ÉviDanse
#0
Questionnement un peu intrusif inspiré d'une publication sur le mur G. Mais questionnement récurrent chez moi.  Que ressentent les personnes maso ?  Je note et j'observe dans mon interprétation, différents types et degrés de masochisme. (Ai-je tort ? Raison ? Les deux à la fois ? C'est pas vraiment le propos)

Personnellement, je me considère à peine comme masochiste. Parce que dans l'idée que j'en conçois, un(e) maso aime avoir mal. Vraiment mal. 
Je me sens masochiste sexuelle et un peu masochiste dans la soumission. Bien qu'une récente expérience m'ait poussée à vivre une petite séance d'impact hors du lien D/s. Seul l'avenir et mes rencontres saura m'apporter des éclaircissements me concernant à ce propos.

Revenons à nos bobo (humour de qualité a revoir).

Je me demande souvent, ce que ressent une personne masochiste dans sa tête et dans son corps, quand il ou elle se fait mal. Ou vit une séance sado/maso.

Qu'est ce qui active ce besoin d'avoir mal à l'extrême ?

Qu'est ce que ça donne comme résultat (émotionnel, mental et sensitif) derrière ?

J'ai aussi observé que les hommes soumis vivent leur masochisme différemment. D'une manière encore plus "extrême" de mon point de vue. 
D'autant plus quand ils sont bi ou homosexuels (quel est le rapport Gisèle ? )
Le rapport est que c'est une observation que j'ai faite et elle peut être erronée. Je me questionne simplement sur les schémas de pensées et de comportements que je ne comprends pas.
N'y voyez aucun jugement mais plutôt un nouveau "pourquoi" qui se balade dans ma tête et me permet de mieux comprendre l'espèce humaine.

Note : n'y voyez pas un manque de respect si je mets du temps à répondre. La vie, le temps, la disponibilité cérébrale...

Note 2 : Azhara, Novicetimide et Oérésie si vous passez par là.
Et puis si des maso du Murgé voient ce message, je suis curieuse de vos réponses.

Merci.     
Dernière modification le 01/11/2025 01:34:06 par ÉviDanse.
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SœurClo
#1
Lorsque je me fais mal seule je déteste (me cogner dans un meuble par exemple) je n'y prends aucun plaisir.
Lors d'une séance d'impacts ou si mon Maître me claque la cuisse sans me prévenir par contre cela me procure du plaisir. J'aime aller loin (pas autant que certaines, mais loin pour moi), dans ce cas je ressens un lâcher prise énorme, je pleure, je tremble, je m'écroule et après je me sens vraiment bien... Je ris aussi pendant les impacts, je pense que c'est nerveux et ma façon de les appréhender. 
Lorsque j'ai des bleus (dus ou non à une séance, mais encore plus lorsqu'ils y sont dus) j'aime appuyer dessus, ça fait mal mais ça m'excite, je suis peut-être complètement givrée.... 
J'ai essayé plusieurs fois d'en trouver les raisons mais je ne sais toujours pas pourquoi...
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Novicetimide
#2
"Note 2 : Azhara, Novicetime et Oérésie si vous passez par là."
Alors là tout de suite j'ai pas trop le Time de répondre sérieusement mais j'essaierai de trier mon esprit sur vos questionnements et revenir.
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scoubidou
#3
Juste une petite pierre a la réflexion car j'y ai été confronté... Un maso qui n'aime pas la domination masculine mais qui a bien voulu que sa domina et moi testions mes scoubidous sur lui avec des variantes combiner a la volée. Sur mon questionnement a chaud de son ressenti :
  • avec moi il n'a eu aucun souci car ce n'étais pas de la domination mais un test d'objet/matériel (il était libre de parole et de geste étant donner que l'on était pas dans une séance)
  • Son plaisir du moment était grâce a la douleur ressentie il a put me donner des pistes pour améliorer/transformé/créé pour que d'autre bénéficie de plus de sensations/plaisir futur
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ÉviDanse
#4
Lorsque je me fais mal seule je déteste (me cogner dans un meuble par exemple) je n'y prends aucun plaisir.
Lors d'une séance d'impacts ou si mon Maître me claque la cuisse sans me prévenir par contre cela me procure du plaisir.
Comme quoi le consentement a son importance. Rires. Pour le coup, nous sommes tous égaux face à ça. En tout cas je n'ai jamais lu quelqu'un qui adorait se cogner le petit orteil sur un pied de meuble.. Mais peut-être quelque part dans le monde qui sait ? 
Lorsque j'ai des bleus (dus ou non à une séance, mais encore plus lorsqu'ils y sont dus) j'aime appuyer dessus, ça fait mal mais ça m'excite, je suis peut-être complètement givrée....  J'ai essayé plusieurs fois d'en trouver les raisons mais je ne sais toujours pas pourquoi...
Aucun jugement surtout ici. C'est ça qui m'intrigue. Quand tu appuies et que ça t'excite les mecanismes cérébraux etc.
Mon encordeuse adore la douleur des cordes par exemple. Elle recherche des matières de cordes spécifiques pour sentir ce côté très désagréable. Alors qu'à l'inverse moi je veux me sentir juste me sentir maintenue c'est serré mais la sensation que je supporte et recherche c'est un peu comme (je trouve pas mieux) un câlin très très serré. Au delà je ne ressens que l'inconfort, la douleur et aucun plaisir. 
Merci ma Sœur ;)
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ÉviDanse
#5
Alors là tout de suite j'ai pas trop le Time de répondre sérieusement mais j'essaierai de trier mon esprit sur vos questionnements et revenir.
Ça presse pas et merci, c'est pas toujours un exercice évident. 
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Gappap
#6
Je n'ai hélas rien a répondre mais je vais suivre la conversation. Le sujet m'intéresse beaucoup aussi. 
Les mécanismes cérébraux et ce que cela peut engendrer. Brillante question EviDanse 
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Sly
#7
Bonjour tout le monde,

En effet, ce sujet est très intéressant. Vu mon manque d'expérience je n'ai pas grand chose à apporter, mais je vous lis avec une grande attention. Je ne suis qu'au début de l'exploration de mon masochisme, et je ne comprends pas bien ce qui se passe dans mon cerveau à certains moments...

Je remercie particulièrement SoeurClo pour son témoignage qui me parle beaucoup. Je ris également pendant l'impact, quand cela devient vraiment douloureux, alors que je suis plutôt stoïque en général. Je pensais que je riais de moi même à cause d'une sorte de conflit intérieur, entre mon côté "normal" qui redoute les impacts, et mon côté maso qui est très demandeur en mode attente/anticipation. Au final, il semble que ce soit une façon d'exprimer sa souffrance comme une autre.   

Concernant les bleus, je fais la même chose depuis que je suis jeune il me semble. En fait, j'ai toujours pensé que tout le monde faisait ça, mais maintenant je me pose des questions 😅
Perso je ne dirais pas que cela m'excite, mais j'aime bien. J'ai toujours été intéressé par la douleur, les différentes formes qu'elle peut prendre et toutes ses subtilités. Maintenant que j'ai des "restes" de séance SM, cela prend une nouvelle dimension psychologique que j'ai du mal à expliquer, mais ça me plaît.          
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genderbender
#8
sujet passionnant, je suis moi-même très curieux sur ce point. 
personnellement, bien que n'ayant aucune expérience de douleur volontairement reçue (pas plus qu'infligée d'ailleurs) dans un cadre SM (sexualisé ou non), je vis la douleur un peu tenace comme un challenge qui me dit que plus je tiens, plus j'encaisse, plus je suis psychologiquement "fort". ça n'a certaienemnt rien à voir avec ce qui se joue dans un cadre SM mais j'avais envie d'apporter mon gravillon à l'édifice de cette passionnante discussion 😁 
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Azhara
#9
Le contrôle et le lacher-prise... mais je suppose que ça ne dit quasi rien à personne dit ainsi.
Je reviens plus tard développé si j'y arrive ! :) (Beyourself parle de " masochisme égoïste " de ma part...) 
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Izelle
#10
Bonjour 
Petite contribution : perso l'idée d'une séance où je vais avoir mal ne m'excite pas. En revanche une fois qu'elle a débuté l'excitation arrive rapidement. Après c'est une lutte intérieure pour résister jusqu'au moment où (et j'imagine que c'est lié au cocktail chimique des hormones, j'ai lu un article très intéressant là dessus récemment) mon cerveau se met en off, je lace prise 
Ensuite en fonction de mon état d'esprit et de la puissance des impacts ou de la tension, ça peut aller jusqu'au subspace où là c'est un état très particulier.
En tout cas à chaque fois après je me sens comme vidée de mes énergies négatives, comme si c'était une sorte de reset du cerveau.
En revanche suis moins fan des douleurs post séance...comme quoi mon masochisme est limité dans le temps et au cadre de la relation partagée.
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Tamanra7
#11
 masochisme égoïste  
Excellent ! ;-)
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Olivier
#12
Voici la réponse de mon soumis "Je crois surtout que ce que j'aime ç est d être entièrement à la merci de mon maître et des ses punitions. J aime surtout me sentir complètement pris sous son autorité et ses désirs sans pouvoir refuser quoi que ce soit pour lui".
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SœurClo
#13
Le contrôle et le lacher-prise... mais je suppose que ça ne dit quasi rien à personne dit ainsi. Je reviens plus tard développé si j'y arrive ! :) (Beyourself parle de " masochisme égoïste " de ma part...) 
Si si ça me parle !!! Tu contrôles ou essaies toute la séance et à un moment tout bascule, le lâcher prise arrive et ça c'est juste phénoménal!!! 
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Verseau
#14
Bonsoir,
Je vous ai toutes et tous lus avec beaucoup d’attention et d’intérêt n’étant pas du tout porté sur le SM.
Je vois ça comme un piment dans le cadre qui est le mien, très D/s finalement et pas SM. Et je reconnais que de toute façon, j’atteins vite mes milites dans ce domaine là. J’ai le besoin naturel de dominer, mais infliger la douleur ne me fait pas sentir plus puissant (ce n’est pas un jugement, je ne parle là que de mon ressenti perso).
Lire vos commentaires et expériences sur ce sujet loin de mon univers est très intéressant pour moi. Ça aide à comprendre certains besoins ou certains mécanismes
 
Mais j’ai l’impression à vous lire que selon les unes ou les uns, la quête de douleur et le ressenti n’est pas déclenché de la même façon ? Et ne se développe pas en vous tout le long du moment de la même façon ?
C’est juste une simple question. Pour mieux comprendre justement.
 
Comme je l’ai évoqué dans ma présentation, il y a une femme avec qui j’avais une relation D/s qui, elle, avait ce besoin viscéral de ressentir la douleur pour vivre intensément sa soumission. Elle m’a fait aller loin, (très loin pour moi) au-delà de « mes petites limites habituelles ».
 
Et pour être franc, je me suis surpris.
Mais pas dans le bon sens.
 
Je me suis fait peur moi-même.
 
Je ne prenais aucun plaisir mais j’avais du plaisir à la voir elle, s’envoler, s’évader, dans un univers qui lui était propre (subspace?) sous mes coups, grâce à ma domination.
Et c’était vraiment enivrant pour moi de la voir lâcher prise ainsi sous la douleur libératoire.
Un paradoxe ?
Et ce qui m’a fait peur, c’est de savoir où était la limite. Ma limite ? Sa limite ? Car elle, elle était totalement « partie », elle avait complètement lâché prise, s’abandonnant totalement à ma domination sous mes coups, savourant et implorant toujours plus de douleur.
 
Quelles allaient être alors les limites à ce moment là ?
Saurai-je les identifier ? Pour sa sécurité en premier lieu ?
 
Je n’entre pas plus dans les détails, ce fut d’une intensité époustouflante et ça s’est bien terminé.
Mais ce n’est arrivé qu’une seule fois. J’ai refusé ses demandes suivantes.
Mais ça m’a toujours laissé assez perplexe de me voir ainsi aller aussi loin, moi qui ne suis d’ordinaire pas du tout SM. Et de sentir que j’aurais pu aller encore plus loin… (sans perdre tous repères néanmoins), mais que cette fois-là, avec cette femme là, elle avait fait sauté un verrou en moi, libérant une face de moi en tant que dom que je ne pensais pas avoir et ne connaissais aucunement.
 
J’ai pas pris du plaisir à donner la douleur, mais j’ai pris plaisir à la voir justement en avoir elle, sous mes coups, et j’ai pris plaisir à la faire et la voir lâcher-prise pour s’envoler.
Ce questionnement sur moi est toujours resté depuis comme une sorte de goût acide dans la gorge, une crainte de moi-même.
Un mister Hyde incontrôlable caché sous le docteur Jekyll très D/s … ?
 
Voilà, pourquoi je vous lis avec beaucoup d’intérêt.
Surtout, que je me suis fermé totalement à ça depuis et n’ai jamais plus voulu retenter, préférant garder un contrôle sûr de moi-même et de la situation, pour la sécurité avant tout de la soumise.
 
Et donc, j’évite clairement d’avoir une relation D/s avec une femme attirée par la douleur, qui a ce besoin évident et essentiel dans son plaisir partagé avec son dominant/Maître, et qui en a besoin pour s’évader et lâcher prise.
Et paradoxalement, je sens le frisson, ce mister Hyde dans l’ombre.
Donc, j’ai verrouillé ce mister Hyde aux oubliettes au fond de mon esprit, cadenassé à triple tour.
Le sujet et la question posés par EviDanse m’interpellent à double point, celui de mieux comprendre une soumise ayant un besoin masochiste et me comprendre mieux moi en tant que dom dans le rôle de celui qui va/peut infliger de la douleur à sa soumise.
Donc après mon petit témoignage, je continuerai à vous lire en retrait avec grand intérêt.
Dernière modification le 30/10/2025 23:33:29 par Verseau.
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EXO
#15
Très intéressant comme sujet. Merci Evidense et à tou(te)s pour vos témoignages. Je suis cette discussion avec grand intérêt.
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Gappap
#16
Verseau
 
Pour te répondre du côté dominant.
 
Je crois fermement que tous les dominants sont passés par tes questionnements, la première vraie fois où on est confronté à cela.
 
La peur, le doute, le rejet parfois…
 
Toutes ces questions : pourquoi ? comment ? la limite ? suis-je allé trop loin ?
 
J’en suis même passé par là. Si je prends mon cas et mes pérégrinations…
 
Je suis un fan de discipline, d’impact (y compris lourds), de dépravation, de breath play et de contrainte.
J’aime aussi les role play lugubres, violents et sales (dans l’esprit).
 
Longtemps, je me suis demandé si j’étais normal. Si je n’étais pas un cas « clinique », un Jeffrey Dahmer en puissance.
 
Non mais sans déconner, faut en avoir une sacrée couche pour se dire :
« Pendre une nana ? Oui, c’est une bonne idée… oui… »
Mais le pire, c’est que je l’ai fait.
Je suis normal ? Je ne crois pas. Enfin, sur le moment, j’en doute.
 
