Il y a eu récemment un post en ces lieux qui fait en quelque sorte écho à mon expérience personnelle sur ce site, expériences passées ET présente.
Ce post évoquait la difficulté de trouver un partenaire « valable » et posait, notamment, la question de « qu'est ce que je fais de mal ? »
Regardons ça de plus prês.
Déjà, il faut définir une base commune sur ce que valable veut dire, un « a minima » de ce que tout le monde attends de l'autre. Si je m'en réfère aux divers profils et discussions, je pense que chacun attends de l'autre (a minima) de l'investissement. De fait, il est, selon moi, impossible qu'une relation fonctionne si l'un des deux ne s’investit pas (ou pas suffisamment...sachant que chacun mets le « suffisamment » où il veut)
Ceci étant dit, commençons par le commencement de la relation : le profil. Et oui, cela en choque peut-être certain mais la relation (au sens de l'interaction entre deux personnes) commence dès la lecture du profil...et la plupart ne dépasse pas ce stade là d'ailleurs. Tout simplement car l'écrasante majorité des profils sont ...nuls, vide, proches du néant. Si, quand je lis un profil, la seule chose que j’apprends c'est « je suis une femme soumise » et je cherche un homme dominant ...ha ben oui ! merci pour le scoop, je m'en serais pas douté. Bien évidemment, le profil peut être plus étoffé que ça ...mais sans en dire plus pour autant (« je cherche un Dom pour me guider, me cadrer, me dompter, me tenir tête etc » ...heu oui, un Dom pour vous dominer quoi ! ...je crois que j'ai vaguement compris le concept ).
Je suis désolé mais, je ne sens aucun investissement là. Au final vous ne semblez pas avoir réfléchis plus que ça à ce que le rapport D/s signifiait pour vous, ce qu'il est pour vous. En tous cas, vous ne cherchez pas a faire l'effort de le transmettre. A ce stade, il est probable que vous n'allez accrocher que des Doms que je qualifierai de « en carton », Les autres, guidés par leur expérience, auront probablement passé leur chemin.
Maintenant que nous avons passé le premier écueil que constitue le profil, avançons un peu. Je passe sur l'étape de « qui invite qui qui » qui, a mon sens, n'est que très peu significative car, pour moi, ce n'est au final qu'une sorte de double processus de sélection sur la base d'un profil (dans un sens comme dans l'autre) En ceci, j'ai peut-être tord d'ailleurs (voir ce sujet)
Donc, nous nous trouvons maintenant dans l'étape la plus difficile et, par ailleurs, la plus cruciale pour le futur de la relation naissante : la conversation Sur cette étape, mon constat est sans appel : mon dieu que de gâchis !!!
Je passe sur les éventuelles personnes qui auraient réussi à passer le filtre du profil et qui, malgré tout, se révèlent être sans sincérité ni motivation. Bien qu'existantes, ce n'est clairement pas l'objectif de mon propos.
Non, non, le gâchis c'est bien cette personne qui cherche sincèrement (ou en tous cas j'ai toutes les raisons de le croire) à créer une relation profonde avec l'autre mais qui passe complètement à coté. ( attention, ici certains pourraient croire que je parle de personne avec qui ça ne « match » pas. Cela arrive bien évidement mais ce n'est pas ça que j'évoque... laissez moi le temps de m'expliquer )
La conversation est cruciale car c'est a travers elle que l'on va déterminer (autant que faire se peut) si il y a une « correspondance », une « vision commune », ce quelque chose qui va servir de fondation à la relation ( c'est tout aussi valable dans la vie vanille mais c'est d'autant plus crucial dans le BDSM, je pense que je n'ai pas besoin d'expliquer pourquoi)
Pour bien comprendre le comment « on passe a coté » reprenons notre fil rouge : l'investissement Comment peut il se traduire (très concrètement d'ailleurs) dans l'étape de la conversation ? Nous l'avons dit, cette étape à pour but de découvrir l'autre, l'investissement est donc ce que je fais, ce que je mets en place pour apprendre à connaître l'autre. Si l'autre m’intéresse, j'ai envie de le découvrir et donc je fais faire l'effort de le découvrir, là réside l'investissement.
