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Une remarque liminaire, quant au sujet "pourquoi choisit-on de souffrir".
Ce dont il est question ici c'est de la souffrance choisie, assumée, dans le cadre d'une relation sm.
D'un acte volontaire de la part du/de la soumise, qui accepte volontairement d'être cravachée, battue, que le/la sado joue avec son corps.
Il ne s'agit en aucun cas de souffrance imposée, subie, contre son gré.
La question m'a longuement taraudée.
Aujourd'hui, j'aurai tendance à répondre que cela dépend des individus, et, pour chacun, de sa vision du bdsm, du moment, de l'état de sa relation à l'autre.
Pour ne parler que de ce je connais, mon cas, mon évolution par rapport aux relations SM, je dirai que je pense que le BDSM est un process évolutif, qui n'est pas figé, un type de relation qui s'approfondit avec le temps, l'expérience, la pratique, les rencontres.
J'ai toujours été attirée par la soumission. Mais j'ai évolué, passant successivement de relations D/s (dans mes rapports intimes) au D/s - SM, et à des rapports SM de plus en plus poussés.
Pour ce qui est de mes motivations, je crois qu'elles étaient multiples.
Rien, dans mon éducation, mon milieu ne devait normalement me conduire à ce type de relations.
Je ne suis pas non plus motivée par un quelconque besoin d' "être punie" pour des penchants érotiques "hors standards habituels"
Par contre, il y avait je pense le désir d'essayer, une forme de goût du "challenge", de dépasser les limites habituelles, de sortir du cadre du couple traditionnel, qui m'ont poussés à des jeux spéciaux avec les hommes que j'ai rencontrés.
Clairement, il y a eu aussi la découverte du plaisir qu'il y a à être attachée, cravachée, cette jouissance particulière à souffrir dans un cadre érotique, à la fois liée à des facteurs neurochimiques (les endorphines) mais aussi psychologiques, le désir de me sentir possédée.
Cela valait jusqu'il y peu, moins d'un an.
Jusqu'alors, mon goût pour les rapports SM était lié à moi, mon plaisir, celui que me procurait les mecs auxquels je m "offrais" le temps d'une séance. Ma pratique du SM était purement égoïste, d'autant plus autocentrée que c'est moi qui fixais le cadre, les limites.
Et puis il y a eu ma rencontre avec mon Maître et un nouveau rapport au SM. Désormais, ce n'est plus moi qui fixe le cadre mais lui. Ce que je recherche, ce n'est plus mon seul plaisir mais d'abord le sien. Parce que m'imposer de souffrir pour lui, pour son plaisir, pour l'exciter, le faire jouir, c'est pour lui une manière de me soumettre à son pouvoir, celui d'user de mon corps à sa guise, quand il le veut, comme il le veut.
Avec lui, ce n'est plus mon plaisir qui est la motivation première, mais bien le sien. Parce que c'est ainsi, grâce à lui, par lui, que je jouis.
In fine, je partage assez le point de vue de Largo
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Pour moi flageller , fesser, attacher, ordonner ... c'est la même chose. La même chose que pénétrer, mordre ou vouloir fusionner.
C'est l'immense plaisir de posséder et de tirer du plaisir de l'autre.
Alors s'il y a des endorphines qui expliquent que ça soit bien reçu en face , ou que cela vienne du plaisir de me laisser prendre ce plaisir, peu me chaut.
Tant qu'on est deux à être contents n'est ce pas...
En resumé pour moi c'est une façon de baiser intensément.
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