De l'importance d'avoir un bon interlocuteur.
Je lance ce sujet parce que j'ai un bon interlocuteur et que cela change tout pour moi.
Je voudrais partager cette expérience, les réflexions qu'elle m'inspire et en discuter.
Partons du principe que « chacun son Bdsm » ;p, au passage j'ai été touchée par ce qui s'est passé sur le forum de ce nom. Le soutien de beaucoup envers ceux qui se faisaient violemment attaqués, les tentatives répétées d'autres, de déloger la haine, de glisser un discours tiers, un mouvement de soutien individuel et collectif. Quand je perçois ce genre de mouvements, j'aime mes frères humains
. Je suis souvent en réaction et en colère et je pense souvent que x ou y est « con », mais c'est juste ma réaction. Ce que je pense vraiment c'est qu'on fait chacun ce qu'on peut. Nous avons tous nos répétitions, nos travers, une forme de complaisance. D'autre part nous avons aussi nos modes d'entrée privilégiés : clownerie, provoque, sincérité, agression. Cela à mon avis est fonction de où on en est dans le tissage de nos expériences de vie, de nos peurs, de notre méconnaissance de nous-même. Bannir certains membres me paraît positif : c'est une manière, parfois la seule de stopper. Mais que les modérateurs tolèrent que les gens se réinscrivent sous un autre pseudo me paraît aussi intéressant. Nous changeons tous tout le temps. Et si des bannis reviennent c'est, à côté d'autres choses, qu'ils sont en recherche, que ce site les interpelle. Et si certains répètent 40 fois le même mode de communication, il est toujours possible que la énième fois ils parviennent à passer à autre chose. Et quand la répétition d'autres me fatigue, je pense aux miennes, aux parties de moi aliénantes et aliénées qui sont toujours là, même si je grandis par ailleurs. Derrière tout adulte en rage, se cache un enfant effrayé. Prenons soin des enfants. Ça ne veut pas dire tout laisser passer, ça veut dire sortir de la haine et les regarder pour ce qu'ils sont : des êtres qui tentent d’advenir, de grandir.
Certain trouveront peut-être mes propos niais ce n'est pas grave. Je fais ce que je peux, je m'exprime du mieux que je peux par rapport à mon degré de conscience et d'inconscience.
Ce qui ouvre et réouvre cette question du rapport aux mots qui est interrogée régulièrement sur ce site (je renvoie à ce que j'ai pu lire d'intéressant: certaines discussions d'Analogique et certains échanges). Les mots, question qui introduit à celle d'un interlocuteur qui nous convient, et qu'on peut réfléchir à plusieurs niveaux.
Bon mon propos est destructuré et digressif .
Les mots donc qu'on peut lire ici.
1.L'importance du contexte.
Je découvre que je peux me méprendre sur des posts ou des commentaires car : certains sont de l'humour, d'autres du premier degré, certains sont dans la suite de longues conversations entre certains membres et comportent de ce fait des présupposés qui m'échappent. Certains sont écrits dans l'intention de s'approcher d'un discours généraliste pour permettre le débat, d'autres sont proche du témoignage, ou inscrits dans une relation singulière en train de se nouer.
2.L'importance du degré d'expérience en Bdsm des personnes. Certaines question sont abordées par des membres avec déjà un vocabulaire ou une approche implicitement partagée.
3.L'importance du vécu des personnes par rapport aux voies d'entrée sur internet.
J'explicite cela par des exemples : en me baladant certains posts ont pu me choquer, en farfouillant et surtout en discutant avec certains membres j'ai changé de regard en ayant connaissance de plein d'éléments que je n'avais pas.
Dans les début de conversation d'ajout d'amis, j'ai été étonnée par certaines voies d'entrées : check liste de pratiques demandées ou proposées, tentatives de poser cash la conversation dans une optique D/s,...et en discutant plus avant ou en réfléchissant de ce qui m'a été renvoyé par mon bon interlocuteur ;p , j'arrive à la conclusion que cela ne me laisse presque rien présager de l'autre : quand on a écrit 10 fois de manière sérieuse on peut avoir envie de déconner, quand on a déconné pendant un moment on peut être dans un besoin de sincérité quand on est détendu ou qu'on a très faim, cela change aussi nos approches.
Où est-ce que je veux en venir ? Je me perds moi-même ;p !
Mon propos s’adresse à priori à des novices, et en soumission et sur ce site, mais il peut aussi parler à des dominants (cf le très beau témoignage de Dame Margot).
J’ai failli faire des choses qui ne me convenaient pas et j’ai discuté avec certains soumis qui me paraissaient se mettre en danger.
