Je réponds à Lilas via cet onglet "débats" suite son post, fort intéressant , qu'on pourrait inscrire dans un thème général "courants féministes vis-à-vis du sadomasochisme".../... Ça me rappelle l'utilisation du terme masochisme dans king kong theorie qui m'avait fait tiquer de prime d'abord. Et qui est d'ailleurs utilisé dans un sens sexuel mais plus dans le sens de comment les femmes apprennent à être soumise aux hommes par nature, à être dominé et à souffrir par leurs mains sans savoir/pouvoir réagir en cas de violence. Car elles ont intégrer dans leur éducation cette soumission de classe comme étant la norme.Dans ce sens,quelque part part peut être qu'assumer une soumission au grand jour,ne pas la subir en secret, choisir les moments où cela se produit, en choisir la forme et les éléments qui la structure est révolutionnaire -/-J'ai quant à moi une définition/motivation de MA soumission sexuelle à MON épouse qui en vaut une autre : parce que c'est ELLE, parce que c'est MOI. En fait, tant elle que moi nous nous reconnaissons plus dans les termes "amoureuses incorporant des jeux BDSM dans leur sexualité" que dans le terme "sadomasochistes" . Pas pour pinailler sur la sémantique mais tout simplement parce qu'en définitive celui-ci recouvre tellement de choses aux antipodes les unes des autres qu'il en est devenu non-signifiant depuis que le sadomasochisme a pris sa place parmi la gamme des jeux sexuels ouvertement possibles et pratiqués. Je doute que même en cherchant bien parmi les Grrrrands Maîtreeeees de la Mort qui Tue en Marchant on trouve des gens qui se seraient sentis à l'aise au Block 11 d'Auschwitz... En tant que lesbiennes, et même en tant que bdsm'ers, ma compagne et moi nous ne sommes pas révolutionnaires tout simplement parce que les homos en général veulent justement ne pas être regardé-e-s comme des révolutionnaires :smile: Et je crois que les gens qui pratiquent réellement le BDSM aimeraient eux aussi ne plus être vus comme des anarcho-socialo-socio-terroristes qui veulent tout faire péter. Et c'est peut-être bien en définitive - et là c'est ma sensibilité féministe qui parle - ce qui dérange tant de gens : avoir le droit de choisir sa propre norme, refuser de se plier à des "coutumes sociales" qui n'ont pour seules justifications que le fait qu'elles sont des traditions - un peu comme l'alcoolique a pour tradition de se saouler chaque soir - c'est perçu comme révolutionnaire ! Même si les gens concernés n'ont pas la moindre envie de tout révolutionner, et ne veulent que vivre leur vie sans nuire à personne.
Dernière modification le 04/05/2019 10:46:41 par marina001.
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