cette porte, car la poignée va bouger, la porte va s'ouvrir et déverser une marée d’hommes et de femmes dans l’intimité de la chambre.
Résignée, le sexe accessible et totalement disponible, elle appréhende l’instant fatal et son essaim de curieux, témoins de la honte qui lui empourpre les joues et enfièvre son bas ventre.
Elle ne pourra que fermer les yeux, Oh maigre réconfort face aux commentaires qui affluent et à ces mains visiteuses qui assouvissent leur curiosité sans retenue.
Elle ressentira une décharge dans le bas ventre quand une femme s'amusera de son sexe luisant qui mûrit à vu d'œil et bave ses humeurs démonstratives.
Elle n'aura aucun recourt pour empêcher la sévérité de ces doigts qui lui pincent la pointe des seins, inspectent la rigueur de son épilation, explorent son visage et ses cheveux.
Elle ne pourra cacher sa respiration forcée quand un doigt ira éprouver son anneau et la tonicité de son périnée.
Inéluctablement, elle aura honte d’être ainsi fouillée, livrée et de ressentir un plaisir pervers dans cette profanation. Elle aura honte de ces voix qui commentent le spectacle de son excitation et de son corps qui ne lui obéit plus mais s’abandonne, complaisant, à ces mains affamées.
Alors, elle scrute la poignée de la porte, d’où viennent ces voix d’hommes et de femmes, et le tintement de ces coupes qui trinquent. Et fatalement, la porte s’ouvre…
649 vues
Par : zardoz
Elle était brune sa chevelure tombant sur les épaules. Au matin, la nuit l’ayant décoiffée, une sorte de crinière environnait son visage qui donnait aux gestes lents de l’engourdissement du réveil une touche animale. Lorsqu’elle avait quitté le lit, ses yeux noirs s’éveillaient à leur tour. Ils étaient capables, j’en avais fait l’expérience, de se révéler les alliés puissants de sa détermination et dans les extrêmes, de brûler à distance l’objet de sa colère. Rien dans les traits de son caractère entier ne laissaient supposer une nature soumise. Une part de sang espagnol affirmait souvent sa présence, passionnée en amour, combative dans l’adversité.
Nous étions amoureux et nous nous essayions, dans les jeux de l’amour sans chercher à restreindre les possibles que d’ailleurs nous n’imaginions pas. Je me souviens d’un après-midi d’automne chaud et lumineux comme le sud-ouest parfois en offre quand l’été semble vouloir rester encore un peu. Le petit animal sauvage que j’avais apprivoisé s’était alangui et, dans un lit, cette fois, nous faisions l’amour. Bien des minutes s’étaient écoulées dans nos jeux lorsque elle prit, provocante, une position qu’elle appréciait. A quatre pattes, cambrée, proposée à mes caresses et à mon sexe, elle tourna la tête et me regardait derrière son épaule. Il me sembla percevoir dans ses yeux une interrogation mêlée de doute. Dans le feu de cette action, je n'étais guère porté sur l'introspection, je n'y prêtais pas plus d'attention. Une fois entré en elle, je ne sentis pas de différence dans son attitude. Ni les cris, ni les mouvements compulsifs du bassin que son plaisir imposait ne m'ont paru différents de ceux que je connaissais déjà bien. Puis au milieu de ces ébats sans surprise deux mots comme un souffle trop longtemps retenu, deux mots seulement : « Frappe-moi ! ». Pour être sûr que je comprenais bien je demandais qu’elle répète, sa voix presque incontrôlée lors de la première demande se mua en une supplique "Sur les fesses, sur les cuisses, frappe-moi !" Je restais quelques secondes en suspens. Je n'aurai pas voulu me voir en cet instant-là. A genou, planté en elle, ne bougeant plus avec sur le visage une expression sans doute à mi-chemin entre l''incompréhension et l'ébahissement. Elle non plus ne bougeait plus, mais ne montrait aucun des signes de mon hésitation. Je me repris : comme j'aimais lui donner du plaisir, elle me montrait un chemin auquel je ne pensais pas, voilà tout. Ma main se leva une première fois pour frapper mais ce premier coup n'étant pas assuré, il ne fit que caresser rudement, du bas vers le haut sa fesse droite dont la peau bougea en onde sous l'effet du choc relativement léger. Elle me donna là un premier soupir qui montrait l'impatience contenue. Un deuxième coup, plus sec cette fois vient frapper au même endroit, celui-ci fut suivi d'un petit cri bref, plus de surprise que douleur je pensais. Je recommençais sur l'autre fesse, l'équilibre me semblait important, et je revenais sur la