M.
#0
Le fait de passer un contrat ne serait-il pas :
_ une façon de bloquer nos évolutions respectives ?
_ de diminuer la communication à posteriori ?
_ un manque de confiance criant de l'un envers l'autre ?
_ simplement de créer une interdépendance factuelle et artificielle ?
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marina001
#1
Étant donné que la majorité des relations d/s sont de courte durée, le contrat c'est plutôt celui d'une boite d'intérim :smile:
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DameEvangeline
#2
Rédiger un projet de contrat est un travail que je donne à faire au candidat soumis avant la première rencontre. La copie qu'il me remet (ou pas) m'en apprend déjà beaucoup sur la personne, ses fétichismes, sa recherche...
Confronter nos points de vue à ce sujet permet aussi d'avancer dans la relation et d'envisager sa faisabilité.
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FetishDoll
#4
Ce qu'on peut déjà voir avec ces quelques posts c'est que, plus que son contenu, ce qui fait le contrat ce sont les deux personnes qui le souscrivent en ce sens où la symbolique s'avère différente pour chaque personne.
Déjà je pense qu'il existe toujours une forme de contrat dans une relation D/s : il est sous forme orale et correspond aux attentes/tabous exprimés par chacun avant le début de la relation. Alors certes il est moins contraignant que sa version papier (limitation dans le temps, évolution plus simple) mais cela reste une forme de contrat.
Pour ma part je serai plus du point de vu de Ankery : effectivement, il s'agit plus d'une symbolique qu'autre chose, une façon de marquer que la relation a franchi un stade et passe de quelque chose d'épisodique à une relation plus sérieuse (donc, dans cette optique, il marquerait plus une preuve de confiance). Au final c'est une sorte d'équivalent du contrat de mariage (et, pour reprendre ce que j'ai écris plus haut et poursuivre l'analogie, les couples ne se marient pas nécessairement entre eux pour les même raison). De fait, toujours de mon point de vue, je pense qu'il ne devrait pas tout régenter de A à Z mais simplement fournir un cadre. Encore une fois, cela dépend vraiment des personnes, certains préféreront en effet un contrat très stricte et précis, une contrainte mentale en quelque sorte, de la même manière que d'autres aiment devoir porter une marque de soumission en permanence (collier ou autre) ou une cage de chasteté.
Au final c'est l'affaire de chacun, et comme toute pratique le mieux est d'en discuter avant de se lancer dedans.
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Hamadryade
#5
De mon point de vue et au regard de ma toute petite expérience, si je devais résumer ce fameux contrat en deux mots : Folklore inutile
Pour moi c’est réducteur, figé à un instant T de la relation, souvent au début quand on ne connaît pas encore bien l’autre et donc quand ça n’a pas grand sens, ça donne l’illusion d’une sécurité toute illusoire et très relative.
Ça fige ce qui n’a pas utilité à l’être (posture, attitude, règles souvent inapplicables, etc.) et ça ne fige évidemment (et heureusement) pas ce que l’on croit vouloir voir perdurer en début de relation, le lien lui même.
Les mots posés sur le papier ont moins de valeur que ceux prononcés dans ces échanges préalables et impératifs. Ce qui me semble bien plus important que n’importe quel contrat, c’est de prendre le temps, en amont de la relation, de connaître l’autre, sa vie, ses habitudes. Il faut être curieux de l’autre dans son ensemble, ne surtout pas se limiter aux seuls aspects bdsm. Et il faut aussi savoir s’offrir à l’autre de la même façon, ne pas tricher, ne pas dissimuler, ne pas mentir et surtout ne pas se mentir à soi-même.
Le plus important c’est d’aller bien au-delà des seules pratiques bdsm. Et ça, aucun contrat ne peut l’offrir.
Je me souviens de l’insistance insupportable de mon ex soumis à vouloir impérativement un contrat. Conclusion : des mots piqués sur le net, des idées qui n’étaient pas les miennes, des règles édictées sans la base de la connaissance de l’autre et au final un bout de papier regroupant tout un tas de fatras sans fondements et qui était finalement, et surtout, devenu une source supplémentaire de conflit.
