Maitre-d'oeuvre
#0
Dans une Société de plus en plus genrée, de plus en plus individualiste, de plus en plus féministe, Qu'attendez vous de votre condition de soumise ?
Quels sont les motifs profonds qui vous poussent à cette condition.
Je parle bien de soumission, et non de jeu de rôle avec échange de pouvoir. Une soumission offerte durablement ( dans l'idéal bien entendu ).
Merci de vos réponses
:satisfied:
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#1
Pour moi, le choix de devenir soumise n'est pas du tout une décision individualiste.
Sous mon statut, j'ai envie de faire plaisir à mon cher et tendre maître en m'offrant de façon entière.
J'aime faire ressortir son instinct primaire pour se libérer du train train quotidien.
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Maitre-d'oeuvre
#2
@ Saphira
Précisément, c'est en réaction à cette Société, que je posais ma question. car pour moi les soumises sont en opposition à cette attitude Globale. Toutefois....
Merci de cette réponse.
J'espère en lire d'autres...
:smiley:
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#3
Je répondrai rapidement. J'attends du lâcher prise, laisser l'autre faire ce qu'il veut de moi, en toute confiance bien entendu (une fois que les limites et règles sont bien posées).
Ce sentiment d'abandon de soi à l'autre, c'est grisant.
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Maitre-d'oeuvre
#4
@ Lili Soum
Bon, mais ce sentiment d'abandon, comment le définiriez vous ? Avez vous des souhaits ? parce que les limites et les règles.... Soit, mais ça, c'est du cadre général. Comment concevez vous l'abandon ??? Vous dites: Le laisser faire ce qu'il veut de moi, puis: une fois les limites et les règles bien posées !!
Du coup.... C'est plutôt Ce que vous voulez vous et non ce qu'il veut lui, non ?? Alors où situez vous l'abandon?? Je veux bien quelques précisions sur cette définition. :wink:
Merci beaucoup pour votre retour. :grinning:
Soyez la première personne à aimer.
Beaucoup de questions en quelques lignes.
@maitre-d’oeuvre. Une réaction à une société de plus en plus genrée, individualiste, féministe ? Sûrement, en partie et dans mon cas. Cette vision de la société ne me convient pas. Je n’y adhère pas. Tout au moins pas dans ses aspects les plus outranciers, qui opposent, qui clivent, qui voient dans l’autre, dans l’autre sexe, le mal, la bête à détruire. Il y a sans nul doute dans ma soumission, hétérosexuelle, d’une femme au profit de l’homme, une part de refus de cette idéologie.
Ce que j’attends de ma condition de soumise? La encore, les réponses varieront en fonction des individus. Pour ce qui me concerne, de vivre comme j’en ai envie, d’assumer ce que je suis, sans me préoccuper de ceux/celles qui veulent m'imposer leur vision des choses. De jouir. De jouir du plaisir que j’ai d’être dominée et surtout du plaisir que mon Maitre prend à me dominer. Cet abandon, ce lâcher prise dont parle Lili soum, dans lequel pour moi il n’y a plus de règles, sauf celles que mon Maitre m’impose et qu’il s’impose à lui-même, lui, pas moi.
J’ai de plus en plus conscience que dans une relation D/s la posture la plus difficile (c’est volontairement que j’emploie ce mot de posture plutôt que rôle, parce que pour moi, pour nous, ce n’est pas un jeu de rôle), c’est la sienne, celle du Maitre. L’esclave est la simplement pour subir, obéir, faire ce que le Maitre ordonne. Alors que lui doit être en permanence en situation de vigilance, pour ne pas aller au delà de ce qu’elle est en capacité de subir.