première fesse cette fois avec plus de rudesse puisque ses cris traduisaient son désir de plus de force. Quelques minutes passèrent dans les claques mêlées de cris ou de gémissements, lorsqu’elle arrivait à contenir les cris. Je trouvais très excitant ce nouveau jeu et je prenais plaisir à alterner des caresses/claques avec des coups plus rudes, m'amusant à déclencher des cris plus forts par une plus cuisante claque aux moments où il lui semblait que la fessée devenait plus douce. Ses mouvements de bassin suffisaient à faire glisser mon sexe dans le sien. Ces premières minutes passées et avec elles l'inhibition de ma partenaire, elle se retrouva, fesses rosies et sans qu'elle s'en rende tout à fait compte dans une nouvelle position que la recherche de stabilité et le souhait de s'offrir au mieux exigeaient. Ses épaules touchaient maintenant le lit, ses bras étaient de part et d'autre de son corps, elle avait écarté encore ses jambes et la cambrure de ses reins avait un arrondi extraordinairement creux, elle faisait ressortir son sexe et son anus plus encore que les instants d'avant cherchant à offrir plus d'espace encore aux coups qu'elle quémandait. Une sensation délicieusement sourde m'envahissait le ventre. Elle s'était jusqu'alors offerte mais maintenant, sous l'effet de la douleur et du plaisir conjoints, elle s'écartelait. Je tentai de continuer de la fesser tout en restant en elle mais la position ne le permettait plus. Nos sexes ne pouvaient plus se joindre. Elle, plus basse, moi, trop grand. Je me retirai donc, me plaçant sur son côté gauche et continuant de frapper et d'en savourer les effets. Je dois avouer que ma propre excitation était montée très fortement et que la tension de mon sexe était telle qu'elle en devenait presque douloureuse. La fessée continuait de dispenser généreusement ses bienfaits mais elle ne sentait plus rien en elle lui permettant d'entrelacer les douleurs des claques avec le plaisir de la pénétration. Je lui demandais, hypocritement, d'en profiter pour se caresser, ses mains étaient libres après tout ! (j'ai dû ponctuer ma demande d'un mot comme "cochonne", comme cela lui plaisait et l'encourageait...) J'adorai la voir se masturber devant moi mais c'était un plaisir qu'elle ne me donnait que trop rarement. Dans cette situation, comme j'avais accédé à ses désirs, ne devait-elle pas accéder un peu aux miens ? J'en fus étonné, elle n'hésita pas. Sa main vint se placer sur son sexe et elle commença de se caresser, ouverte, impudique, animale. Sa position ne cachait rien des mouvements de sa main qui s'interrompait une seconde, parfois, quand un coup plus fort la surprenait. Mais cette main que je croyais timide reprenait vite sa place et je continuais de dispenser de mes mains les éclairs et la chaleur sur son corps plus que rose à présent. La fessée continuait et je me rendis vite compte que ma main, pourtant puissante commençait à fatiguer. (Je n'envisageais pas encore d'avoir recours à un autre instrument, cela ne vint que plus tard.). Je lui dis la fatigue de ma main. Elle me supplia de continuer encore un peu, qu'elle allait jouir bientôt. Elle étouffa ses cris dans l'oreiller, tendue vers l'arrière, cambrée, son orgasme montant sous les les effets de sa main pour le plaisir et de la mienne pour la douleur. Je frappais plus fort encore, je ne pouvais plus distinguer les cris de jouissance de ceux provoqués par mes coups. Ne voulant être en reste, je lui remontais les fesses, continuant de la fesser, je me glissais derrière pour entrer en elle d'un coup brusque qui soulagea un peu ma tension. Elle hurla dans son oreiller en feulant au rythme de mes coups de rein et des cuisantes claques sur ses fesses franchement rouges. Nous avons joui ensemble. Elle s'apaisa. Mon corps était devenu lourd, j'étais appuyé de mes mains sur ses fesses, sonné par l'orgasme, les jambes tremblantes. J'ai encore présente en moi la vision du contraste de mes mains brunies au soleil sur le rouge de ses fesses brûlantes. Je m'effondrais, plus que je m'installai, à côté d'elle. Elle n'avait pas varié sa position, fesses tendues, écartelée. Elle la conserva quelque temps foudroyée qu'elle était par le plaisir conjoint de nos sexes, de sa main, de la mienne. Quand elle s'allongea et vint se blottir dans mes bras, sa bouche près de la mienne, elle murmura, "J'ai un peu honte...". Ses yeux, illuminés, affirmaient le contraire."
