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par le 18/01/16
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Cela a débuté par des regards complices, des sourires, deux à deux, avec notre troisième comparse, spectateur. Des échanges, de la gaité, teintée de moments de concentration. Un peu d'hésitation puis la voilà qui fuse, fredonnant une mélodie, je crois que c'est ce qui l'aide à visualiser les cordes et se laisser guider par elles, ou l'inverse, parfois on ne sait plus trop...
Elle a commencé par les cheveux, une tension me maintient la nuque vers l'arrière, mon visage est immobilisé partiellement et je ne la vois pas progresser dans mon dos. Mais je suis désormais maintenue par un takate, épaules bien tirées vers l'arrière. Elle sautille, s'arrête, contourne, reprend, noue; la corde vibre, s'étire, s'allonge, enserre, caresse, opresse... La corde serre mon buste, la respiration se fait plus gênante mais j'aime cette sensation, je ralentis juste le rythme comme dans un effort physique.
Le harnais de hanche se dessine, la jupe se relève, elle place le chiffon de tissu de façon «esthétique», nous en rions. Elle pose un premier mousqueton et replie une jambe, je me hisse sur la pointe de l'autre pied, extension maximale, inconfortable déséquilibre mais je ne souffre pas, j'essaie de rester droite tandis qu'elle poursuit ses circonvolutions, un regard en coin au passage de ses yeux rieurs. Je sens la jubilation la gagner. La seconde jambe se hisse à son tour et me voilà flottant entre le bambou qui me retient et le sol que je ne vois plus. La posture est douloureuse car la corde scie ma cuisse, appuyant sur la chair à peine protégée d'un voile fin. Elle ajuste la position des jambes pour atténuer la douleur. Je sens les cordes me pénétrer et dans le même temps paadoxalement, je me sens transportée. Elle bondit, toute à sa joie, émerveillée par sa propre réalisation. Elle exulte, rayonne, totalement ravie de son œuvre. Puis elle s'allonge sur le sol juste en dessous de moi, observant, joueuse.
Je me balance, sans peur, entièrement sereine, gagnée par un étrange bien-être. Je suis totalement entravée mais la douleur s'estompe, doucement, et je me sens détachée. De mon corps, des considérations de temps et d'espace, même de mes deux compagnons qui semblent plus lointains. Comme une conscience différente, méditative. Comme j'aimerais rester ainsi longtemps! En apesanteur...

nb C'était la seconde fois que Thutale m'encordait (la première est narrée de façon plus "poétique" ici http://www.bdsm.fr/blog/2149/sa-proie/ ), et c'était ma première suspension...
12 personnes aiment ça.
yuri
cette experience semble fantastique racontée comme cela.<br />bien joué Thutale; tu as reussi ton coup!
J'aime 19/01/16
yuri
vu comme ça part, la prochaine fois va vite arriver...!
J'aime 19/01/16
Laurenzo
quelque chose... de musical !
J'aime 03/05/16