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Ma foi, je ne peux prétendre être aussi fougueux que cet épéiste Angelo Pardi et n'ai toujours pas rencontré ma Pauline de Théus. Par ailleurs les toits parisiens ne me sont pas inconnus, Arsène Lupin semblerait plus approprié en réalité. Et puis, il a beaucoup de chic, on ne peut le nier. ;) J'ai abandonné le Katana pour la plume, cela va sans dire.
Bonjour, Inscrite depuis quelques jours, je ne me suis toujours pas présentée convenablement, alors c’est parti. Je suis Dominatrice depuis plusieurs années maintenant. Et j’ai la chance de m’occuper de 3 personnes qui comptent énormément pour moi. Mon soumis, ma lumière, mon amour. Mon esclave, mon obscurité, mon ami. Ma soumise, mon crépuscule, mon aventure. Si je suis ici c’est uniquement pour échanger avec des personnes qui partagent la même passion que moi. Depuis peu, j’ai beaucoup de temps libre et bien que ça ne durera pas, je m’ennuie. D’où ma présence. J’ai déjà pu discuter avec des personnes très intéressantes. Malheureusement, aller plus loin qu’un dialogue n’est pas envisageable. Je ne vois pas le bdsm comme un jeu. C’est une passion que je garde secrète mais également un mode de vie. Quand j’accepte quelqu’un, je m’engage auprès de lui et je cherche avant tout à créer une relation forte et durable. Ca me demande beaucoup d’investissements, et de temps. Aujourd’hui, lorsque je suis en activité, mon temps libre est déjà très limité et si j’acceptais de m’occuper d’un quatrième collier, je n’aurais plus de temps pour ma vie et mes relations hors bdsm. C’est donc impossible, bien que ce ne soit pas l’envie qui me manque… Ceci étant dit, je profite de cette présentation pour répondre à une question qui revient souvent : Comment je suis devenue Dominatrice ? C’est une question qui intéresse beaucoup parce que ce n’est pas commun, alors je vais vous faire un résumé raccourci de comment j’en suis arrivée là (bien que ça risque de vous paraître long… rires) Le bdsm a été un véritable tournant dans ma vie, et c’est arrivé quand j’avais 20 ans. Depuis mon premier copain à 16 ans, je n’ai eu que quelques relations vanilles, éphémères. A 20 ans, j’étais une jeune femme un peu perdue qui se demandait pourquoi elle était incapable de rester en couple plus de quelques mois. Pourquoi toutes mes relations finissaient par échouer, à cause de moi. Pourquoi je n’arrivais pas à m’épanouir dans un couple alors que je n’ai eu que des petits copains « modèles », que mes copines m’enviaient. A cette époque, j’étais avec un garçon depuis quelques mois et je commençais déjà à me demander jusqu’à quand ça allait tenir, quand il m’a confié son fantasme. Le premier évènement qui allait avoir un impact décisif sur ma vie. Il désirait me dominer dans le cadre de jeux de rôle. Jouer au « Maître et à la soumise ». Ce que j’ai accepté, n’y voyant là qu’une innocente nouvelle expérience. Nous avons essayé de jouer plusieurs fois, mais ça me laissait un goût amer. J’aimais l’ambiance, le petit martinet les menottes en fourrure qu’il avait acheté… je trouvais ces jeux très imaginatifs pourtant, je n’aimais pas être dans cette position de soumise. Je ne prenais que peu de plaisir, je me sentais mal. Notre relation a finit par tourner court et nous nous sommes séparé. Pourtant, cette expérience a été comme une étincelle qui a allumé une petite flamme à l’intérieur de moi. J’ai commencé par regarder des images de tenues de latex, cuir… de matériels et accessoires. C’était un monde nouveau que je découvrais, et alors que jusqu’ici je ne consommais que très peu de pornographie, je me suis mise à en regarder énormément sur le bdsm. J’ai également lu de nombreux blog et témoignages et ça ne me laissait pas indifférente. Cet univers était vaste, très vaste. Je découvrais des fétichismes, des pratiques étranges… et pourtant, ce monde ne semblait souffrir d’aucunes limites. Au début j’avais l’impression que plus je découvrais, moins j’en savais. Ayant tentée l’expérience de la soumission, je savais que ce que je souhaitais, c’était de tenir le martinet. Mais c’était à l’époque un doux fantasme qui me paraissait inaccessible. Et d’ailleurs, y avait-il des hommes qui souhaitaient réellement se mettre à genou devant une femme ? Je pensais que c’était plutôt rare. Jusqu’à ce que je commence à m’inscrire en tant que curieuse sur plusieurs sites dédié au bdsm. Là j’ai compris qu’ils étaient vraiment nombreux. Je me suis surtout contentée de lire des annonces et des discussions, jusqu’à ce que je commence à échanger avec une soumise. Trentenaire, elle était fiancée avec son Maître. Nous avons discuté tous les soirs pendant plusieurs jours. Et finalement, elle m’a proposé de les rencontrer. C’est la rencontre qui a changé ma vie. Je me souviendrais toute ma vie la toute première fois que je les ai vu tous les deux. C’était incroyable. Ils rayonnaient. C’était l’image du couple parfait qui avait l’un pour l’autre un amour infini