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Elle.a
#13
Feuler a dit...

Pardon mais...
En tant qu'homme et Dominant,je souhaite intervenir...

1) La soumission des femmes dans nos sociétés patriarcales (avérée et que je ne conteste pas) ne doit pas être confondue avec la soumission D/s. La première est subie et sème la division à travers l'opposition, la seconde est choisie et vise l'union à travers la complémentarité (en évitant de s'embourber dans une logique de concurrence et de lutte de pouvoir).

2) Par ailleurs, la soumission moutonnière à ce système social se répercute aussi bien sur les femmes que les hommes, de sorte qu'il n'y a pas tant la domination des hommes sur les femmes que la domination de l'homme sur l'homme, tout court. De ce fait, le féminisme, en divisant l'humanité en 2 camps selon une logique de combat (valeur typiquement masculine je le signale au passage), ne sert ni la cause des femmes ni celle des hommes. Question : qui a intérêt, généralement, à semer la division ?

3) La soumission consentie (homme ou femme) est un acte de liberté. C'est ce paradoxe apparent qui n'a de cesse de me fasciner du reste dans la relation D/s. Je ne vois donc pas comment, en effet, une femme qui serait militante féministe jusque dans ses rapports intimes dans le couple pourrait s'accomoder de sa soumission ? Il y a là ce me semble un non sens, car soit cette femme ne pourrait plus rester la militante qu'elle était en devenant soumise, soit elle ne pourrait pas se soumettre réellement et ne ferait que jouer sexuellement avec les frustrations engendrées par les contradictions internes de sa lutte contre sa nature non assumée. L'ironie, c'est qu'alors une telle femme tomberait je suis sûr sur des machos invétérés, ce qui la conforterait dans son mélodrame personnel mais qu'on s'entende bien : être macho n'a rien à voir avec être dominant !

4) C'est quoi le féminisme d'abord ? Le féminisme est un combat idéologique. Il pose comme constat que la femme et le féminin en général sont dominés par les hommes et les valeurs masculines. Dans nos sociétés largement patriarcales à travers le monde, c'est un constat que l'on ne peut nier, et ça ne date pas d'hier. Mais le féminisme, face à ce constat, pose comme modalité pour y remédier la LUTTE… Et là, pardon, mais y'a pas une contradiction manifeste? La logique guerrière, le rapport de force, c'est précisément du domaine des valeurs… masculines (le cerveau gauche, présent en chacun de nous, hommes et femmes)! Donc lutter pour faire respecter des valeurs féminines en usant de moyens typiquement masculins, ben.. c'est pas un peu con?? Il ne serait pas d'abord là, votre non sens ?


5) Pour vous répondre, il faut en revenir finalement aux bases de ce qu'est une relation D/s, quand on dépasse bien sûr le strict decorum érotico-sexuel : à mes yeux de plus en plus, le couple D/s est à l'image de ce symbole universellement connu qui est celui du Yin/Yang... A savoir qu'il y est question de 2 pôles opposés mais complémentaires, l'un ne pouvant exister sans l'autre. Que ce soit l'homme ou la femme qui se soumette ou domine, peu importe, c'est l'union dans la complémentarité qui compte !
En ce sens, une soumise épanouie peut faire bien mieux que défendre une féminité partielle et partiale : elle est en paix avec elle-même, ses parts masculines et féminines ayant trouvé leur harmonie. Tandis que la féministe, je l'en plains d'ailleurs, ne résoudra pas ses déséquilibres intérieurs en les transformant en combat extérieur... Si un jour elle devient en l'assumant soumise (ou domina) et trouve cet équilibre, alors je gage à coup sûr qu'elle cesserait de militer contre tous les phallus qui l'obsédaient jusque là ^^


Quand les hommes se mettent à parler de féminisme, on peut sentir poindre la peur des femmes.

Où avez-vous vu qu'une femme ne pouvait être que soumise ou domina ? Où avez-vous vu que le féminisme est forcément un combat contre les hommes, et contre soi-même ? Où avez-vous vu qu'il faut forcément un dominant et un dominé dans les rapports humains ?

Il y a plusieurs courants chez les féminismes, comme dans tous les mouvements idéologiques. Et plusieurs veulent une égalité de droits, le combat contre les hommes sont pour la majorité des féministes un non sens.

Quant à devoir être dominant ou dominé, la peur seule mène à ses comportements extrêmes dans une société. Laissons de côté la soumission sexuelle, intime, dont les ressorts sont personnels à chaque individus. Mais dans une société, celui qui a besoin de dominer les autres a besoin d'un rapport de force, il n'est donc pas en paix avec lui-même, avec ses capacités face aux autres et a besoin de s'affirmer par un rapport d'écrasement de l'autre. Les meilleurs leaders ne sont pas des dictateurs.
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