Lady Spencer
#0
Un questionnement autant pour les soumis que pour les Doms : attirés par le BDSM, ok, mais pourquoi ?

Compensons-nous un déficit ? (insécurité, manque affectif, traumatismes, confiance en soi déficitaire, peur de l'abandon, peur de l'autre, asexualité, carence amoureuse......)

On ne se dirige pas vers le BDSM sans raisons, et sans partir dans la psychanalyse du lundi matin, la notion de vide comblé par la domination ou la soumission, m'intéresse.

Ensuite, quelle qu'en soit l'origine, le tout est de le bien vivre, son BDSM : d'en être heureux et épanoui, et de partager cela avant-tout
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Abyme
#1
Pour ma part, pas de déficit, en aucune manière. Juste le fait d'oser assumer des pulsions et des fantasmes dont le passage à l'acte dépend d'un consentement mutuel. Aller jusqu'au bout, pour l'expérimentation et pour le plaisir, tout simplement.
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Anaëlle
#2
En ce qui me concerne, je ne me suis pas tournée vers le bdsm pour compenser un déficit. J'ai une vie stable et équilibrée, un homme qui m'aime, une vie de famille...

Le bdsm est arrivé par hasard, d'abord comme un jeu, et il a pris petit à petit de plus en plus de place. Je me sens à ma place et mon Maître a la sienne, il a revelé une partie de notre personnalité.

Le bdsm n'a pas comblé de décificit mais a apporté du plus : plus intense, plus vibrant, envie d'aller plus loin, d'explorer mes propres limites, il m'a rendu plus vivante.
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Lady Spencer
#3
Merci pour vos commentaires.

Donc, tout va bien pour tout le monde, tout le monde est heureux dans le meilleur des mondes, nos histoires de vie sont simples et sans hésitation, le BDSM entre dans la vie en tant qu'expérience pour certains(es), en tant que façon de vivre pour d'autres .

OK, je prends.

Je ne suis pas certaine que cela soit aussi simple pour autant.
Et là encore, il n'y a aucune idée moralisatrice dans mes propos bien sûr.
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Lise___
#4
Je rejoins Vlan, une petite introspection m'a permis d'identifier ce à quoi répond cette pratique. Mon caractère, ma personnalité, mon histoire dans sa globalité, ce que je suis de façon innée et ce que j'ai acquis font que ces pratiques répondent à certains besoins, certaines envies qu'une vie vanille n'aurait pas assouvie. Je ne parlerai pas pour autant de déficit, mot à mon sens trop fort dans ce/mon contexte.
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Tommy-kun
#5
vlan01 a dit...

Mais je ne crois pas qu'il soit possible d'affirmer qu'on a fait le tour de soi-même


Si, on peut.

https://www.youtube.com/watch?v=x1njyM76lVE
Dernière modification le 19/11/2015 10:58:30 par Tommy-kun.
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Lady Spencer
#6
C'est affreux, j'ai cliqué sur le lien ....et j'ai la chanson en tête maintenant !

Tommy, merci beaucoup......Happy
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analogique
#7
Bonjour,

Tout comme mon confrère vlan, j'ai identifié au moins un aspect de ce que je viens chercher dans le bdsm (disons l'intense abandon et le lâcher-prise) qui répond probablement à un évènement compliqué de ma petite enfance qui a fait de moi un freack-control au quotidien. Comme chez tout un chacun ici, c'est évidemment beaucoup plus complexe que ça, et ça se passe dans le cadre global de ma structuration affective. Si je voulais me chercher des déficits, j'en trouverais assurément de pleines brassées, et je pourrais dresser un bel inventaire de ma batterie de casseroles.

Toutefois, il m'appartient de ne pas nommer ma sexualité comme une réponse à un déficit. En l'occurrence, prendre conscience de comment je me suis construit me permet aussi de m'emparer de mon histoire et de vivre mon bdsm comme un choix me permettant de donner un sens (et un cadre) heureux à mes pulsions les plus troubles.