Quant aux motifs profonds qui m’ont conduits à être soumise, je ne sais toujours pas. Je n’ai pas subi d’inceste enfant, je n’ai pas été harcelée par des prédateurs sexuels à l’adolescence, je n’ai pas un tempérament effacé, je ne me vois pas en bonniche. Tout au contraire, j’ai eu une enfance heureuse, mes parents m’ont enseigné la tolérance, le respect des autres, j’ai fait des études supérieures, je fais un métier que j’aime et je gagne bien la vie. Pourtant c’est quelque chose que je porte en moi, que j’ai toujours porté en moi.
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Maitre-d'oeuvre
#6
@ FemmeFemelleEsclave
En voilà une belle réponse. En tous cas une de celles que j'espérais lire. ( d'autres réponses étaient déjà très intéressantes bien entendu )
Je n'ai pas de commentaires sur les trois premiers paragraphes, sinon de dire que je partage totalement ces points de vue.
Pour ce qui concerne le dernier, je suis heureux de lire de la part d'une soumise, que rien de traumatisant n'est à l'origine de sa posture.
Car ma Belle est dans une situation similaire, elle a été heureuse enfant, a fait des études ( Bac+7 ) et a aujourd'hui une situation très bien rémunérée d'une part ( ce qui n'en fait pas une personne dépendante ) et où l'autorité souple, mais l'autorité, est en grande partie son quotidien.
Alors pourquoi soumise ? Et bien mais comme vous le dites si bien: Parce qu'elle le porte en elle. Elle est dans ce besoin de rapport soumis dans l'intimité. Dans sa vie vraie. Celle qui la fait vibrer.
Merci beaucoup pour cette très belle ( honnête ) déclaration d'amour de la soumission.
Ce sont ces femmes que vous représentez sur ce Topic, qui m'ont porté à rechercher une soumise il y a 15 ans de cela, et ayant trouvé ma Belle depuis 13 ans, cette femme qui me prouve chaque jour, que c'était bien une soumise dont j'avais besoin pour vivre pleinement cet amour protecteur, cet amour sans altération que chaque lever de soleil me fait découvrir avec appétence. Elle, la soumise en recherche !
Encore merci de cette très belle réponse.
:smiley:
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Lilas
#7
Je pense pas que je sois forcément dans les clous de ce que vous avez en tête. Mais vu que je me sens ciblé par la question, je tente ça ne risque rien. Déjà je n'ai pas trop eu l'occasion de l’évoquer sous cet angle la mais je ne pense pas qu'il y ai une différence flagrante de nature entre un jeu d'une séance et un jeu plus durable entre les participant.e.s Je pense que la vie est un jeu de rôle. On joue à l'employé.e responsable, aux parents affectueux, à l'automobiliste colérique, à l'amoureux transi, à l'artiste torturé... En fait je pense qu'on joue tout le temps et qu'en soi c'est pas sale. On n'est jamais par essence quelque chose. On découvre juste des roles, des aspects de nous même qui nous correspondent plus et qui nous rendent heureuse. Après, de ce que j'ai remarqué de mes expériences bdsm, on est effectivement plus marqué par des expériences plus longue plus pérenne. Ou par exemple notre situation de soumise, notre statut, notre ressenti nous est rappelé plus souvent. Parce que ça nous touche plus intimement, ça nous change plus, ça nous impacte plus.
Je ne sais pas si on vit dans une société plus genrée. Plus individualiste surement oui le capitalisme a bien fait son travail. Plus féminisme même pas forcément, je dirais juste qu'il est plus médiatisée et peut être aussi plus institutionnalisé (ce qui en soi n'est pas forcément un bien). Et hélas on le prend beaucoup plus en compte quand il est porté par des personnes blanches potentiellement hétérosexuelle,potentiellement de classe aisé (société post coloniale toutça toutça).