Je pense que c’est un peu du même ordre que la trop fameuse check-list des pratiques soit disant possibles… ça rassure les débutants, on a la sensation (trompeuse) de maîtriser un tant soit peu les choses mais on se fourvoie. L’humain par essence ne se maîtrise pas, il est imprévisible, parfois manipulateur inconscient, souvent manipulé involontaire. Il évolue, il fluctue, il vit tout simplement, et la vie ne peut pas se trouver décrite et limitée par un bout de papier.
Une relation bdsm c’est un ensemble de partages et de ressentis, de sensations et d’envies, d’émotions et de sentiments. Comment un contrat pourrait-il retranscrire cela ? Et tant bien même il y parviendrait comment alors ne figerait-il pas toute évolution postérieure ?
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legeretedeletre
#6
Hello, au delà de tout ce qui a été dit déjà, le contrat constitue aussi un élément de preuve du consentement mutuel.
Chose a laquelle on ne pense pas toujours sauf quand on se retrouve face à au procureur général et un ex partenaire qui invoque un comportement violent. Vu de l'extérieur et d'un point de vue non initié ou légaliste :
Entre un couple pratiquant le BDSM de manière consentie et un couple au sein duquel se vit des violences conjugale la différence c'est .... Les éléments de preuves du consentement dont le contrat de soumission peut faire parti.
http://www.legadroit.com/droit-du-sexe.html
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#
#7
En BDSM il veut mieux prévoir un contrat cdd renouvelable, une sorte de période d'essai ou a la fin du contrat le mariage est proposé ou un renouvellement de contrat ou l'arrêt de la relation.
Dans le contrat il est préférable de ne mettre que ce qui est vraiment nos interdits sûr respectif et de mettre que la Maîtresse a tous les droits sur son soumis.
Dans le contrat un mot d'arrêt de séance peut être préciser.
Après écrire des scénarios dans un contrat je trouve ça un peu idiot.
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marina001
#8
Personnellement je rejoins totalement l'opinion de Hamadryade : folklorique et ne sert à rien. Mais bon s'il y en a qui ont besoin d'un bout de papier, ça ne regarde qu'eux...
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FetishDoll
#9
Ce qui me semble bien plus important que n’importe quel contrat, c’est de prendre le temps, en amont de la relation, de connaître l’autre, sa vie, ses habitudes. Il faut être curieux de l’autre dans son ensemble, ne surtout pas se limiter aux seuls aspects bdsm. Et il faut aussi savoir s’offrir à l’autre de la même façon, ne pas tricher, ne pas dissimuler, ne pas mentir et surtout ne pas se mentir à soi-même.
Le plus important c’est d’aller bien au-delà des seules pratiques bdsm. Et ça, aucun contrat ne peut l’offrir.
Bravo, rien à ajouter là-dessus.
@legeretedeletre
Attention toutefois, un contrat n'est pas un blanc seing. D'ailleurs, l'article que vous avez fourni le précise : le consentement ne fait pas tout, et d'ailleurs ce n'est pas parce qu'on accepte une pratique qu'on peut et qu'on veut la subir sans limite.
Dans l'absolu la meilleure preuve dans ce genre de pratique reste la vidéo, puisqu'elle permet de montrer le consentement de la personne et surtout qu'elle n'a pas formuler l'envie d'interrompre la séance à un moment donné (et qu'elle était en mesure de le faire, bien sûr).
Soyez la première personne à aimer.
rphdom
#11
Le contrat si c'est comme pour les 12 règles, une étape obligatoire exigé par le DDLMQT, riresss.
Toute relation D/s n'a pas obligation de se plier à ces usages, néanmoins cela reste une possibilité en fonction des attentes, et de ce que l'on y met comme valeur.
Comme l'a dit marina001, un contrat expédié en début de relation qui ne durera que le temps de consumer une bougie, cela n'a effectivement aucun sens.
Ensuite, si comme il a été dit par d'autres le contrat est une base de fonctionnement, un garde-fou, ou le pire une preuve du consentement (aucune valeur légale) , là encore il ne sert à rien.