Longtemps je me suis demandé pourquoi.
Je ne prenais pas — et je ne prends toujours pas — de plaisir sur le moment.
Je suis bien trop focus sur ce que je fais.
Il est là, le truc : si on sort les moments sexués, je ne prends presque jamais de plaisir sur l’instant.
 
Et pourtant, je suis revenu à la communauté après une très longue pause « vanille ».
 
Le paradoxe est fou.
 
Et puis le long chemin de la réflexion m’a amené à des évidences (non, pas toi, ÉviDanse) certaines.
 
J’ai fait ce que j’ai fait à cause — ou plutôt grâce — à la personne en face.
En réalité, ce qui est important, ce n’est pas ce que nous ressentons,
mais pour qui et avec qui nous le ressentons.
Car in fine, tout est toujours question de lien, de confiance, de consentement, d’alchimie… parfois d’amour.
 
Ce mélange détonnant qui fait qu’on osera avec une personne et qu’on sera totalement « pétrifié » avec une autre.
C’est ce qui fait qu’on osera avec l’une et pas avec l’autre,
et qui rend tout intense ou ennuyeux.
Tout le reste en découle simplement.
 
De mon point de vue, en partant du principe que le consentement, blablabla… y sont,
mon côté sadique se satisfait non pas de faire, mais de tout le reste.
J’aime observer, entendre la respiration, contrôler, maîtriser ce que je fais,
et emmener ma sub loin dans le plaisir, quel qu’il soit.
Mais j’aime aussi l’après et l’avant : les discussions, devoir me remettre en question,
m’adapter, m’affiner, changer de méthode ou d’approche.
Faire, c’est bien, mais mon ego trouve bien plus dans l’art de construire une dynamique et une relation.
 
Avec les années, je me suis rendu compte que mon plaisir et ma satisfaction passent par ma capacité à en donner à l’autre.
Et si cela passe par la douleur vive et intense… eh bien soit, qu’il en soit ainsi.
Elle aime le breath play ? Je n’ai aucun scrupule à l’étrangler.
Elle aime l’impact ? Elle aura le cul bleu et violet.
 
J’explore encore mon petit côté sadique, doucement mais sûrement.
J’ai envie de pousser plus loin, de me mettre au knife play, d’apprendre le blood play,
même si ce n’est que pour ma culture G.
J’ai envie de nourrir mon moi obscur.
 
Suis-je normal ? Oui !
Je vis une sexualité, des fantasmes, des envies d’une façon différente de la majorité.
Suis-je normal ? Oui !
Parce que je sais que je saurai m’arrêter.
Parce que mon adage est : « Il vaut mieux s’arrêter trop tôt que trop tard. »
Suis-je normal ? Oui !
Parce que tout est consenti, discuté, et que ma sub est et sera toujours libre de dire « stop » ou de mettre fin.
 
Mais je n’ai pas ces questionnements sur mon moi « vanille » — que certaines s’amusent à appeler Guimauve —
et mon moi BDSM, qui, comme dirait une amie,
« les plus gentils sont souvent les pires ».
 
J’espère que mon retour, fort long, t’aidera dans tes questionnements.
J’ai simplement accepté ma nature, et le fait que je suis un connard… sur consentement et demande.
(Oui j'ai utilisé GPT pour corriger mes fautes d'orthographes... Parce que flemme et pas le temps 😁) 
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AleXandra
#17
Je tombe sur ta réponse et merci de l’avoir faites aussi longue, tout est détaillé et un paragraphe ma fait tilt  "J’ai fait ce que j’ai fait à cause — ou plutôt grâce — à la personne en face. En réalité, ce qui est important, ce n’est pas ce que nous ressentons,mais pour qui et avec qui nous le ressentons.Car in fine, tout est toujours question de lien, de confiance, de consentement, d’alchimie… parfois d’amour.Ce mélange détonnant qui fait qu’on osera avec une personne et qu’on sera totalement « pétrifié » avec une autre.C’est ce qui fait qu’on osera avec l’une et pas avec l’autre,et qui rend tout intense ou ennuyeux.Tout le reste en découle simplement."
Je comprends certaines choses du coup 😊
Dernière modification le 31/10/2025 09:44:27 par AleXandra.
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Gappap
#18
Je tombe sur ta réponse et merci de l’avoir faites aussi longue, tout est détaillé et un paragraphe ma fait tilt  "J’ai fait ce que j’ai fait à cause — ou plutôt grâce — à la personne en face. En réalité, ce qui est important, ce n’est pas ce que nous ressentons,mais pour qui et avec qui nous le ressentons.Car in fine, tout est toujours question de lien, de confiance, de consentement, d’alchimie… parfois d’amour.Ce mélange détonnant qui fait qu’on osera avec une personne et qu’on sera totalement « pétrifié » avec une autre.C’est ce qui fait qu’on osera avec l’une et pas avec l’autre,et qui rend tout intense ou ennuyeux.Tout le reste en découle simplement." Je comprends certaines choses du coup 😊
 
Avec plaisir. Tu me dois 75€ pour la consultation et un verre ma belle 😀😏
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Verseau
#19
Bonjour, un petit mot rapide depuis le bureau :
@Gappap,  un immense merci à ta réponse et d'avoir pris le temps de partager ton expérience, ton cheminement, tes réflexions et pensées. Merci à toi.
Ça m'eclaire en plus sur le fait que je n'avais pas pris de plaisir à lui infliger de la douleur, mais j'avais ce frisson de plaisir de la voir prendre un plaisir immense dans la douleur, sous mon contrôle, ma domination. 
@aleXandra : je partage complètement ce que vois dites et ce que Gappap a effectivement bien souligné. Ce fut exactement ce qui m'était arrivé : pourquoi avec cette soumise là,  cette femme là, une communion entre elle et moi avait été si forte jusqu'à me faire découvrir cette face cachée de moi.  
Merci à vous.  Étant au bureau, je ne peux malheureusement pas m'attarder ni répondre plus longuement à vos messages.  Désolé. Et merci 
Dernière modification le 31/10/2025 10:26:45 par Verseau.
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AleXandra
#20
  Avec plaisir. Tu me dois 75€ pour la consultation et un verre ma belle 😀😏
2 verres ça ira et avec plaisir,  mais assied toi sur les 75€ 😘
Dernière modification le 31/10/2025 11:42:44 par AleXandra.
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ÉviDanse
#21
Je fais un merci général à vos esprits aussi curieux que le mien scoubidou, mon GB, Olivier, Exo et Gappap (tu peux assumer de parler de moi à travers l'évidence et tu peux arrêter de racoler sous mon sujet stp ? nameo ;) ).
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Gappap
#22
Je fais un merci général à vos esprits aussi curieux que le mien scoubidou, mon GB, Olivier, Exo et Gappap (tu peux assumer de parler de moi à travers l'évidence et tu peux arrêter de racoler sous mon sujet stp ? nameo ;) ).
Je vais y réfléchir 😜 
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oérésie
#23
Ce que je ressens dépend de ce que mon partenaire me fait vivre parfois c'est un fucking défie d'encaisser ses assauts parfois je suis une vrais carpette je fini au sol a essayé de me libérer désespérément je me suis même déjà pisser dessus un ti peu ou même je fuis pour mieux revenir parce que j'en veux encore... Ils y a nos regards, nos sourires et surtout de la complicité. Quand je me tiens devant lui les mains sur la tête et que je lui souris il y a un truc qui se passe dans mon cerveau le fait de savoir que la douleur va être vive fulgurante me fait trépigner d'impatience autant d'envie que de crainte... Puis il y a les jeux de couteau et de griffes sentir ma peau être egratiné lacéré et sentir le sang y perler me procure ennormement de plaisir de douleur c'est la chimie des deux ressentie qui sublime l'instant qui me fait avoir envie de tout arrêter mais aussi de continuer encore j'ai le cerveau qui sait plus trop où il est a la maison. Puis il y a les marques le doux rappel des moments des émotions partages... Je ne sais pas si ça t'aide a comprendre mais pas simple de dire ce qu'on ressent en mot il y a une alchimie qui se fait dans notre cerveau. 
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_Ogmios_
#24
Réponse à @ÉviDanse Bonjour, votre question est complexe car elle renferme plusieurs déclinaisons. Pour votre information : je suis sadomasochiste. Je suis hétérosexuel. Je pratique mon SM sur des hommes des femmes. Mon SM n'est pas sexualisé. Depuis que je vis une relation 24/7 avec ma Reine, elle, seule s'occupe de mon côté masochiste.   Je vais donc répondre à votre questionnement pour la partie masochiste puisque jusqu'à présent aucun des intervenants ne s'est identifié comme masochiste.  - - Que ressentent les personnes maso ? - - Pour moi, il n'y a pas plusieurs types, degrés ou niveaux dans la déclinaison masochiste. Très clairement on l'est ou pas. La difficulté est de reconnaitre son état et de la différencier de la forme psychiatrique avec toutes les conséquences sociales et sociétales liées à cette maladie.  Les personnes qui dans le BDSM reçoivent de l'impact ou d'une manière générale conçoivent l'opportunité d'avoir mal n'ont pas toutes les mêmes motivations. Certaines recherchent parfois un lien, parfois une relation, parfois des partenaires, parfois une reconnaissance.  Et, pour obtenir une réponse à ces motivations, elles acceptent la douleur et résistent avec souffrance en fonction de leur capacité de résistance personnelle pour intégrer la communauté ou s'identifier comme membre.  D'autres : les personnes masochistes, n'ont aucune nécessité. Elles ont simplement un besoin qui est difficile à rassasier. Elles agissent alors comme des drogués à la recherche de cette dose de douleur.  Vous les remarquez rapidement en soirée car elles mutiplient les jeux voir changent même de partenaires ce qui apparaît comme inconcevable dans la D/s et les protocoles courants. Elles n'ont pas peur du sang, des hématomes, de la nudité ou du regard des autres car ce besoin leur appartient.    Sans lien, sans nécessité, les personnes masochistes se reconnaissent et se réunissent entre elles. Elles gravitent et s'échangent souvent les références et les technicités si particulières d'autres partenaires rares : les sadiques.  Une personnes masochiste est excitée par ses propres envies, excitée par le regard sadique, excitée par la mise en place du jeu, les mots, les caresses, les sensations, excitée par  chaque coupure, brulure, déchirure ressenti sur sa peau et dans son esprit le monde disparaît, les bruits s'étouffent, les paroles deviennent murmures et dans ce vide chaque impact et chaque jeu la bascule un peu plus dans un espace feutré et pur. Le retour déclenche aussitôt un manque qui doit être comblé et une reconnaissance pour la personne qui l'a propulsée. Mais plus on monte haut plus la descente est difficile.  Voilà une synhtèse.  Vos déclinaisons de masochisme sexuel ou de masochisme dans la soumission n'ont aucune existence pour moi. J'ignore de quoi vous parlez. Je ne comprends pas non plus votre observation concernant : " les hommes soumis qui vivent leur masochisme différemment ou d'une manière encore plus "extrême" de mon point de vue. D'autant plus quand ils sont bi ou homosexuels" Je connais personnellement plus de femmes masochistes et contrairement à ce que vous dites les hommes "véritablement" masochistes sont plutôt rares.  Je reste à votre disposition pour toutes observations.  Ogmios
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Luxurésens
#25
Bonjour, 
 
Merci de ce sujet fort intéressant. Je n'ai pas lu les réponses encore car je ne voudrais pas parasiter ma contribution mais je lirai après 😊
 
Jusqu'à il y a pas longtemps je refusais de me dire masochiste. Pour moi je ne rentrais pas dans cette "case" car j'étais persuadée que le/la maso a besoin de la douleur pour prendre du plaisir alors que moi je n'en ai pas besoin. Sauf que de voir les autres jouer en soirée il y a eu comme un déclencheur dans ma cervelle. 
Le/la maso arrive à transformer la douleur (plus ou moins intense selon la personne) en plaisir, ça ne signifie aucunement qu'elle en a besoin pour jouir. C'est un plus qui vient se greffer aux autres plaisirs, qui ajoute à l'excitation physique et/ou mentale. Et l'intensité que l'on "supporte" n'est pas une échelle qui permet de définir si on est maso ou pas, c'est la capacité de transformation de la douleur en plaisir qui nous défini comme maso. 
Peut-être très simple à comprendre mais il m'a fallu des années pour capter la chose. 
 
A mon niveau c'est un mix entre cérébral/physique/sexe/défiance. Je me met au défi de tenir autant que je peux sans basculer dans mes schémas toxiques, je veux faire plaisir à son sadisme et répondre à ses envies, j'aime cette douleur qui chauffe, pique et marque tant que je reste dans ma capacité de les transformer en plaisir. 
Je ne comprends pas encore le mécanisme qui se met en place mais l'effet est indéniable, je me retrouve systématiquement dans un état d'excitation bien plus élevé que quand il n'y a pas de douleurs. Et c'est tres flagrant. C'est comme si la douleur coulait littéralement de moi 😝😝 
Je ne cherche pas vraiment à comprendre pourquoi et comment, je sais juste que je réagis ainsi.
La seule chose que je peux dire c'est que la douleur que j'ai eu par le passé, celle infligée par des punitions que je trouvais injustes et illogiques ne m'ont jamais mise dans cet état. Depuis que j'ai découvert la douleur/plaisir dans un jeu où il y a respect des limites et où le plaisir domine autant pour l'un que pour l'autre je peux dire sans honte que je suis masochiste, douillette ok mais masochiste 😁😈
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Azhara
#26
Ce que je ressens : 
- Du mal qui me fait mal,
- du mal qui me fait du bien,
- du mal qui me fait les deux...
Je le prends avec moi, je le ressens intérieurement et physiquement, je le canalise, je le maîtrise (parfois mal !), je l'enferme avec moi, je le transforme.
Je me sens vivante quand j'ai mal.
C'est en expérimentant une de mes zones de confort : la douleur, que j'arrive à lâcher-prise. Mon masochisme est une sorte de moyen pour péter le contrôle.
C'est aussi une approche quasi cathartique, je me réapproprie mon corps, mon esprit. Je prends le dessus sur ce que je suis en train de vivre. Je transforme une auto-destruction que j'ai en moi depuis bien longtemps sans avoir vraiment de main dessus.
Là c'est moi qui décide d'y aller. Là où dans ma vie de tous les jours j'avais cette impression de subir le mal ; dans une séance d'impacts je deviens actrice du mal.
J'ai besoin de l'éprouver. Jusqu'à la rupture... (qui n'arrive pas toujours.)
Je le contrôle, je suis là où je décide d'être, non pas victime de ses impacts mais tortionnaire de moi-même dans un premier temps.
C'est dans le point de bascule de ma non-maitrise que mon masochisme va déraper. Alors, il n'y a plus ni contrôle, ni plaisir, ni déplaisir, il y'a comme un trop-plein de tout qui me fait craquer. Il n'y a plus de plaisir dans la douleur mais seulement de la douleur qui finit par une sorte d'anésthésie générale et je pleure alors beaucoup.
C'est une sorte de délivrance physique et cérébrale.
Je ne maitrise plus... rien.
Beyourself parle de " masochisme égoïste " car tous les deux nous savons qu'en début de séance et quand bien même c'est Lui qui décide de l'intensité, du nombre de coups, des instruments d'impacts... je suis là car je veux expérimenter la douleur-plaisir.
C'est sûr, ça fait moins rêver que les non-masos qui goûtent au sadisme de leurs maitres par dévotion. Mais chez moi c'est ainsi que ça fonctionne. 
A la base mon masochisme était aussi un biais pour déclencher une excitation sexuelle : sans lui, point d'envies. Je ne vais pas développer plus cet aspect là en public. 
Enfin quand mon masochisme a été exploré le " reset" d'Izelle me parle. Je me sens épuisée, certes, mais sereine, debarasséé de toutes mauvaises pensées et particulièrement en osmose avec Beyourself.
Je donne souvent l'image d'avoir " rechargé nos batteries "... ...   
En édition 24h après, parce que je sais ÉviDanse que tu vas adorer que je complète.  Je n'ai pas songé à parler du défi/lutte interne. C'est genderbender je crois qui parle de tester sa force " si je résiste c'est que je suis fort " ça me parle. Et ce qui me parle c'est aussi que quand je n'y arrivais pas, je me sentais nulle, nulle, nulle. (Ça va mieux)
L'aspect défi d'oéresie ou de NT je crois me parle aussk. Un défi avec moi-même avant tout. (Définitivement mon masochisme est aussi égoïste.)
Je ne cherche pas le rire mais je crois que toutes mes séances se font avec... je cherche par contre des émotions, des ressentis extrêmes (cf " je me sens vivante quand j'ai mal." )
Et puis quand même, j'aime bien nourrir le sadisme de mon Dominant (qui au passage ne pourrait pas être avec une non-maso...) je ne pourrais pas être avec un non-sadique car le but ultime c'est quand même que Lui arrive au point où je ne suis plus " juste " maso mais où je subis.. ... 
 