699 vues
Par : Antoinette
Cet article je vais l'écrire au fur et à mesure. J'ai vu qu'on pouvait faire cela. Comme j'écris depuis mon tel et quand j'ai le temps, n'hésitez pas à y revenir s'il vous intéresse, j'ai plein de choses à échanger et partager. Bisous et belle journée.
Mael, c'est mon amant, et ce jour là, il m'a filé un rencart comme il aime, en pleine nature, dans un endroit isolé sous un grand chêne majestueux. Un endroit qu'il m'a fait connaître et que j'aime beaucoup. J'arrive avec ma petite voiture en tenue sport. Jogging et tennis. Comme femme trans, je ne me maquille presque jamais, je préfère être nature, juste bien epilee, et ma seule crème c'est de l'huile d'olive. Je mange bio, je fais du sport, je pratique les arts martiaux chinois, et j'ai un passing naturel sans forcer quoi que ce soit. J'ai pris un peu des hormones, mais j'ai du arrêter très vite. Je ne supportais pas. J'ai des petits seins fermes, de très jolies fesses musclées et ce que j'adore le plus, ce sont mes jambes. Parfois je les caresse pour mon plaisir. C'est hyper sensuel, se caresser les jambes . Cela fait monter l'envie de faire l'amour.
Mael m'attend avec un sac.
-j'ai trouvé tout ce qu'il te faut pour tester ton estrapade. C'est préférable de savoir où on va, avant d'en construire une avec un treuil électrique et autre. On va déjà voir si ton idée fonctionne. Tu veux toujours tester?
- bien sur que je veux tester....et pas que l'estrapade.
Je dis cela avec un fin sourire. Mael ne se fait pas prier. Il me chope de ses grosses mains et déjà sa langue est au fond de ma bouche. Il dévore mes lèvres, me couvre de baisers et il m'empoigne fermement les fesses. Il les masse très durement, sans le moindre ménagement et il sait que j'adore cela. Je sens ma chatte anale et mon clito suinter. Je ne suis plus qu'une poulette qui va finir à la broche. Il est dominant comme moi et donc ensemble c'est très vanille, mais, excusez moi, putain que c'est bon de bien se faire troncher par son amant. En plus il a horreur d'avoir la saucisse sous cellophane. Et comme je ne couche qu'avec lui et qu'il sait être tres safe ailleurs, je le laisse toujours me prendre sans capote. C'est si bon de sentir sa chatte anale tapissée de sperme chaud.
Bon j'arrête pour l'instant. Il faut que je file. Mais promis je vais revenir. Pour expliquer comment j'aime faire l'amour en femme trans, cette séance test d'estrapade et autres. Juste pour partager et échanger avec vous. il faut un peu de savoir faire pour bien sauter une trans. Il faut beaucoup de savoir faire pour une partie d'estrapade.