Le contrat n'a d'intérêt à mon sens que comme symbole d'une relation établie, un partage des deux protagonistes, comme l'est la cérémonie de la rose par exemple. Il ne peut être le préambule ou le justificatif d'une relation et n'est en aucun cas une nécessité.
Comme souvent ce qui est une possibilité, devient dans l'esprit de certains une obligation afin de s'auto-persuader qu'ils font tout bien, comme c'est dit dans le manuel, ou qui leur permet de se prévaloir d'une autorité ou d'un savoir faire, hors justement dans ces cas là qu'il faut fuir, sourire.
rph
Dernière modification le 23/09/2017 08:28:09 par rphdom.
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Contrat ou pas ?
Déjà je n’aime pas le mot contrat, qui implique une réciprocité des droits et des devoirs. Or, pour moi (désormais), il n’y a plus réciprocité mais droits du Maitre d’un côté et devoirs de l’esclave de l’autre. Je préfère don employer un autre terme, celui d’engagement.
Cette notion de contrat nous vient directement des États Unis. Elle participe de la même logique que les documents qu’on vous fait remplir à l'entrée sur le territoire, que beaucoup trouvent ridicules, mais qui pourront, si besoin, être utilisés contre vous, si vous avez rempli une déclaration mensongère. Et, dans cette logique, le « contrat » est là pour fixer les limites et marquer le consentement. La même logique que le « SSC », sage, sage and consensuel.
J’ai pas mal voyagé aux USA, à titre professionnel ou privé, et le summum de cette aberration «  contractuelle » c’est quand des mecs avec qui j’avais prévu de passer un bon moment m’ont remis un tel document avec des cases à cocher, yes or no!
Alors, d’accord, avec M, oui ce type de « contrat » est clairement
_ une façon de bloquer nos évolutions respectives
_ de diminuer la communication à posteriori
_ un manque de confiance criant de l'un envers l'autre
et les différents modèles que l’on trouve sur internet, catalogues détaillés de pratiques (bd)sm me son toujours apparus d’une médiocrité accablante.
Pour autant, je ne suis pas nécessairement d’accord avec
@Hamadryade
« Les mots posés sur le papier ont moins de valeur que ceux prononcés dans ces échanges préalables et impératifs. Ce qui me semble bien plus important que n’importe quel contrat, c’est de prendre le temps, en amont de la relation, de connaître l’autre, sa vie, ses habitudes. Il faut être curieux de l’autre dans son ensemble, ne surtout pas se limiter aux seuls aspects bdsm. Et il faut aussi savoir s’offrir à l’autre de la même façon, ne pas tricher, ne pas dissimuler, ne pas mentir et surtout ne pas se mentir à soi-même »
Pour reprendre l’ancien adage, « verba volent, scriptura manent », les paroles s’envolent, les écrits restent.
Sans compter qu’il y a aussi, dans cette notion de « contrat », le volet symbolique qui fait aussi partie du (bd)sm.
J’ai rédigé et signé vis à vis de mon Maitre, non pas un contrat mais une lettre d’engagement, qu’il a avalisée ensuite en la contre-signant, après que nous en ayons pesé ensemble chaque mot.
Elle ne comporte pas 30 pages de pratiques autorisées, interdites, envisageables. Simplement quelques interdits absolus (qu’il a voulu intégrer), pas de mise en danger, de risques pour ma santé, mon intégrité physique, de pratiques franchement illégales (pedophilie) et des limites dépassables », s’il en décidait ainsi (scato, notamment, mais ça n’est pas non plus son truc)
Il a aussi tenu à ce que je définisse clairement mes « safeword », code rouge et code jaune, alors que pour ma part j’étais prête à y renoncer.
Le reste, le plus intéressant, consistait à fixer le cadre, à définir ce que signifiait pour chacun de nous « Maitre » et « esclave », ses droits et mes devoirs et à marquer que dorénavant je lui appartenais, et lui accordais tous pouvoirs sur mon corps et mes trous et toute latitude pour en (ab)user comme il le déciderait.
Rien de figé, juste un engagement, le mien vis à vis de lui.
