ÉviDanse
#0

Questionnement un peu intrusif inspiré d'une publication sur le mur G. Mais questionnement récurrent chez moi. 

Que ressentent les personnes maso ? 

Je note et j'observe dans mon interprétation, différents types et degrés de masochisme. (Ai-je tort ? Raison ? Les deux à la fois ? C'est pas vraiment le propos)

Personnellement, je me considère à peine comme masochiste. Parce que dans l'idée que j'en conçois, un(e) maso aime avoir mal. Vraiment mal. 
Je me sens masochiste sexuelle et un peu masochiste dans la soumission. Bien qu'une récente expérience m'ait poussée à vivre une petite séance d'impact hors du lien D/s. Seul l'avenir et mes rencontres saura m'apporter des éclaircissements me concernant à ce propos.

Revenons à nos bobo (humour de qualité a revoir).

Je me demande souvent, ce que ressent une personne masochiste dans sa tête et dans son corps, quand il ou elle se fait mal. Ou vit une séance sado/maso.

Qu'est ce qui active ce besoin d'avoir mal à l'extrême ?

Qu'est ce que ça donne comme résultat (émotionnel, mental et sensitif) derrière ?

J'ai aussi observé que les hommes soumis vivent leur masochisme différemment. D'une manière encore plus "extrême" de mon point de vue. 
D'autant plus quand ils sont bi ou homosexuels (quel est le rapport Gisèle ? )
Le rapport est que c'est une observation que j'ai faite et elle peut être erronée. Je me questionne simplement sur les schémas de pensées et de comportements que je ne comprends pas.
N'y voyez aucun jugement mais plutôt un nouveau "pourquoi" qui se balade dans ma tête et me permet de mieux comprendre l'espèce humaine.

Note : n'y voyez pas un manque de respect si je mets du temps à répondre. La vie, le temps, la disponibilité cérébrale...

Note 2 : Azhara, Novicetime et Oérésie si vous passez par là.
Et puis si des maso du Murgé voient ce message, je suis curieuse de vos réponses.

Merci. 

 

 

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SœurClo
#1
Lorsque je me fais mal seule je déteste (me cogner dans un meuble par exemple) je n'y prends aucun plaisir.
Lors d'une séance d'impacts ou si mon Maître me claque la cuisse sans me prévenir par contre cela me procure du plaisir. J'aime aller loin (pas autant que certaines, mais loin pour moi), dans ce cas je ressens un lâcher prise énorme, je pleure, je tremble, je m'écroule et après je me sens vraiment bien... Je ris aussi pendant les impacts, je pense que c'est nerveux et ma façon de les appréhender. 
Lorsque j'ai des bleus (dus ou non à une séance, mais encore plus lorsqu'ils y sont dus) j'aime appuyer dessus, ça fait mal mais ça m'excite, je suis peut-être complètement givrée.... 
J'ai essayé plusieurs fois d'en trouver les raisons mais je ne sais toujours pas pourquoi...
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Novicetimide
#2
"Note 2 : Azhara, Novicetime et Oérésie si vous passez par là."
Alors là tout de suite j'ai pas trop le Time de répondre sérieusement mais j'essaierai de trier mon esprit sur vos questionnements et revenir.
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scoubidou
#3
Juste une petite pierre a la réflexion car j'y ai été confronté... Un maso qui n'aime pas la domination masculine mais qui a bien voulu que sa domina et moi testions mes scoubidous sur lui avec des variantes combiner a la volée. Sur mon questionnement a chaud de son ressenti :
  • avec moi il n'a eu aucun souci car ce n'étais pas de la domination mais un test d'objet/matériel (il était libre de parole et de geste étant donner que l'on était pas dans une séance)
  • Son plaisir du moment était grâce a la douleur ressentie il a put me donner des pistes pour améliorer/transformé/créé pour que d'autre bénéficie de plus de sensations/plaisir futur
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ÉviDanse
#4
Lorsque je me fais mal seule je déteste (me cogner dans un meuble par exemple) je n'y prends aucun plaisir.
Lors d'une séance d'impacts ou si mon Maître me claque la cuisse sans me prévenir par contre cela me procure du plaisir.
Comme quoi le consentement a son importance. Rires. Pour le coup, nous sommes tous égaux face à ça. En tout cas je n'ai jamais lu quelqu'un qui adorait se cogner le petit orteil sur un pied de meuble.. Mais peut-être quelque part dans le monde qui sait ? 
Lorsque j'ai des bleus (dus ou non à une séance, mais encore plus lorsqu'ils y sont dus) j'aime appuyer dessus, ça fait mal mais ça m'excite, je suis peut-être complètement givrée....  J'ai essayé plusieurs fois d'en trouver les raisons mais je ne sais toujours pas pourquoi...
Aucun jugement surtout ici. C'est ça qui m'intrigue. Quand tu appuies et que ça t'excite les mecanismes cérébraux etc.
Mon encordeuse adore la douleur des cordes par exemple. Elle recherche des matières de cordes spécifiques pour sentir ce côté très désagréable. Alors qu'à l'inverse moi je veux me sentir juste me sentir maintenue c'est serré mais la sensation que je supporte et recherche c'est un peu comme (je trouve pas mieux) un câlin très très serré. Au delà je ne ressens que l'inconfort, la douleur et aucun plaisir. 
Merci ma Sœur ;)
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ÉviDanse
#5
Alors là tout de suite j'ai pas trop le Time de répondre sérieusement mais j'essaierai de trier mon esprit sur vos questionnements et revenir.
Ça presse pas et merci, c'est pas toujours un exercice évident. 
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Gappap
#6
Je n'ai hélas rien a répondre mais je vais suivre la conversation. Le sujet m'intéresse beaucoup aussi. 
Les mécanismes cérébraux et ce que cela peut engendrer. Brillante question EviDanse 
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Sly
#7
Bonjour tout le monde,