Je m’explique : novice (ou pas en fait), on est habité par des désirs, fantasmes, interrogations…on arrive sur ce site on lit certains vocables, des manières diverses de parler du Bdsm, on fait des ajouts d’amis et on est face à des modes d’interpellation très différents, des propositions concrètes diverses également. Pour ma part dès que c’était assez sympathique, je me disais « ah c’est ça une relation D/s » par « ça » j’entends les discours où mode d’interactions, où propositions de l’autre. Et quand s’y mêlait un sentiment de malaise, je pensais que j’étais coincée par des principes moraux débiles ou que je n’assumais pas mes désirs ou que le Bdsm non merci.
J’ai discuté avec une personne expérimentée avec laquelle il y a eu un vrai dialogue et cela m’a permis très rapidement de découvrir une autre alternative : construire mon Bdsm.
Beaucoup m’ont dit « tu DOIS faire comme ceci », ou « tes peurs sont stupides » ou « tes questions sont stupides » ou « fais ainsi », ce qui peut convenir à certains soit parce que c’est une forme d’entrée cash en D/s, soit parce que suffisamment expérimentés ils savent déjà pour une part ce qu’ils veulent ou pas. Il y a des personnes aussi qui m’ont dit « je te propose qu’on fasse ceci et cela ».
J’étais très déconcertée. J’en viens à « avoir un bon interlocuteur » !
J’ai eu la chance de discuter avec un pratiquant expérimenté qui avait le désir de discuter !
Premier effet important : mes questionnement deviennent non seulement licites mais source d’un échange plaisant.
Deuxième effet important : quelles que soient les pratiques que j’envisage de concrétiser, je découvre qu’il est enrichissant pour moi de prendre un temps pour parler des question qu’elles suscitent : sur ma sexualité, la dimension affective, les questions de respect,….
Troisième effet important : ces discussions m’ont permis de faire le lien entre des pratiques et leurs effets, mes états sensoriels et émotionnels et des formes de Bdsm. Cela m’a donc permis de faire le lien entre mon vécu affectivo-sexuel et les formes de Bdsm évoqués dans certains écrits.
Et je découvre que ..chacun son Bdsm ;p
Ce sera l’occasion d’autres sujets mais j’en ressors avec
- Le subspace
- Comment choisir son partenaire
- Comment choisir son Dominant
Quand je parle de mise en danger, je ne parle pas au niveau sécurité, il y a de nombreux articles instructifs là-dessus. Je parle du risque de passer à côté de soi. J’ai vécu qq moments Bdsm, qui ont été jolis mais qui ne me convenaient pas. Avant mon bon interlocuteur, je pensais que c’était moi qui avait un truc qui n’allait pas et grâce à lui j’ai découvert que simplement il y a à trouver des approches compatibles avec la mienne. Chacun son truc, mais comment découvrir le sien ?
Et bien à mon sens en discutant avec un pratiquant expérimenté, qui a le désir de discuter, qui pense et aime parler de questions que posent le Bdsm, et qui est intéressé par votre questionnement. Ceci est nécessaire mais insuffisant. A mon sens le bon interlocuteur est celui où en plus il y a résonnance. Certains membres ouverts à la discussion ont un mouvement tellement différent du mien que mes question les laissent perplexes.
Voilà, je propose donc de discuter autour de l’intérêt d’avoir un interlocuteur, quel type, pourquoi, comment… ?
Qu’en pensez-vous ?
Je lance ce sujet parce que j'ai un bon interlocuteur et que cela change tout pour moi.
Je voudrais partager cette expérience, les réflexions qu'elle m'inspire et en discuter.
Partons du principe que « chacun son Bdsm » ;p, au passage j'ai été touchée par ce qui s'est passé sur le forum de ce nom. Le soutien de beaucoup envers ceux qui se faisaient violemment attaqués, les tentatives répétées d'autres, de déloger la haine, de glisser un discours tiers, un mouvement de soutien individuel et collectif. Quand je perçois ce genre de mouvements, j'aime mes frères humains

Certain trouveront peut-être mes propos niais ce n'est pas grave. Je fais ce que je peux, je m'exprime du mieux que je peux par rapport à mon degré de conscience et d'inconscience.
Ce qui ouvre et réouvre cette question du rapport aux mots qui est interrogée régulièrement sur ce site (je renvoie à ce que j'ai pu lire d'intéressant: certaines discussions d'Analogique et certains échanges). Les mots, question qui introduit à celle d'un interlocuteur qui nous convient, et qu'on peut réfléchir à plusieurs niveaux.
Bon mon propos est destructuré et digressif .
Les mots donc qu'on peut lire ici.
1.L'importance du contexte.
Je découvre que je peux me méprendre sur des posts ou des commentaires car : certains sont de l'humour, d'autres du premier degré, certains sont dans la suite de longues conversations entre certains membres et comportent de ce fait des présupposés qui m'échappent. Certains sont écrits dans l'intention de s'approcher d'un discours généraliste pour permettre le débat, d'autres sont proche du témoignage, ou inscrits dans une relation singulière en train de se nouer.
