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Abyme
#1
Je trouve ta question et le postulat qui la motive assez intéressants.
À vrai dire je me pose aussi ce genre de questionnements depuis que je fréquente des "vrais" BDSM, plus attachés à certains concepts satellitaires à la sensualité (comme l'humiliation, la douleur, le décorum, les règles et le protocole, les notions d'abandon cérébral et de prise en charge, de punition et de sévérité, etc) qu'au pur plaisir sensuel, érotique et in fine sexuel.
Pour beaucoup, je crois que la sexualité (telle que tu la définis) est secondaire, voire tabou ; ils se situent bien au delà de ça, comme si elle ne constituait qu'une partie minoritaire de leurs pratiques, ou qu'elle était pratiquée dans une intimité cachée.
Après il y a tellement de façons de voir qu'il est difficile de généraliser.
Déjà il y a une dichotomie entre domination de femme sur homme et d'homme sur femme : de nombreuses dominatrices mettent un point d'honneur à ne jamais se faire pénétrer par leur soumis, comme si cela portait atteinte à leur supériorité sacrée et leur réputation, bref un signe extérieur de faiblesse ; alors que les hommes pénètrent presque tous leur soumise. Et encore, certains refuseront d'appeler cela "faire l'amour", ce qui les rapprocherait des libertins ou des vanille, qu'ils méprisent souvent, comme si tout était séparé et incompatible. Cela dépend aussi de la relation : couple ou pas couple, amour ou pas amour, vénal ou pas, bondage uniquement ou DSM, etc...

Cela dit, je pense que certains te rétorqueront qu'au contraire, le fait d'avoir une personne soumise à disposition leur permet d'approfondir certaines techniques d'excitation subtiles (quitte à immobiliser les partenaires) que les vanilles survolent tant ils sont exclusivement dans la recherche du plaisir sensuel/sexuel classique.

À mon avis les deux points de vue se défendent.
Dernière modification le 14/02/2016 22:35:34 par Abyme.
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