C'est la logique de l'excès canalisé et choisi contre celle du déficit diffus et subi. C'est l'éternelle histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein, et je préfère vivre le domaine du désir sous le signe de la plénitude plutôt que sous celui du manque... Autrement dit, c'est uniquement (et comme toujours) une question de posture mentale.

Moi aussi, j'avance avec le doigt devant, même s'il m'arrive de l'égarer derrière.
Dernière modification le 19/11/2015 12:24:37 par analogique.
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Elle.a
#8
Ma chère Lady Spencer, tu le sais, je l'ai écrit ailleurs, 15 ans d'enfer quotidien, ça vous forge une cote de maille version survie digne de terminator. Avec les névroses qui vont de paire, bien sûr. Un besoin de contrôle presque pathologique (j'ai dit presque ?) sur ce qui m'arrive, sur mon environnement. Mais pas les gens, ça, pas possible. Et un besoin de faire exister le fauve, pour qu'il ne prenne pas toute la place, qu'il ne devienne pas le maitre... Le BDSM comme apaisement, comme cadre à la violence, au besoin de faire mal, de blesser, d'éradiquer la souffrance, la mienne, de purger la culpabilité. Le BDSM ne m'apprend pas à ne plus être bancale, il m'apprend à faire avec, à trouver l'apaisement, à relier les morceaux entre eux, à faire un tout cohérent. Le fauve, je le connais par coeur. Je l'ai nourri toute ma vie, mal, trop, pas assez. Maintenant, je sais le nourrir bien, il n'est plus une part difficilement contrôlable de ma vie, il fait partie de moi, il m'aide à vivre, comme plein d'autres aspects de ma personnalité.

Bizarrement, je suis comme vlan, je pense qu'un jour, je n'en aurai plus besoin, c'est de l'ordre du possible... Le BDSM comme un chemin vers la liberté parce que ça ouvre des portes, ça permet la compréhension, l'apaisement, l'acceptation...
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#
#9
Le bdsm répond pour moi à un besoin de lâcher prise vs le contrôle qui a été depuis mon enfance une ligne de conduite, imposée par d'autres ou moi-même, et la dimension très "active", probablement calquée sur la personnalité maternelle. Il y a divers moyens pour s'en détacher, la méditation en est un, le bdsm en est un autre... Après il y a peut être d'autres raisons moins conscientes, sur lesquelles je n'ai pas travaillé, donc je ne sais pas si "déficit" il y a. Plutôt l'impression que c'est un "trop plein" qui me guide en l'occurrence. Mais le trop plein cache sans doute un déficit...
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calliope
#10
Effectivement nos pratiques sollicite souvent une interrogation sur nos motivation un traumatisme dans l enfance un manque d affection ou un développement sexuel perturbé par un evenement quelconque il faut être honnête des fois effectivement cela est le cas pour moi par exemple le manque d affection est surement une des raisons je ne mentirai pas en disant que tout est parfait mais ce n est pas le cas de tous de plus même les personnes avec la sexualité la plus classique et banale a aussi quelques manques et quelques blessures c est évident que les épreuves de la vie on forger chaque personnes sur cette terres mais pourquoi réduire nos envies nos pratiques sainement exprimer dans le consentement et le respect a des failles psychologique
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Lady Spencer
#11
Les commentaires sont tellement nombreux et riches d'enseignement, que je prends le temps de toutes et tous vous lire, de comprendre (ça, je sais, ça me prend du temps parfois ....) et d'analyser.
Merci pour vos réponses
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Lady Spencer
#12
Question : pourquoi cette volonté de "détruire bon nombre de soumis" ?
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Lady Spencer
#13
Alors, je reformule ma question, Panthère : pourquoi auriez-vous pu détruire bon nombre de soumis ? (avant d'être arrivée.....)

Peut-être ma question est-elle trop indiscrète, auquel cas, vous n'êtes évidemment pas obligée de répondre.
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Amarok
#14
Heureusement Panthère ne m'a pas détruit (sourire), pas moi en tout cas ! lol ... je suis arrivé après sa purge sans doute .. et je ne l'aurais jamais laissé me détruire de toute façon ! assez fort mentalement pour l'en empécher ! Wink mais bon, la question ne s'est pas posée en ces termes puisque je suis arrivé après sa purge ! en reprenant ce mot qu' Elle cite souvent mais que je n'aime pas !!! non ce n'est pas de la contesttion Panthère ! sourire ...

