Thutale
#0
Vous arrive-t-il de la subir... l'urgence du désir... ?...
L'excitation qui monte en flèche,
qui peut vous pousser, vous mener,
modifier votre comportement,
vous faire parcourir des centaines de kilomètres
vous tenir éveiller la nuit
vous mettre en danger
Quelles formes extrêmes prend le désir chez vous ... ?
Dernière modification le 25/10/2017 07:18:52 par Thutale.
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Thutale
#1
Et comment y faîtes-vous face ? ;)
Dernière modification le 25/10/2017 07:21:26 par Thutale.
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#2
Bonjour,
L'urgence du désir, c'est la forme de domination la plus singulière, le dominant la provoque chez la femme qu'il soumet pour mieux ensuite en jouer, lui faire vivre des sensations plus forte, plus intense.
Nous sommes tous, je pense, soumis a ce genre de pulsion, a cette envie dévorante et brulante qui nous entraîne a nous donner corps et âme a nos penchants.
Pour ma part, mes désirs aussi fulgurant que réfléchie, je me laisse aller a les assouvir, peu importe le temps ou le lieu, il est bon de succomber a ce que nous sommes.
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slanesch
#3
Je connais bien cette sensation.
Elle fait de moi un animal. Il met déjà arrivé de refuser de voir une amie ,car trop en rûte je savais que ça aurai surement dérapé.
Parfois je suis tellement excité que je n'arrive pas à me concentrer sur autre chose. Je ne pense qu'a cela, que je sois au travail ou ailleurs mon esprit vagabonde. J'ai des érections incontrôlées. Il m'est arrivé une fois lorsque j'était seul au bureau, d'aller me soulager dans les toilettes. Et je ne compte plus les fois, ou je me suis envoyé en l'aire ou masturbé au point de ne plus pouvoir bander tellement mon sexe me faisait mal.
Il m'et dans le passé arrivé d'appeler une ex pour qu'on se voit afin d'assouvir mes pulsions, je ne parles pas des textos coquins qui finissent en jeux chaud.
Et quand c'est un besoin de soumission , une pulsion impossible d'éteindre, il m'arrive de chercher dans mes contactes quelqu’un que je supplie de m'humilier de la plus obscène des manières. Dans ce genre de situation je fini souvent par jouir comme la dernière des salope mâle.
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slanesch
#4
et toi Thutale, comment gères tu la choses ;) ?
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Thutale
#5
@slanesch :
ce que vous vivez ressemble fort à ce que j'expérimente. Idem pour ce que décrit Zauberfloete.
Le désir, trop intense, devient peu contrôlable, et me pousse d'ailleurs à chercher un contrôle extérieur, un dominant à même de cadrer strictement mon effervescence et mes désordres. On devine un cercle vicieux.
Je peux me mettre en retard le matin en succombant à mes propres caresses, m'arrêter sur des aires d'autoroute pour obtenir un soulagement brutal, et pourtant éphémère. Il m'est arrivé de faire un AR en avion, 1200km, sur une journée, pour une rencontre. Ma façon de m'habiller change, se sexualise, et j'ai l'impression que mon désir se propage, je me mets à le diffuser dans des endroits inappropriés, c'est-à-dire (presque) partout. Le désir - de tonalité toujours masochiste - envahit mes pensées et mon quotidien, dévore mon sommeil, et me donne l'impression que je vais partir dans tous les sens.
Je peux chercher de manière urgente un assouvissement, ...parfois - par le passé - (pour le futur on verra :D ) trop rapidement, sans précaution, avec un moindre discernement. Enfin, je ne perds pas complètement les pédales et généralement c'est sympa.^^
Le désir s'accompagne d'une intense vitalité,
et d'un besoin de cadrage ...à son exacte mesure.
Dernière modification le 25/10/2017 13:58:20 par Thutale.
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#6
n'est ce pas la lme propre de la soumision, le dominant cadre ce désir impérieux de la soumise, pour lui permettre de ne pas sombrer sans consentements, sans raisons, ou au mieux sans sécurité, même si ce besoin impérieux reste une pulsion aussi sauvage que dévorante, qui n'as jamais fait en sorte de se caresser et de se perdre dans les désirs les plus sombre.
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#7
Quelle forme extrême ?
Le désir amène la déraison. Je répondrai, jouer avec ma santé.
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#8
Zone de parking. Lumière blafarde. Au loin le brouhaha d’un périphérique. Rangées de camions interminables. Les chauffeurs : pour la plupart, dans leurs cabines. Quelques uns, discutent en fumant au son des Motorhead.
