mael
#14
@ sweetjulie, ta réponse est très intéressante. Elle met le doigt sur un point essentiel, le comportement sycophante.
Je comprends bien ta question : tu cherches à savoir si on peut considérer certaines doctrines modernes (wokisme, LGBTQ+, droits de l’homme, etc.) comme des formes de sycophantisme, c’est-à-dire d’idéologies ou de discours qui flattent, dénoncent ou manipulent pour asseoir du pouvoir.
👉 Historiquement, le sycophante n’est pas une idée ou une cause : c’est une attitude, un comportement.
 
C’est la personne qui se sert d’une loi, d’un idéal ou d’une cause noble pour en tirer un bénéfice personnel.
 
Ce n’est donc pas le contenu de la théorie (droits de l’homme, égalité, liberté…) qui est sycophante, mais la manière dont certains individus les utilisent comme armes de dénonciation ou comme outil de carrière.
 
Par exemple :
 
Les droits de l’homme en soi ne sont pas sycophantes : ils constituent une conquête essentielle pour protéger les individus contre l’arbitraire.
 
Mais un individu qui instrumentalise ces droits pour discréditer un adversaire, le caricaturer ou le réduire au silence par la seule dénonciation (« il est raciste », « il est homophobe », « il est nauséabond »…), sans débat réel, adopte un comportement sycophantique.
 
De la même manière :
 
Le mouvement LGBT+ vise une égalité et une reconnaissance, ce qui n’a rien de sycophantique.
 
Mais certains peuvent se comporter en sycophantes en se servant de cette cause pour attaquer ou stigmatiser sans discussion, ou pour se positionner moralement « au-dessus » des autres.
 
⚖️ En clair :
 
Les idéaux (égalité, droits, reconnaissance des minorités) = pas sycophantes.
 
Leur instrumentalisation pour flatter, dénoncer, accuser sans chercher la vérité = oui, c’est du sycophantisme.
 
C’est un peu comme au temps de Socrate : la démocratie athénienne était une grande avancée, mais les sycophantes en ont détourné les règles pour écraser la liberté de penser.
 
Soyez la première personne à aimer.