Je me suis décidée à écrire cet article parce j'ai pensé que je pouvais aider. Passe 60 au compteur, cela commence à faire de l'expérience et des expériences en vie. La première chose qui me semble plus que évidente pour moi, c'est que je ne suis pas et que je ne serais jamais une femme biologique. Peu importe que je sois une femme a l'intérieur, comme des garçons se sentent hommes à l'intérieur de corps de femmes, eux aussi ne seront jamais vraiment des hommes. Alors il faut s'accepter tels que nous sommes, c'est à dire des personnes trans et pas des hermaphrodites, c'est encore autre chose. Non juste des personnes avec une psyché complètement à l'opposé du corps qui l'héberge. Comprendre cela aide beaucoup. J'ai vite eu un passing extraordinaire lorsque je n'ai pas voulu m'habiller comme une femme, certainement pas comme un homme, non, comme il m'a plu de le faire. Rien à faire des jupes, des maquillages, des soutiens gorges, des chaussures à talons, le fait de savoir que je n'étais pas une femme ma beaucoup aidé. Plus de liberté de choix et surtout des choses qui collent vraiment à ce que l'on est au fond de soi. Et j'ai fait lever beaucoup de queues de mâles en rut, être soi même, être bien dans ses fringues et son look, cela aide à être complètement naturelle dans la rue. Si on vous remarque, c'est pour trouver que vous avez un joli petit cul bien bombé, un beau sourire, des yeux brillants de joie de vivre. Vous êtes un homme ou une femme trans, alors rayonnez, vibrez. La vie est belle. Fini le ghetto. Non, vous ne serez jamais ni homme, ni femme, alors autant être vous même
Ce qui compte c'est la beauté de votre âme.
Il ne faut pas faire de généralités mais dans mon cas, pour me faire l'amour, il ne faut surtout pas me palucher le pénis comme le ferait un garçon. J'ai vraiment horreur de cela. Bander, c'est pas du tout mon truc, même si cela marche toujours très bien. Non, dans ma tête j'ai un clito et un clito cela se caresse, cela ne se paluche pas. Je sais bien que des hommes aiment les femmes trans pour leur pénis, parce qu'ils ont envie d'être sodomisés. Ce n'est pas mon cas, je ne sodomise personne et même dans mes rares aventures avec des femmes, au tout début, j'avais beaucoup de mal. La sexualité trans est en concordance avec la psyché. Je n'ai donc qu'un clito et une chatte anale. Et les FtM n'ont pas de vagin, ni de clito mais un petit pénis et envie d'une greffe pour le rendre actif.
Mael me connaît bien. Comme avec Maso pendant la longue période où il a été mon compagnon, c'est comme si je n'avais plus de pénis. Avec eux deux je me sens femme et j'oublie trans. J'adore me donner complètement, être prise. C'est ma sexualité. Une sexualité de femme qui aime être baisée.
Je pose mes mains contre le gros chêne. Je reste debout et cambre les reins. Mael me baisse mon pantalon de jogging et ma culotte de coton. Je ne porte que du coton en sous vêtements. Ma croupe est bien tendue, offerte. J'attends l'assaut de mon mâle. Deux mains puissantes m'empoignent les hanches. Je suis pénétrée d'un coup. Je n'aime pas les préliminaires. J'aime être violée un peu par mon amant. Il sait rester fiché sans bouger, bien au fond, le temps que ma douleur se dissipe. Puis il commence à me ramoner. Je coule.
Il pincé mon gland entre son pouce et son index et masse. Je coule encore plus. Des vagues d'électricité me secouent. Mes jambes tremblent. De l'autre main, il caresse mes tetons qui durcissent. Je me dresse sur la plante des pieds. Le premier orgasme arrive. Je suis tétanisée. Je gicle. Mael doit stopper pour ne pas partir lui aussi. Une femme trans peut facilement arriver au mode multiorgasmes. Ils se suivent très vite en cascade. Je tremble encore plus. Mes fesses ne cessent de se contracter. Je suis de plus en plus serrée, comme si je voulais éjecter ce penis qui me defonce sans le moindre ménagement. Et encore des orgasmes, encore ce clito qui coule, qui coule. Et mes jambes complètement tétanisée par le plaisir. Je n'en peux plus. Mael explose. Il grogne comme un ours. Je sens ses giclees de sperme au fond de moi. C'est adorable. Il a prit son pied en moi, et j'en suis heureuse. Il me couvre de baisers.
La différence dans cet amour au féminin c'est que c'est plus long pour une femme trans pour redescendre. J'ai des vagues de tremblements. Il me faut bien quinze minutes pour reprendre mes esprits. Le cerveau est toujours en état d'hyper excitation, c'est délicieux. Je me love dans les bras de mon homme. Nous sommes assis sous le beau chêne. Il faut attendre que le plaisir diffuse partout. C'est le moment magique de l'amour universel.
-Bon on se le fait cette séance de test de l'estrapade ?
