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Pour  moi les rituels quels qu’ils soient sont un pilier du bdsm. Déjà dans les relations conventionnelles,  ces rituels existent, ne serait-ce que se préparer, faire attention à son apparence. Dans notre monde c'est exacerbé,  tenue, coiffure,  maquillage,  postures,  vouvoiement.  Personnellement j’apprécie qu’Elle se présente,  qui elle est,  ce qu’elle est, sa façon de se tenir, sa tenue..... Tout cela est évidemment orchestré en amont, et bien sûr avec un intérêt partagé . Dans l’intimité elle me donne du vous et du monsieur,  ce qui n’est pas obligatoire en dehors, mais qui arrive parfois quand son humeur coquine la taquine !
Merci Subtil-IT pour ce sujet fort intéressant et riche de sens et de symboliques ... je vais prendre un peu de temps pour poser mon commentaire et tenterait d' apporter  ma petite pierre à l'édifice car je suis également très attachées aux rituels et aux symboles dans la relation D/s, mais aussi dans la vie en général. Votre exemple d'une missive manuscrite dans un monde ou internet, et "l'instantané" a pris toute la place,  permet effectivement de savourer une attente, une attention très personalisée dans la relation. Cela peut paraître désuet de nos jours, mais poser ses mots sur un papier choisi spécialement pour son destinataire, le cachet de cire, ou sentir un parfum imprégné .... le humer avant de l'ouvrir, se sentir fébril avant de décacheter ce courrier que l'on découvre, ou que l'on attendait, donne un charme incomparable au lien qui unit l'expéditeur au destinataire.  Je suis certaine que les retours vont être forts riches de contenus. 
Bonsoir, au risque de jouer le vilain canard, j'ai aboli le vouvoiement depuis qques années, malgré plus de 30 ans de BDSM ! J'ai pris conscience que ce n'etait qu'un outil de distanciation entre le maitre/soumise et  faussait la spontanéité, en installant une domination par "procuration" plutot qu'une domination naturelle, ressentie et vecue sans aucun artifices ! J'avoue que ca pu etre un peu peu plus compliqué avec de jeunes soumises, mais avec le temps, les choses se mettent en place et permettent de vivre une relation encore plus profonde et  laissant la place au developpement de l'amour ! Avec ce dernier mot, j'ouvre peut etre la porte d'un autre debat sur un tabou inenvisageable !                                                                 Par contre, d'une part, l'ecrit quotidien reste un rituel indispensable, mais j'ai abandonné la plume au profit du clavier, qui offre une multitude de possibilités.... d'autre part, j'ai toujours limité les symboles et "coutumes" d'un autre siécle pour ne garder ce qui le plus marquant, le colllier, les positions, qui bien apprises deviennent spontanées, naturelles....   
Voilà un exemple qui illustre bien la variété des pratiques et des situations. Car ceux, dont je fais partie, qui se font vouvoyer n'installent aucunement une domination "par procuration", qui serait moins authentique ou spontanée : le mécanisme est simplement différent du vôtre sur ce point, et probablement sur bien d'autres. Non seulement on me vouvoie, mais on m'appelle également Maitre en public tandis que je tutoie, ce qui provoque régulièrement des regards étonnés ou des sourires - et me font passer pour un avocat ou un notaire - ce qui nous divertit grandement tout en affichant pour celles et ceux qui savent lire entre les lignes la tonalité de notre relation. Me vouvoyer est un acte constant de soumission. Cela rappelle en permanence à la soumise sa place et son rôle. Chaque utilisation du "vous" est un petit acte de dévotion et de reconnaissance du pouvoir qu'elle m'a confié. C'est un rappel continuel du sérieux qu'elle apporte à notre relation, qui la distingue de toutes les autres où elle tutoie ses interlocuteurs.