[...] le bdsm version porno est-il pour vous source d'inspiration et fait-il partie de VOTRE bdsm ? Ou bien, à l'inverse, vous vous en moquez totalement voire le méprisez ?
Je ne suis pas une spectatrice de porno, parce que ça ne suscite en moi ni attirance ni jouissance.
Je n'ai qu'une idée nébuleuse de ce que peut être le porno bdsm.
Je scotche tout au plus sur des séquences brèves, de quelques minutes à quelques secondes, certainement ultra soft (hors flagellations et deux-trois bricoles), et ciblées pour qu'ELLES collent à mes fantasmes. Quelques secondes car j'atteins vite mon but, basique, de décharge.
Je suppose que ça ne m'influence guère.
Ce n'est pas tellement la scène donnée à voir qui va déclencher en moi un émoi sexuel (ça joue quand même, hein), mais les éprouvés des protagonistes qu'elle laisse deviner ; en particulier le lien D/s, si fascinant, et la dialectique éprouvé/engendré, intrinsèque/extrinsèque, de tout ce qui est ressenti dans la situation duelle, du plus corporel au plus subtil, et plus que tout le désir de puissance et la jouissance sadique masculine, sidérants.
Par contre je visionne de longues séances de kinbaku, flagellations, et autres jeux D/s ou SM, mais qui sont des productions plus esthétiques, plus artistiques, que je considère de grande qualité. Je suis "soufflée" par ce que certains créent, comme support final mais aussi comme moments de vie, admirative de leur façon de "jouer", par ce qui les habite et par leur façon de concevoir nos jeux, d'agir, de ressentir, et de générer des pensées, des obsessions, des éprouvés, des dévotions, des comportements, etc., chez leur partenaire. Je ne les regarde pas forcément dans un simple objectif d'excitation.
Délibérément, je m'en sers comme source d'inspiration ; j'essaie d'en tirer quelque chose pour améliorer, affiner, hisser la qualité de mes propres pratiques, de mes tentatives de création aussi, et qui sait peut-être même au-delà.