2.L'importance du degré d'expérience en Bdsm des personnes. Certaines question sont abordées par des membres avec déjà un vocabulaire ou une approche implicitement partagée.
3.L'importance du vécu des personnes par rapport aux voies d'entrée sur internet.
J'explicite cela par des exemples : en me baladant certains posts ont pu me choquer, en farfouillant et surtout en discutant avec certains membres j'ai changé de regard en ayant connaissance de plein d'éléments que je n'avais pas.
Dans les début de conversation d'ajout d'amis, j'ai été étonnée par certaines voies d'entrées : check liste de pratiques demandées ou proposées, tentatives de poser cash la conversation dans une optique D/s,...et en discutant plus avant ou en réfléchissant de ce qui m'a été renvoyé par mon bon interlocuteur ;p , j'arrive à la conclusion que cela ne me laisse presque rien présager de l'autre : quand on a écrit 10 fois de manière sérieuse on peut avoir envie de déconner, quand on a déconné pendant un moment on peut être dans un besoin de sincérité quand on est détendu ou qu'on a très faim, cela change aussi nos approches.
Où est-ce que je veux en venir ? Je me perds moi-même ;p !
Mon propos s’adresse à priori à des novices, et en soumission et sur ce site, mais il peut aussi parler à des dominants (cf le très beau témoignage de Dame Margot).
J’ai failli faire des choses qui ne me convenaient pas et j’ai discuté avec certains soumis qui me paraissaient se mettre en danger.
Je m’explique : novice (ou pas en fait), on est habité par des désirs, fantasmes, interrogations…on arrive sur ce site on lit certains vocables, des manières diverses de parler du Bdsm, on fait des ajouts d’amis et on est face à des modes d’interpellation très différents, des propositions concrètes diverses également. Pour ma part dès que c’était assez sympathique, je me disais « ah c’est ça une relation D/s » par « ça » j’entends les discours où mode d’interactions, où propositions de l’autre. Et quand s’y mêlait un sentiment de malaise, je pensais que j’étais coincée par des principes moraux débiles ou que je n’assumais pas mes désirs ou que le Bdsm non merci.
J’ai discuté avec une personne expérimentée avec laquelle il y a eu un vrai dialogue et cela m’a permis très rapidement de découvrir une autre alternative : construire mon Bdsm.
Beaucoup m’ont dit « tu DOIS faire comme ceci », ou « tes peurs sont stupides » ou « tes questions sont stupides » ou « fais ainsi », ce qui peut convenir à certains soit parce que c’est une forme d’entrée cash en D/s, soit parce que suffisamment expérimentés ils savent déjà pour une part ce qu’ils veulent ou pas. Il y a des personnes aussi qui m’ont dit « je te propose qu’on fasse ceci et cela ».
J’étais très déconcertée. J’en viens à « avoir un bon interlocuteur » !
J’ai eu la chance de discuter avec un pratiquant expérimenté qui avait le désir de discuter !
Premier effet important : mes questionnement deviennent non seulement licites mais source d’un échange plaisant.
Deuxième effet important : quelles que soient les pratiques que j’envisage de concrétiser, je découvre qu’il est enrichissant pour moi de prendre un temps pour parler des question qu’elles suscitent : sur ma sexualité, la dimension affective, les questions de respect,….
Troisième effet important : ces discussions m’ont permis de faire le lien entre des pratiques et leurs effets, mes états sensoriels et émotionnels et des formes de Bdsm. Cela m’a donc permis de faire le lien entre mon vécu affectivo-sexuel et les formes de Bdsm évoqués dans certains écrits.
Et je découvre que ..chacun son Bdsm ;p
Ce sera l’occasion d’autres sujets mais j’en ressors avec
- Le subspace
- Comment choisir son partenaire
- Comment choisir son Dominant
Quand je parle de mise en danger, je ne parle pas au niveau sécurité, il y a de nombreux articles instructifs là-dessus. Je parle du risque de passer à côté de soi. J’ai vécu qq moments Bdsm, qui ont été jolis mais qui ne me convenaient pas. Avant mon bon interlocuteur, je pensais que c’était moi qui avait un truc qui n’allait pas et grâce à lui j’ai découvert que simplement il y a à trouver des approches compatibles avec la mienne. Chacun son truc, mais comment découvrir le sien ?
Et bien à mon sens en discutant avec un pratiquant expérimenté, qui a le désir de discuter, qui pense et aime parler de questions que posent le Bdsm, et qui est intéressé par votre questionnement. Ceci est nécessaire mais insuffisant. A mon sens le bon interlocuteur est celui où en plus il y a résonnance. Certains membres ouverts à la discussion ont un mouvement tellement différent du mien que mes question les laissent perplexes.
Voilà, je propose donc de discuter autour de l’intérêt d’avoir un interlocuteur, quel type, pourquoi, comment… ?
Qu’en pensez-vous ?
5 personnes aiment ça.