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.Posté dans La sodomie ou rien
je trouve votre sujet très intéressant Quatuor, mais la suite gagnerait à ce que vous précisiez ce que vous offrez comme discussion."La sodomie qu'en est-il du côté des hommes, du côté des femmes"est un sujet qui m'interesse beaucoup.Sexualité et procréation est un autre sujet (qui ne m'interesse pas). Freud puis Lacan avancèrent que l'homme est un être de culture et non de nature, du fait que le langage (impliquant la métaphore) le sépare de l'accès à l'instinct. Et Freud voulu montrer que la perversion est le propre de l'humain et sortir de cette moralité dangereuse quant elle réfère à "la nature". Pour exemple : toute pratique érotique qui n'a pas pour but la procréation serait donc déviante, et Freud nous propose que toute pratique sexuelle humaine est déviante Rouler une pelle, sucer,..De plus avec les contraceptifs, le coït n'est plus un acte de procreation. La jouissance à fumer une clope, prendre de l'heroïne, etc...montre bien que nous ne sommes pas des êtres d'instinct mais de pulsions. Nous tirons jouissance à des choses "inutiles" voire toxiques.D'autre part je ne partage pas votre vision des choses comme quoi la sodomie serait condamnée car du côté de l'effraction. Chez les romains l'homosexualité passive était condamnée à mort, tandis que l'homosexualité active était bien vue. Mon avis est que la sodomie (passive)est vue négativement car c'est une féminisation. Qu'y a t il de plus dégradant et dégradé dans notre société qu'un homosexuel ? une femme.Les insultes pour les hommes renvoient à de la féminisation. Je pense que la sodomie est condamnée en ce qu'elle renvoie en la possibilité d'être pénétré pour un homme. Il y a eut ici un sujet :"un dominant peut-il être pénétré analement ?" N'est-ce pas curieux comme question ?! comme si être pénétré faisait perdre ..la virilité.Les soumis (hommes) sont très mal vue socialement. Chez certains adolescents "soumis !" a remplacé "pédé" ou "enculé" comme insulte suprême.(soyez indulgent si je suis confuse il est 7h :-p)
Quatuor
.Posté dans La sodomie ou rien
paprika a dit...Quator, la sodomie fut dépénalisée en France au début des années 80, aujourd'hui c'est l'homophobie qui devient un délit. Bien sûr il reste des scories de l'ex pensée dominante. Mais la société a malgré tout tant évolué, que l'acte sexuel, quel qu'il soit, se trouve déconnecté de toute idée de procréation. Bien sûr, on peut toujours renouveler en son esprit des interdits afin de jouir de leurs transgressions. Mais la transgression n'est que la dernière étape avant l'autonomie vis à vis de ces morales imposées, et déjà obsolètes.Je vous souhaite de pratiquer la sodomie, active ou/et passive, pour elle même, pour le plaisir, le votre, celui des partenaires, en oubliant les affres du passe.Paprika,Je fais le distinguo entre les lois, les moeurs, les normes, la psychologie, etc. Une loi ne change pas nécessairement tant de choses et toutes les régressions sont possibles, il suffit de comparer ce que l'on entend aujourd'hui à ce qui se disait dans les années 70. Quant au passé, nous en sommes les dépositaires, non ?
Quatuor
.Posté dans La sodomie ou rien
Heartbeat a dit...j'adore ça <3 Mais en fait, j'ai beaucoup de mal à faire ça "sentimentalement", avec quelqu'un que j'aime. Ou d'une manière tendre, délicate... Allez savoir pourquoi...Merci de votre réponse, Heartbeat.Si je comprends bien, vous aimez la sodomie mais dans un rapport strictement sexuel, sans dimension affective importante et, disons, "rude" ?Quatuor
Heartbeat
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j'adore ça <3 Mais en fait, j'ai beaucoup de mal à faire ça "sentimentalement", avec quelqu'un que j'aime. Ou d'une manière tendre, délicate... Allez savoir pourquoi...