Et volontairement je n'ai pas developpé sur tout ce que j'ai farfouillé en moi sur le schéma violence/autodestruction/zone de confort... car j'ai semé des petites billes ailleurs et je ne souhaite pas faire un pavé encore plus grand ici. :) tu vois je suis sympa ÉviDanse^^. 
Dernière modification le 02/11/2025 13:42:41 par Azhara.
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ÉviDanse
#27
 
Je remercie particulièrement SoeurClo pour son témoignage qui me parle beaucoup. Je ris également pendant l'impact, quand cela devient vraiment douloureux, alors que je suis plutôt stoïque en général.
Si ça peut vous "rassurer" il m'arrivait aussi d'avoir des fous rires pendant la fessées. Je crois que c'est nerveu. Ça me donne l'envie de comprendre le phénomène biologique maintenant 😅 (je ne suis pas scientifique en plus) 
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MMKurieuse
#28
Bonjour à toutes et à tous, 
Malgré mon grand âge (+ de 40)  je compte refaire un babou. Je me sens maso, est ce que je pourrais continuer ces jeux une fois enceinte...et quelles pratiques selon vous?
Merci!
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_Ogmios_
#29
Bonjour à toutes et à tous,  Malgré mon grand âge (+ de 40)  je compte refaire un babou. Je me sens maso, est ce que je pourrais continuer ces jeux une fois enceinte...et quelles pratiques selon vous? Merci!
A mon avis non (Vous risquez de faire un tour en psychiatrie sinon).
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Novicetimide
#30
Mon masochisme est essentiellement émotionnel même dans l'impact. Le plaisir n'est vraiment pas le mot que j'ai en tête. 
Je souffre, je prends la douleur pour ce qu'elle est : de la douleur ni plus, ni moins.
J'ai beaucoup de mal avec cette notion de plaisir sous les coups, j'ai mal on en est loin, peut-être pour ça que l'impact lourd me convient mieux.
Ça agite mon cerveau c'est une histoire de lutte, de tenir, de s'y confronter. Qu'elle soit consentie ou non ce n'est pas ce qui en change la teneur. Me coincer le doigt dans la porte ou prendre un coup de badine même combat et mêmes réactions corporelles.
Je ne connais pas le subspace je prends bien des endorphines mais souvent je me dit que c'est pas "assez fort" pour décoller. Ça m'arrive souvent de me dire ça "marche plus !" Quand je sens que j'aurais pas plus d'endorphines.
Pourquoi j'en suis arrivé là je ne sais pas trop c'est loin des fantasmes très "romantiques D/s" que je pouvais avoir aux prémices. Puis l'un dans l'autre c'est la suite logique. C'est moi.
Je me suis souvent demandé si c'était de l'autodestruction par procuration, l'autre en devient l'outil. J'étais pas très à l'aise avec cette idée forcément.
Je préfère à penser que ça la contient, régule aujourd'hui.
Vous parliez soumis par ici, j'imagine que c'est lié au fait de leurs expérimentations en solitaires non ?
Ce point là m'a beaucoup questionné également je ne comprends pas le fait de se l'infliger seul, je pense que je n'y arriverai pas, c'est con mais je trouve ça bizarre pour pas dire ridicule (enfin je me sentirais ridicule à me frapper seule, ou les pinces ou tout ce qu'on peut voir sur le mur ). Comme dirait Parloire "il faut une histoire". 
Pour l'aspect émotionnel j'ai plus de mal à développer comment les émotions négatives m'animent, le mal de bide, la honte, la colère, la peur, la honte encore. (Mon corps fait des trucs sans moi quand j'y suis confronté souvent dans l'après quand je revois des scènes dans ma tête, je vocalise, ou je me tape les tempes, je rage ) Et là je prends de l'adrénaline je crois...je ris, je ris beaucoup mais pas d'un rire d'une bonne blague non un rire qui fait circuler l'émotion.
 
Je n'ai pas lu les commentaires, ni répondu à l'ensemble de vos questions, je me sens toujours amputée de ma timidité en revanche "NoviceTime"😅.
Je reviendrai sur votre post dans quelques temps bientôt mon masochisme va certainement être mis à rude épreuve j'aimerais voir ce qu'il en ressort.
Merci en tout cas pour ce sujet 
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SœurClo
#31
Bonjour à toutes et à tous,  Malgré mon grand âge (+ de 40)  je compte refaire un babou. Je me sens maso, est ce que je pourrais continuer ces jeux une fois enceinte...et quelles pratiques selon vous? Merci!
 
Impacts vraiment léger pourquoi pas, mais certainement intenses, ce serait de l'inconscience... 
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Pour répondre àau questionnement initial avec tous les biais que ça implique (homme, soumis, maso et pansexuel)
Je différencie 3 douleurs
Les douleurs involontaires qui font juste mal (courbatures, douleurs chroniques, se cogner car on est con etc)
Les petites douleurs subies volontairement (style martinet sur les fesses ou des pinces aux tétons)
Et les vrais douleurs maso (genre un coup de pied aux couilles par un.e dom.ina)
Autant dire que la première ça m'emmerde juste (surtout en ce moment ou j'ai mal aux jambes après avoir fais 100m mais que je subis en silence pour pas être PARALYZE dans ma vie)
Autant j'aime beaucoup la seconde mais mon cerveau l'interprête comme un préliminaire
Autant la troisième fais une chose incroyable: elle me fais arrêter de penser avec ce cerveau qui va trop vite
Je douille mais ça me mets en extase totale et ça me rends totalement chienne (est ce que ça rends mon consentement moins éclairé ? Quand j'y pense oui mais bon no big deal je suis pas quelqu'un qui pose beaucoup de limites juste quelques unes de bon sens ^^)
Je sais que mon avis sert à rien mais je le pose quand même en espérant que ça pollue pas trop ce sujet
Et joyeuses pâques !
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Maître SADE
#33
Evidanse… vous allez me dire que je suis mal placé pour m'immiscer dans le débat… mais étant de l'autre côté du manche, je fais partie de ceux qui contribuent à vous faire vivre votre masochisme avec plaisir et bonheur !
Je n'ai pas eu le temps de lire toutes les contributions, mais je veux préciser que le masochisme se vit sous X façons. L'aborder uniquement sous l'angle "douleur physique" serait extrêmement réducteur !
Le masochisme se vit dans la souffrance, aussi bien dans la douleur, l'humiliation, les abus, la dégradation morale et physique, les situations d'inconfort, de détresse …  et dans la sexualité dominée….
On retrouve toutes ces pratiques que recense toute bonne check-list BDSM !…
Pour autant, le masochisme n'est pas une maladie !
Soumis(es), Vivez votre masochisme, soft ou hard ! Le BDSM offre la possibilité de le vivre intensément, loin des regards, de la morale et des jugements.
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ÉviDanse
#34
à chaque fois après je me sens comme vidée de mes énergies négatives, comme si c'était une sorte de reset du cerveau. En revanche suis moins fan des douleurs post séance...comme quoi mon masochisme est limité dans le temps et au cadre de la relation partagée.
 
Merci Izelle pour votre contribution. 
Question supplémentaire si possible.
Et pendant la séance ?
Vous êtes là ? Pas là ? Vous lâchez prise, votre cerveau est comme éteint, ou alors vous vivez voir analyser ce qui se passe dans votre corps et votre tête ?
Soyez la première personne à aimer.
ÉviDanse
#35
Je ne prenais aucun plaisir mais j’avais du plaisir à la voir elle, s’envoler, s’évader, dans un univers qui lui était propre (subspace?) sous mes coups, grâce à ma domination. Et c’était vraiment enivrant pour moi de la voir lâcher prise ainsi sous la douleur libératoire. Un paradoxe ? Et ce qui m’a fait peur, c’est de savoir où était la limite. Ma limite ? Sa limite ? Car elle, elle était totalement « partie », elle avait complètement lâché prise, s’abandonnant totalement à ma domination sous mes coups, savourant et implorant toujours plus de douleur. Quelles allaient être alors les limites à ce moment là ? Saurai-je les identifier ? Pour sa sécurité en premier lieu ?   Je n’entre pas plus dans les détails, ce fut d’une intensité époustouflante et ça s’est bien terminé. Mais ce n’est arrivé qu’une seule fois. J’ai refusé ses demandes suivantes 
 
Merci pour votre partage.
Je trouve ça sain que vous ayez eu des doutes quant à votre capacité de continuer malgré le côté énivrant et l'expérience sans doute incroyable que vous avez pû vivre.
C'est vrai que d'habitude ce sont les limites des sub qui sont évoquées. Mais les Dom(me) aussi en ont...
Cela paraît plus simple quand la personne dominante peut s'aligner sur les limites de la personne soumise.À l'inverse et de toute manière, s'il y a trop d'écart dans les besoin de l'un et l'autre, il y a moins de chance de viabilité du Lien. 
Dernière modification le 01/11/2025 01:54:02 par ÉviDanse.
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ÉviDanse
#36
Verseau   Pour te répondre du côté dominant.   Je crois fermement que tous les dominants sont passés par tes questionnements, la première vraie fois où on est confronté à cela.   La peur, le doute, le rejet parfois…   Toutes ces questions : pourquoi ? comment ? la limite ? suis-je allé trop loin ?   J’en suis même passé par là. Si je prends mon cas et mes pérégrinations…   Je suis un fan de discipline, d’impact (y compris lourds), de dépravation, de breath play et de contrainte. J’aime aussi les role play lugubres, violents et sales (dans l’esprit).   Longtemps, je me suis demandé si j’étais normal. Si je n’étais pas un cas « clinique », un Jeffrey Dahmer en puissance.   Non mais sans déconner, faut en avoir une sacrée couche pour se dire : « Pendre une nana ? Oui, c’est une bonne idée… oui… » Mais le pire, c’est que je l’ai fait. Je suis normal ? Je ne crois pas. Enfin, sur le moment, j’en doute.   Longtemps je me suis demandé pourquoi. Je ne prenais pas — et je ne prends toujours pas — de plaisir sur le moment. Je suis bien trop focus sur ce que je fais. Il est là, le truc : si on sort les moments sexués, je ne prends presque jamais de plaisir sur l’instant.   Et pourtant, je suis revenu à la communauté après une très longue pause « vanille ».   Le paradoxe est fou.   Et puis le long chemin de la réflexion m’a amené à des évidences (non, pas toi, ÉviDanse) certaines.   J’ai fait ce que j’ai fait à cause — ou plutôt grâce — à la personne en face. En réalité, ce qui est important, ce n’est pas ce que nous ressentons, mais pour qui et avec qui nous le ressentons. Car in fine, tout est toujours question de lien, de confiance, de consentement, d’alchimie… parfois d’amour.   Ce mélange détonnant qui fait qu’on osera avec une personne et qu’on sera totalement « pétrifié » avec une autre. C’est ce qui fait qu’on osera avec l’une et pas avec l’autre, et qui rend tout intense ou ennuyeux. Tout le reste en découle simplement.   De mon point de vue, en partant du principe que le consentement, blablabla… y sont, mon côté sadique se satisfait non pas de faire, mais de tout le reste. J’aime observer, entendre la respiration, contrôler, maîtriser ce que je fais, et emmener ma sub loin dans le plaisir, quel qu’il soit. Mais j’aime aussi l’après et l’avant : les discussions, devoir me remettre en question, m’adapter, m’affiner, changer de méthode ou d’approche. Faire, c’est bien, mais mon ego trouve bien plus dans l’art de construire une dynamique et une relation.   Avec les années, je me suis rendu compte que mon plaisir et ma satisfaction passent par ma capacité à en donner à l’autre. Et si cela passe par la douleur vive et intense… eh bien soit, qu’il en soit ainsi. Elle aime le breath play ? Je n’ai aucun scrupule à l’étrangler. Elle aime l’impact ? Elle aura le cul bleu et violet.   J’explore encore mon petit côté sadique, doucement mais sûrement. J’ai envie de pousser plus loin, de me mettre au knife play, d’apprendre le blood play, même si ce n’est que pour ma culture G. J’ai envie de nourrir mon moi obscur.   Suis-je normal ? Oui ! Je vis une sexualité, des fantasmes, des envies d’une façon différente de la majorité. Suis-je normal ? Oui ! Parce que je sais que je saurai m’arrêter. Parce que mon adage est : « Il vaut mieux s’arrêter trop tôt que trop tard. » Suis-je normal ? Oui ! Parce que tout est consenti, discuté, et que ma sub est et sera toujours libre de dire « stop » ou de mettre fin.   Mais je n’ai pas ces questionnements sur mon moi « vanille » — que certaines s’amusent à appeler Guimauve — et mon moi BDSM, qui, comme dirait une amie, « les plus gentils sont souvent les pires ».   J’espère que mon retour, fort long, t’aidera dans tes questionnements. J’ai simplement accepté ma nature, et le fait que je suis un connard… sur consentement et demande. 
Réponse intrigante qui nous montre un peu ton vrai visage et ce côté "connard" qu'on ne voit pas toujours dans tes partages ici. 
C'est intéressant de voir un résumé de ton cheminement et des doutes qui peuvent traverser un Dom sadique face aux potentiels conséquences de ses actes sur une personne soum et/ou maso. On voit peu de témoignages de ce type. Donc je te remercie pour cet apport Gappap. 
 