et ne connaissait que le bonheur. J’étais choquée parce que ça détonnait complètement avec les quelques images que j’avais vu d’elle, en soumise, lors de leur « jeux ». Et j’ai compris que leur secret était la clé de leur bonheur. Nous avons discuté autour d’une glace. J’étais timide mais je leur ai dit que je souhaitais découvrir, et que je souhaitais dominer mais que je ne savais pas comment faire. Et le Maître m’a invité à venir assister à leur « séance ». Il y avait un peu moins d’un an que j’avais découvert le bdsm, mais c’est là que tout a commencé pour moi. La première fois, j’ai regardé. Puis je me suis mise à participer, un tout petit peu… puis un peu plus. Ils m’ont appris énormément de choses sur ce monde qu’ils connaissaient bien. Je les admirais. Ils vivaient une relation D/s 24/7 et pourtant, c’était très différent que ce que j’avais imaginé. J’ai compris que je voulais vivre comme eux. Leur relation est devenue un modèle pour moi. Et c’est sur la base de ce modèle que je vis actuellement. Grâce à eux, j’ai pris énormément confiance en moi. Et j’ai finit par me sentir prête à voler de mes propres ailes, et dominer seule. Pourtant, ma toute première fois en solo, avec un soumis qu’ils connaissaient et m’avaient recommandé, ça n’a pas du tout été évident. Heureusement, il était expérimenté et il m’a aidé. Je l’ai revu plusieurs fois et ai pris beaucoup d’expérience et d’assurance. Mais cet homme ne représentait pas du tout ce que je recherchais donc j’ai finis par arrêter pour me concentrer sur la recherche de celui qui serait digne de partager ma vie. Et c’est là qu’un long calvaire a commencé pour moi… Mensonges, fake, fantasmeurs, gens pas sérieux, personnes dangereuses, manipulateur… J’ai découvert les joies de chercher quelque chose dans ce foutoir. Presque tous les jours je consacrais du temps à mes recherches… Mais c’était difficile. Les demandes d’amis n’arrêtaient pas, je devais suivre et faire avancer parfois des dizaines de conversations en même temps. Si je postais une simple annonce sur un site, en quelques jours, je recevais des centaines de mails… J’ai dû étudier des milliers de profils. J’ai au moins échangé quelques messages avec des centaines de personnes. Ils te promettent tous la lune. Beaucoup sont très convainquant du moment qu’ils sont derrière leur écran avec la bite dans la main. Je me concentrais sur les profils qui m’intéressaient le plus mais je ne cherchais pas uniquement à les connaître en tant que soumis, mais également en tant que personne. Alors, quand après plusieurs jours de discussion un « candidat » me faisait une bonne impression, je proposais une rencontre dans un lieu public. On m’a posé quelques lapins… Mais la plupart sont venus. Et si le courant passait bien, je les invitais à passer une après midi avec moi, à mon service. J’avais inventé quelques tests pour tenter de discerner rapidement s’ils m’avaient raconté du flan, ou non. Pour certains, ça s’est arrêté là, pour d’autres, je les ai revu plusieurs fois… J’ai mis 3 ans à trouver mon soumis. Le drame ? C’est que j’aurais pu le rencontrer bien avant. Mais il était passé inaperçu. Je pensais que c’était un fantasmeur de plus… Mon soumis était celui que j’attendais, celui que j’avais si longtemps cherché, et je n’ai pas mis longtemps à m’en rendre compte. C’est l’homme parfait pour moi et il est devenu l’étoile qui illumine mes journées, mes nuits et mes pensées. Petit à petit, on a construit ensemble la relation D/s dont nous rêvions tous les deux. Bien sur, tout n’a pas toujours été tout rose, mais c’est l’homme de ma vie, on s’aime et on s’épanouie ensemble à travers notre mode de vie depuis tout ce temps. C’est également durant cette période de recherche que j’ai rencontré celui qui est aujourd’hui mon esclave. Si je dois énormément à mon soumis pour tout ce qu’il m’a apporté et continue de m’apporter, mon esclave est également une personne très précieuse pour moi. Je l’ai qualifié comme mon obscurité, car c’est avec lui que j’explore avec délice les profondeurs insondables du bdsm. On a progressé ensemble, à notre rythme et on continue de le faire. Si quelqu’un m’avait dit il y a quelques années ce que je fais avec lui aujourd’hui, je l’aurais traité de malade. Et pourtant… Et puis il y a environ un an, je me suis lancée dans une aventure. J’ai offert un collier à une soumise. J’espérais beaucoup de ce que nous allions pouvoir tirer de cette relation, mais pour l’instant, nous oscillons entre l’ombre et la lumière. Il nous reste beaucoup à faire. Et voilà le petit résumé raccourci de ma vie de dominatrice se termine. Je le répète, mais je ne suis ici que pour discuter. Et même si j’ai du temps, je vous serais reconnaissante de ne pas m’en faire perdre. J’ai un bon odorat pour sentir les personnes qui ne sont pas sincères et ils finissent rapidement dans ma liste noire. Mais si je vous intéresse, n’hésitez pas à m’ajouter. Je ne mords pas. En tout cas pas à travers un écran.