Mael est déjà debout. Il ne s'occupe plus de moi. Il trie son matos. J'entends des mousquetons claquer. Je remet ma culotte de coton blanche et mon pantalon de jogging. Je sens le sperme qui coule le long des cuisses. Je pue l'amour. Cela me fait sourire.
- prête. Mais juste une minute, il faut que je me change.
Je suis presque vegan. Comme je ne trouve pas ce qui me convient dans le commerce, je me le fabrique. Comme ces pagnes en coton par exemple. Très pratique pour se changer rapidement après l'amour.
Et surtout très sexy. Mael se remet à bander. Son gros gland est de nouveau gorgé de désir. C'est plus le moment. J'enfile vite mon pantalon de jogging. Quand je pense à toutes ces lingeries hyper chères sensées être erotique. Une simple bande large de coton nouée avec soin. Un beau pagne comme les égyptiennes. Ça c'est erotique et cela fait bander les mâles. De plus c'est unisexe. Cela va aussi très bien aux hommes. Leur sexe est bien plus libre et aéré dedans. J'adore nouer mes pagnes. C'est tout un art.
Mael vient d'étaler une couverture sur le sol, juste en dessous d'une grosse branche horizontale. Il m'enfile un harnais de sécurité de via ferrata à l'envers, avec le système d'accrochage dans le dos. Je m'allonge à plat ventre et il noue solidement mes chevilles et mes poignets ensemble dans mon dos.
- on dirait une grosse corbeille, me dit il amusé. T'es canon dans cette position.
Il ne me laisse pas le temps de répondre et m'enfonce un mors dans le bouche et le relié à mes chevilles et poignets dans le dos.
Je prends le temps de bien "ressentir" la position. Quand ce sera le tour de Maso, je suis toujours très précise, il faut qu'il soit bien. Il devrait pouvoir tenir une heure sans risques. C'est relativement confortable même si peu usuel en bdsm. Une position pourtant très intéressante.
Voilà, je suis solidement harnachee. Mael hisse sans problème mes 65 kg. Il faut dire que lui en fait plus de 100. Arrivée à la bonne hauteur, il bloque tout avec ses appareils de sécurité en falaises. Il vérifie chaque détail. Je suis bien. Flap. Pas le temps de réfléchir. Je viens de prendre un premier choc. Une chute de 50cm pour commencer. Cela peut sembler peu. Pourtant le choc est bien réel. Heureusement que ma tête est bien tenue et que les élastiques o t bien absorbé. Nouvelles vérifications. Mael me remonte plus haut. 1m .....
Flap ! Nouvelle chute! Nouvel arrêt brutal. Je me rend compte que ce jeu est dangereux. Avec des problèmes circulatoires ce n'est bon, ni pour le cerveau, ni pour le cœur. Heureusement, je n'ai pas ce genre de problèmes, Maso non plus. Je réclame les 1m 50.
Mael me hisse encore à la bonne hauteur. Il a mis des scotchs pour marquer la corde. Surtout ne pas se tromper sans quoi, j'irais me gauffrer au sol, face contre terre, sans protections. Flap! Nouvelle chute! Choc encore plus violent. Les élastiques absorbent bien. Pas de douleurs. Mes articulations dans le dos ne travaillent pas. Je réclame les 2 m. Facteur de chute 2.
Mael me sourit. Il me connaît et sait que j'aime tester et essayer les choses nouvelles. Pas le temps de réfléchir. Flap! Nouveau gadin! Cette fois, je le sens bien partout. Je comprends pourquoi ils ont mis des airbags dans les bagnoles. Un bon choc. Sans les élastiques pour absorber, je serais en danger. Pourtant cela semble rien 2m de chute.