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Louve Solidaire
#37
Bonjour à toutes et à tous,  Malgré mon grand âge (+ de 40)  je compte refaire un babou. Je me sens maso, est ce que je pourrais continuer ces jeux une fois enceinte...et quelles pratiques selon vous? Merci!
 
Si, vous pouvez. Si vous connaissez bien votre corps. Anatomiquement parlant d'abord. Ainsi vous respectez votre physiologie de femme enceinte. Et l'autre information à connaître c'est l'impact sur le fœtus de la sécrétion de cortisol et d'adrénaline chez la mère. Ainsi, si le contexte est porteur de stimulations qui génèrent des endorphines, de l'ocytocine... de l'amour, alors n'épargnez pas vos désirs !!! Toute la partie charnue du sein ne risque rien (le mamelon c'est possible aussi mais tranquillement. Votre bébé si vous allaitez lui ne vous épargnera pas forcément et ça n'a jamais empêché une mère d'allaiter un bon gros pincement de gencives de bébé... voir carrément les petites dents tranchantes 🤣). Les fesses oui mais avec un objet léger qui crée de l'impact uniquement en surface. Ça peut faire très mal une tite spatule à crêpes en bois bien fine et légère !! Un impact plus profond ? Tout est dans le dosage. Votre bébé est très bien protégé. Et puis il y a tant de manières de vivre la douleur, c'est peut-être le moment d'explorer de nouvelles pratiques ? Par contre moi j'ai eu ce problème : Les marques. Aller à son écho avec des marques c'est pas évident si le doc n'est pas très ouvert sur le sujet. Sur 3 enfants aucun n'a déploré la moindre séquelle d'avoir eu une mère heureuse et prudente et profonde et épanouie. En psychiatrie pour avoir continué à vivre pendant une grossesse ? Je ne vois absolument pas le rapport. 
Tout le meilleur pour ce projet de Vie ;)
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Louve Solidaire
#38
J'explore encore cette part de moi. Ce que je peux dire c'est que je suis robuste et tenir dans la douleur jusqu'à lâcher ça me donne cet endroit où je choisis de souffrir. La "maso égoïste" me parle à 100%. Délire 100% control freak : je peux encaisser grave quand c'est moi qui décide de quel endroit je prend la douleur pour ce qu'elle est. Après je fais pareil avec la douleur inattendue de la vie. Je la prends pour ce qu'elle est. J'ai besoin de regarder la souffrance bien en face pour ne pas la fuir. Et ça me donne une grande liberté dans la vie de tous les jours. Je ne redoute pas la souffrance je vis avec, elle m'accompagne, mais ne me ralentis pas, au mieux elle me pousse vers plus de créativité et d'enthousiasme. Pour moi tant que choisir la douleur ne veut pas dire refuser la douceur on est sur un équilibre qui marche bien. parfois ça ne lache pas, alors j'en veux plus, encore, mais je ne vais nulle part. Alors il est doux, et j'ai appris à aimer à ne pas vivre mon masochisme comme une droguée. Mais bon... addiction puissante, je compte sur lui pour tenir le cadre. Et finalement je pleure plus facilement de détente dans des pratiques plus "douces" (oui le fist de mon amoureux c'est super doux) et profondes que dans la douleur pure,
Dernière modification le 01/11/2025 18:12:42 par Louve Solidaire.
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Demoiz'elle
#39
Le plaisir par la douleur est un chemin étrange et on ne peut plus paradoxal.
Pour ma part c'est un peu comme des marches d'escaliers qui vont être plus ou moins grandes selon mon état psychologique, avec toutes les influences possibles : hormonales, morales, fringales, bref mettez-y tout ce qui compose votre être et secouez...
Le but de grimper ces marches est d'atteindre des palliers qui vont faire basculer dans certains états, pour ma part j'en ai plusieurs qui m'ont été révélée à force de creuser la question avec une de mes Maitresses.
Ce sont des palliers très délicats à atteindre et qui demandent une connaissance parfaite de la personne, tant pour la Domme que la Soumise (oui il faut se connaitre soi-même avant tout).

Je vais vous en donner quelques uns pour apporter de l'eau au moulin :

Premier pallier, le plus soft, qui peut -être atteint si je suis moi-même très calme et reposée, un état de stase soft obtenu en combinant de la contrainte physique (liens) avec la plupart du temps des chatouilles. Cette contrainte seule peut me faire décoller et sortir de mon corps assez rapidement.
Ca reste du masochisme, on y retrouve une forme de contrainte et des stimulis pas forcément agréables (qui a dit que ça devait faire mal ?)
Il peut arriver aussi avec une séance de shibari simple avec des contraintes marquées sur le corps.

Second pallier, plus hard, le pallier premier de la douleur qui me fait passer en mode Brat, celui-la ne peut être atteint que par des coups appuyés et répétés, et surtout toujours à la limite extrême de ce que je peux endurer, encore une fois une parfaite maitrise des deux personnes est primordial.
Ce pallier amuse beaucoup une de mes Maitresse puissque j'en oublie toute convention D/s et que je passe mon temps à la défier, à titre d'exemple au bout de cent coup de cravaches je peux envoyer de la punch line type : "Vous commencer à taper à un moment parce qu'on se fait un peu chier la ?"
C'est évidemment un moment critique où la Domme doit savoir où elle peut et ne peut pas aller pour notre bien commun.

Pallier trois, encore plus hard, passage en mode primal.
Je m'explique sur ce terme, je deviens très sauvage, à mordre ou griffer tout ce qui bouge à ma portée, c'est un état un peu casse-gueule ou je ne suis plus trop maitresse de moi-même. Cela arrive avec une séance d'impact très poussée.

De la vous allez me dire, mais l'intéret c'est quoi, à part faire la Brat ?
Le subspace mes bons amis. Parce que ces palliers ne sont que des indicateurs du degré de subspace atteint et c'est un état qui est très très libérateur, vos émotions négativent dégagent, vos tracas, toutes vos merdes s'évaporent, pour ma part je plane sur un champ de coton et il faut généralement me mettre sous une couette parce que je finis gelée.
Mais apaisée.

La masochisme c'est ça, en tout cas pour moi, pas tant la douleur ressentie sur le coup mais la montée d'endorphines monstrueuse que cela engendre et qui vous fait flotter sur un champ de coton.
Le seul soucis la dedans c'est la redescente, eh oui... quand on monte haut, y'a un moment où ca retombe et la... eh bien toujours pareil, il faut se connaitre et avoir conscience de ce qui se passe pour passer le cap.

Comme quo le BDSM c'est un jeu de funambule entre contrôle et lâcher prise.
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Coromandel
#40
Bonjour à toutes et à tous.

Ce sujet revient très régulièrement sur la table et jamais il n'épuise mon intérêt ni mon plaisir ! :) 
Car au cœur de nos pratiques bdsm ce ne sont pas les souhaits des dom qui comptent, mais ceux des soum !

Le masochisme est une source de questionnement saine et nécessaire. Il fascine les maso eux mêmes, il fascine les dom et il fascine les vanilles. Fascine-t-il les sadiques ? C'est un autre sujet à ouvrir sur ce forum sans doute ? :)

Ne pas s'intéresser aux tenants et aboutissants du masochisme serait dangereux, qu'importe de quel côté de la badine on se situe.
Trouver LA réponse qui résoudrait toutes ces questions est aussi illusoire qu'inutile : le masochisme ce n'est pas un problème. 
Les méandres de la psyché humaine n'ont pas été fait pour être arpentés. Ils sont nés comme les montagnes ou les fleuves, par hasard. Et c'est cette hasardeuse harmonie qu'on aime observer en se promenant. Parfois qu'on aime frissonner de son danger aux détours de ses paisibles attendues. Nous sommes fait du même bois ;)

Se questionner c'est judicieusement placer des balisages sur ces sentiers humains issus du chaos évolutif. Pour pouvoir profiter de la beauté du sauvage.
La montagne s'en fout des cairns, les fleuves broient les digues, nous ne les érigeons que pour notre propre sécurité en sachant qu'ils sont éphémères. Mais il nous les faut !
Alors continuons de nous questionner ensemble et collectivement sur ces sujets intimes et individuels.

  Un très grand Merci à touts les intervenant-e-s pour vos partages, merci pour votre honnêteté, merci pour votre écoute, au plaisir de vous lire encore et encore ! :)

   Paix et amour.  
Dernière modification le 01/11/2025 23:35:50 par Coromandel.
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ÉviDanse
#41
Ce que je ressens dépend de ce que mon partenaire me fait vivre parfois c'est un fucking défie d'encaisser ses assauts parfois je suis une vrais carpette je fini au sol a essayé de me libérer désespérément je me suis même déjà pisser dessus un ti peu ou même je fuis pour mieux revenir parce que j'en veux encore... Ils y a nos regards, nos sourires et surtout de la complicité. Quand je me tiens devant lui les mains sur la tête et que je lui souris il y a un truc qui se passe dans mon cerveau le fait de savoir que la douleur va être vive fulgurante me fait trépigner d'impatience autant d'envie que de crainte... Je ne sais pas si ça t'aide a comprendre mais pas simple de dire ce qu'on ressent en mot il y a une alchimie qui se fait dans notre cerveau. 
 
Merci Oérésie,
Je comprends le paradoxe entre envie et crainte je comprends que c'est difficile de restituer l'intensité des pensées et des émotions qui te traversent. Ça a l'air d'aller vite par contre. Donc le cerveau n'a peut-être pas le temps de décrypter tout ce qui se passe. En tout cas je vois bien le tableau "réactionnel". 
Soyez la première personne à aimer.
ÉviDanse
#42
J'ai du retard dans les réponses. Mais je n'abandonne pas. J'adore ce que je lis vous fabriquez du popcorn dans mon cerveau. 
En attendant je vous suis reconnaissante de participer à ce sujet. 
Bondodo
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Pour ma part.......j ai 2 expériences totalement différentes 
 
1. Avec Mon Dom, il y a une connexion qui se fait à peine il arrive, si tant est que cette connexion ne soit pas quand il n est pas là,  puis une complicité tellement forte, et bien sûr un attachement si profond et un désir de lui offrir son plaisir, que je parlerai, de mes expériences avec lui, de douleur/plaisir.
Par ce qu il m inflige,  et nous sommes restés plutôt soft jusque là, même s il m arrive parfois d en porter les marques qqs jours, ce dont je suis fière.....par ce qu il m inflige donc, je rentre dans un état confus, la peur de la douleur, le ressenti de la douleur selon sa nature, mais aussi et surtout ce qu elle déclenche au final,  le plaisir, qui lui, me permet de me déconnecter de ce qui n est pas Lui, et qui immanquablement me fait entrer dans mon subspace qui declenche toutes les hormones du bonheur. Et ma chienne en général pointe son museau dans ces moments là...
Bien sûr,  la confiance et la connaissance parfaite de l autre jouent leur rôle et il sait parfaitement quand il doit arrêter,  alors que moi, je n ai jamais eu à prononcer, je crois, mon SW, juste la teinte en dessous.  
2. J ai vécu une toute autre expérience avec un ami (que nous avions deja rencontré en soirée) avec qui Mon Dom m a autorisée à jouer pour pallier à sa trop longue absence physique.
C était une séance non sexuée, dont je ne connaissais pas le contenu.
Il y a eu contrainte des membres supérieurs et impacts.
Et là........j ai une très grande confiance en cette personne, mais sans cette connexion indispensable, sans la complicité habituelle.....
Aux premiers coups, je me suis demandée ce que je faisais là,  mais j ai voulu laisser faire, pour voir si ça pouvait m emmener plus loin ....
Grossière erreur.....la douleur n était que douleur, et j ai fini par éclater en sanglots de mon incapacité à entrer dans mon subspace.
L ami en question a été parfait dans son approche, et surtout dans l after, il m a soutenue pdt le long moment qu il m a fallu pour me calmer, puis je lui ai expliqué mon échec qui n était pas le sien.
Je ne renouvellerai évidemment pas l expérience.  
Mais voilà, pour conclure.....c est un tout. Ce n'est pas que la douleur, c est le jeu qu il y a autour, la connexion des 2, le désir de lui apporter son plaisir en sachant que lui tient absolument au mien et me connaît si bien qu il sait comment y parvenir, et au final, tout ce que ça va déclencher. Alors oui, je suis maso et j en suis fière.  
Bon dimanche à tous ....
Dernière modification le 02/11/2025 07:39:34 par isabelladora.
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Silla
#44
Coucou Madame questions 🙂 qui m'a amenée à réfléchir moi même sur le sujet pour tenter d'y répondre. Je me considère comme "maso légère" par rapport à ce que je peux voir ici. J'aime que mon maître me fasse mal et ne souhaite vivre cela qu'avec lui. Tu m'as incitée à me demander "mais pourquoi" ? Je vois 2 douleurs différentes :
- la douleur qui fait du bien et m'excite sexuellement. Cela peut être la douleur physique des impacts, et la douleur cérébrale quand mon maître s'amuse à titiller des points qui me font mal mais que je reste suffisamment lucide pour avoir conscience de ce qu'il fait. Là ça m'excite et étant exclusive sexuellement, de fait j'ai envie que ce soit lui pour le sexe qui suit.
- la douleur qui fait mal (sans sexe). Où le corps et le cerveau déconnectent. La douleur cérébrale ne peut être infligée que par lui par question de confiance. Parce qu'il connait tous mes leviers, mes peurs, peut me briser sur l'instant mais connaît aussi les mécanismes qui me "remontent". Je suis quelqu'un de peu de confiance (en moi, aux autres) mais lui je le laisse (et lui demande de) triturer mon esprit. Et il y a la douleur physique où je finis par terre à pleurer. Me vider. Expulser. Où il est ensuite mon "sauveur". A terre la morve au nez, il me suffit de tendre les bras et il m'enlace, me porte, me met sur le lit et bascule dans une tendresse infinie. Il est mon mal et mon bien. J'ai souvent été blessée par le passé, laissée tomber quand ca allait mal. J'ai dû affronter seule des trucs très moches, personne n'était là pour moi. D'une certaine manière il me permet à chaque "séance sm" de casser ce schéma.
Là je pourrais conclure que j'ai un masochisme qui ne peut être vécu qu'au travers de mon lien Ds. Cependant, je me rends compte que j'aime sentir la douleur (légère) sur mon corps. Pas quand je me cogne (référence à SoeurClo 😁) mais quand je me l'inflige par le sport. J'aime sentir mes courbatures après la muscu. Et j'ai une grande ambivalence avec les figures de pole qui font mal, je râle sur le moment et peut relâcher la barre car j'ai trop mal et voudrais faire autre chose, et en même temps je kiffe. J'aime aussi admirer mes bleus liés à la pratique de la pole, pouvoir les montrer, les exhiber. Une compensation peut-être comme je cache les séquelles physiques de mon maître. 
Je ne sais pas si cela répond à tes questions mais merci pour cette incitation à la réflexion !
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En fait.....j aurais bien piqué les mots de Luxurésens à partir de là :
A mon niveau c'est un mix entre cérébral/physique/sexe/défiance.....
🤣😂🤣
 
C est exactement ça 
Capacité de transformer la douleur pour en faire Notre plaisir, pour laisser le Sien s exprimer 
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Merci à tous. Passionnant de vous lire et je ne pas fini de tout lire..
La souffrance ( hors sm ) n'a pas de sens.
Elle est une cessation du sens qui peut nous écraser voire nous détruire.
En revanche, quand nous vivons la souffrance, que nous ne faisons pas que la subir mais que nous la dépassons, nous vivons une étape de croissance personnelle, consciente et inconsciente, … une étape de connaissance de soi et une expérience de vie.
Quand la souffrance prend fin, on observe comme une nouvelle naissance, ...une renaissance ! Nous avons traversé une épreuve.