Dans ce contexte, j'imagine que votre question se rapporte aux échanges ou je suis soumise par des garçons. Potentiellement des garçons cisgenre j'imagine ? Comment je vis le fait de vivre sous leur domination et sous leur étreinte. Alors que quelque part je suis censée les combattre. Comment je vis le fait d'être humiliée par eux, trainée au sol, violentée, traitée comme un objet ou autre réceptacle de leur fantaisie. Je pense que déjà le bdsm n'est pas forcément toujours ce qu'il parait et si on peut avoir l'impression de se confronter à un dominant dans nos échanges, on se confronte surtout à soi même au final. Quand on sert son maître on se sert avant tout soi même. J'ai fait des choses très dur en bdsm même si de mes expériences je n'en retiens qu'une qui m'a plus bouleversé que les autres. C'est avec lui que j'ai appris le plus à me sentir bien, dans mon corps, à me sentir jolie et à affronter mes peurs.
En tant que personne minorisé j'ai été amené à vivre des choses difficiles. J'ai vécu plusieurs viols dont un viol collectif, je suis encore régulièrement menacée de mort, insultée dans la rue, menacée de viol et j'ai eu mon lot de violences parentales et scolaire. Et avec ce maître en particulier on a vraiment régurgité tout ça en le mettant en scène de manière violente mais dans une atmosphère suffisamment sécurisé pour que je m'y sente secure.
Y'a surement plein de chose discutables dans nos attitudes dans la mesure ou on reproduit des stéréotypes qui sont du coup très genré. Ou les moeufs sont souvent vu dans des postures dégradantes et les garçons dans des postures plutôt flatteuse. Et ça me gêne pas d'en discuter avec d'autres féministes par exemple. Mais tout ce que je vois c'est que me connecter à ma soumission me permet d'être plus heureuse et plus épanouie. Jamais je me suis sentie aussi forte, aussi jolie, aussi bien dans mon cul et dans ma tête que quand je rampe devant quelqu'un. Ça fait de moi une personne heureuse qui est juste une meilleure personne dans tous les pans de sa vie. Et par voie de conséquence une meilleure militante, une meilleure féministe.
Dernière modification le 13/01/2020 12:25:10 par Lilas.
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Lilas. Je ne partage pas, loin s’en faut, votre vision des choses dans sa totalité. Notamment sur le « post colonialisme » des « blanc(hes) hétéro aisés
Nos parcours de vie sont trop différents pour cela. Mais je vous respecte profondément pour avoir réussi à vous (re)construire après ce que vous avez vécu/subi. Et je vous rejoins dans le fait que la soumission peut nous conduire à nous sentir plus fortes.
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@maitre d’œuvre. Je ne prétends pas représenter les « femmes ».
Une certaine catégorie de femmes peut être, et en tout cas, moi, avec ma vision des choses, ma vie, telle que je l’ai construite au fil de mes rencontres, dont la dernière en date, d’un homme qui a bouleversé mon existence.
Vous indiquez que cela fait 13 ans que vous avez trouvé votre « belle ». Pour moi cela ne fera que deux ans cette année, mais je sais que je ferai tout pour que cela dure. Et je suis confiante dans le fait que nous y parviendrons.
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Maitre-d'oeuvre
#10
@ Lilas
Je ne suis pas certain de partager votre point de vue sur la différence ou non, qu'il y a entre vivre ensemble et se voir de façon sporadique dans une relation D/s.
Je conçois votre position dans une relation SM, mais en D/s, il me semble que la proximité et surtout la permanence de cette dernière, peuvent grandement aider à aboutir dans une relation 24/7. Ceci, c'est ma façon de le penser, mais j'accepte votre point de vue bien entendu.
Je suis désolé pour vous d'apprendre les épreuves par lesquelles vous êtes passée, et satisfait de lire que vous avez réussi par le biais du BDSM, à vous remettre de vos traumatismes.
Je vous avoue ne pas voir en quoi le féminisme militant peut trouver de l'aide dans ce genre de rapport, mais que vous soyez heureuse me suffit pour conclure ce post.
Bonne continuation
:smiley:
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Maitre-d'oeuvre
#11
@ FemmeFemelleEsclave
Bonjour.
