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par le 31/01/16
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Sous la voûte de jais du shimada*, orné de fleurs de cerisiers, le front haut et bombé est comme un dôme magnifique; l'arc du sourcil est parfait, la paupière bombée s'orne de fards roses qui éclaircissent son regard si sérieux, si mélancolique, presqu'absent. La blancheur de porcelaine de son visage la fait sembler une poupée inanimée, que l'on imagine froide et lisse comme la glace. Seul le pétale rouge vif de la bouche boudeuse érotise l'ovale légèrement penché en signe d'obédience. C'est comme un afflux brutal de sang qui viendrait réchauffer ce visage d'albâtre, c'est comme si toute la vie s'y concentrait, dense, épaisse, flamboyante. Cette bouche carmin réclame le baiser, et la peau immaculée appelle la dent qui mord, la langue qui lèche et dévoile sous la poudre la chair nacrée, vivante, luisante puis rougeoyante. Dévoyer et soumettre ce visage calme, le voir se réveiller sous la douce et douloureuse caresse, le révéler dans sa plénitude sensuelle, y lire les émotions dans un regard écarquillé ou mi clos, y faire surgir un gémissement étouffé, une plainte montant sur les lèvres dessinées, entrouvertes, humides, vivantes enfin. Et dévoiler les épaules teintes, un sein menu emprisonné dans la paume de la main, le mollet rond et la cuisse soyeuse, jusqu'à sa béance en apparence discrète et sage, toute dans la retenue encore...

*shimada : chignon
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