La souffrance causée par une tiers personne est d'autant plus aiguë qu'elle provient d'une personne que l'on aime. En bdsm, que ce soit le ou la domina qui joue avec la douleur de son soumis est primordial . C'est un lieu commun de le dire ici. L'origine de la douleur est premier. Notons que le jeu sur la douleur psychologique et les attentes et les limites est quasi impossible seul. Et seul, pas de jeu. Le relationnel  attise  la douleur . Sans oublier l'.after-care
Plus jeune, j'ai joué seul avec des hameçons dans les tétons dont je limais l'ardillon, des aiguilles de seringues ou des coupures de lames de rasoir. Non pour tester virilement ma résistance ( autre débat!) mais pour en connaître la sensation.( Avec une pulsion d'autodestruction probablement aussi . )
J'ai toujours été plus maso que soumis. Avec l'âge, ça s'est calmé ( Warum Doktor Freud ? Les hormones je pense...).
Je me suis toujours demandé si le pur masochiste existait ( Qq'un qui ne serait absolument pas soumis ! Et qui poserait un pb d'égoïsme et de « soumination » en utilisant la domina indépendamment de son plaisir à elle ... ou à lui si master! . Là, je verrais peut-être une différence entre h et f sur le désir plus réccurent de relation à autrui.)
Mais le bdsm , la domination, peut-être l'occasion de corriger un enfermement solitaire ou cet égoïsme et d'amener à une réflexion sur cette pulsion en en discutant.


Je me suis amusé à aller voir l'étymologie de certains mots. Je le partage ici.

ORGASME > Son origine vient du mot grec orgasmos, qui dérive lui-même de orgé («tempérament», «colère», «fureur») et du suffixe -asmos, qui renvoie à l'idée de «résultat brusque», «coup».

SOUFFRANCE > XIIe siècle. Dérivé de souffrir, avec influence du latin chrétien sufferentia, « patience, résignation ; souffrance ».

PASSION > Le mot passion est issu du latin passio signifiant « souffrance ». Son étymologie est également étroitement liée au grec ancien pathos, de sens identique. Exemple célèbre : la passion du Christ !
xe siècle, au sens de « supplice ». Emprunté du latin passio, « action de subir, de souffrir », lui-même dérivé de pati, « éprouver ». Platon (427-347) oppose raison et passion en les situant dans des parties distinctes de l'âme. La partie rationnelle est localisée dans la tête tandis que le siège des passions est localisé dans le ventre. Les passions conduisent l'homme à négliger la raison, à ne plus vivre que dirigé par des impulsions.

SUPPLICE > Empr. au lat. supplicium « action de ployer les genoux; punition, peine, châtiment, supplice », dér. de supplex, -icis « qui plie les genoux, suppliant ».
ÉTYMOLOGIE Lat. supplicium, supplice, proprement offrande, prière, de supplicare (voy. SUPPLIER), ainsi dit parce que, quand on allait exécuter à mort un citoyen romain, le rex sacrorum dévouait le coupable aux dieux au moyen d'une prière et d'un sacrifice, afin de laver le peuple romain des suites du sang versé.
TORTURE >Du lat. tardif tortura « action de tordre », « torture, souffrance », dér. du lat. tortum, supin de torquere « tordre »; « torturer ».

 

TRAVAIL > C'est l'étymologie la plus citée du lexique français : le mot travail proviendrait du latin tripalium, un instrument de torture à trois pieds. Elle prouverait que le travail n'est que souffrance.
le mot « travail » (« travaux » au pluriel) renvoie à tripalium (ou trepalium) qui lui-même viendrait de tri-palus, structure à trois pieux utilisée pour la torture (ou tripaliare, torturer). Les dictionnaires citent également, le travail (« travails » au pluriel) : structure servant à immobiliser les animaux pour les soigner et qui aurait été utilisée pour torturer.

D'où la « salle de travail » en maternité !

PATIENCE > :Emprunté du latin patientia, « action de supporter, d'endurer », lui-même dérivé de pati, « éprouver, souffrir ».
Quelle est l'étymologie du mot patient ?
« Patient » est dérivé du terme latin patiens, signifiant celui qui endure ou celui qui souffre. Personne soignée, bénéficiaire de soins.

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Ossaum
#47
Masochisme….
 
J’espérais Me poser là juste en lectrice, mais bon, J’ai fait part de ton post à Mon Loup @EviDanse…donc Il a souhaité que J’y jette Mes mots, Moi aussi….Et on connaît la valeur d’un souhait de Son Dhom…
 
Les questions autour de Mon masochisme Me tourmentent ces derniers temps. 
J’ai découvert que J’aimais les impacts il y a 18 mois. J’ai aimé l'alternance entre la douleur, et la douceur…comme une transe qui prend Mon cerveau en otage et l’empêche de se fixer quelque part. Passer de l’un à l’autre…une vraie découverte. J’ai aimé, tout de suite. J’ai su que J’en aurais besoin.
Dans d’autres mains, J’ai découvert que Mes tétons n’étaient pas insensibles. Il fallait juste savoir leur parler, un peu fort…un peu, beaucoup…
 
Je n’aime pas avoir mal. J’ai un putain de mal de tête qui ne Me lâche pas depuis des mois. Je sais d’où il vient, Je le comprends…mais pour autant Je revis les rares jours où il est presque absent.
 
Je suis une maso cérébrale aussi, il semblerait. 
J’ai longtemps laissé Mon cerveau M’emmener vers des idées noires, tristes, pessimistes. Je Me complaisais dans ces espaces. J’aimais avoir la sensation de descendre pour mieux remonter ensuite. 
J’essaie de ne pas Me laisser entraîner aujourd’hui. Ce ne sont pas des douleurs très constructives.
 
Alors maso ? 
A un moment, J’ai pensé aimer la douleur comme une sorte de punition. Pour Me punir d’être ? Mais d’être quoi ? juste Moi avec Mes besoins et Mes contradictions ?
Non, pour Me punir et Me prouver que Je pouvais être à la hauteur des attentes des uns et des autres. Aujourd’hui, cette notion est obsolète. Elle n’a plus de sens, ni de résonance en Moi. Je ne ressens plus le besoin de Me punir, et beaucoup moins celui d’être à la hauteur des souhaits de l’Autre. Il y a eu un peu de travail là…sourire.
J’aime toujours faire plaisir à Mon Loup, le sentir fier de Moi. Mais pas à Mes dépens…et ça change beaucoup de choses.
 
Alors, Je M’interroge…où est Mon masochisme finalement aujourd'hui ?
Je suis un être fait de “lubies”. J’aime Me lancer à fond dans une activité (guitare, sport, truc créatif…). Et d'un coup, Je laisse tomber, Je passe à autre chose. Besoin d’une nourriture physique et intellectuelle fraîche…et J’ai peur que ça arrive dans ce besoin de douleur.
Bon, ce qui est rassurant, c’est que Je suis très loin d’en avoir fait le tour !
J’ai envie de cordes, 
J’ai besoin d’impacts, 
J’ai envie et besoin de ressentir ce shoot d’hormones qui amènent à l’apaisement d’alors,
J’ai besoin de frustration
J’ai besoin qu’On Me dise non, puis oui, puis non
J’ai besoin de perdre la tête
J’ai besoin qu’On Me bouscule
J’ai besoin de sentir la force bouillonner en Moi
…pour libérer, relâcher
et ensuite respirer et sourire.
 
Mon masochisme est quelque part par là aujourd’hui…Demain ? il sera temps d’y repenser alors.
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Carpo
#48
Ce sujet de la relation à la douleur n'est pas nouveau, et il doit y avoir déjà pas mal de discussion à ce propos sur le forum. Mais comme le montrent les experiences partagées ici (un grand merci à chacune et chacun !), chaque ressenti est unique et renvoie à la sensibilité et au vécu personnels.
Je me permets de compléter sur deux aspects que je n'ai pas vraiment vus abordés ici. Je ne me définirais pas comme masochiste, et pourtant j'apprécie la douleur notamment pour ses qualités suivantes :
- La douleur rédemptrice : parfois, une situation de mal être peut appeler à des pratiques douloureuses. L'accompagnement adapté par une personne dominante en pleine maîtrise et en étroite connection peut alors s'avérer salutaire. Le fait de repousser plus loin que d'ordinaire la frontière de la douleur peut venir "laver" son humeur noire et apaiser. Dans ces moments, lors de sessions d'impact, je plonge en moi dans une forme de médiation où je vis la douleur à distance de mon esprit, au delà de la frontière du corps. J'ai partagé un tel vécu ici : https://www.bdsm.fr/blog/7574/La-premi%C3%A8re-fois-o%C3%B9-j'ai-demand%C3%A9-%C3%A0-avoir-mal/ ; . Ce comportement n'est absolument pas ludique et s'avère donc assez frustrant voire déroutant pour ma Maîtresse et les personnes dominantes.
- la douleur accompagnatrice : étroitement liée au contexte de domination et à la dynamique de la relation, cette douleur vient rappeler la présence de la personne dominante, de manière similaire à des pratiques de contension par exemple. J'aime ainsi porter un cilice toute la journée, un lest aux testicules, la caresse brûlante des orties ou d'autres pratiques douloureuses mais qui viennent renforcer ma proximité ressentie avec ma Maîtresse. La douleur devient ainsi un marqueur de la relation et de ma soumission. Il faut donc veiller à l'effet pervers de vouloir aller trop loin par désir de se soumettre, ce qui requiert l'attention modératrice de ma Maîtresse. 
Plus généralement, je n'apprécie pas particulièrement la douleur, notamment a certains endroits (testicules par exemple) ou sous certaines formes  (électricité...) qui me sont plus difficiles à supporter. Ma Maîtresse le sait et peut donc en user dans un sens ou dans l'autre...
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Nicojedi
#49
Je trouve intéressant votre questionnement, et je pense qu’il n’y a pas « un » masochisme, mais une multitude de formes et de fonctionnements.
Le masochisme me semble très protéiforme : il peut être physique, mais aussi mental ou émotionnel. Certaines personnes recherchent avant tout une sensation corporelle intense ; d’autres sont davantage dans un cheminement cérébral, psychique, ou symbolique. Et entre les deux, il existe une infinité de nuances.
L’intensité aussi varie énormément : pour certains, il s’agit de petites stimulations, pour d’autres, d’expériences très profondes. Ce n’est pas forcément une simple « envie d’avoir mal », mais parfois une quête liée à le dépassement, la libération mentale, l’abandon, la catharsis, ou encore l’accès à un état particulier — une sorte de point d’équilibre ou de “nirvana” personnel, si on peut le dire ainsi.
Il me semble que ce n’est pas tant la douleur qui en est le point central, mais ce qu’elle permet : un état intérieur spécifique, propre à chacun. Et comme tu le soulignes, hommes, femmes, sexualités, parcours… tout cela ajoute encore d’autres nuances possibles.
Observer, s’interroger, chercher à comprendre sans juger : c’est déjà une démarche précieuse. Et finalement, le masochisme est peut-être moins une question de degré que de sens — ce que chacun y trouve, y dépose ou y découvre sur lui-même.
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Difficile de répondre dans la mesure ou la douleur est vraiment subjective et peut être complètement différente d'une personne à l'autre je pense que la douleur fait naitre une ambiguïté dans le cerveau et qu'elle permet de libérer des endorphines et de l'ocytocine qui sont des hormones du plaisir en plus grande quantité... Enfin c'est ma pensée
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"Je me sens vivante quand j'ai mal." En ce qui me concerne, je partage complètement ce qu'a dit Azhara. C'est l'une des racines les plus fortes du maso.
La relation suivie entre un(e) dominant/(domina) , et à plus forte raison au sein d'un couple sm, permet  de jouer bien plus finement avec l'autre. La relation est plus intense et permet de jouer plus avant sur la douleur psychologique, les attentes ( en temps !), les craintes et les limites.
Redouter d'avoir mal tout en le souhaitant est un des paradoxes du maso. Offrir sa douleur et repousser ses limites pour satisfaire la personne dominante est un vrai plaisir. Il faut que la personne  dominante y trouve son plaisir. Il y a souvent une vraie générosité chez les personnes dominantes.
( Une pro, en revanche, a une expérience  plus riche en diversité d'individus. C'est aussi plus froid. La froideur peut aussi être recherchée . Elle chosifie d'autant plus le soumis qui est parfois en demande de cela. > Je ne parle pas ici de demande comme une liste de courses mais bien comme un de ses besoins en lui, plus ou moins conscient.)
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ÉviDanse
#52
Réponse à @ÉviDanse Bonjour, votre question est complexe car elle renferme plusieurs déclinaisons. Pour votre information : je suis sadomasochiste. Je suis hétérosexuel. Je pratique mon SM sur des hommes des femmes. Mon SM n'est pas sexualisé. Depuis que je vis une relation 24/7 avec ma Reine, elle, seule s'occupe de mon côté masochiste.   Je vais donc répondre à votre questionnement pour la partie masochiste puisque jusqu'à présent aucun des intervenants ne s'est identifié comme masochiste.  - - Que ressentent les personnes maso ? - - Pour moi, il n'y a pas plusieurs types, degrés ou niveaux dans la déclinaison masochiste. Très clairement on l'est ou pas. La difficulté est de reconnaitre son état et de la différencier de la forme psychiatrique avec toutes les conséquences sociales et sociétales liées à cette maladie.  Les personnes qui dans le BDSM reçoivent de l'impact ou d'une manière générale conçoivent l'opportunité d'avoir mal n'ont pas toutes les mêmes motivations. Certaines recherchent parfois un lien, parfois une relation, parfois des partenaires, parfois une reconnaissance.  Et, pour obtenir une réponse à ces motivations, elles acceptent la douleur et résistent avec souffrance en fonction de leur capacité de résistance personnelle pour intégrer la communauté ou s'identifier comme membre.  D'autres : les personnes masochistes, n'ont aucune nécessité. Elles ont simplement un besoin qui est difficile à rassasier. Elles agissent alors comme des drogués à la recherche de cette dose de douleur.  Vous les remarquez rapidement en soirée car elles mutiplient les jeux voir changent même de partenaires ce qui apparaît comme inconcevable dans la D/s et les protocoles courants. Elles n'ont pas peur du sang, des hématomes, de la nudité ou du regard des autres car ce besoin leur appartient.    Sans lien, sans nécessité, les personnes masochistes se reconnaissent et se réunissent entre elles. Elles gravitent et s'échangent souvent les références et les technicités si particulières d'autres partenaires rares : les sadiques.  Une personnes masochiste est excitée par ses propres envies, excitée par le regard sadique, excitée par la mise en place du jeu, les mots, les caresses, les sensations, excitée par  chaque coupure, brulure, déchirure ressenti sur sa peau et dans son esprit le monde disparaît, les bruits s'étouffent, les paroles deviennent murmures et dans ce vide chaque impact et chaque jeu la bascule un peu plus dans un espace feutré et pur. Le retour déclenche aussitôt un manque qui doit être comblé et une reconnaissance pour la personne qui l'a propulsée. Mais plus on monte haut plus la descente est difficile.  Voilà une synhtèse.  Vos déclinaisons de masochisme sexuel ou de masochisme dans la soumission n'ont aucune existence pour moi. J'ignore de quoi vous parlez. Je ne comprends pas non plus votre observation concernant : " les hommes soumis qui vivent leur masochisme différemment ou d'une manière encore plus "extrême" de mon point de vue. D'autant plus quand ils sont bi ou homosexuels" Je connais personnellement plus de femmes masochistes et contrairement à ce que vous dites les hommes "véritablement" masochistes sont plutôt rares.  Je reste à votre disposition pour toutes observations.  Ogmios
    Je crois Ogmios, que vous n'avez pas tout à fait compris mon questionnement.  Il peut m'arriver de mal m'exprimer mais au vu des réponses précédentes et suivantes, j'ai l'impression que non.      Il ne s'agit pas ici de savoir si on est maso ou pas et d'en définir les degrés. Je parle de ressenti intérieur. De ce qui peut déclencher, de ce qu'on peut ressentir, vivre (émotionnellement, cérébralement, corporellement parlant), dans une séance d'impact ou dans diverses expérimentation masochistes. Extrême ou pas d'ailleurs.      Effectivement, ma comparaison entre l'expérience du masochisme chez les soumis et chez les soumises est totalement subjective et issue d'observations très personnelles. Je n'ai pas d'éléments concrets ni de statistiques à part un constat; je vois plus facilement (sur le murG par exemple), des hommes soumis s'auto infliger, ou pratiquer des actes de masochisme assez extrême à l'inverse des femmes. D'ailleurs généralement, quand il s'agit de femmes,  ce sont en partie des extraits de video porno. Sujet intéressant à décrypter, mais l'analyse des comportements sociaux n'est pas mon domaine de compétence. Je ne fais qu'observer et essayer de comprendre.
Dernière modification le 03/11/2025 23:19:22 par ÉviDanse.
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ÉviDanse
#53
Bonjour,    Merci de ce sujet fort intéressant. Je n'ai pas lu les réponses encore car je ne voudrais pas parasiter ma contribution mais je lirai après 😊   Jusqu'à il y a pas longtemps je refusais de me dire masochiste. Pour moi je ne rentrais pas dans cette "case" car j'étais persuadée que le/la maso a besoin de la douleur pour prendre du plaisir alors que moi je n'en ai pas besoin. Sauf que de voir les autres jouer en soirée il y a eu comme un déclencheur dans ma cervelle.  Le/la maso arrive à transformer la douleur (plus ou moins intense selon la personne) en plaisir, ça ne signifie aucunement qu'elle en a besoin pour jouir. C'est un plus qui vient se greffer aux autres plaisirs, qui ajoute à l'excitation physique et/ou mentale. Et l'intensité que l'on "supporte" n'est pas une échelle qui permet de définir si on est maso ou pas, c'est la capacité de transformation de la douleur en plaisir qui nous défini comme maso.  Peut-être très simple à comprendre mais il m'a fallu des années pour capter la chose.    A mon niveau c'est un mix entre cérébral/physique/sexe/défiance. Je me met au défi de tenir autant que je peux sans basculer dans mes schémas toxiques, je veux faire plaisir à son sadisme et répondre à ses envies, j'aime cette douleur qui chauffe, pique et marque tant que je reste dans ma capacité de les transformer en plaisir.  Je ne comprends pas encore le mécanisme qui se met en place mais l'effet est indéniable, je me retrouve systématiquement dans un état d'excitation bien plus élevé que quand il n'y a pas de douleurs. Et c'est tres flagrant. C'est comme si la douleur coulait littéralement de moi 😝😝  Je ne cherche pas vraiment à comprendre pourquoi et comment, je sais juste que je réagis ainsi. La seule chose que je peux dire c'est que la douleur que j'ai eu par le passé, celle infligée par des punitions que je trouvais injustes et illogiques ne m'ont jamais mise dans cet état. Depuis que j'ai découvert la douleur/plaisir dans un jeu où il y a respect des limites et où le plaisir domine autant pour l'un que pour l'autre je peux dire sans honte que je suis masochiste, douillette ok mais masochiste 😁😈
 
