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Bonjour à tous,
Vaste sujet que le respect… et un terme auquel je suis allergique car il me semble trop souvent employé non pour être mis en pratique mais pour tenter de contraindre et culpabiliser celui à l'attention de qui on le brandit. Questions intéressante néanmoins… alors je me lance… davantage par plaisir de participer (je l'avoue), qu'avec la conviction d'apporter un point de vue original… :)
1- Relativité du respect
Je ne crois pas pour ma part à une définition de ce mot qui s'appuierait sur des critères universellement partagés. Je pense d'ailleurs que ce mot est un facteur de quiproquos et c'est sans doute une raison qui explique que certains actes soient perçus comme des "manques de respect" alors que ce n'est nullement le point de vue leur auteur. ^^
Pour éviter ce genre de désagrément, il me semble plus pertinent de miser sur le partage de valeurs de base entre partenaires que de s'interroger sur "le" respect dans une acception absolue. Cela m'amène à rejoindre les différents participants à ce fil de discussion qui ont insisté, à juste titre à mon avis, sur l'importance du rapport de complicité entre partenaires. Il me semble en effet que cette question résolue, celle du manque de respect a peu de chances de se poser.
2 L'effort
Dans la série des questions annexes, le vouvoiement a été évoqué plus haut. C'est une question délicate que je résous pour ma part au cas par cas et qui mérite un sujet à part entière (sans doute existe-t-il déjà sur ce forum…).
En revanche, je trouve très intéressant l'aspect de l'effort relevé par Elle.a. Pour la personne soumise comme pour la dominante, je pense que "le respect" se mérite et se gagne par toutes sortes d'efforts sur les plans les plus divers. Faire un effort soi-même, quel qu'il soit, c'est montrer à son partenaire ou à son interlocuteur une marque de respect. Reste à ce que la personne à laquelle cet effort est destiné y soit personnellement sensible… On retrouve par ce biais le lien existant entre les marques de respect et la compatibilité mutuelle.
À noter que la question de l'effort concerne en effet autant la personne dominante que la personne soumise. J'ai du mal à croire pour ma part à l'existence d'un désir de soumission désintéressé et je suis au contraire persuadé qu'une personne soumise cherche avant tout son propre plaisir dans la soumission. Ainsi, il me semble inévitable que les efforts soient équilibrés et je suis assez perplexe quant à la mise en pratique sur le long terme d'un principe selon lequel un soumis devrait privilégier les désirs de sa maîtresse.
3- À chaque cadre son respect
Enfin, suivant le type de relation D/s que l'on entretient entre personne dominante et personne soumise, les marques de respect peuvent avoir des domaines de validité différents. Je pense par exemple que dans une relation de type gynarchique, les marques de respect de la vie courante et de la relation BDSM se confondent dans un seul contexte. Il en va différemment dans une relation ludique dans laquelle les marques de respect peuvent être caricaturées et à sens unique dans le cadre du jeu mais équilibrées et subtiles en dehors de ses limites.
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