Le respect d'un soumis envers une Maitresse

Pour mes deux cents, le respect est un droit fondamental compris dans le pack "tente ta chance en ce monde" qu'on reçoit tous à la naissance... Ca permet entre autre d'aplanir les inégalités tout au long de la vie dans nos rapports aux autres et d'avoir certaines bases saines pour communiquer.
Moralement, j'dirai comme toute valeur, faut le cultiver, l'entretenir... Et il reste étroitement lié à notre compréhension de l'autre (on respecte l'autre en tenant compte de ses propres critères de respect, sinon on ne respecte vraiment que notre propre idée du respect) Donc pas mal de leviers disponibles pour ce faire, même si l'expérience et la conscience en restent les principaux carburants.
En finalité, il s'agit d'accorder à l'autre un espace de libre expression de lui même... Espace où l'on peut coffrer ce qu'on porte de plus précieux humainement parlant.
A partir de là on peut en faire la pierre angulaire d'un certain savoir vivre.
Savoir vivre qui, AMHA est essentiel à toute attirance/séduction... Puis relation.
Ce qui m'amène au rapport d-s ... Un certain niveau de respect y est a priori indispensable comme point d'entrer...
Mais pour signifier la position du dominant, son consentement... Il s'agit d'élargir au maximum cet espace de liberté en abaissant un maximum de barrières personnelles pour aller au devant des désirs, besoins ou aspiration du dom/top... Ou du moins s'y rendre perméable...
Et dans l'action, manifester cette disposition à la soumission par plus que de la simple courtoisie... Mais par une réelle déférence, marque d'estime (plutôt qu'admiration).
S'il est un espace où exprimer dans un certain extrême ces valeurs, c'est bien celui où le fantasme peut prendre pied dans la réalité, non?

J'fais un ricochet sur le sujet annexe du vouvoiement.
Ceci dit, je vouvoies les personnes quand je considère leur fonction, leur étiquette, ce qu'ils représentent socialement parlant. Niveau de com minimum... Je peux aussi bien vouvoyer un lampadaire de cette façon.
Lorsqu'un lien commence à s'établir, le tutoiement permet d'exprimer un glissement dans l'adresse du signifié, vers le signifiant... Vers la personne en elle même et une certaine part de son intimité.
Une fois le lien plus établi, le vouvoiement peut prendre plusieurs sens... Mais en général quand je vouvoies un proche, ça veut dire "attention, lourde dérision/ ironie / cynisme, en vue"... Par jeux, et/ou pour introduire un propos plus sérieux et essentiel par rapport au niveau de communication courant... Le propos lui même restant soumis au tutoiement (n'est ce pas camarade?).
Pour signifier mon respect, j'accompagne le tutoiement de "surnoms" circonstanciels affectueux... Souvent taquins, qui ont vocation à faire des liens entre ce que je perçois de l'autre et le contexte du moment... Et à en révéler l'originalité, ou des problématiques précises. Je vois ça comme la marque d'une considération et d'une attention plus poussée.
Une façon de dire, "je suis là, je te ressens/ t'entends, tu as quelque chose à exprimer et je suis disposé à le permettre, voir le provoquer au besoin." ... Histoire de faire avancer toujours et encore le shmilblick.

Donc la forme dans laquelle s'exprime le respect, n'est pas selon moi figée dans des normes quelconques, mais relève éminemment de la cinétique de la relation et se réévalue en permanence en fonction de chaque acteur et du contexte.

Tiens, j'ai trouvé ceci qui tendrait à mieux résumer...
Ervin Goffman:
"L'idole est à la personne ce que le rite est à l'étiquette"
J'y rajoute que tout évolue et reste circonstentiel.