Désolée pour les mises en page saccagées par mes réponses mais j'accorde le point au forum dans ce duel. 
 
Merci Luxu. Ta réponse est assez claire pour moi. 
Quand tu parles de capacité à transformer la douleur en plaisir, je comprends. Même si je ne pense pas avoir vécu ce type de moments. Je ne l'ai peut-être tout simplement pas conscientisé. 
 
Un peu comme toi à voir les autres le vivre, j'ai été "tentée" par le besoin d'expérimenter une séance d'impact dernièrement. Et j'avoue que je ne sais pas trop ce qui m'y a poussé, c'était comme un besoin d'extérioriser un trop plein. Et ça s'est arrêté trop tôt me laissant un peu sur ma "faim".
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ÉviDanse
#54
Ce que je ressens :  - Du mal qui me fait mal, - du mal qui me fait du bien, - du mal qui me fait les deux... Je le prends avec moi, je le ressens intérieurement et physiquement, je le canalise, je le maîtrise (parfois mal !)
Tu le redis plus bas, Luxu aussi l'a évoqué et je n'ai pas encore lu Novicetimide, ni les autres mais, je trouve ça fascinant. Cette capacité à dompter quelque part, sa bête intérieur.
Je crois que j'en suis loin, je commence à peine à intégrer que mon masochisme n'est pas que sexuel, d'où mon incapacité à comprendre "comment vous faites". Mais merci de livrer tout ce cheminement interne. 
C'est sûr, ça fait moins rêver que les non-masos qui goûtent au sadisme de leurs maitres par dévotion. Mais chez moi c'est ainsi que ça fonctionne.
Je ne sais pas si une situation fait plus rêver qu'une autre. Moi je trouve fascinant ce que je ne comprend pas. Mes luttes intérieures sont sur d'autres aspects et j'ai l'impression qu'à travers ton masochisme "égoïste" comme le dit Beyourself, tu t'affrontes toi-même et je trouve ça assez courageux. Et enviable même si ce n'est pas la méthode que je choisirais.
En édition 24h après, parce que je sais ÉviDanse que tu vas adorer que je complète.  Je n'ai pas songé à parler du défi/lutte interne. C'est genderbender je crois qui parle de tester sa force " si je résiste c'est que je suis fort " ça me parle. Et ce qui me parle c'est aussi que quand je n'y arrivais pas, je me sentais nulle, nulle, nulle. (Ça va mieux)
Ça c'est de la bonne copine ! Rires.  Tu parles aussi de beaucoup pleurer.  Pendant ou après ?  Le peu d'impact que j'ai eu dans mon ancien Lien, je me refusais à pleurer parce que je voulais tenir. Mais c'était beaucoup de l'initation. Mais je comprends ce sentiment de vouloir se depasser, pour l'autre par égo etc. D'ailleus je me suis longtemps demandée si les maso ou soum pleuraient lors de séances que ce soit en public ou en privé. Dans ma tête à mes débuts maso = aime la douleur donc ne pleure pas...
Et volontairement je n'ai pas developpé sur tout ce que j'ai farfouillé en moi sur le schéma violence/autodestruction/zone de confort... car j'ai semé des petites billes ailleurs et je ne souhaite pas faire un pavé encore plus grand ici. :) tu vois je suis sympa ÉviDanse^^. 
Ben oui hyper sympa, tu réponds à mes questions farfelues ;) Je suivrai le chemin de billes un jour...
Dernière modification le 05/11/2025 06:04:51 par ÉviDanse.
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ÉviDanse
#55
 je me sens toujours amputée de ma timidité en revanche "NoviceTime"😅. Je reviendrai sur votre post dans quelques temps bientôt mon masochisme va certainement être mis à rude épreuve j'aimerais voir ce qu'il en ressort. Merci en tout cas pour ce sujet 
Hahaha pardon. En ce moment  si je ne fais pas gaffe, le site m'avale des lettres voir des mots, sans compter l'écriture sur téléphone... C'est modifié. Ca peut être un super nom de podcast cela dit. 
Il y a plein de points dans votre réponse, qui me donnent envie de développer ! Mais vu l'heure, ce sont des phrases entières qui risquent de disparaître. Je reviens... Merci pour votre réponse ! 
 
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SœurClo
#56
Mais je comprends ce sentiment de vouloir se depasser, pour l'autre par égo etc. D'ailleus je me suis longtemps demandée si les maso ou soum pleuraient lors de séances que ce soit en public ou en privé. Dans ma tête à mes débuts maso = aime la douleur donc ne pleure pas...
 
Moi je pleure, devant Lui mais en soirée aussi, ça sort tout seul c'est comme le "je te déteste" "enculé" (la badine ou le fouet bien sûr) que l'on soit seul ou entouré c'est pareil, je suis maso, j'aime l'impact mais faut être honnête ça fait quand même mal 😂
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Azhara
#57
Carpo, si vous me lisez, le lien ne fonctionne pas chez moi... :( bouh ! 
ÉviDanse, pour le " ça fait moins rêver... ..." c'est que j'ai une vraie admiration pour les femmes non-masos qui goûtent à la douleur par dévotion et abnégation. (Après pour moi ça relève du masochisme quand même mais le levier est totalement différent du mien, elles prennent du plaisir à donner à leurs Dominants/partenaires une exploration de la douleur...) 
Concernant les larmes, moi je suis une petite maso qui pleure et qui assume maintenant :), et qui a limite un kink avec ça, ça fait peu de temps que je l'ai conscientisé. 
Les pleurs sont libérateurs chez moi. Pendant ou après, peu importe, ils sont signe que je ne suis plus dans le contrôle. Je me "refusais" de pleurer avant, je le " refuse " toujours (la lutte interne, l'aveu de mon manque de contrôle, la "faiblesse"... ) mais je ne suis plus abattue quand c'est le cas. Mais je l'assume seulement moyennement. 
Avant je " culpabilisais", je me disais que je n'étais pas assez forte, que je n'avais pas canalisé la douleur, que je le frustrais dans son sadisme..., que je nétais pas maso ... ; en realité je restais dans la maîtrise. Je ne lachais pas... un petit mantra que j'avais, que j'ai encore parfois. 
Mes pleurs c'est en fait le cap où son sadisme passe au dessus de mon masochisme... ... on passe alors la barrière... 
Je ne sais plus quel grand nom (ça ferait plus intello si j'avais gardé la référence mais je ne l'ai plus. Deleuze ? ) disait que quand un maso rencontrait un sadique par définition soit ils se fuyaient soit ils se détruisaient. Pour moi, il a oublié ce fil très fin et fragile où parfois les deux se nourrissent l'un l'autre dans des moments privilégiés, quand mon masochisme n'est finalement plus et que son sadisme explose du coup. (On n'a pas un rapport " morbide " au sm. Ni Lui, ni moi.)
Et encore, je dis " n'est plus" mais c'est plus subtil que ça, car je n'aime pas pleurer et en même temps je prends du plaisir à pleurer/lâcher. Donc il y'a encore de la douleur-plaisir qui s'exprime... mon ego en prend juste un sale coup ! 
Pas sûre d'être super claire ! Même moi je ne trouve pas ça claire dans ma tête ahaha. Bon courage ! 
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Izelle
#58
  Merci Izelle pour votre contribution.  Question supplémentaire si possible. Et pendant la séance ? Vous êtes là ? Pas là ? Vous lâchez prise, votre cerveau est comme éteint, ou alors vous vivez voir analyser ce qui se passe dans votre corps et votre tête ?
 
Bonjour 
Je suis bel et bien là....tous mes sens sont en éveil.
J'encaisse, je peste, j'nsulte intérieurement (Azhara😉), je respire, je me concentre pour ne pas lâcher, je m'interroge (pourquoi j'accepte de subir ça ?) je m'inquiète (est ce que je vais supporter davantage).
Je ne veux pas décevoir, je ne veux pas me décevoir.
Petit à petit je me résigne et le cocktail d'hormones faisant, je lâche prise, la douleur est là mais mon cerveau l'a transforme.
Mon corps réagit de moins en moins, j'accède à cette bulle si spéciale et je ne maîtrise plus rien. D'où la nécessité absolue d'etre en compagnie d'un Dhom qui sait ce qu'il fait pour éviter un drame.
Parfois cela donne lieu à une explosion de sanglots qui mettent un certain temps à se tarir. Comme le decrit très justement Azhara dans une de ses réponses, je ne suis pas non plus à l'aise avec ces pleurs qui me semblent être comme un aveu de faiblesse.
Pour autant ils agissent comme une sorte de lavage à grandes eaux et ont un effet libérateur que je ne m'explique pas vraiment...
Est ce que ça répond à votre question ?
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SœurClo
#59
@azhara et Izelle lorsque je pleure je ne ressens aucune honte, aucune faiblesse, au contraire... Au départ mon Dhom arrêtait les impacts quand les larmes venaient, maintenant il a compris qu'il y a les premières liées à la douleur et les autres, à la fin, où je lâche tout, ou ce sont des sanglots synonymes de plaisir et de bien-être 
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ÉviDanse
#60
 
Mon masochisme est essentiellement émotionnel même dans l'impact. Le plaisir n'est vraiment pas le mot que j'ai en tête. 
Je souffre, je prends la douleur pour ce qu'elle est : de la douleur ni plus, ni moins.
J'ai beaucoup de mal avec cette notion de plaisir sous les coups, j'ai mal on en est loin, peut-être pour ça que l'impact lourd me convient mieux
Ça agite mon cerveau c'est une histoire de lutte, de tenir, de s'y confronter. Qu'elle soit consentie ou non ce n'est pas ce qui en change la teneur. Me coincer le doigt dans la porte ou prendre un coup de badine même combat et mêmes réactions corporelles.
 
