Que se cache-t-il derrière ces initiales ? Tease and Denial…-stimule et refuse- en français dans le texte le « déni d’orgasme ». Je précise tout de suite que cette pratique peut s’inscrire dans une relation de Domination/soumission…mais pas que…et pas forcément.
Le déni d’orgasme est une expression utilisée pour toute technique de stimulation sexuelle d'un individu, aussi bien homme que Femme, pour provoquer un intense désir, mais sans aller jusqu'à l'orgasme. Le T&D est généralement pratiqué pour provoquer du plaisir auprès de la personne stimulée, en l'amenant -une ou plusieurs- fois à la limite de l'orgasme, sans aller jusqu'à son accomplissement ; il en résulte un sentiment puissant de frustration sexuelle, et une excitation supplémentaire d'une durée variable.
Amener quelqu'un à la limite de l’orgasme est appelée edging -au bord de-. Cette pratique, en complément à l'excitation sexuelle prolongée, provoque habituellement des sécrétions de liquide séminal, qui peuvent être utilisées comme lubrifiant durant cette pratique. C'est un signe concret des effets des « taquineries/stimulations » -teasing- sexuelles provoquées.
OUI, mais…l’égalité entre sexes n’étant à priori pas de respectée une fois encore, les conditions « courantes » de réalisation et surtout les conséquences du déni d’orgasme ne sont pas les même pour les hommes et pour les Femmes.
Les hommes ayant une libido importante peuvent ainsi être amenés à la limite de l’orgasme plusieurs fois au cours d'une même partie/session. Toutes les hormones et principes chimiques libérés dans l'organisme habituellement au cours de relations sexuelles, sont émises de nombreuses fois au cours de la période de « stimulation ». A partir du moment où il n’y a pas de « d'éjaculation » il n’y a pas de « réfraction », la verge continue donc à rester en érection et à répondre aux stimulations.
Deux conséquences possibles : les Blue balls, en français dans le texte, les « testicules bleus », est un autre signe concret des « tourments » -teasing- appliqués, et un effet secondaire du déni d'orgasme. Mais la première conséquence est bien connue notamment par les Femmes qui pratiquent le TD sur leur soumis c’est le « Ruined orgasm ». En français dans le texte, l’orgasme ruiné, car le sperme s’échappe de la verge sans qu’il y ait aucune jouissance relative à l’éjaculation….donc aucun « plaisir ».
Coté Femme, une fois de plus il faut faire preuve d’une très grande vigilance, car amener plusieurs fois une Femme au bord de l’orgasme peut comporter un risque d’anéantir toute stimulation et constituer un point de non-retour. Le déni doit donc s’accompagner, lorsque c’est une Femme qui est stimulée, d’un dialogue continue pour bien cerner le point d’excitation par rapport au point de non-retour. Il y a dans l’échange avec la partenaire une vigilance accrue à avoir pour pouvoir « autoriser l’orgasme » au moment voulu et ainsi laisser s’exprimer l’orgasme, car chez la Femme l’orgasme ruiné n’existe pas, les endorphines produites bloquent les récepteurs de la stimulation.
Mais qu’apporte le déni d’orgasme ?
Côté masculin il peut être vécu comme une forme « d’humiliation » surtout dans certaines conditions : homme ligoté et attaché présence de plusieurs Femme pour le regarder et le stimuler.
Côté féminin la personne qui stimule a l’obligation de se concentrer sur le plaisir de la Femme, donc d’être dans une attitude de veille et d’écoute attentive…ce qui me fait penser inéluctablement à la phrase que je répète souvent à ma partenaire « Ton plaisir sera mon plaisir ». Au féminin le partage est de mise.
Au Féminin comme au masculin la relation entre les deux personnes peut être « agrémentée » de toutes formes de complicités, explicites ou implicites : « je vais tout faire pour te stimuler…je ne te demande qu’une seule chose c’est de ne pas bouger… ». Bien sûr il est impossible de tenir « le marathon du plaisir » sans bouger, donc la « menace implicite » est « si tu bouges je t’attache ». Je vous laisse imaginer toutes sortes d'autres choses... :-)
ET VOUS … vous pratiquez le déni ou le TD…vous en pensez quoi ? je vous laisse compléter et/ou commenter
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Pour ma part, côté soumis, j'adore cette pratique. Et plus que le côté humiliant, qui est présent, c'est aussi de donner le contrôle de son propre orgasme à sa/son partenaire.
J'ai hâte de pouvoir à nouveau subir cette délicieuse torture.
s.
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Vous avez parfaitement raison...le/la soumis-e- fait "don" du contrôle de son plaisir...et je conçois que cela puisse être une délicieuse torture...
Mais pour moi en tant que Dom j'ai vraiment ma plus grande satisfaction est d'obtenir de mon soumis / de ma soumise ce contrôle. Le contrôle du plaisir de l'autre trouve pour moi (en tant que Dom) son paroxysme lorsque sur la demande du soumis / de la soumise je le/la libère en lui donnant l'autorisation de jouir : cette jouissance souvent très profonde et longue est pour moi une immense récompense ... et dès lors l'after qui suit est souvent d'une très grande sensualité...
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