Elle, 40 ans, la classe naturelle, absolue. Elle, avance. Inéxorablement, interminablement. «Slow dance, slow dance, slow dance, show me you’re a mover !». Sa jupe, serrée, courte, surmonte scandaleusement ses bottes de cuir noir.
Dans le silence de la nuit les agneaux égarés creusent des sillons de lubricité. Au milieu les allées huileuses, elle déambule, lascivement. Dans les yeux fatigués des forçats du bitume : « une pute ? ». Ce n’est pas une pute, mais son image. C’est du Magritte. Elle, son cœur, il frappe si fort dans sa poitrine, à l’étrangler. Elle, la peur au ventre, comme une artiste entrant sur scène. Envie de vomir. Ses jambes, du coton mouillé. Se poser ou défaillir. Elle sur une calandre chromée, à prendre la pose, et les ténébreux qui reluquent avec insistance. Elle sent du désir, l’odeur du désir, brutal, animal, de partout dans l’air, comme un parfum dévastateur. Elle son regard tout à coup, c’est une hyène, les rires grivois tout à coup : disparus. «Slow dance, slow dance, slow dance, drive us all crazy !».
Elle, les parkings à gros culs, ce n’est pas son monde. Ça sent la pisse, ça sent la merde et le gasoil, le foutre rance. Mais elle vibre, si fort, qu’elle pourrait exploser. Dans sa tête, les images se bousculent, cherchent un passage pour s’enfuir et reviennent en furie. Tout est clos.
Tout est écrit. Sur son corps : « De la transcendance du corps offert à la plus basse luxure, jaillira une lumière extatique », en lettres rouge-à-lèvres, dégoulinantes. En filigrane, Lemmy, « No time for anything at all, Stay out of jail ».
Elle vient d’entendre, une voix, superbement obscène, dans un concert d’invectives, « je vais de baiser comme une pute ». Le voilà, le mâle qui va devoir subir ses ambitions. « Je vais te baiser comme une pute», « Je vais te baiser comme une pute », « Je vais te baiser comme une pute », dan sa tête, comme un écho, infini, elle se voit pute, elle se voit chienne et traînée, bonne à baiser à la chaîne. Son âme, au-dessus de la mêlée grasse : elle plane, avec la blancheur de l’albatros. Elle se voit transpercée à la dure, elle se regarde, elle s’admire chuchoter des mots doux et effrayants. Elle s’entend crier, à la recherche de l’extase, elle s’entend hurler son amour de la vie.
Il vient de gicler dans un gémissement comique, un peu étranglé, désolé, apeuré. Elle, dans une quête d’absolu, déjà sur le bitume. Autour d’elle, une forêt de chibres bien durs et Lemmy qui crache sa rage.
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lulu
#9
Et s'il y a les deux.... ?
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lulu
#10
Le remord d'avoir fui. Le regret de n'avoir pas accepter.
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Linsoumise
#11
@Bastet: je ne comprends pas le dilemme alors: s'ils sont polyamour: devenez polyandre ?
jai du mal comprendre la situation...
@lulu: si vous parlez de ce je crois que vous parlez : nul remord à avoir. Vous avez sauvé votre peau ...
Dernière modification le 25/11/2017 17:30:43 par Linsoumise.
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lulu
#13
C’est clair aussi pour moi. Le remord est préférable.
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#14
Il me semblait au contraire que son âme soeur était la personne qui nous était lié et destiné ?
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Thutale
#15
"Tous les amours ne sont pas à vivre", m'a dit il y a longtemps un bien-nommé Maldoror. Cela m'avait semblé très étrange.
Mais si certains choix sont sans conséquence, d'autres marquent une croisée des chemins.
J'ai pour ma part beaucoup de mal à résister à la fascination, aussi j'ai souvent opté pour le remord : je vais me jeter dans ce qui, je le pressens avec lucidité, va me mettre en danger. L'attrait de la passion notamment, fut souvent magnétique. Une passion dans laquelle je me brûle toujours, jusqu'à frôler la destruction. Suite à quoi je redeviens sage (sagesse !) pour quelques années.
D'ailleurs, en fait il n'y a même pas de remord : je vois juste ce chemin comme une voie plus douloureuse, plus intense aussi peut-être, du moins est-ce ce que je me raconte, et c'est cette promesse d'intensité qui m'attire. Parfois j'ai une impression d'inéluctable, un passage obligé, tumultueux certes, mais dont je ne pourrais faire l'économie, et par lequel j'apprends aussi.
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DomStock
#16
Quelles formes extrêmes prend le désir chez vous... ?