Je ne prétends pas que vous représentiez " les femmes " mais que vous,par vos écrits ci-dessus, représentiez les femmes qui m'ont fait chercher une soumise. Donc nous en sommes d'accord, une catégorie de Femmes: les soumises comme je les conçois !
je vous souhaite que votre relation dure très longtemps, mais sans que vous ayez cette sensation de durée. Que vos jours, semaines, mois, années passent dans le bonheur de chaque jour, et que vos comptes, vous les fassiez avec un tendre sourire après bien des années.
Bonne journée
:smiley:
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Merci Maitre d’oeuvre. Le fait que cela fasse 13 ans que vous êtes le Maitre de votre belle démontre que le bdsm peut très bien s’inscrire dans la durée. Pour moi, c’est quelque chose de nouveau. Avant Maxime, je n’avais jamais voulu qu’il en soit ainsi. C’est lui qui m’a donné envie de lui « appartenir », pas seulement le temps d’une séance mais aussi longtemps qu’il le voudra. J’ai aujourd’hui une confiance absolue en lui. Et mes(nos) jours passent sans que je ne mesure plus le temps. J’ai bon espoir que cela dure, et je sais que j’ai une partie des cartes en mains.
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Maitre-d'oeuvre
#13
@ FemmeFemelleEsclave
Je n'ai pas grand chose à ajouter à vos propos, sinon que de vous souhaiter que ces jours, mois, années, continuent de passer sans que vous n'en mesuriez le temps.
Demain, ce sera notre anniversaire de rencontre. 30/01..... Alors je confirme. Nous ne les avons pas vu passer, mais je vous assure que nous avons profité de chaque jour qui nous a éloigné de cette rencontre. Et nous ne voulons pas penser, de façon comptable, à ceux qui vont venir et construire encore de nouvelles cathédrales pour notre bonheur, dans une vie qui file trop vite pour y gâcher ne serait-ce qu'une heure.
Bonne continuation à votre couple. Et oui, bien entendu: vous avez vous même une partie des cartes en mains.
:smiley:
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Maitre-d'oeuvre
#15
@Salomé
Bonjour et merci de votre question.
Il me semble important de ne pas confondre la soumission, qui est une posture dans laquelle la personne soumise offre son autorité, et une partie de sa liberté, en échange d'une protection bienveillante, de tendresse, et d'autorité de la part du Dominant qu'elle a choisi. Ce dernier l'ayant acceptée comme étant sous sa protection.
Et les jeux d'échanges de rôles, dans lesquels une personne prend le pouvoir à un instant donné pour une période donnée,généralement ne dépassant pas la durée du jeu consenti par la personne sous cette autorité, ( Top/Bottom ) Même si ces personnes souhaitent renouveler leur jeu de pouvoir de façon régulière.
Sorti du jeu, chacun retrouve son indépendance.
Il me semble aller de soi, que la soumission ne peut éclore que dans la durée d'une relation. Alors qu'un jeu de rôle peut n'avoir comme cadre, qu'une soirée entre deux personnes consentantes. ( ou plus comme exprimé ci-dessus )
Il n'y a pas de jugement de valeur et ou de qualité, mais comme l'on ne confond pas une Moto et une Auto, il me paraît important de faire la différence dans les pratiques BDSM. Et surtout dans ce qui différencie les différentes postures.
J'espère avoir été clair dans mon explicatif. Qui n'engage que moi, mais dont la logique de pensée ne m'est pas exclusivement personnelle.
:smiley:
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Maitre-d'oeuvre
#17
@ Salomé
Je crois comprendre que votre liaison " célicouple " est essentiellement une relation SM ( jeux de douleur physique ou, psychologique) . Je trouve votre appellation " la subissante " comme très juste dans l'expression. Ce que j'appelle le "Bottom". Car oui, en SM, il y a une personne qui subit ( volontairement et de façon consentie, mais, elle subit )
Et c'est finalement très différent de la soumission au quotidien et ou de façon espacée, mais régulière, qui peut alors et dès lors, imposer un mode de vie à la soumise suivant les demande de son Maître ( Dominant ) Cela passe par des demandes contraignantes diverses mais bien souvent permanentes. Cela peut jouer sur la façon de se vêtir, sur l'organisation des journées de la soumise, même si le Dom. N'est pas présent.