En effet, ce sujet est très intéressant. Vu mon manque d'expérience je n'ai pas grand chose à apporter, mais je vous lis avec une grande attention. Je ne suis qu'au début de l'exploration de mon masochisme, et je ne comprends pas bien ce qui se passe dans mon cerveau à certains moments...

Je remercie particulièrement SoeurClo pour son témoignage qui me parle beaucoup. Je ris également pendant l'impact, quand cela devient vraiment douloureux, alors que je suis plutôt stoïque en général. Je pensais que je riais de moi même à cause d'une sorte de conflit intérieur, entre mon côté "normal" qui redoute les impacts, et mon côté maso qui est très demandeur en mode attente/anticipation. Au final, il semble que ce soit une façon d'exprimer sa souffrance comme une autre.   

Concernant les bleus, je fais la même chose depuis que je suis jeune il me semble. En fait, j'ai toujours pensé que tout le monde faisait ça, mais maintenant je me pose des questions 😅
Perso je ne dirais pas que cela m'excite, mais j'aime bien. J'ai toujours été intéressé par la douleur, les différentes formes qu'elle peut prendre et toutes ses subtilités. Maintenant que j'ai des "restes" de séance SM, cela prend une nouvelle dimension psychologique que j'ai du mal à expliquer, mais ça me plaît.          
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genderbender
#8
sujet passionnant, je suis moi-même très curieux sur ce point. 
personnellement, bien que n'ayant aucune expérience de douleur volontairement reçue (pas plus qu'infligée d'ailleurs) dans un cadre SM (sexualisé ou non), je vis la douleur un peu tenace comme un challenge qui me dit que plus je tiens, plus j'encaisse, plus je suis psychologiquement "fort". ça n'a certaienemnt rien à voir avec ce qui se joue dans un cadre SM mais j'avais envie d'apporter mon gravillon à l'édifice de cette passionnante discussion 😁 
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Azhara
#9
Le contrôle et le lacher-prise... mais je suppose que ça ne dit quasi rien à personne dit ainsi.
Je reviens plus tard développé si j'y arrive ! :) (Beyourself parle de " masochisme égoïste " de ma part...) 
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Izelle
#10
Bonjour 
Petite contribution : perso l'idée d'une séance où je vais avoir mal ne m'excite pas. En revanche une fois qu'elle a débuté l'excitation arrive rapidement. Après c'est une lutte intérieure pour résister jusqu'au moment où (et j'imagine que c'est lié au cocktail chimique des hormones, j'ai lu un article très intéressant là dessus récemment) mon cerveau se met en off, je lace prise 
Ensuite en fonction de mon état d'esprit et de la puissance des impacts ou de la tension, ça peut aller jusqu'au subspace où là c'est un état très particulier.
En tout cas à chaque fois après je me sens comme vidée de mes énergies négatives, comme si c'était une sorte de reset du cerveau.
En revanche suis moins fan des douleurs post séance...comme quoi mon masochisme est limité dans le temps et au cadre de la relation partagée.
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