Affichage d'un seul post
Présentation
L’usage et la bienséance veulent que lorsqu’on entre en relations avec d’autres on commence par se présenter.
Si j’ai mis du temps à le faire, c’est parce que ce n’est pas un exercice facile, surtout lorsqu’il s’agit de parler de ce qui relève de l’intime, du désir, du plaisir et du sexe.
Cela suppose un travail d’introspection, de retour sur ce qu’on a été, de réflexion sur ce que l’on est.
Je vous en livre le résultat, tel qu’il est, puisque c’est ainsi que je me vois désormais.
Moi
J´ai 30 ans. Je suis avocate d'affaires. Je revendique l'égalité des sexes au plan professionnel et je déteste les machos imbéciles.
Une queue et des couilles ne fondent pas la compétence et ne sauraient justifier que nous soyons reléguées aux emplois subalternes et aux tâches domestiques.
Physiquement, je suis élancée, mince, des jambes longues, des petits seins.
Pendant longtemps, j'étais complexée à cause de cela. J'en ai pris mon parti. En adoptant un look androgyne, cheveux courts, coiffée à la garçonne, le plus souvent en pantalon, chemise et veste d'homme.
Je suis accro au sexe. Depuis que je suis ado, j’ai toujours été attirée par les Mâles et la soumission. Dans l'intimité, j'ai besoin d'être dominée, de me soumettre à leur loi et à leur sexe.
Je crois comme Oscar Wilde que "Everything in the world is about sex except sex. Sex is about power", que dans son intimité avec l'Homme, la femme est faite pour se soumettre, s'offrir, se donner, allongée, cuisses écartée, prête à se faire prendre et que la vocation de l'homme est de la posséder, de la baiser, parce que c’est avec son sexe qu’il nous possède et qu’il nous fait jouir.
Je me donne aux Mâles depuis l'âge de 16 ans.
Je suis passée de mains en mains, de mecs en mecs. J'ai appris la soumission, la queue, j’ai découvert le sm, le désir des mecs, leurs vices, et appris à les faire jouir.
Mais ce n’était qu’apparence, jeux de rôles, avec des mecs de rencontre. Le paradoxe de ces relations d’un soir, d’une nuit ou parfois quelques semaines, c’est que même si les mecs auxquels je m’offrais avaient l’impression de me dominer, ils n’étaient en fait pour moi que des objets sexuels que j’utilisais : c’est moi qui décidais, qui fixais le cadre, les limites. Le fait de me laisser dominer, brutaliser, cravacher, baiser ne changeait rien à ce que j'étais : une femme libre de mes choix et de mes actes, qui se livrait le temps d'une séance à un mec, pour jouer un rôle, convenu à l'avance, puis, la séance terminée, reprenait une vie "normale".
Lui
Et puis il y a 8 mois, j’ai rencontré Maxime. J'ai tout de suite compris que c'était lui auquel je voulais appartenir, lui que je désirais pour Maître.
Il a deux ans de plus que moi.
Il est tout à la fois est l’homme, viril et protecteur, le mec, brillant, sexy, tendre, aimant, que toutes mes copines m’envient, l’ami, le compagnon, le confident auquel je peux tout dire, et en même temps le Mâle qui me possède, le Maitre, Dominateur, exigeant, sans pitié auquel je me suis offerte et à qui j’appartiens désormais.
Il ne s'agit plus d'un jeu.
Ce n’est plus moi qui décide, c'est lui qui décide pour moi parce que lui appartiens.
Mes désirs, mes envies, ce que j'aime, ce que je n'aime pas n'ont plus d’importance, ce qui compte désormais pour moi, ce sont ses désirs, ses envies, ses fantasmes.
Parce que c'est en le faisant jouir que je trouve mon plaisir.
Nous
Ca fait 8 mois que ça dure. Pour les autres, nos amis nos familles, nous sommes en couple, Nous avons une vie normale, nous sortons beaucoup, ciné, restau, théâtre.
La seule chose qui les surprenne, c’est que nous ne vivions pas ensemble mais ayons conservé chacun notre appart.
Officiellement, c’est pour nous protéger des contraintes du quotidien.
La raison profonde, c’était pour préserver la liberté de Maxime.
Nous ne fonctionnons pas de la même manière, lui et moi.
Alors que je lui suis absolument fidèle, que je n’ai aucun désir pour d’autres hommes, lui reste un Mâle, qui aime séduire, conquérir, posséder. Et qui n’a que l’embarras du choix lorsqu’il s’agit de lever des soumises.
Même si cela me rend jalouse, je l’ai accepté.
Parce que c’est dans sa nature et que je sais qu’il ne tient qu’à moi de faire en sorte que les autres ne soient que des rencontres d’un soir, d’une nuit et que je demeure sa seule esclave.
La prise en main d'une soumise n'est que le commencement.
L'apprentissage requiert du temps.
Mes jeux avec d'autres m'ont fait découvrir le sm.
Mais ce qui compte pour une esclave, ce n'est pas ce qu'elle a été, mais devenir ce que son Maître veut qu'elle soit.
Je suis encore un matériau brut, qui continue d’apprendre ses désirs, sa jouissance, ses fantasmes et qu’il formate à son plaisir, parce que c’est ainsi que je trouve le mien.
4 personnes aiment ça.