Pour expliciter, faisons une analogie : le feu de camp ! Au début, quand on l'allume avec du petits bois, il peut ne pas prendre, il est fragile et peut facilement s'éteindre au moindre coup de vent... Ensuite quand il est lancé, il a besoin d'être alimenté par de belles bûches qui vont mettre du temps à se consumer. Parfois, une bûche s'éteint, mais ce n'est pas trop grave car une autre est là et le feu continue. Il arrive même que parfois une bûche éteinte se ré enflamme... (bon je pense qu vous avez l'image tout le monde a vu du feu dans sa vie)
Une conversation c'est un peu comme un feu de camp : elle a besoin de combustible pour s’épanouir. Elle besoin de sujet, de thématique, d'objet de discussion et, tout comme les bûches, certaines vont mettre du temps avant de se consumer, d'autre vont prendre plus de temps. Un sujet peut en amener un autre avant que la conversation revienne sur le premier. Bref, tel un feu de camp, c'est un élément quasi vivant qui évolue selon sa « volonté propre », qui échappe un peu à notre contrôle, mais qui ne peut vivre que si on lui apporte de belles bûches.
Le voilà, l'investissement que vous faites dans la conversation, ce sont les bûches que vous amenez pour qu'elle s'épanouisse. Et, autant la découverte de l'autre se fait au travers de ses réponses sur les sujets que je soumets (c'est même le plus évident), autant les sujets que vous souhaitez aborder permettent de vous cerner : le fond du thème (de quoi vous voulez parler, qu'est ce qui vous intéresse) aussi bien que la forme (comment vous amenez le thème, votre façon de faire).
C'est là, qu'est le gâchis que j'évoquais plus haut. Combien de fois ai je eu des conversations, et parfois d'une durée fort respectable, qui se soldaient par un « mais je ne sais pas grand chose de vous en faite » (ou équivalent). Sans blague ? Et qu'est ce que vous avez fait pour apprendre à me connaître ? Avez vous fait preuve d'une quelconque proactivité ? Comment vous êtes vous investie dans cette conversation ? En vous contentant de répondre aux sujets que je vous amenais ? (et encore … je sais pas si parfois vous vous rendez compte des réponses que vous donnez.
Pour affirmer ça je m’appuie sur deux choses : Les espèces de procès d'intention que l'on peut me faire dans mes conversations (non non, si je veux savoir telle chose ce n'est pas pour m'y conformer mais bien voir si nous nous correspondons hein) et la plupart des commentaires sur les murs perso des soumises (sérieux, les mecs arrêtez de vous tirez des balles dans le pieds comme ça. Bon vous avez, au moins, le mérite de me faire marrer)
Personnellement, je pense que celles qui s'en tirent le mieux et qui s’épanouissent sont aussi celles qui arrivent à s'ouvrir à l'autre dans leurs interactions, celles qui posent la carapace (bon pas forcement d'entrée de jeux hein soyez pas suicidaire non plus) et qui commencent à sincèrement s’intéresser à l'autre. (et ça se voit très très clairement) ( En tous cas, c'est personnellement celles là qui m'ont fait le plus vibré)
Ce post évoquait la difficulté de trouver un partenaire « valable » et posait, notamment, la question de « qu'est ce que je fais de mal ? »
Avant propos 1 :
Ce post étant rédigé par une soumise et ma propre expérience allant aussi dans ce sens, je limiterai mon propos a ce contexte là mais il est a mon avis tout aussi valable (voir plus) dans l'autre sens. (il y a sûrement des différences mais l'idée générale doit probablement être conservée) Avant propos 2 : Ce que je vais décrire ici ne reflète que ma vision et je ne prétend pas être absolu. Ce n'est que l'état de ma réflexion ni plus ni moins. Vous avez tout a fait le droit d'être en désaccord ( et d'en discuter) Avant propos 3 : Bien que cela puisse sembler être le cas, ne voyez nul jugement dans mon propos. Ce n'est que le « constat » (tout a fait personnel d'où les guillemets) que je fais qui n'a pour seul objectif le fait d’améliorer les choses, une critique que je veux constructive, un retour d’expérience permettant de lancer un débat ...et j'ajoute que cette démarche n'est pas complètement désintéressée (comprenne qui pourra )N'ayant pas eu de contact réel et privé avec cette personne je ne peux, bien évidement, pas savoir ce qu'il en est concrètement, mais si je me base sur ma propre expérience en ces lieux je dirais ...hum ..à peu prês TOUT ! Et ce probablement dès le départ. (désolé c'est probablement le cas. Rassurez vous : ce n'est que mon humble avis )
Regardons ça de plus prês.