Mael remballe déjà. Il est l'heure. J'aime bien être précise. Maso m'attend à la maison pour sa séance. Il en a besoin. La position de la corbeille me donne des idées. Juste un dernier bisous à Mael, et je file. Je conduit toujours très vite ma petite auto très sport. Une voiture de bourge qui se la péte turbo. Je me caresse les jambes en conduisant. Au carrefour ma copine, l'adjudante de gendarmerie est occupée. D'habitude elle m'arrête toujours pour faire un brin de causette. Je ne sais pas si c'est de la drague, mais je l'aime bien. Elle est très belle dans son uniforme. Je crois qu'elle aimerait bien me sauter. C'est pas un homme dans un corps de femme, non, juste une femme très phallique. Dommage, je suis très fidèle et je sens que cela l'excite encore plus. La chose inaccessible. Elle doit se dire comme dans la pub: " je l'aurais un jour je l'aurais" . Je lui adresse tout de même un bisou de la main avec un beau sourire. Elle est vraiment ravissante. C'est toujours aussi mystérieux les attirances. Je n'ai aucun doute sur le fait qu'elle a une très forte envie de me sauter depuis qu'elle a vu lors d'un contrôle que sur mon permis, très vieux, presque en loque, il était écrit....sexe masculin. Avec mon look femme bourge ecolo vegan bronzée, cela ne collait pas. Depuis c'est charmant, relax, amical, presque comme avec des mecs qui savent ne pas aller trop loin.
Je prend soin de bien crisser les pneux en me garant devant chez moi. Histoire d'avertir Maso.et de marquer mon territoire. Un rideau se tire. Il me fait un signe de la main. Je lui répond par un bisou. Cela veut dire:
- tu vas déguster mon chéri. Je pete la forme ce soir. Tu as voulu une domina à la maison, tu vas être servi.
Maso baisse les yeux et m'ouvre la porte. Je ne suis plus sa femme je suis devenu sa déesse. Désormais il me voue une adoration quasi mystique. C'est lui qui m'a tant aidé pour ma transition, qui m'a modelée suivant ses goûts, pour mon plus grand bonheur. Je suis toujours à lui, mais sous une autre forme. Il devine à mes gestes que je suis bien excitee ce soir. Il devine qu'il va morfler. Des frissons de plaisir commencent déjà à courir sur son beau corps de maso
:kiss::kiss::kiss:
1.9000 vues
Par : Méridienne d'un soir
Tout à coup, je la regardais avec une sorte d'épouvante: ce qui s'était accompli dans cet être dont j'avais tant envie m'apparaissait effroyable. Ce corps fragile, ses craintes, ses imaginations, c'était tout le bonheur du monde à notre usage personnel. Son passé et le mien me faisaient peur. Mais ce qu'il y a de plus cruel dans les sentiments violents, c'est qu'on y aime ce qu'on aime pas. On y adore jusqu'aux défauts, jusqu'aux abominations, on s'y attache à ce qui fait de plus mal. Tout ce que je détestais en elle était sans prix pour moi. Et mon seul bonheur, c'était le plaisir même; le mien, le sien, tous ces plaisirs du monde, camouflés la plupart du temps sous de fugaces désirs, des amours passagères, des illusions d'un moment. Nous avions du mal à parler. Il y avait un silence entre nous, fait de nos fautes et de nos remords. L'éclatement et l'évidence des amours partagées, la simplicité qui jette les corps l'un vers les autres. Ce monde ambigu où les choses s'interprètent et où nous leur prêtons un sens qui est rarement le sens, c'était l'insoutenable légèreté du bonheur où le temps et l'espace n'étaient plus neutres dans l'amour et la soumission. Ils se chargeaient de nos espoirs et de nos attentes, et le monde entier se couvrait ainsi d'un réseau de signes qui lui donnait un sens parfois absurde. Si tout était là, la vérité serait à la portée de tous, à la merci d'un miracle, mais on ne peut n'allumer que la moitié d'un soleil quand le feu est aux poudres. Qui n'a vu le monde changer, noircir ou fleurir parce qu'une main ne touche plus la vôtre ou que des lèvres vous caressent ? Mais on est où nous le sommes, on le fait de bonne foi. C'est tellement peu de choses que ce n'est rien. Mais on n'avoue jamais ces choses-là. Juliette passa ses bras autour du cou de Charlotte. Elle l'enlaça à contrecœur tandis qu'elle posait la tête contre