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Roger Smith, je ne dis pas qu'il n'y a pas de liberté de consentement. Je dis que si par liberté on entend la faculté de faire un choix plutôt qu'un autre, alors le simple fait qu'une personne ait donné son consentement ne signifie pas, à lui seul, qu'elle ne l'a pas fait sous la contrainte, car on peut très bien choisir un mal afin d'en éviter un plus grand. Votre position sur les punitions témoigne sans doute de votre souci de bien faire, mais elle laisse encore beaucoup de place aux pressions de toutes sortes, quelles que soient vos intentions (bonnes, je veux bien vous croire). La notion de consentement est une fiction qui, pour être nécessaire aux interactions sociales - ne serait-ce que juridiquement, sans quoi nous ne pourrions jamais nous engager à rien - reste néanmoins fondée une vision extrêmement simplifiée des relations humaines. En d'autres termes, si en tenir compte est nécessaire pour limiter la casse, ce n'est pas du tout suffisant pour affirmer que tout va pour le mieux dès lors que "la personne a librement consenti". Le doute subsiste toujours. Aussi, ce n'est pas que je comprenne de travers votre point de vue, c'est juste que, là où vous estimez que "tout est en règle", je continue, moi, de penser "peut-être que non". Je ne dirais donc pas qu'il n'y a "pas de liberté de consentement" et que "toute pratique D-S relève donc du viol". Je dirais plutôt que la liberté de consentement n'est pas un vaccin contre les contraintes de toutes sortes et que par conséquent toute interaction PEUT reposer sur la contrainte, quelles que soient les intentions, précautions, règles, etc.
Soyez la première personne à aimer.