Déjà, il faut définir une base commune sur ce que valable veut dire, un « a minima » de ce que tout le monde attends de l'autre. Si je m'en réfère aux divers profils et discussions, je pense que chacun attends de l'autre (a minima) de l'investissement. De fait, il est, selon moi, impossible qu'une relation fonctionne si l'un des deux ne s’investit pas (ou pas suffisamment...sachant que chacun mets le « suffisamment » où il veut)
Ceci étant dit, commençons par le commencement de la relation : le profil. Et oui, cela en choque peut-être certain mais la relation (au sens de l'interaction entre deux personnes) commence dès la lecture du profil...et la plupart ne dépasse pas ce stade là d'ailleurs. Tout simplement car l'écrasante majorité des profils sont ...nuls, vide, proches du néant. Si, quand je lis un profil, la seule chose que j’apprends c'est « je suis une femme soumise » et je cherche un homme dominant ...ha ben oui ! merci pour le scoop, je m'en serais pas douté. Bien évidemment, le profil peut être plus étoffé que ça ...mais sans en dire plus pour autant (« je cherche un Dom pour me guider, me cadrer, me dompter, me tenir tête etc » ...heu oui, un Dom pour vous dominer quoi ! ...je crois que j'ai vaguement compris le concept ).
Je suis désolé mais, je ne sens aucun investissement là. Au final vous ne semblez pas avoir réfléchis plus que ça à ce que le rapport D/s signifiait pour vous, ce qu'il est pour vous. En tous cas, vous ne cherchez pas a faire l'effort de le transmettre. A ce stade, il est probable que vous n'allez accrocher que des Doms que je qualifierai de « en carton », Les autres, guidés par leur expérience, auront probablement passé leur chemin.
Maintenant que nous avons passé le premier écueil que constitue le profil, avançons un peu. Je passe sur l'étape de « qui invite qui qui » qui, a mon sens, n'est que très peu significative car, pour moi, ce n'est au final qu'une sorte de double processus de sélection sur la base d'un profil (dans un sens comme dans l'autre) En ceci, j'ai peut-être tord d'ailleurs (voir ce sujet)
Donc, nous nous trouvons maintenant dans l'étape la plus difficile et, par ailleurs, la plus cruciale pour le futur de la relation naissante : la conversation Sur cette étape, mon constat est sans appel : mon dieu que de gâchis !!!
Je passe sur les éventuelles personnes qui auraient réussi à passer le filtre du profil et qui, malgré tout, se révèlent être sans sincérité ni motivation. Bien qu'existantes, ce n'est clairement pas l'objectif de mon propos.
Non, non, le gâchis c'est bien cette personne qui cherche sincèrement (ou en tous cas j'ai toutes les raisons de le croire) à créer une relation profonde avec l'autre mais qui passe complètement à coté. ( attention, ici certains pourraient croire que je parle de personne avec qui ça ne « match » pas. Cela arrive bien évidement mais ce n'est pas ça que j'évoque... laissez moi le temps de m'expliquer )
La conversation est cruciale car c'est a travers elle que l'on va déterminer (autant que faire se peut) si il y a une « correspondance », une « vision commune », ce quelque chose qui va servir de fondation à la relation ( c'est tout aussi valable dans la vie vanille mais c'est d'autant plus crucial dans le BDSM, je pense que je n'ai pas besoin d'expliquer pourquoi)
Pour bien comprendre le comment « on passe a coté » reprenons notre fil rouge : l'investissement Comment peut il se traduire (très concrètement d'ailleurs) dans l'étape de la conversation ? Nous l'avons dit, cette étape à pour but de découvrir l'autre, l'investissement est donc ce que je fais, ce que je mets en place pour apprendre à connaître l'autre. Si l'autre m’intéresse, j'ai envie de le découvrir et donc je fais faire l'effort de le découvrir, là réside l'investissement.
