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Hello Elle.a Happy
Une réponse personnelle, et rien que personnelle. Ton questionnement m'étonne en fait, vraiment...

Elle.a a dit...

Quid de l'estime de soi quand on est soumise, qu'on se fait traiter de tous les noms dans la chambre à coucher ? Cela n'a-t-il pas un impact à long terme sur la vision que la femme peut avoir d'elle-même ?

Curieux... La vision de la femme que JE suis n'a rien à voir avec le fait que mon homme me traite de salope dans l'intime. C'est une construction non liée aux mâles (sauf mon papounet !! )bien plus ancienne, bien plus ancrée, et bien plus solide que l'impact supposé, furtif et superficiel, de ce genre de mots doux. De fait, un impact réel, je n'y crois pas : le texte et le sous-texte...etc.

Elle.a a dit...
Mais qu'en est-il des femmes soumises qui cherchent un partenaire ? N'ont-elles pas des difficultés à trouver celui qui les maltraitera sans pour autant mal les traiter ?

Non. Vraiment pas Happy. Question de neurones, question de construction, question de clarté de soi par rapport à soi.
Tu présupposes qu'une femme soumise ne fait pas preuve de discernement ?^^
Ce n'est pas qu'une question de BDSM. Que certaines personnes (mâle ou femelle, tiens) fassent des mauvais choix et se mettent dans des situations délicates, c'est très vanille aussi, non ?

Elle.a a dit...

Or, s'inférioriser devant un homme au niveau de l'intime m'interpelle. Notez bien que je ne juge pas si c'est pertinent ou pas, ça, ça ne m'intéresse pas, c'est du domaine du privé. Je me demande juste si c'est cohérent. Et c'est, je le répète, ma vision de la chose, peut-être tronquée.

S'inférioriser ?? S'il y a bien une chose parfaitement évidente dans une relation telle que je la conçois, c'est l'égalité, totale, réelle et profonde entre les partenaires. Jamais je ne me suis sentie inférieure à mon autre. Même si l'inverse a pu être vrai (mais c'est parce que j'ai un ego surdimensionné^^). Je parle bien sûr de valeur intrinsèque.
Sérieusement, cette notion de supériorité/infériorité m'étonne, alors que tu revendiques toi-même dominer sans jamais faire intervenir ce type de jugement : pourquoi présupposer qu'être dominée c'est s'inférioriser? Ta grille de lecture de la soumission féminine me semble très biaisée, non ? Happy


Elle.a a dit...
Je lis chaque intervention avec attention, même si je ne réponds pas, et ce qui ressort, c'est ce consensus privé/publique, dont la récurrence m'interpelle également. Ca peut être l'expression d'une vérité première, dont il faut que je me contente, soit, mais ça peut être aussi ce qui pourrait s'apparenter à une réduction de la dissonance cognitive à l'échelle d'un groupe entier, pour des questions justement sociétales, et là, ça devient carrément passionnant.

Le privé c'est ce qui fait bander, ça ne se raisonne pas, ça ne choisit pas... et ça n'est pas dans la même sphère d'influence que le public, ne répond pas aux mêmes stimuli ni aux même ressorts. Il n'y a donc pas, de mon point de vue, de cohérence à chercher à ce niveau.

Mais pour tout dire, je me moque grave d'être féministe ou pas, de lutter pour la cause ou non, c'est un mode de fonctionnement, de réactivité, une grille de lecture des relations homme/femme qui me sont étrangers; je vis, de façon parfaitement égocentrée et assumée, ma vie publique et intime de la façon qui me convient, avant toute autre considération.
Et en ne me sentant absolument pas inféodée à quelque groupe que ce soit, considérant que ma singularité, de principe (comme celle de tout autre individu, de principe là aussi), ne me permettra jamais de me reconnaître comme membre d'un groupe profilé. D'où mes réactions épidermiques à chaque (tentative de) généralisation et d'attribution de caractéristiques communes définissant le groupe des soumis(e), des dominant(e)s, etc...

Dissonance cognitive, je n'y crois pas un instant. Juste une expression d'une réalité qui ne t'es pas accessible parce que tes représentations initiales sont faussées ?
Happy
Dernière modification le 13/12/2016 15:47:18 par Irene.
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