Pour le reste, je n'ai pas lu tout le monde, mais pour apporter une réponse à la question de départ sur un éventuel "déficit" . je dirais que pour moi le BDSM mais avant tout la soumission pour ce qui est mon credo, c'est que cela apporte une ouverture sur des mondes intérieurs et extérieurs. Une connaissance de soi et de l'Autre, de sa Domina... Il y a là comme un voyage chamanique lorsqu'on rentre en soumission et en SM C'est aussi un partage, un dont de soi, pour Celle à qui l'on accepte de se donner corps et âme .... Cela amène a des états de concience modifiée, c'est juste un plaisir sans nom, un puits sans fin, une source d'O intarrissable, un retour à l'état d'animal, une nouvelle lecture du monde ... Et tous nos sens sont alors en éveil, c'est être vrai ! c'est être soi !
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Lady Spencer
#15
OK, merci pour cette réponse.

Une autre question alors : une "destruction" morale ? physique ? émotionnelle ?
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#16
J acquiesce avec vigueur au post d Analogique, je n aurais su mieux dire.
Une analyse a épuisé mon besoin de comprendre l actuel par le passé et a fait de souffrances la couleur de ma personnalité.
Je considère ne plus être en déficit, ou alors 40000.
Je peux me passer de sexualité et donc de bdsm.
La sexualité me permet de jouir , littéralement mais aussi de la vie, d avoir un corps.

Je dirais que le Bdsm correspond à ma personnalité actuelle (j ignore ce qui en moi aura changé ou sera resté proche de l identique dans 10 ans) et me permet d assouvir des désirs ou travers (plutôt que déficit, s il faut poser un jugement moral , je me considère plus de traviole qu en manque ).
Mon bdsm c est surtout la D/s.
La D/s me permet de vivre en mouillant des rapports de pouvoir.
Je suis fascinée par le pouvoir, la possession, l appartenance
D autre part j ai la croyance que je porte en moi un désir de tuer, ma propre puissance me terrifie , la soumission me permet de lâcher prise totalement sans peur de détruire l autre.
Enfin je porte en moi des fantasmes ou souvenirs de vie antérieures peu importe la vérité ;p, que la D/s me permet de vivre non seulement sans nuire à quiconque mais dans un plaisir partagé. Par exemple en subspace sous fouet je ressens des distorsions spatio temporelles , j ai des visions qui correspondent à mes fantasmes ou nostalgie de vies antérieures et que je vis "réellement" au sens de dans mon expérience perceptive.
Je sais que je suis dans une pièce etc..mais j entends vraiment les tambours , je vois vraiment la porte....
Dernière modification le 22/12/2015 15:04:44 par Lupa.
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Stefane
#17
Pour ma part, j'ai tjrs été attiré par le S/M. Image du père, maître de famille et de la mère soumise, peut être.

Mais le travail, les voyages d'affaires, la famille, le stress... bref le quotidien parfois pesant fait qu'aujourd'hui je ressens le besoin d'avoir mon petit monde privé.

Je ne pense pas combler un déficit mais plutôt une envie de découvrir l'autre, et lâcher prise sur le quotidien.
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Adélea
#19
Je pense ne pas être sans faille , sans pour autant être perturbée. Je suis plutôt sur un versant dominant dans ma vie professionnelle.... Pas forcément dans ma vie privée et tres combative et motivée en règle générale. Mon entrée dans le bdsm en tant que soumise ,est liée à mon fort attrait au sexe , la cérébralité, une recherche de complicité dans un jeu qui m'amenerait à trouver mes limites , me surpasser et lâcher prise dans une vie où tout est sous contrôle. Je suppose que ma vision et mes objectifs vont évoluer dans le temps ....
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#22
Je sais pas trop, j'ai fait beaucoup d'equitation dans ma jeunesse pour me calmer et aussi bien sure par ce que j'aimais (j'aime toujours)ça.
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