Un dernier mot, pour
@legeretedeletre
Devant le juge ou le procureur, en droit français, le « contrat » ne vaudra rien. La preuve du consentement à des actes illégaux de la part de celui qui en est victime ne supprime pas l’incrimination. Ce n’est que devant la CEDH que ce type d’argument pourrait se plaider. Mais le droit conventionnel n’est pas d’application directe.
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legeretedeletre
#13
@FemelleFemelleEsclave
Bonjour ai-je dis le contraire quelque part ?
Soyez la première personne à aimer.
legeretedeletre
#14
Précisions @tous :
Le contrat rassure certaines personnes, pour ma part je n'en ai jamais eu besoin mais j'en ai rédigé un jour pour une femme qui avait besoin de ce cadre là.
le contrat donne un élément d'appréciation mais pas de preuve car le consentement doit être permanent y compris pendant les actes eux mêmes.
En clair, tout dominant est passible de la correctionnelle dès lors qu'il lève un martinet, une canne, un fouet ou tout autre instrument sur un autre être humain dans le cadre d'une relation BDSM et dès lors que le soumis ou la soumise se fait faire un certificat médical et dépose plainte.
Tout élément de preuve (SMS, copie d'écran d'annonces, emails et photos préalables échangées, …), y compris donc le fameux contrat peuvent être des éléments d'appréciation pour la justice pour nuancer les choses dans un sens ou dans un autre. Mais même si le Dominant établi la preuve du consentement INITIAL de la personne avec qui il a "joué" il pourra rarement faire la preuve formelle que le consentement a été continu PENDANT la séance à défaut d'enregistrement vidéo ou quelque chose de similaire.
En clair il suffit qu'un(e) soumis(e) prétende avoir exprimé son désaccord à un moment ou un autre et de prétendre que le Dominant a continué son acte malgré sa désapprobation pour vous envoyer dans la plupart des cas devant la correctionnelle où l'on sera dans une évaluation de la situation dans un mode parole contre parole.
Sur le principe, beaucoup de Dominant(es) n'imaginent pas qu'il vivent extrêmement dangereusement, notamment lors de rencontres avec des partenaires parfois non réguliers ou en tout début de relation, dès lors qu'ils sont face à des personnes déterminées à aller en justice si cela s'st mal passé ou …. les faire chanter ce qui doit arriver aussi.
Sur un autre plan à la marge du sujet ici, l'aspect sulfureux du BDSM, la notion de culpabilité victimisante notamment chez les femmes, qui se seraient laissées entraînées beaucoup plus loin qu'elle ne le souhaitaient réellement, tout cela associé à la peur d'avoir son identité révélée dans une affaire de justice, fait le lit des "indélicats", qui existent aussi, et fait leur impunité relative. On est assez proche dans l'esprit et la paralysie de l'action des victimes en justice, des situations de femmes battues ou de viol dans la société.
Aux états unis beaucoup d'organisations qui publient des vidéos BDSM sur le net prennent la précaution d'interviewer en vidéo la "victime" avant la séance en exposant clairement ce qui va se passer, puis tournent l'intégralité de la séance et la clôture avec une nouvelle interview de la "victime" qui exprime tout le "plaisir" qu'elle a ressenti et que oui c'était génial. Cette démarche n'est pas innocente du coté de ces organisations en regard des lois américaines sur le sujet.
Encore une fois, je ne fait pas l'apologie du contrat qui n'a que peu de valeur juridique et surtout n'amène pas grande protection juridique au "tortionnaire" mais certaines personnes en ont besoin pour s'abandonner au moins au début de la relation car il décrit de manière écrite les devoirs et droits de chacun, un espèce de cadre de départ en quelque sorte.
Même dans une relation de Maitre à Esclave, le consentement est de même nature et tout le folklore qui consiste à dire que l'esclave n'a plus le droit à sa liberté et ne peux être libérée que par Maître, c'est "quequette balayette" non seulement l'esclave peut partir quand elle veut mais si le Maître s'y oppose de quelque manière que ce soit cela s'appelle séquestration, alourdi par tortures et viol s'il continue la relation de manière unilatérale Dans tous ces cas là,
Voilà les choses précisées.. :-)
Soyez la première personne à aimer.
