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Sir John
#1
Bonjour,

de prime abord on pourrait dire : pourquoi se priver ? La soumises ou le soumis ne sont ils pas fiers d'arborer les marques qui résultent de notre relation et de nos pratiques ???
Bon ben ça, ça marche dans les romans (genre littéraire que je respecte, et pour cause...) ou dans les fantasmes.

En tant que Dominateur et Maître d'Ange, j'estime avoir une responsabilité vis à vis de la personne avec qui je pratique et me doit de respecter sa vie vanille surtout lorsque celle-ci se déroule en présence d'autrui. Certes, je suis heureux lorsque nos pratiques et nos envies nous mènent à "marquer", tel un témoignage du lien qui nous a uni à ce moment précis et qui perdure ainsi un peu plus longtemps. Mais ce lien ne regarde que nous deux. Je peux aussi comprendre qu'une personne qui se soumet puisse vouloir et trouver plaisir à exhiber ces marques. Mais ce n'est pas forcément compatible avec sa vie vanille et le but du bdsm n'est pas selon moi de marginaliser une personne dans la société. Il est bon aussi d'être responsable y compris pour deux si besoin !
Un autre point est celui de l'image... Dans mon raisonnement, je prends comme principe que ces marques, parfois si désirées sont l'affaire de deux personnes, du privée. La limite entre privée et publique est définie par : la loi, la morale, le respect.
Dans nos pratiques, il faut avouer qu'on est souvent à la limite de la légalité, mais je pense réussir à me maintenir dans le cadre légal, du moins en PUBLIC. La morale... Vaste débat... Le cadre que nous lui donnons varie en fonction de chaque individu. Je laisserai donc cela de côté... Reste le respect. Et c'est là que je mets un certain frein. Je ne parle pas du respect de ma liberté d'agir ou de penser. Je parle de celui de la liberté d'autrui.
En effet les pratiques que nous avons peuvent choquer ceux qui ne les connaissent pas, voire même les induire dans une fausse image. Quid de l'exhibition de merveilleuse marques et bleus sur les cuisses à une femme subissant sans qu'on le sache des violences conjugale ou ayant par le passé subit un viol ?
Oui, on ne peut pas savoir ! Et bien justement ! Autant je suis très tolérant lorsque nous nous trouvons dans le privée ou en présences d'autres personnes pratiquant le bdsm, autant je ne luis beaucoup moins sur ce point dans la vie "publique". J'imagine un enfant dont le père bat sa mère, jouer sur la plage et voir d'énormes bleus marquer le corps de la personne en train de bronzer à côté de lui.
Un ami médecin me disait qu'en tant que praticien il savait faire la différence entre des marques sur une femme battue et une femme pratiquant le bdsm. Mais il me disait aussi qu'un enfant de 6 ans lui en était incapable. Pour l'enfant, un bleu est un bleu, un coup est un coup !
Et notre liberté dans tout ça ?
Ah, voilà le mot ! Voilà l'arguent de notre fameuse liberté...
Et bien notre liberté n'a jamais empêché d'être intelligent ! Dans le doute, je m'abstiens...
Et la liberté des autres ? Celle de pouvoir vivre dans le cadre de ce que prévoit la législation de son pays... Celle de ne pas devoir partir parce qu'une personne confond exhibitionnisme et provocation avec droit de vivre selon ses idées.
Donc, en ce qui me concerne, et bien ou, du point de vue des marques, je lève le pied et j'impose cela à ma soumise même si elle déclare que cela n'a pas d'importance et qu'elle serait fière de porter témoignage de notre relation par ce moyen.
Mais bien sûr, ce n'est que mon point de vue.
Sir John
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