Elle doit suivre une règle qu'elle a acceptée et qu'elle s'auto applique ( en l'absence d'une relation permanente ) pour son plus grand plaisir, puisqu'elle y ressent sa soumission en permanence.
Je suis bien persuadé que vous n'aviez pas besoin d'avoir subi des traumatismes pour aimer le SM et les douleurs. Le masochisme est en chacun de nous, même s'il s'exprime beaucoup plus chez certains. ( qui du coup, optent pour la posture "subissante " ) Pour les autres, certains optent pour le " Switch " qui alterne donc les postures et leur permet de se trouver dans cette position de Bottom lorsque le besoin s'en fait sentir.
Et puis, ceux qui ne ressentent pas ce besoin, mais qui aiment à ressentir la douleur acceptée chez l'autre. Ils la donnent donc ( Top ). J'omets volontairement les sadiques.
En tant que Dom 24/7, je suis plutôt dans le sadisme psychologique. Très mesuré, mais actif tout de même. J'aime à tendrement torturer ma Belle. L'amener à penser que telle ou telle chose qui lui font un peu peur vont prendre corps. Et puis lorsqu'elle est au bord de l'inquiétude, lui annoncer un autre plan, beaucoup plus aisé pour elle.
Ceci est un exemple non exhaustif bien entendu. Mais par dessus tout, mon besoin, inversé du sien, est de marquer mon autorité, dans des contraintes permanentes qu'elle applique depuis 13 ans ( En ce jour anniversaire ) maintenant.
Elle ne peut jamais oublier qu'elle est en soumission, car tout son univers est marqué de ces/ses contraintes qu'elle doit suivre jour après jour sans exception. ( Non port de Sous vêtements par exemple, accompagné de jupe ou de robe mi genoux ) cela ne laisse pas de répit.
il faut être attentionnée en permanence, faute de quoi ..... Lol.
Depuis toutes ces années, elle en a pris une habitude ou les réflexes n'ont plus besoin d'attention, tant ils sont automatiques.
Mais, il reste que pour elle, sa soumission est très présente. Il y a bien d'autres signes qu'elle a obligation de marquer, mais elle en est heureuse. Et moi aussi bien entendu. Car nous concevons notre relation dans ce postulat, et seulement dans celui-ci. ( ça, c'est notre D/s. ) Elle n'est pas forcément la même pour toutes et tous, mais reste le coté contraintes qui prends une place non négligeable dans la vie de la soumise au quotidien.
Bonne continuation à vous. Et à vous lire peut être ?
:smiley:
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@Salomé et Maitre d’œuvre.
Je ne connaissais pas le terme de  »célicouple » mais je m’y reconnais parfaitement.
Et même si je préfère le terme d’ « esclave » à celui de subissante, c’est parce que je me retrouve pas complètement dans le sens que lui donne Salomé. Je me sens en effet pleinement, complètement « soumise » dans mes relations intimes avec Maxime. Dans ce cadre, il est totalement le Maître. Il décide, il impose et mon rôle est de le satisfaire. Et il ne me viendrait pas à l’esprit de contester, si ce n’est à la marge, l’autorité que je lui ai donnée sur moi.
Par contre, dans le fonctionnement que nous avons voulu au quotidien et décidé ensemble, qui est le sien tout autant que le mien, il ne lui viendrait pas à l’idée de me dicter mon comportement, ma tenue vestimentaire au ou m’imposer des contraintes De quelque nature qu’elles soient (sauf d’être disponible lorsqu’il veut et de na pas porter de sous vêtements quand je suis avec lui, même si nous sortons ensemble pour des courses, un restau ou au spectacle).
