
Le déni d’orgasme dans le BDSMCette pratique, souvent explorée dans les relations BDSM, implique une maîtrise intense de l’excitation sexuelle et du plaisir, repoussant au maximum le moment de l’orgasme pour accentuer les sensations et, parfois, l’intensité de celui-ci bien sûr mais aussi le lien entre les partenaires. Comment ce jeu érotique s’inscrit dans une dynamique de domination et de soumission tout en mobilisant des aspects fascinants de l’anatomie et de la psyché ? Qu’est-ce que le déni d’orgasme ?Le déni d’orgasme est une pratique BDSM qui consiste à stimuler le corps et les zones érogènes, comme le clitoris, le vagin, ou même la prostate chez certains hommes, tout en empêchant (parfois en interdisant) volontairement la montée jusqu’à l’orgasme. L’objectif n’est pas que de frustrer, mais aussi d’amplifier le plaisir sexuel en jouant sur l’excitation et les sensations. Cette longue montée de la libido peut se faire par des caresses, des va-et-vient subtils pendant une pénétration vaginale, ou l’utilisation de sextoys pour intensifier la stimulation sans permettre à l’autre de jouir. Cette pratique implique une bonne compréhension des mécanismes qui participent à l’excitation sexuelle et repose sur une communication claire entre les partenaires. Un(e) amant(e) attentif/ve peut, par exemple, alterner entre des préliminaires langoureux, comme un cunnilingus ou une fellation, et des pauses stratégiques pour maintenir la tension érotique. Le rôle de l’excitation sexuelle et des zones érogènes dans le déni d'orgasmeLe déni d’orgasme mobilise de nombreuses zones érogènes, comme les mamelons, les cuisses, le périnée, ou le fameux point G, ainsi que les terminaisons nerveuses du clitoris et du pénis. Ces stimulations répétées favorisent une lubrification naturelle chez les femmes et une érection prolongée chez les hommes, créant un état de tension sexuelle propice à une jouissance intense une fois l’orgasme atteint. Chez certaines femmes, cette pratique peut aider à mieux explorer leur sexualité, en découvrant des sources de jouissance variées, comme les orgasmes vaginaux ou clitoridiens. De même, certains hommes rapportent une sensation unique lorsqu’ils atteignent un orgasme prostatique après un long déni. Les bienfaits physiques et psychologiques du déni d'orgasmeLe déni d’orgasme peut renforcer le désir sexuel et prolonger les plaisirs charnels grâce à l’augmentation des hormones comme l’endorphine et l’ocytocine, qui sont libérées pendant l’excitation. Ces hormones favorisent une connexion émotionnelle entre les partenaires et augmentent la satisfaction sexuelle. Physiologiquement, cette pratique peut aider à mieux contrôler l’éjaculation, un atout pour certains hommes souhaitant prolonger leurs rapports sexuels. Les femmes peuvent quant à elles découvrir une palette d’orgasmes, de l’orgasme vaginal à l’orgasme clitoridien, voire anal, selon leurs préférences. Les défis du déni d'orgasmeLe déni d’orgasme, bien que ludique et excitant, peut devenir frustrant s’il n’est pas pratiqué avec soin. Il est essentiel d’instaurer un cadre sécurisant, notamment dans un contexte BDSM où la domination et la soumission doivent obligatoirement rester un jeu. Un dialogue constant, ainsi qu’un mot de sécurité (safeword), sont indispensables pour garantir que les partenaires trouvent du plaisir et non de la douleur psychologique. Les sexologues recommandent également de prêter attention aux signaux corporels et émotionnels. Chez certaines personnes, une tension prolongée peut conduire à un blocage ou à une frigidité temporaire, rendant difficile l’atteinte de l’orgasme. Dans ces cas, il est crucial de favoriser le lâcher-prise, notamment par des caresses douces, des baisers ou des massages sensuels. Une expérience vers le septième cielLorsque le déni d’orgasme est bien maîtrisé, il peut offrir des sensations d’une intensité rare. Les contractions musculaires qui surviennent pendant l’orgasme après un déni prolongé sont souvent décrites comme plus puissantes, procurant une extase proche du "septième ciel". Les rapports sexuels qui suivent un tel jeu peuvent également être empreints d’une passion renouvelée, où chaque geste, chaque pénétration, et chaque caresse prennent une dimension unique. Pour certaines femmes, cette pratique peut révéler des capacités insoupçonnées, comme l’éjaculation féminine ou le plaisir intense ressenti dans des zones moins sollicitées, comme l’anus ou les fesses. Les hommes, quant à eux, peuvent découvrir une jouissance plus cérébrale, liée à la maîtrise et à l’anticipation. |
Le déni d'orgasme ou privation d'orgasme ou Tease and Denial (T&D) est dans le BDSM, une pratique impliquant une multitude de stimulations sexuelles d'un individu pour provoquer un intense plaisir, mais sans aller jusqu'à son orgasme.
Le T&D permet de jouer avec le désir de la personne stimulée, en l'amenant une ou plusieurs fois à la limite de la jouissance mais sans lui accorder la délivrance. Il en découle une puissante frustration sexuelle et une excitation quasi permanente jusqu'à l'orgasme. Ce jeu pouvant durer des heures, des jours, des semaines entre les partenaires.
Le T&D est surtout basé sur la confiance et l'obéissance entre la personne sous contrôle et la personne qui décide. A titre d'exemple pour l'organe masculin le port d'une cage de chasteté est par conséquent facultatif.
