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Vos mots sont justes.
Le vitrail filtre, façonne, colore mais ne montre pas la source.
Ce que vous appelez peut-être artifice n’est, de mon point de vue, que la rigueur du cadre. La parole, pour moi, ne remplace pas l’épreuve des faits. Elle l’introduit, parfois elle la prépare. Mais seule la réalité révèle la lumière, ou l’absence.
Je n’ai pas vocation à briller. J’ai vocation à encadrer. Et dans l’espace qu’on délimite, la vérité s’invite. Brutale ou douce, mais jamais mise en scène.
Une réponse vertigineuse, vertébrale, verticale.
Une dynamique dominatrice, dominicale, domaniale.
Une présentation ambitieuse, ambivalente, ambiguë.
Une vérité brute, brutale, brumeuse.
Bref, une intelligence résolument artistique - ah non, ce n'est pas le bon mot. artisanale? Non plus. art... zut alors, je l'ai sur le bout de la langue.
Vos mots ont la perfection d’un vitrail : lumineux, harmonieux, admirable. Mais comme tout vitrail, on y contemple le dessin, non la source de la lumière. C’est sans doute la différence entre l’artifice et la vérité.