Cette partie n'est pas claire pour moi. Qu'est ce qui différencie pour vous, une séance d'impact avec une personne sadique, d'une rencontre de votre orteil avec un coin de table ? 
Les réactions corporelles sont les mêmes. En toute logique vous pourriez juste vous contenter de vous cogner le pied sur un meuble en passant. En plus ce serait consentie. Rires 
Blague à part, qu'est ce qui est différent pour vous si ce n'est le plaisir ? 
 
 
Pourquoi j'en suis arrivé là je ne sais pas trop c'est loin des fantasmes très "romantiques D/s" que je pouvais avoir aux prémices. Puis l'un dans l'autre c'est la suite logique. C'est moi.
 
Fantasme VS réalité, évolution et rencontres... Je veux bien le cheat code.
 
Vous parliez soumis par ici, j'imagine que c'est lié au fait de leurs expérimentations en solitaires non ?
Ce point là m'a beaucoup questionné également je ne comprends pas le fait de se l'infliger seul, je pense que je n'y arriverai pas, c'est con mais je trouve ça bizarre pour pas dire ridicule (enfin je me sentirais ridicule à me frapper seule, ou les pinces ou tout ce qu'on peut voir sur le mur ).
 
C'est bien ça. Et parfois je trouve que le rapport au masochisme est vraiment différent et "extrême" de mon point de vue. Que ce soit dans la recherche de douleur ou d'humiliation surtout quand c'est fait en solo. J'ai du mal à concevoir (dans le sens comprendre) comment on peut en retirer du plaisir et pourquoi. Mais parce qu'effectivement mon rapport avec mon masochisme est complètement à l'opposé. 
 
Comme dirait Parloire "il faut une histoire". 
Pour l'aspect émotionnel j'ai plus de mal à développer comment les émotions négatives m'animent, le mal de bide, la honte, la colère, la peur, la honte encore. (Mon corps fait des trucs sans moi quand j'y suis confronté souvent dans l'après quand je revois des scènes dans ma tête, je vocalise, ou je me tape les tempes, je rage ) Et là je prends de l'adrénaline je crois...je ris, je ris beaucoup mais pas d'un rire d'une bonne blague non un rire qui fait circuler l'émotion.
 
Merci pour ces mots. 
Je l'ai déjà dit mais je suis impressionnée par votre capacité à vous livrer de manière aussi brute. À aller aussi loin dans ce que vous expérimentez. Dans votre lâcher prise global en fait. 
On voit rarement des discours aussi honnêtes. Je m'inclus dans le lot. Je suis incapable de livrer mes moments de "faiblesse" ainsi. 
 
Je reviendrai sur votre post dans quelques temps bientôt mon masochisme va certainement être mis à rude épreuve j'aimerais voir ce qu'il en ressort.
Merci en tout cas pour ce sujet
 
 
Merci à vous, à tous et toutes d'avoir pris le temps d'y répondre. 
J'admets que je n'imaginais pas que le sujet puisse m'apporter autant de matière à cogiter et pouvoir quelque part, apporter plusieurs angles différents à ma vision. 
 
 
 
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ÉviDanse
#61
Pour répondre àau questionnement initial avec tous les biais que ça implique (homme, soumis, maso et pansexuel)
Je différencie 3 douleurs
Les douleurs involontaires qui font juste mal (courbatures, douleurs chroniques, se cogner car on est con etc)
Les petites douleurs subies volontairement (style martinet sur les fesses ou des pinces aux tétons)
Et les vrais douleurs maso (genre un coup de pied aux couilles par un.e dom.ina)
Autant dire que la première ça m'emmerde juste (surtout en ce moment ou j'ai mal aux jambes après avoir fais 100m mais que je subis en silence pour pas être PARALYZE dans ma vie)
Autant j'aime beaucoup la seconde mais mon cerveau l'interprête comme un préliminaire
Autant la troisième fais une chose incroyable: elle me fais arrêter de penser avec ce cerveau qui va trop vite
Je douille mais ça me mets en extase totale et ça me rends totalement chienne (est ce que ça rends mon consentement moins éclairé ? Quand j'y pense oui mais bon no big deal je suis pas quelqu'un qui pose beaucoup de limites juste quelques unes de bon sens ^^)
Je sais que mon avis sert à rien mais je le pose quand même en espérant que ça pollue pas trop ce sujet
Et joyeuses pâques !
 
Justement non, chacun son avis heureusement et surtout vous nous apportez une réponse à une interrogation posée plus haut. 
Les pratiques plus intenses ou extrêmes, sont donc pour vous un moyen de taire votre cerveau un instant. Chose que je peux comprendre. Mais n'assimile pas encore complètement, car mon cerveau s'éteint rarement. 
Il y a bien eu des séances de Shibari où je me suis endormie, mais cela reste dans un sentiment de douceur pour moi, d'accompagnement. Et quand c'est seul c'est plus une recherche estéthique, un jeu. 
 
Dans la douleur, je pense à la douleur, je contrôle, je ne veux pas montrer de faiblesse, je ne pleure pas même si je douille (séances d'impact soft) et je ne veux pas aller au-delà, dans le sens je me refuse à avoir plus mal, je refuse qu'on me fasse plus mal, mais je comprends l'idée. 
Ps : votre pseudo me fait toujours autant sourire 
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ÉviDanse
#62
 
Evidanse… vous allez me dire que je suis mal placé pour m'immiscer dans le débat… mais étant de l'autre côté du manche, je fais partie de ceux qui contribuent à vous faire vivre votre masochisme avec plaisir et bonheur !
Je n'ai pas eu le temps de lire toutes les contributions, mais je veux préciser que le masochisme se vit sous X façons. L'aborder uniquement sous l'angle "douleur physique" serait extrêmement réducteur !
Le masochisme se vit dans la souffrance, aussi bien dans la douleur, l'humiliation, les abus, la dégradation morale et physique, les situations d'inconfort, de détresse …  et dans la sexualité dominée….
On retrouve toutes ces pratiques que recense toute bonne check-list BDSM !…
Pour autant, le masochisme n'est pas une maladie !
Soumis(es), Vivez votre masochisme, soft ou hard ! Le BDSM offre la possibilité de le vivre intensément, loin des regards, de la morale et des jugements.
Maitre SADE un peu comme Ogmios vous n'êtes pas tout à fait dans le sujet. Ici il n'est pas question de jugement ou de vivre ou pas son masochisme, soft ou hard. Je parle de ressenti intérieur, pas de maladie ni du nombre de pratiques, ni juste de la douleur physique etc. car je pense qu'il y a un aspect très cérebral qui se joue... :)
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SœurClo
#63
Je vais compléter ma réponse, il y a des jours où je le vis comme un exutoire, où je veux aller jusqu'à ne plus pouvoir, dans ce cas mes pleurs, mes cris, me font un bien fou... Le BDSM n'est pas thérapeutique mais il peut contribuer et aider à ouvrir les vannes différemment... 
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ÉviDanse
#64
J'explore encore cette part de moi. Ce que je peux dire c'est que je suis robuste et tenir dans la douleur jusqu'à lâcher ça me donne cet endroit où je choisis de souffrir. La "maso égoïste" me parle à 100%. Délire 100% control freak : je peux encaisser grave quand c'est moi qui décide de quel endroit je prend la douleur pour ce qu'elle est.
L'endroit que tu choisis pour souffrir, sur ton corps ou aussi dans ta tête ? 
Après je fais pareil avec la douleur inattendue de la vie. Je la prends pour ce qu'elle est. J'ai besoin de regarder la souffrance bien en face pour ne pas la fuir. Et ça me donne une grande liberté dans la vie de tous les jours. Je ne redoute pas la souffrance je vis avec, elle m'accompagne, mais ne me ralentis pas, au mieux elle me pousse vers plus de créativité et d'enthousiasme.
J'imagine que tu parles plus d'une douleur ordre émotionnelle ? Et non comme cité plus haut, les rencontres des orteils avec les coins de meubles ? 
Pour moi tant que choisir la douleur ne veut pas dire refuser la douceur on est sur un équilibre qui marche bien.
J'aime beaucoup ce que tu écris là !
Merci ! 
 
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ÉviDanse
#65
Le plaisir par la douleur est un chemin étrange et on ne peut plus paradoxal.
Pour ma part c'est un peu comme des marches d'escaliers qui vont être plus ou moins grandes selon mon état psychologique, avec toutes les influences possibles : hormonales, morales, fringales, bref mettez-y tout ce qui compose votre être et secouez...
Le but de grimper ces marches est d'atteindre des palliers qui vont faire basculer dans certains états, pour ma part j'en ai plusieurs qui m'ont été révélée à force de creuser la question avec une de mes Maitresses.
Ce sont des palliers très délicats à atteindre et qui demandent une connaissance parfaite de la personne, tant pour la Domme que la Soumise (oui il faut se connaitre soi-même avant tout).
Je vais vous en donner quelques uns pour apporter de l'eau au moulin :
Premier pallier, le plus soft, qui peut -être atteint si je suis moi-même très calme et reposée, un état de stase soft obtenu en combinant de la contrainte physique (liens) avec la plupart du temps des chatouilles. Cette contrainte seule peut me faire décoller et sortir de mon corps assez rapidement.
Ca reste du masochisme, on y retrouve une forme de contrainte et des stimulis pas forcément agréables (qui a dit que ça devait faire mal ?)
Il peut arriver aussi avec une séance de shibari simple avec des contraintes marquées sur le corps.
Second pallier, plus hard, le pallier premier de la douleur qui me fait passer en mode Brat, celui-la ne peut être atteint que par des coups appuyés et répétés, et surtout toujours à la limite extrême de ce que je peux endurer, encore une fois une parfaite maitrise des deux personnes est primordial.
Ce pallier amuse beaucoup une de mes Maitresse puissque j'en oublie toute convention D/s et que je passe mon temps à la défier, à titre d'exemple au bout de cent coup de cravaches je peux envoyer de la punch line type : "Vous commencer à taper à un moment parce qu'on se fait un peu chier la ?"
C'est évidemment un moment critique où la Domme doit savoir où elle peut et ne peut pas aller pour notre bien commun.
Pallier trois, encore plus hard, passage en mode primal.
Je m'explique sur ce terme, je deviens très sauvage, à mordre ou griffer tout ce qui bouge à ma portée, c'est un état un peu casse-gueule ou je ne suis plus trop maitresse de moi-même. Cela arrive avec une séance d'impact très poussée.
De la vous allez me dire, mais l'intéret c'est quoi, à part faire la Brat ?
Le subspace mes bons amis. Parce que ces palliers ne sont que des indicateurs du degré de subspace atteint et c'est un état qui est très très libérateur, vos émotions négativent dégagent, vos tracas, toutes vos merdes s'évaporent, pour ma part je plane sur un champ de coton et il faut généralement me mettre sous une couette parce que je finis gelée.
Mais apaisée.
La masochisme c'est ça, en tout cas pour moi, pas tant la douleur ressentie sur le coup mais la montée d'endorphines monstrueuse que cela engendre et qui vous fait flotter sur un champ de coton.
Le seul soucis la dedans c'est la redescente, eh oui... quand on monte haut, y'a un moment où ca retombe et la... eh bien toujours pareil, il faut se connaitre et avoir conscience de ce qui se passe pour passer le cap.
Comme quo le BDSM c'est un jeu de funambule entre contrôle et lâcher prise.
Merci pour cette réponse très détaillée. 
J'aime bien le pallier brat qui montre que vous vous connaissez et avez confiance (dans votre relation avec vous-même et dans le Lien). 
Et que la complicité est un ingrédient enrichissant la relation.
Merci pour ce partage et cette eau à nos moulins !
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ÉviDanse
#66
Bonjour à toutes et à tous.

Ce sujet revient très régulièrement sur la table et jamais il n'épuise mon intérêt ni mon plaisir ! :)
J'ai justement cherché un sujet similaire sur le forum sans trouver. 
Il n'y a pas une réponse universelle mais une propre à chacun(e).
 
Alors continuons de nous questionner ensemble et collectivement sur ces sujets intimes et individuels.

  Un très grand Merci à touts les intervenant-e-s pour vos partages, merci pour votre honnêteté, merci pour votre écoute, au plaisir de vous lire encore et encore ! :)

   Paix et amour.  
Merci à vous pour avoir pris le temps de lire et de faire votre propre retour ;)
Soyez la première personne à aimer.
ÉviDanse
#67
par ce qu il m inflige donc, je rentre dans un état confus, la peur de la douleur, le ressenti de la douleur selon sa nature, mais aussi et surtout ce qu elle déclenche au final,  le plaisir, qui lui, me permet de me déconnecter de ce qui n est pas Lui, et qui immanquablement me fait entrer dans mon subspace qui declenche toutes les hormones du bonheur. Et ma chienne en général pointe son museau dans ces moments là...
Merci pour votre réponse ! 
Est-ce que le cocktail "peur de la douleur + ressenti" est toujours le même qui vous fait basculer ?
Est-ce une douleur intense qui vous fait basculer ?
Désolée pour toutes ce questions. Je me fatigue moi-même 😅
D'autant plus que je mets du temps à répondre en retour. D'ailleurs, aucune réponse n'est obligatoire. 
Belle soirée.
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ÉviDanse
#68
Tu m'as incitée à me demander "mais pourquoi" ? Je vois 2 douleurs différentes :
 
- la douleur qui fait du bien et m'excite sexuellement. Cela peut être la douleur physique des impacts, et la douleur cérébrale quand mon maître s'amuse à titiller des points qui me font mal mais que je reste suffisamment lucide pour avoir conscience de ce qu'il fait. Là ça m'excite et étant exclusive sexuellement, de fait j'ai envie que ce soit lui pour le sexe qui suit.
 
- la douleur qui fait mal (sans sexe). Où le corps et le cerveau déconnectent. La douleur cérébrale ne peut être infligée que par lui par question de confiance. Parce qu'il connait tous mes leviers, mes peurs, peut me briser sur l'instant mais connaît aussi les mécanismes qui me "remontent". Je suis quelqu'un de peu de confiance (en moi, aux autres) mais lui je le laisse (et lui demande de) triturer mon esprit. Et il y a la douleur physique où je finis par terre à pleurer. Me vider. Expulser. Où il est ensuite mon "sauveur". A terre la morve au nez, il me suffit de tendre les bras et il m'enlace, me porte, me met sur le lit et bascule dans une tendresse infinie. Il est mon mal et mon bien.
 
