gitane sans filtre
par le 03/06/23
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Je l’ai croisé

Par un matin brumeux

D’un gris cotonneux

Elle était tombée d’un escalier

La faute au bois et à ses nœuds

C’est traitre le hêtre

 

Elle avait des bleus

Des bleus à lames

Piquetés de jaune paille

Venus des champs de bataille

 

Elle avait des lèvres rouges

Rouge gorgée

D’encre sanguinolente

 

Elle tenait des plumes blanches

Eventail de colombe affolée

Coincée entre ronces et branches

 

Elle portait une cape marron

Maron gadoue, grillée au plastron

Pèlerine effilochée d’espoirs voyagés

 

 

Pourtant si vous l’aviez vue M’sieurs Dames, si vous aviez vu comment elle irradiait de joie, d’amour et de vie

Et sa voix, sa voix M’sieurs Dames ! Si vous l’aviez entendue vous auriez été envoutés

Elle a haussé les épaules d’un geste fatal et fantaisiste et m’a dit

« Tu n’y peux rien, continue d’y croire. Un jour ils seront prêts et je reviendrai »

C’était il y a une semaine,

J’vous jure M’sieurs Dames

Que ce matin là

J’ai vu La Fraternité

Dans un arc-en-ciel s’envoler

Dans un matin brumeux

D’un gris cotonneux

6 personnes aiment ça.
sylvie35
Espérons qu'elle reviendra un jour... J'aime beaucoup.
J'aime 03/06/23
gitane sans filtre
Merci @sylvie35... dans ma naïveté j'espère qu'elle reviendra un jour apporter un peu de Paix sur Terre
J'aime 03/06/23
Azhara
Tu le sais déjà... je l'aime ce texte pour toute la lueur d'espoir que j'y lis, pour sa finalité... 1f609.png
J'aime 03/06/23
gitane sans filtre
oui je le sais et j'aime les coïncidences ces petits signes du destin 1f60f.png
J'aime 03/06/23