Pardonnez moi, legeretedeletre, si j’ai été trop rapide dans la compréhension de ce que vous écriviez.
« Hello, au delà de tout ce qui a été dit déjà, le contrat constitue aussi un élément de preuve du consentement mutuel.
Chose a laquelle on ne pense pas toujours sauf quand on se retrouve face à au procureur général et un ex partenaire qui invoque un comportement violent. Vu de l'extérieur et d'un point de vue non initié ou légaliste :
Entre un couple pratiquant le BDSM de manière consentie et un couple au sein duquel se vit des violences conjugale la différence c'est .... Les éléments de preuves du consentement dont le contrat de soumission peut faire parti. »
Votre dernier message clarifie complètement les choses.
Précisions @tous :
Le contrat rassure certaines personnes, pour ma part je n'en ai jamais eu besoin mais j'en ai rédigé un jour pour une femme qui avait besoin de ce cadre là.
le contrat donne un élément d'appréciation mais pas de preuve car le consentement doit être permanent y compris pendant les actes eux mêmes.
En clair, tout dominant est passible de la correctionnelle dès lors qu'il lève un martinet, une canne, un fouet ou tout autre instrument sur un autre être humain dans le cadre d'une relation BDSM et dès lors que le soumis ou la soumise se fait faire un certificat médical et dépose plainte.
Tout élément de preuve (SMS, copie d'écran d'annonces, emails et photos préalables échangées, …), y compris donc le fameux contrat peuvent être des éléments d'appréciation pour la justice pour nuancer les choses dans un sens ou dans un autre. Mais même si le Dominant établi la preuve du consentement INITIAL de la personne avec qui il a "joué" il pourra rarement faire la preuve formelle que le consentement a été continu PENDANT la séance à défaut d'enregistrement vidéo ou quelque chose de similaire.
En clair il suffit qu'un(e) soumis(e) prétende avoir exprimé son désaccord à un moment ou un autre et de prétendre que le Dominant a continué son acte malgré sa désapprobation pour vous envoyer dans la plupart des cas devant la correctionnelle où l'on sera dans une évaluation de la situation dans un mode parole contre parole.
Sur le principe, beaucoup de Dominant(es) n'imaginent pas qu'il vivent extrêmement dangereusement, notamment lors de rencontres avec des partenaires parfois non réguliers ou en tout début de relation, dès lors qu'ils sont face à des personnes déterminées à aller en justice si cela s'st mal passé ou …. les faire chanter ce qui doit arriver aussi.
Sur un autre plan à la marge du sujet ici, l'aspect sulfureux du BDSM, la notion de culpabilité victimisante notamment chez les femmes, qui se seraient laissées entraînées beaucoup plus loin qu'elle ne le souhaitaient réellement, tout cela associé à la peur d'avoir son identité révélée dans une affaire de justice, fait le lit des "indélicats", qui existent aussi, et fait leur impunité relative. On est assez proche dans l'esprit et la paralysie de l'action des victimes en justice, des situations de femmes battues ou de viol dans la société.
Aux états unis beaucoup d'organisations qui publient des vidéos BDSM sur le net prennent la précaution d'interviewer en vidéo la "victime" avant la séance en exposant clairement ce qui va se passer, puis tournent l'intégralité de la séance et la clôture avec une nouvelle interview de la "victime" qui exprime tout le "plaisir" qu'elle a ressenti et que oui c'était génial. Cette démarche n'est pas innocente du coté de ces organisations en regard des lois américaines sur le sujet.
Encore une fois, je ne fait pas l'apologie du contrat qui n'a que peu de valeur juridique et surtout n'amène pas grande protection juridique au "tortionnaire" mais certaines personnes en ont besoin pour s'abandonner au moins au début de la relation car il décrit de manière écrite les devoirs et droits de chacun, un espèce de cadre de départ en quelque sorte.