sa poitrine. Elle l'embrassa dans le cou et se serra contre elle. Glissant la main dans ses cheveux, elle posa ses lèvres timidement sur sa joue puis sur sa bouche, l'effleurant délicatement avant de l'embrasser de plus en plus passionnément. Involontairement, elle répondit à ses avances. Elle descendit lentement ses mains dans son dos, et la plaqua contre elle. Debout sur la terrasse, assourdies par le bruit des vagues, elles se laissèrent gagner par un désir grandissant. Charlotte s'écarta de Juliette, la prenant par la main, l'entraîna vers la chambre. Ensuite, elle s'écarta d'elle. La lumière de l'aube inondait la pièce, jetant des ombres sur les murs. N'hésitant qu'une fraction de seconde avant de se retourner vers elle, elle commença à se déshabiller. Charlotte fit un geste pour fermer la porte de la chambre, mais elle secoua la tête. Elle voulait la voir, cette fois-ci, et elle voulait qu'elle la voit. Charlotte voulait que Juliette sache qu'elle était avec elle et non avec une autre. Lentement, très lentement, elle ôta ses vêtements. Son chemisier, son jean. Bientôt, elle fut presque nue. Elle ne la quittait pas des yeux, les lèvres légèrement entrouvertes. Le soleil et le sel de la mer avaient hâler son corps. Il venait d'ailleurs, de l'océan. Il émergeait des eaux profondes, tout luisant de ce sucre étrange cher à Hemingway. C'était la fleur du sel. Puis Juliette s'approcha de Charlotte et posa ses mains sur ses seins, ses épaules, ses bras, la caressant doucement comme si elle voulait graver à jamais dans sa mémoire le souvenir de la douceur de sa peau.
Elle ne savait plus quelle heure il était et elle ne voulait pas le savoir. Les yeux mi-clos, elle la regarda remonter ses mains le long de ses cuisses, puis écarter le tissu. Un son étranglé lui échappa alors qu'elle contemplait son sexe. Elle suivit alors la jointure de sa cuisse du pouce avant de le presser contre son clitoris. Elle rejeta la tête en arrière en gémissant alors qu'elle le caressait lentement. Elle lui prit ses mains désarmées, et elle s'en attesta la finesse émouvante. Elle lui laissait faire silencieusement tout l'examen de son corps, et elle la regardait aussi, non pas avec la curiosité futile ou sordidement intéressée de ses pareilles, qui en vous regardant, vous soupèsent comme de l'or suspect. Évidemment, elle avait une autre pensée que celle du gain qu'elle allait faire ou du plaisir qu'elle allait donner. Charlotte n'était pas entièrement nue; mais c'était pis ! Les marbres sont nus et la nudité est chaste. Elles firent l'amour fiévreusement, accrochées désespérément l'une à l'autre, avec une passion comme elles n'en avaient jamais connue, toutes les deux douloureusement attentive au plaisir de l'autre. Comme si elles eu avaient peur de ce que l'avenir leur réservait, elles se vouèrent à l'adoration de leurs corps avec une intensité qui marquerait à jamais leur mémoire. Elles jouirent ensemble, Charlotte renversa la tête en arrière et cria sans la moindre retenue. Puis assise sur le lit, la tête de Charlotte sur ses genoux, Juliette lui caressa les cheveux, doucement, régulièrement, en écoutant sa respiration se faire de plus en plus profonde. Soudain, les lèvres de Juliette exigèrent un maintenant plein d'abandon. La communion ne put être plus totale. Elle lui prit la tête entre ses deux mains et lui entrouvrit la bouche pour l'embrasser. Si fort elle suffoqua qu'elle aurait glissé si elle ne l'eût retenue. Elle ne comprit pas pourquoi un tel trouble, une telle angoisse lui serraient la gorge, car enfin, que pouvait-elle avoir à redouter de Juliette qu'elle n'eût déjà éprouvé ? Elle la pria de se mettre à genoux, la regarda sans un mot lui obéir. Elle avait l'habitude de son silence, comme elle avait l'habitude d'attendre les décisions de son plaisir. Désormais la réalité de la nuit et la réalité du jour seraient la même réalité. Voilà d'où naissait l'étrange sécurité, mêlée d'épouvante, à quoi elle sentait qu'elle s'abandonnait, et qu'elle avait pressenti sans la comprendre. Désormais, il n'y aurait plus de rémission. Puis elle prit conscience soudain que