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sylvie35
.Posté dans Libre et soumise ?
Définition du Larousse (variante numéro 1 sur https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/libert%C3%A9/46994): "État de quelqu'un qui n'est pas soumis à un maître" :grinning: La variante numéro 5 est intéressante également: "Possibilité d'agir selon ses propres choix, sans avoir à en référer à une autorité quelconque"    
MisterTaurus916
.Posté dans Libre et soumise ?
L'ambiguïté qui revient au grand galop, bien vu car je n'ai jamais pensé à Robert ou son pote Larousse... Vaste sujet où je viens de m'abonner ici-même, ce concept quasi philosophique plein de contre-sens, vous ne trouvez pas ?! 
LeFleuve
.Posté dans Libre et soumise ?
Le sujet  n' est pas philosophique. Pas dans ma démarche, ici ni dans ma question. Puisqu elle est d actualité et personnelle et que ce qui m intéresse ici, c est le cheminement des personnes soumises. Le sujet est vivant. Il est humain. 
Carpo
.Posté dans Libre et soumise ?
Être libre en se soumettant ? Voilà une question de fond, qui revient parfois et sur laquelle il est bon de se pencher régulièrement, car le regard peut changer. Je suis assez mitigé sur la réponse à apporter, peut-être au regard de ce que le concept de liberté peut recouvrir.     Se soumettre, c'est faire le choix libre (et espérons le éclairé) de confier une part de ses libertés à une autre personne. Ces libertés offertes sont récupérables à tout moment - c'est là un des équilibres de la relation - mais elles n'en sont pas moins momentanément perdues...     Paradoxalement, c'est peut-être par l'explicitation de ces libertés offertes et perdues qu'il est possible de s'alléger d'un poids, celui du choix ou de l'indécision, et donc de tendre vers une libération, mais qui tiendrait alors plus du soulagement que de l'émancipation. Le choix libre de la personne dominante par celle soumise est un élément important de la réponse : la bonne personne dominante sera souvent celle qui permet à celle soumise d'exprimer une part d'elle. Seule, elle n'en est pas toujours capable pour différentes raisons (dont des barrières sociales, culturelles, psychologique, ...), mais avec cet accompagnement, entre alchimie relationnelle et catalyseur (ou encore révélateur), elle gagne cette capacité à se vivre plus complètement. Est-ce là une forme de liberté ? Je vous laisse apprécier par vous même.  J'aurais eu tendance à dire il y a quelques temps que se soumettre et être libre allaient de pair pour moi, peut-être dans une démarche d'autolégitimation. Désormais je serais plus nuancé avec un propos de type : "ça n'est pas si évident, et ça n'est pas un problème : on peut aussi s'accomplir et se vivre pleinement dans un espace contraint par des limites, voire être aidé par ces limites. "    
sylvie35
.Posté dans Libre et soumise ?
Je vais donner mon point de vue en m'inspirant de mon cas personnel - pas par narcissisme, mais pour éviter les généralisations abusives du genre "la soumise doit ...", puisque ce qui me convient ne convient pas nécessairement à d'autres. Dans mon cas, la perte quasi-totale de liberté fait partie du socle de la relation. C'est un élément essentiel et je ne peux même pas concevoir qu'il en soit autrement. Si j'étais libre cela changerait fondamentalement la nature de la relation. Il y a eu un choix initial, libre et éclairé, sans pression. Le choix de faire don de ma liberté. Et quel don! Tous les dominants ne mesurent pas ce don à sa juste valeur, malheureusement. Tant que j'appartiens à mon Maître, je ne suis pas libre. Je dois lui obéir. Je n'ai pas le droit de prendre de décision par moi-même (hormis bien entendu les micro-décisions sans conséquence que l'on prend des centaines de fois par jour). Si un jour cela ne me convenait plus, je garde une liberté inaliénable: celle de mettre définitivement fin à la relation. Est-ce une mauvaise chose? Certainement pas, puisque depuis que je suis soumise, je me sens très heureuse et épanouie comme je ne l'ai jamais été. La perte de liberté n'est pas nécessairement négative. Dans la vie en société, on accepte constamment de renoncer à une part de notre liberté au profit d'un intérêt supérieur. Par exemple, dans une nation gouvernée sainement, on accepte naturellement des restrictions aux libertés si elles sont dûment justifiées par le bien commun.   