Même dans une relation de Maitre à Esclave, le consentement est de même nature et tout le folklore qui consiste à dire que l'esclave n'a plus le droit à sa liberté et ne peux être libérée que par Maître, c'est "quequette balayette" non seulement l'esclave peut partir quand elle veut mais si le Maître s'y oppose de quelque manière que ce soit cela s'appelle séquestration, alourdi par tortures et viol s'il continue la relation de manière unilatérale Dans tous ces cas là,
Voilà les choses précisées.. :-)
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legeretedeletre
#16
@femmefemelleEsclave Les petits bouts de messages parfois écrits rapidement en fonction du temps disponible n'expose pas toujours la profondeur du raisonnement et de la pensée.. Je ne parles même pas des SMS ou des tweets qui en une phrase donnent mille façons d'interpréter les choses….. Sauf en général celle que l'auteur a voulu imprimer dans son propos. :-)
Merci pour votre compréhension.
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Lilas
#17
Tous mes tops utilisaient plutôt un mode de contrat informel mais plutôt exhaustif basé comme décrit plus haut sur l'oralité. Pour moi ça se résumais à une liste de question sur les pratiques proposés, plein de question sur pourquoi tu es intéréssé.e par la soumission et surtout beaucoup de question sur toi de manière plus générale. Enfin on te demandais explicitement d'embrasser ta soumission/d'accepter l'autre comme maître ou un truc de ce genre et donc de commencer à partir de cet instant d'utiliser les codes de la soumission dans ta communication avec ton top.
On l'oublis peut être mais je me souviens qu'au début je trouvais le BDSM comme un espèce de gros truc assez opaque. Étrange et fascinant certes mais quand même vachement opaque. Et déjà avoir une idée de savoir dans quoi tu te lance,quels sont les codes de communication entre les gens sur ce genre de pratique et comprendre (bon c'est pas toujours le cas certes mais bon) que ton top va avoir une place dans ta vie et ton intimité qui risque d'être sans commune mesure avec ce que t'avais pu connaitre avant c'est une étape qui est importante et qui je pense est nécessaire. Alors certes beaucoup de contrat écrit sont criblés de clichés aux accents ridicules mais ces discussions orales, ces interrogatoires, ces préludes restent pour moi des formes de contrat qui sont beaucoup plus souple et beaucoup plus efficace. Et reste néanmoins des contrats c'est à dire que ça va poser les premières couleurs de la relation et que ça va être l'outil pour que la personne formule un accord explicite sur ce qui va se passer (ce qui me semble être une étape importante).
Mon point de vue fera surement pas consensus mais je pense qu'en tant que top on a vraiment beaucoup de pouvoir et on est souvent à un cheveu de toucher des trucs qu'on devrait pas forcément toucher et que de facto on a vraiment une très grande responsabilité. A tel point que ces formes de contrats oraux sont plus des tests psychologique pour moi, je pose plusieurs fois les même questions dans le désordre pour savoir si on me répond la même chose à chaque fois,je tâte le terrain pour voir comment la personne réagis sur du jeu d'influence, j'essais de mettre le doigt sur ces fêlures,ces traumas,ces peurs les plus intimes... Personnellement j'ai vu trop de gens me péter dans les doigts car juste j'avais pas assez pris de précaution pour éviter les gros réveil de trauma, de phobies et je veux tout faire pour que ça ne se reproduise pas.
Pour moi aujourd'hui être un bon top (dans la mesure ou ce terme a du sens) c'est savoir faire preuve d'ingérence et ça assez tôt dans la relation car ma responsabilité est très lourde et j'ai besoin d'en savoir beaucoup sur l'autre pour être efficace. Le contrat/l'accord oral pour moi c'est la mise en place de cette ingérence. Elle est nécessaire je pense dés qu'on rentre dans du jeu de domination. Après avec des gens qui se gèrent leurs jeux de douleurs sans passer par ce prisme on est entre grande personne et on a guère besoin de toutes ses fioritures. Mais j'ai pris pour habitude de dire qu'à bien des égards la soumission c'étais offrir son consentement dans le creux des mains de son amant.e,c'est clairement pas anodin et contrat ou pas contrat, faut des outils structuré pour mettre ça en place.
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la mise en place d'un contrat permet de confirmer l'engagement de soumission et entraine des obligations pour le soumis !
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