ce qu'en fait elle attendait, dans ce silence, dans cette lumière de l'aube, et ne s'avouait pas, c'est que Juliette lui fit signe et lui ordonnât de la caresser. Elle était au-dessus d'elle, un pied et de part et d'autre de sa taille, et Charlotte voyait, dans le pont que formaient ses jambes brunes, les lanières du martinet qu'elle tenait à la main. Aux premiers coups qui la brûlèrent au ventre, elle gémit. Juliette passa de la droite à la gauche, s'arrêta et reprit aussitôt. Elle se débattit de toutes ses forces. Elle ne voulait pas supplier, elle ne voulait pas demander grâce. Mais Juliette entendait l'amener à merci. Charlotte aima le supplice pourvu qu'il fut long et surtout cruel. La façon dont elle fut fouettée, comme la posture où elle avait été liée n'avaient pas non plus d'autre but. Les gémissements de la jeune femme jaillirent maintenant assez forts et sous le coup de spasmes. Ce fut une plainte continue qui ne trahissait pas une grande douleur, qui espérait même un paroxysme où le cri devenait sauvage et délirant. Ces spasmes secouèrent tout le corps en se reproduisant de minute en minute, faisant craquer et se tendre le ventre et les cuisses de Charlotte, chaque coup, le laissant exténué après chaque attaque. Juliette écouta ces appels étrangers auxquels tout le corps de la jeune femme répondait. Elle était vide d'idées. Elle eut seulement conscience que bientôt le soir allait tomber, qu'elle était seule avec Charlotte. L'allégresse se communiqua à sa vieille passion et elle songea à sa solitude. Il lui sembla que c'était pour racheter quelque chose. Vivre pleinement sa sexualité, si l'on sort tant soit peu des sentiers battus et sillonnés par les autres, est un luxe qui n'est pas accordé à tous. Cette misère sexuelle la confortait dans son choix. Le masochisme est un art, une philosophie et un espace culturel. Il lui suffisait d'un psyché. Avec humilité, elle se regarda dans le miroir, et songea qu'on ne pouvait lui apporter, si l'on ne pouvait en tirer de honte, lui offrir qu'un parterre d'hortensia, parce que leurs pétales bleus lui rappelaient un soir d'été heureux à Sauzon à Belle île en Mer.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
1.3000 vues
Par : Monsieur Jones
Mademoiselle,
Vous trouverez dans le paquet joint à cette lettre, un oeuf vibrant dont la couleur barbapapa vous témoignera, une fois de plus, du romantisme qui asservit votre serviteur.
Ne voyez, dans cette attention, que l'unique expression d'une ambition démesurée, celle de vous guider (le terme téléguider serait plus adapté...) sur les chemins de vos fantaisies qui sont aussi les miennes.
Cet oeuf est accompagné d'une télécommande avec 10 programmes.
Vous avez la semaine toute entière pour apprendre les numéros de ces programmes, le type de vibration qui les caractérisent, ainsi que les fonctions qui leurs sont attribuées.
Bien entendu, vous ferez ces devoirs après avoir niché l'oeuf entre vos cuisses afin que votre chair se familiarise avec les séquences vibratoires.
Les fonctions de ces programmes sont très simples (si si, voyez vous-même):
P1: Avancez
P2: Reculez
P3: Tournez à droite
P4: Tournez à gauche
P5: Levez les fesses
P6: Baissez les fesses
P7: Écartez les cuisses
P8: Fermez les cuisses
P9: Mettez-vous à quatre pattes
P10: Mettez-vous debout
Mademoiselle, il est important que vous connaissiez ces fonctions sur le bout des doigts (je ne suis pas sûr que ce soit l'expression la plus appropriée d'ailleurs... -grand sourire-)
Moi qui n'ambitionne que de vous guider avec précision sur les chemins de l'Obéissance, j'aurai alors l'opportunité de le faire sans l'ombre d'une erreur.
Jeudi, vous porterez une tenue très féminine. Vous n'aurez ni culotte, ni soutien gorge.
A 15h, vous vous rendrez à l'adresse qui vous sera communiquée par texto.
Vous sonnerez à la porte et vous vous mettrez à quatre pattes après avoir niché l'oeuf entre vos cuisses.
Quand j'ouvrirai, vous aurez la télécommande délicatement présentée en travers de la bouche.
Je la prendrai et vous guiderai pour aller prendre un petit goûter en très bonne compagnie...
1.1000 vues