Merci pour ce retour. 
En effet je ne me vois pas vivre ce type de relation sans une personne de confiance. Une confiance qui s'est construite et qui permet de connaître l'Autre profondément.
C'est rassurant de lire que c'est possible.  
Merci aussi pour les détails. C'est vrai quoi ! On ne parle jamais de la morve qui coule. Grâce à toi si l'occasion se présente, je pourrais être moins "control freak" comme dit Louve Solidaire, sur la question. 
 
 
J'ai souvent été blessée par le passé, laissée tomber quand ca allait mal. J'ai dû affronter seule des trucs très moches, personne n'était là pour moi. D'une certaine manière il me permet à chaque "séance sm" de casser ce schéma.
 
 
Je crois que sur ce point on se rejoint. 
Je parlais de me refuser de lâcher plus haut. Et je pense que c'est le point clé. Ma première relation était une relation initiatique et éphémère. Nous le savions. La différence d'âge et les projections de vie différentes...
Donc même si je lui faisais confiance, je ne pouvais me permettre de lâcher complètement. J'avais besoin de me dire et savoir qu'il serait là demain. 
Parce que ma définition de l'appartenance porte les stygmates de mon passé. 
D'ailleurs je n'ai pu avoir de réels orgasmes avec lui qu'une fois la relation terminée. Notre relation n'était plus dans un entre deux et la confiance était installée mais sur la question des impacts et de la douleur, elle n'a pas été plus approfondie je pense justement parce que je n'étais pas prête à vivre ça avec Lui. 
 
Là je pourrais conclure que j'ai un masochisme qui ne peut être vécu qu'au travers de mon lien Ds. Cependant, je me rends compte que j'aime sentir la douleur (légère) sur mon corps. Pas quand je me cogne (référence à SoeurClo 😁) mais quand je me l'inflige par le sport. J'aime sentir mes courbatures après la muscu. Et j'ai une grande ambivalence avec les figures de pole qui font mal, je râle sur le moment et peut relâcher la barre car j'ai trop mal et voudrais faire autre chose, et en même temps je kiffe. J'aime aussi admirer mes bleus liés à la pratique de la pole, pouvoir les montrer, les exhiber. Une compensation peut-être comme je cache les séquelles physiques de mon maître. 
Je ne sais pas si cela répond à tes questions mais merci pour cette incitation à la réflexion !
 
 
Sur ce point je ne peux me prononcer, personnes sportives sont des aliens pour moi :D
En réalité, beaucoup de pratiques que l'on trouve dans le BDSM, font surgir des émotions ou des sensations que l'on trouve dans le quotidien vanille. 
Sauf que certaines personnes ont besoin de cette dimension BDSM pour pouvoir les vivre. 
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ÉviDanse
#69
Plus jeune, j'ai joué seul avec des hameçons dans les tétons dont je limais l'ardillon, des aiguilles de seringues ou des coupures de lames de rasoir. Non pour tester virilement ma résistance ( autre débat!) mais pour en connaître la sensation.( Avec une pulsion d'autodestruction probablement aussi . )
Je suis curieuse des sensations ressenties si vous en avez le souvenir. Je me demande si la pulsion d'autodestruction que vous décrivez et que certaines personnes peuvent avoir n'est pas un besoin d'évacuer quelque part. Parce que la destruction dans son sens littéral n'a pas eu lieu (et c'est tant mieux). Désolée si je fais remuer des trucs pas cools. 
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ÉviDanse
#70
J’aime toujours faire plaisir à Mon Loup, le sentir fier de Moi. Mais pas à Mes dépens…et ça change beaucoup de choses.
Merci beaucoup Ossaum !
Merci pour cet écrit et à ton Loup de t'avoir incité à poser ces mots. 
Bravo à toi pour ton parcours. Je me retrouve beaucoup dans certains de tes mots et te souhaite d'avancer encore toujours plus au plus prêt de toi. 
(C'est peut-être pas très français mais je vais laisser ainsi en espérant que ça te parle). 
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ÉviDanse
#71
Le fait de repousser plus loin que d'ordinaire la frontière de la douleur peut venir "laver" son humeur noire et apaiser. Dans ces moments, lors de sessions d'impact, je plonge en moi dans une forme de médiation où je vis la douleur à distance de mon esprit, au delà de la frontière du corps
Vous répondez à mon commentaire précédent à Laquaisdesbrumes. 
En plus de "laver son humeur noire et apaiser" comme vous dites, je ne sais pas si c'est lié; mais à la suite d'une récente séance d'impacts légers, m'adonnant à mon plaisir solitaire ressource, j'ai pu constater que mes orgasmes étaient bien plus puissants alors que la séance avait eu lieu bien des heures avant. 
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ÉviDanse
#72
Ce n’est pas forcément une simple « envie d’avoir mal », mais parfois une quête liée à le dépassement, la libération mentale, l’abandon, la catharsis, ou encore l’accès à un état particulier — une sorte de point d’équilibre ou de “nirvana” personnel, si on peut le dire ainsi.
Ce qui revient souvent dans les différentes expériences liées à la.douleur masochiste. 
Merci pour votre apport. 
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ÉviDanse
#73
Moi je pleure, devant Lui mais en soirée aussi, ça sort tout seul c'est comme le "je te déteste" "enculé" (la badine ou le fouet bien sûr) que l'on soit seul ou entouré c'est pareil, je suis maso, j'aime l'impact mais faut être honnête ça fait quand même mal 😂
Je te visualise bien ma Sœur 😂
Le paradoxe des maso comme dit Laquaisdesbrumes. 
@azhara et Izelle lorsque je pleure je ne ressens aucune honte, aucune faiblesse, au contraire... Au départ mon Dhom arrêtait les impacts quand les larmes venaient, maintenant il a compris qu'il y a les premières liées à la douleur et les autres, à la fin, où je lâche tout, ou ce sont des sanglots synonymes de plaisir et de bien-être
Je vais compléter ma réponse, il y a des jours où je le vis comme un exutoire, où je veux aller jusqu'à ne plus pouvoir, dans ce cas mes pleurs, mes cris, me font un bien fou... Le BDSM n'est pas thérapeutique mais il peut contribuer et aider à ouvrir les vannes différemment...
Je suis assez d'accord. D'ailleurs j'ai pu vivre des schémas similaires en thérapie et dans ma relation D/s car les deux étaient en simultané. Les deux apportent une lecture différente sur soi et permettent d'évoluer dans son rapport avec soi, à son histoire et aux autres. 
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ÉviDanse
#74
Merci Izelle et Azhara pour vos réponses suppplémentaires. 
 
Soyez la première personne à aimer.
  Justement non, chacun son avis heureusement et surtout vous nous apportez une réponse à une interrogation posée plus haut.  Les pratiques plus intenses ou extrêmes, sont donc pour vous un moyen de taire votre cerveau un instant. Chose que je peux comprendre. Mais n'assimile pas encore complètement, car mon cerveau s'éteint rarement.  Il y a bien eu des séances de Shibari où je me suis endormie, mais cela reste dans un sentiment de douceur pour moi, d'accompagnement. Et quand c'est seul c'est plus une recherche estéthique, un jeu.    Dans la douleur, je pense à la douleur, je contrôle, je ne veux pas montrer de faiblesse, je ne pleure pas même si je douille (séances d'impact soft) et je ne veux pas aller au-delà, dans le sens je me refuse à avoir plus mal, je refuse qu'on me fasse plus mal, mais je comprends l'idée.  Ps : votre pseudo me fait toujours autant sourire 
Alors dans l'idée, disons que que mon cerveau a des pensées parasites tout le temps, et c'est chiant car je les entends toutes et quand il s'éteint ça me procure un bien être qui va largement au delà que n'importe quel orgasme, donc oui je douille sévère lors de ces moments mais mon plaisir va au delà de tout, et vous remercierez la personne de ce site qui l'a choisi pour mon pseudo ^^
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Eric
#76
Je suis sadique...oui oui :) j'aime faire mal, je pense donc que un maso doit ressentir la même chose que moi...une immense satisfaction, une onde de plaisir et de chaleur dans le corps quand je procure la souffrance ... Et lorsque je la controle, j'en regule l'intensité, cela me procure une forte erection , sentir la peau de ma soumise se tendre de plaisir par la douleur, et voir aussi la douleur sur son visage...et comble de la jouissance, lorsque elle verse sa petite larme, n'osant arreter la souffrance de peur de la perdre...suppliant de continuer, suppliant d'arreter, suppliant son cerveau de ne pas perdre les pedales...profondement la peau change de couleur, le torse montre une respiration forte, les tetons se dressent, les pigments de sa peau s'illuminent comme un feu de joie...elle est en transe, respire, souffre, aime... mon erection prend le dessus, et je l'acheve par une prise brutale, qui marque le temps de la possession et de l'emprise... Toute à moi, elle encaisse la vague de puissance que je decharge sur elle, ou en elle... Repus, je comprends que ce moment ne s'explique pas forcement, il se vit...intensement.  
Dernière modification le 10/11/2025 13:42:48 par Eric.
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EviDanse. Quand je l'ai fait, en fin d'adolescence ( vers 17 ans et bcp plus vers 20 ans ) je n'avais pas conscience d'un sentiment d'autodestruction.  Hormis les boucles d'oreille, pas de piercing à l'époque .Mais plutôt un désir de sentir mon corps . Plus que de l'autodestruction ( On ne se détruit pas d'ailleurs comme vous le soulignez fort justement..) le terme juste est plutôt de l'automutilation. Voire de l'autopunition  dans un combat intérieur où l'on se déprécie sans aucun doute tout en voulant trouver des raisons d'avancer.
Il n'y avait aucun appel indirect car personne ne l'a jamais vu. Ca m'aurait sacrément emm...  que des ami(e)s ou des adultes s'en mêlent. 
Je me souviens de coupures avec des lames de rasoir, ça piquait et la peau s'écartait. Le sang ne m'a jamais effrayé . J'ai toujours trouvé sa couleur superbe et intense ( sans pour cela avoir jamais eu l'idée même fugace de le faire couler sur d'autres, humains ou animaux . ), son goût aussi , très particulier, un peu ferrique. 
Il y avait une certaine excitation à percer le téton par exemple et encore plus à faire ressortir l'aiguille  qui ne glissait absolument pas comme celle d'une seringue. 
J'avais bien conscience que cette pratique trahissait un mal-être mais les qq psys que j'ai consultés bien plus tard ne m'ont apporté aucun éclairage .( Et comme je parle peu, il y a eu des séances  où je les voyais s'emmerder encore plus que moi . Les psys - ...chologues même un ...chiâtre > le pire ! ... relèvent de l'escroquerie pour une grande part . Ca, du transfert, il y en a eu, uniquement du transfert d'espèces.  Ca n'a jamais rien amélioré.).
Se faire mal procède aussi d'un rapport à soi, de l'acceptation ( ou non ) de son corps, de la visibilité de son corps par les autres, de son existence pour les autres, pour une autre.
Suite à un érysipèle sérieux à la jambe après avoir joué avec mon entrejambe, ça m'a calmé.  Pensez-bien à désinfecter  avant ! Ca n'a rien de superflu.

 
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ÉviDanse
#78
Alors dans l'idée, disons que que mon cerveau a des pensées parasites tout le temps, et c'est chiant car je les entends toutes et quand il s'éteint ça me procure un bien être qui va largement au delà que n'importe quel orgasme, donc oui je douille sévère lors de ces moments mais mon plaisir va au delà de tout, et vous remercierez la personne de ce site qui l'a choisi pour mon pseudo ^^
 
Je comprends complètement la difficulté d'éteindre son cerveau bien que j'y sois moins sujette qu'avant mais il y a encore du boulot. 
Quant au surnom, merci à qui de droit. 😁
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ÉviDanse
#79
EviDanse. Quand je l'ai fait, en fin d'adolescence ( vers 17 ans et bcp plus vers 20 ans ) je n'avais pas conscience d'un sentiment d'autodestruction.  Hormis les boucles d'oreille, pas de piercing à l'époque .Mais plutôt un désir de sentir mon corps . Plus que de l'autodestruction ( On ne se détruit pas d'ailleurs comme vous le soulignez fort justement..) le terme juste est plutôt de l'automutilation. Voire de l'autopunition  dans un combat intérieur où l'on se déprécie sans aucun doute tout en voulant trouver des raisons d'avancer.
Il n'y avait aucun appel indirect car personne ne l'a jamais vu. Ca m'aurait sacrément emm...  que des ami(e)s ou des adultes s'en mêlent. 
Je me souviens de coupures avec des lames de rasoir, ça piquait et la peau s'écartait. Le sang ne m'a jamais effrayé . J'ai toujours trouvé sa couleur superbe et intense ( sans pour cela avoir jamais eu l'idée même fugace de le faire couler sur d'autres, humains ou animaux . ), son goût aussi , très particulier, un peu ferrique. 
Il y avait une certaine excitation à percer le téton par exemple et encore plus à faire ressortir l'aiguille  qui ne glissait absolument pas comme celle d'une seringue. 
J'avais bien conscience que cette pratique trahissait un mal-être mais les qq psys que j'ai consultés bien plus tard ne m'ont apporté aucun éclairage .( Et comme je parle peu, il y a eu des séances  où je les voyais s'emmerder encore plus que moi . Les psys - ...chologues même un ...chiâtre > le pire ! ... relèvent de l'escroquerie pour une grande part . Ca, du transfert, il y en a eu, uniquement du transfert d'espèces.  Ca n'a jamais rien amélioré.).
Se faire mal procède aussi d'un rapport à soi, de l'acceptation ( ou non ) de son corps, de la visibilité de son corps par les autres, de son existence pour les autres, pour une autre.
Suite à un érysipèle sérieux à la jambe après avoir joué avec mon entrejambe, ça m'a calmé.  Pensez-bien à désinfecter  avant ! Ca n'a rien de superflu.

 
Je vous remercie pour ce témoignage détaillé en réponse à ma question plutôt intrusive. 🙏🏾 Navrée que vous n'ayez pu trouver l'accompagnement qui vous aurait apporté quelques réponses. Cela dit... Des réponses il y en a peu en réalité. J'ai l'impression que vous avez trouvé un moyen d'avancer par vous-même en construisant votre propre route. 
Soyez la première personne à aimer.
Bonjour,
 Vous dites : J'ai aussi observé que les hommes soumis vivent leur masochisme différemment. D'une manière encore plus "extrême" de mon point de vue. D'autant plus quand ils sont bi.
je ne sais pas. Je ne suis pas bi, mais j'ai déjà été sodomisé par des dominas avec des godes.
 
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Carpo
#81
Carpo, si vous me lisez, le lien ne fonctionne pas chez moi... :( bouh ! 
 @Azhara : désolé pour le lien qui n'aboutissait pas, pour une question de droit qui m'avait échappé. C'est corrigé !     https://www.bdsm.fr/blog/7574/La-premi%C3%A8re-fois-o%C3%B9-j'ai-demand%C3%A9-%C3%A0-avoir-mal/
Dernière modification le 12/11/2025 16:38:16 par Carpo.
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