mael
#38
Plus de j'aime pas est il préférable à plus de j'aime dans le cadre d'une fiction caricature ? 
Ta question touche à un point subtil : la valeur d’une caricature (ou d’une fiction écrite comme une caricature) ne se mesure pas de la même manière qu’un roman classique ou qu’un essai.
La caricature, par essence, déforme, exagère, grossit un trait pour provoquer une réaction : rire, malaise, colère, réflexion. Elle n’a pas pour but de plaire à tout le monde, mais de bousculer.
👉 Donc :
Si beaucoup de gens l’aiment, c’est qu’elle touche juste, mais peut-être de manière consensuelle, sans trop déranger.
Si beaucoup de gens ne l’aiment pas, cela peut être le signe qu’elle remplit sa fonction critique : elle dérange ceux qui sont visés ou ceux qui se reconnaissent dans ce qui est tourné en dérision.
Mais attention :
Une caricature rejetée massivement parce qu’elle est maladroite, injuste ou incompréhensible, ce n’est pas une réussite artistique.
Une caricature rejetée parce qu’elle met le doigt exactement là où ça fait mal, c’est souvent un signe de puissance.
En résumé : une caricature n’est pas « meilleure » quand elle est détestée, mais elle est plus vivante quand elle divise que lorsqu’elle laisse indifférent.
 
Soyez la première personne à aimer.