Dans une relation D/s ou Maître/esclave, ce n'est pas si différent. La soumise ou l'esclave renonce partiellement ou totalement à sa liberté. Au profit de quel intérêt supérieur? Là, à chacune sa réponse. Pour ma part, je pourrais mentionner, en vrac: Clarté et stabilité de la relation. Pas d'ambiguïté, pas de non dits. Je sais quelle est ma place, c'est parfaitement clair, et j'aime cette clarté dans la relation. Me sentir en accord avec ma nature profonde. C'est instinctif et difficile à expliquer, mais j'aime viscéralement obéir à un homme et sentir que "c'est lui qui décide".   Bien-être apporté par une relation fusionnelle: quand le don de liberté est sincère, total, et apprécié à sa juste valeur par le dominant, cela crée un lien d'une force incroyable. Épanouissement sexuel. Cela peut sembler paradoxal, mais le fait d'avoir totalement perdu ma liberté sexuelle, dans le sens où seul mon Maître décide du quand et du comment, sans que j'aie mon mot à dire, a décuplé ma libido. A tel point que souvent je ne pense qu'à ça... ... Est-ce que néanmoins la perte de liberté peut être malsaine? Certainement, si le Maître n'a pas les qualités humaines lui permettant de gérer intelligemment l'immense pouvoir qui lui est confié. On retombe toujours sur le même prérequis: on ne doit pas faire don de sa liberté au premier venu... Cela peut devenir étouffant: par exemple, si le Maître veut tout contrôler. En pratique, mon Maître m'accorde un espace de liberté assez large (par exemple il m'autorise à écrire ce que je veux sur ce site, y compris de grosses bêtises dont je me rends compte a posteriori :joy:). Mais c'est lui seul qui détermine les contours de cet espace de liberté et qui les redessine le cas échéant. Reste également la liberté de conscience, la liberté de penser et d'avoir mes opinions. Rogner sur ce terrain relèverait certainement de l'abus de pouvoir. On peut y ajouter la liberté de conserver des liens sociaux, des liens avec la famille, etc. Dans mon cas, ces liens ont été davantage encouragés que restreints. A titre d'exemple, je dois demander la permission pour inviter mes parents à déjeuner, mais la plupart du temps il me l'accorde et très souvent m'encourage à renforcer ces liens. J'espère ne pas être trop hors sujet. Il y a une multitude de manières d'interpréter la question initiale.
Silla
.Posté dans Libre et soumise ?
Pour moi on est bien sur de la philosophie de bienheureux occidentaux gâtés derrière nos écrans. Je pense qu'en regardant un peu autour de soit (au hasard, chez les talibans ? en Iran ? Gaza ?), se demander si on est libre en étant soumise trouve vite réponse. Et vous avez raison, c'est un sujet d'actualité. On le voit également dans le recul des droits LGBTQ+ dans de nombreux pays, ou aux États-Unis, l'interdiction de l'avortement dans de nombreux états. Qui dit perte de droits, dit perte de liberté. Alors nos histoires de bdsm... oui je suis soumise, oui je suis libre ! Et j'use de ma liberté d'expression pour le dire 🙂 car ma liberté je l'avais perdue à un moment de ma vie (violences conjugales et harcèlement) alors tout ça me hérisse. Sans rien de personnel et je ne lirai même pas la suite de ce fil 😉
MisterTaurus916
.Posté dans Libre et soumise ?
Pour cela que je mettais quasi philosophique, tout dépend la sensibilité de chacun. Mais j'aime ce duo de mots si savoureux, soumis(e) et liberté 😈
Intime Photographie
.Posté dans Libre et soumise ?
Comment ne pas se sentir libre, en devenant soumise ? Je pense qu'on peut largement s'interroger sur la liberté des femmes, et sa trajectoire descendante, avec un point commun aux trois situations citées, en restant en France. À quoi faites-vous allusion ?
LeFleuve
.Posté dans Libre et soumise ?
#Carpo, votre réponse me parle. Nous savons profondément que nous sommes Variations et c'est en cela que le terme "libération" est plus ajusté. En ce qui me concerne, évidemment. Une réflexion (ou réflection, qui sait?) que j'ai pu avoir avec cette personne avec laquelle je souhaite aller plus loin se situe aussi autour des limites. Pas celles du cadre qui serait donné à cet espace-temps D/s dans la relation (pas encore peut-être, sans doute), les limites qui m'ont bridées, ou encore qui m'ont construites, les siennes, le dépassement dans chacune de nos vies au long cours, les résistances, les blessures, les volontés d'explorer plus loin ou autrement, bref, se lbérer encore et sans aucun doute choisir de poursuivre ensemble.
LE DEMON 83
.Posté dans Libre et soumise ?
Question ardue ! mais la reponse est d'une simplicité, ne cherchons pas une interprétation qquelconque et à fortiori littérale !  la soumission se traduit par le transfert de pouvoirs qui permetr ainsi de vivre libre dans la sphére choisie !