Pour expliciter, faisons une analogie : le feu de camp ! Au début, quand on l'allume avec du petits bois, il peut ne pas prendre, il est fragile et peut facilement s'éteindre au moindre coup de vent... Ensuite quand il est lancé, il a besoin d'être alimenté par de belles bûches qui vont mettre du temps à se consumer. Parfois, une bûche s'éteint, mais ce n'est pas trop grave car une autre est là et le feu continue. Il arrive même que parfois une bûche éteinte se ré enflamme... (bon je pense qu vous avez l'image tout le monde a vu du feu dans sa vie)
Une conversation c'est un peu comme un feu de camp : elle a besoin de combustible pour s’épanouir. Elle besoin de sujet, de thématique, d'objet de discussion et, tout comme les bûches, certaines vont mettre du temps avant de se consumer, d'autre vont prendre plus de temps. Un sujet peut en amener un autre avant que la conversation revienne sur le premier. Bref, tel un feu de camp, c'est un élément quasi vivant qui évolue selon sa « volonté propre », qui échappe un peu à notre contrôle, mais qui ne peut vivre que si on lui apporte de belles bûches.
Le voilà, l'investissement que vous faites dans la conversation, ce sont les bûches que vous amenez pour qu'elle s'épanouisse. Et, autant la découverte de l'autre se fait au travers de ses réponses sur les sujets que je soumets (c'est même le plus évident), autant les sujets que vous souhaitez aborder permettent de vous cerner : le fond du thème (de quoi vous voulez parler, qu'est ce qui vous intéresse) aussi bien que la forme (comment vous amenez le thème, votre façon de faire).
C'est là, qu'est le gâchis que j'évoquais plus haut. Combien de fois ai je eu des conversations, et parfois d'une durée fort respectable, qui se soldaient par un « mais je ne sais pas grand chose de vous en faite » (ou équivalent). Sans blague ? Et qu'est ce que vous avez fait pour apprendre à me connaître ? Avez vous fait preuve d'une quelconque proactivité ? Comment vous êtes vous investie dans cette conversation ? En vous contentant de répondre aux sujets que je vous amenais ? (et encore … je sais pas si parfois vous vous rendez compte des réponses que vous donnez.
Exemple synthétique : pourquoi avoir accepté mon invitation ? Réponse : j'ai trouvé votre profil intéressant ! Ah ouf je pensais que vous aviez accepté parce que vous l'aviez trouvé inintéressant.)Après, je pense qu'une partie de l'explication tiens au fait que beaucoup de vos conversations en ces lieux doivent non pas ressembler à « l'autre qui essaie de vous découvrir et on verra bien si une correspondance se fait » mais plus a « une tentative de création de lien au forceps a coup de : ta couleur préférée c'est le bleu ...oh ben pareil dis donc ..ça doit être le destin » (je caricature mais vous avez l'idée) et du coup vous êtes énormément sur la défensive et pas du tout dans la découverte de l'autre.
Pour affirmer ça je m’appuie sur deux choses : Les espèces de procès d'intention que l'on peut me faire dans mes conversations (non non, si je veux savoir telle chose ce n'est pas pour m'y conformer mais bien voir si nous nous correspondons hein) et la plupart des commentaires sur les murs perso des soumises (sérieux, les mecs arrêtez de vous tirez des balles dans le pieds comme ça. Bon vous avez, au moins, le mérite de me faire marrer)
Personnellement, je pense que celles qui s'en tirent le mieux et qui s’épanouissent sont aussi celles qui arrivent à s'ouvrir à l'autre dans leurs interactions, celles qui posent la carapace (bon pas forcement d'entrée de jeux hein soyez pas suicidaire non plus) et qui commencent à sincèrement s’intéresser à l'autre. (et ça se voit très très clairement) ( En tous cas, c'est personnellement celles là qui m'ont fait le plus vibré)
Dernière modification le 09/08/2025 21:48:13 par Fly.
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