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.Posté dans La sodomie ou rien
Le plaisir n'a rien a voir avec la procréation. Le plaisir trouve parfois des formes étranges, la jouissance prend des chemins détournés, même autre que fellation, coït, sodomie ou même masturbation, le cerveau étant une zone érogène devenue importante chez l'humain. Le tantrisme est un autre exemple de jouissance pure, sans pour autant être désincarnée. On peut atteindre un orgasme en se faisant lécher un orteil ou un sein. Pas de procréation ici non plus. Le premier sodomite aurait-il pénétré le mauvais endroit par erreur ou a t il souhaité explorer une autre voie possible ? Le plaisir né aura alors prouvé que plaisir et procréation ne sont pas nécessairement liés.
Quatuor
.Posté dans La sodomie ou rien
Qu'en est-il de la sodomie, du côté des hommes, du côté des femmes, du côté des autres ? Au travers de cette question, je voudrais pointer un sujet qui relève des rapports sexuels en rapport avec la jouissance et la procréation. Pour faire simple, la sodomie me paraît être (avec la fellation) le seul type de rapport sexuel déconnecté de la procréation mais aussi libéré de la différentiation sexuelle. Donc relevant de la seule jouissance. De l'autonomie des corps. La sodomie serait à mon sens l'acte sexuel libre par excellence. Une jouissance qui n'aurait pour objet qu'elle même. La sodomie comme exigence de liberté, pour tout dire. J'aimerais vos avis, vos expériences, vos désirs... Quatuor
Abyme
.Posté dans La sodomie ou rien
Particulièrement adepte, je ne suis pourtant pas d'accord avec ton constat, Quatuor, sur le point de la procréation du moins (sur la libération de la différenciation sexuelle à la rigueur).La séduction, l'attirance et le sexe sont certes conçus et prévus au départ par la nature pour nous inciter à procréer, mais comme pour les animaux, il aurait pu se limiter à un acte coïtal quasi-hygiénique. L'humain l'a développé, perfectionné et étalé à tout un ensemble de plaisirs, du plus simple au plus complexe (dont la douleur, l'exhib/voyeurisme, les insertions d'objets, les fétichismes, etc) impliquant tous les sens et même l'imagination, dont la sodomie n'est qu'un élément parmi une multitude. On y attache plus d'importance, avec la fellation, sans doute car c'est une pénétration, mais en terme de "jouissance qui n'aurait pour objet qu'elle-même", ou comme "exigence de liberté", même si les formules sont belles, je n'adhère pas.
Quatuor
.Posté dans La sodomie ou rien
Chez les grecs, la sodomie n'était pas considérée comme une féminisation, d'après ce que j'en sais. Sans être systématiques, les relations sexuelles entre un éphèbe et un homme plus âgé ne relevaient pas de l'homosexualité, mais sans doute plus d'un rapport de supériorité du second sur le premier. Mais cela relevait davantage d'une question touchant à la beauté (la masculine étant considérée comme supérieure à la féminine) et à l'éducation (le plus âgé ayant la responsabilité morale du plus jeune).Les rapports avec un éphèbe et parallèlement avec une femme ne devaient pas, en principe, entrer en concurrence. L'homosexualité vécue comme telle était, elle, méprisée.Mais pas l'amour d'un Achille envers son Patrocle. Or si il y a bien quelque chose de fondateur dans la culture grecque, n'est-ce pas la fureur d'Achille à la mort de son amant et le massacre d'Hector ?
Quatuor
.Posté dans La sodomie ou rien
Je dois être bien dépourvu d'espérance pour ne pas vraiment croire que nous soyons autre chose que ce pourquoi nous sommes faits. En d'autres termes pour reconnaître la puissance de l'injonction à procréer...Pour en revenir au sujet, si j'admets volontiers tous les plaisirs divers et variés que nous nous sommes donnés la peine d'inventer pour gentiment dévier du sujet, j'ai l'intuition que la sodomie jouit d'un statut particulier. Intuition confortée par toutes les condamnations qu'elle a systématiquement subie.La sodomie est une effraction. Et elle a été condamnée pour cette raison.