Voilà une question intéressante. En ce qui me concerne, le désir est un état permanent chez moi, qui conditionne toutes les actions de ma vie. Lorsque je n'éprouve aucun désir, je ne ressens qu'un vide abyssal dans ma vie.
J'ai vécu tout ce que vous décrivez dans votre post, Thutale. Je me suis retrouvé à éprouver des sueurs froides et des tremblement incontrôlables sous l'effet du désir, à faire n'importe quoi pour l'assouvir, et ce n'est que grâce à la Domination que j'ai pu gagner, je précise bien " gagner ", un certain contrôle de mes pulsions par la vie avec une partenaire régulière soumise à mon désir. Je n'ai pas trouvé d'autres solutions à cela.
Ce qui n'empêche pas de vivre encore ces pulsions lorsque je suis seul, sauf que je renonce à chercher à les satisfaire. Cela provoque des périodes d'insomnies, de mal-être, mais aussi de réflexion et de recul par rapport à moi-même, qui me poussent à analyser et contrôler d'autant plus mon comportement. Malgré ces efforts, je pense quand même que j'ai du mal à tout cacher. Une femme avec laquelle j'ai vécu m'a dit un jour : " Tu pue le sexe et même moi, ça me mets parfois mal à l'aise... "
Le psy que je consultais m'a dit que ce n'était pas malsain, que j'étais loin d'être le seul, et que surtout j'en étais conscient, ce qui ne pouvait que m'éviter à tomber dans la... perversité ! Une réponse qui m'a bien arrangé, je ne me suis jamais senti pervers.
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sunwolf
#17
joliment ecrit mais revelateur d une grande souffrance liviana
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mael
#18
La forme extrême du désir? Le non désir pour les bouddhistes. J'ai en horreur le non désir, cela a un goût de mort.
Pour ma part, la forme extrème c'est la vague d'énergie pure, c'est quelque chose d'incroyable qui ne vient plus de soi mais.....des Dieux.
Il est une légende qui dit que les Dieux envient nos sorts de mortels, envient nos expériences en vie. Alors le secret, le grand secret, c'est de trouver un Dieu ou une Déesse et de le ou la laisser venir en soi pour leur permettre d'expérimenter le Désir en Vie.
Ce n'est pas facile à faire. Mais si cela se passe, il n'y a pas photo. Plus rien ne peut ressembler à cela, à cette vague d'énergie. Aucun shoot, ne peut recréer cela.
Dernière modification le 09/10/2018 14:27:16 par mael.
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mael
#19
La panthère qui hurle m'a beaucoup fait rire.
Comment calmer une panthère qui hurle? D'abord faut faire attention en l'approchant...la panthère en chaleur garde ses griffes et ses crocs bien acérés. La capturer avec un lasso au bout d'un long baton, comme pour certaines chasses.
Une fois bien serrée au cou, la garder a distance, la faire tourner, commencer à essayer de l'apprivoiser. Un peu de cage étroite pourrait lui faire du bien. Une fois qu'elle hurlera moins, c'est sauvage. Lui sauter dessus et la ligoter. La suspendre comme un trophée de chasse. Laisser la panthère en chaleur ruisseler un peu de désir.
Après, calmer ses chaleurs....Là c'est au feeling. C'est libre.
Le but au final, c'est la panthère détachée qui vient ronronner au pied.
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mael
#20
Voilà, j'y arrive....l'urgence du désir....le coté animal...panthère, ourse, peu importe. L'animal totem? l'urgence du désir...ce n'est plus le désir, c'est autre chose de plus profond, de plus puissant.
Une quête? Comme la recherche du Saint Graal? Comme l'extraction d'Excalibur? La table ronde...Arthur...Merlin....
J'écris, je vois....
L'urgence du désir...ce n'est pas un besoin sexuel...c'est autre chose de plus puissant....c'est comme une mystique.
"-viens, suis moi". ....et pas pour un jeu bdsm...non, non, bien plus.
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mael
#21
L'urgence du désir c'est plus que la panthère qui hurle, plus que le cerf qui brame et frappe le sol de ses sabots rageurs, c'est la folie dionysiaque, "le dieu de l’animalité et de la barbarie qui menace la raison et les institutions, en particulier celle du mariage, puisqu’il entraîne les hommes dans les excès du sexe et de l’ivresse, et les femmes dans la transe et dans l'intimité avec la nature où elles risquent de mettre en péril la fonction qui leur a été assignée dans la cité."
"Barbarie intérieure ou extérieure, tel est l’enjeu de Dionysos.
Il est le dieu de la marge et de la transgression"
Friedrich Nietzsche dira: ne pas comprendre le dionysiaque c'est ne pas comprendre la Grèce.
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