Il me sait trop libre trop indépendante pour cela, mais c’est aussi son mode de fonctionnement à lui.
Démonstration supplémentaire que derrière l’acronyme bdsm, se dissimulent des pratiques et comportements très différents.
En tout cas, merci pour ces échanges.
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#20
Eh bé... Bonsoir chacunes et Chacun !
De bien jolis échanges sur un sujet des plus complexes : le pourquoi du comment.
J'ai pour ma part, et au fil du temps, fini par me dire que la forme n'est pas tant l'essentiel.
Seul le fond m'importe.
Donc, je m'en éloigne de plus en plus, pour me laisser aller à l'instinct, à l'intuition.
Et c'est cette intuition qui me fait dire aujourd'hui que je ne pense pas qu'il y ait plus ou moins de raisons à la soumission...
Tout comme à la domination, d'ailleurs.
Je crois, au final, que ce qui importe est le procédé d'alchimie qui se produit entre deux êtres, lors de ces fameux échanges de pouvoir érotiques.
Notre relation de "prendre" et de "résistance", où les postures finissent par se dissoudre, me le rappelle au quotidien. (-:
Merci pour ce fil.
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Maitre-d'oeuvre
#21
@ FemmeFemelleEsclave
Je reviens sur un point de détail dans votre réponse ci-dessus. Vous dites:
Quote
(Par contre, dans le fonctionnement que nous avons voulu au quotidien et décidé ensemble, qui est le sien tout autant que le mien, il ne lui viendrait pas à l’idée de me dicter mon comportement, ma tenue vestimentaire au ou m’imposer des contraintes De quelque nature qu’elles soient (sauf d’être disponible lorsqu’il veut et de na pas porter de sous vêtements quand je suis avec lui, même si nous sortons ensemble pour des courses, un restau ou au spectacle).)
Unquote
Je souhaite juste clarifier un point sur notre fonctionnement. Je ne lui impose pas ses tenues vestimentaires. Nous sommes convenus dès notre liaison officialisée qu'elle ne porterait plus de S/Vts et que la jupe ou robe mi-cuisse serait son quotidien. ( quelques rares exceptions lui font porter un pantalon avec mon accord préalable toutefois ) Elle me vouvoie également. Mais elle a le choix de se vêtir comme elle l'entend, en terme de choix au quotidien. il en va de même lorsque nous sortons.
Je suis plus surpris quand vous dites:
Quote
il ne lui viendrait pas à l’idée de me dicter mon comportement ......... ou m’imposer des contraintes De quelque nature qu’elles soient..... ??
Unquote
Là je vous avoue être un peu perdu dans ce qui compose dès lors votre soumission. Les contraintes sont la base de la soumission non ?? Se soumettre sans elles, c'est vivre Vanille non ?? J'aimerais bien que vous clarifiiez ce point pour moi.
D'avance merci :smiley:
Soyez la première personne à aimer.
Maitre-d'oeuvre
#22
@ Salomé
je vous avoue que j'ai du mal à comprendre votre jeu de " flagellations ", si celui-ci ne vous apporte que douleur, cris et larmes, sans plaisir. Vous éprouver ? soit, mais vers quoi ? Puisque vous n'aimez pas cela et vous vous déclarez non masochiste ?
Comme je l'ai répondu à @FemmeFemelleEsclave ma soumise a le choix permanent de sa garde-robe. Seul impératif: jupe/Robe mi-cuisses. Ce qui revient en quelques sortes à votre fonctionnement sur le sujet.( Dress code ) ( sauf la culotte, :grinning: mais c'est un accord de la base de notre union. Donc... )
J'ai le sourire quand je vous lis dire : " je suis davantage moi je pense". Je vous assure que ma soumise reste elle même. Et elle est libre de s'exprimer.
Elle n'est pas prisonnière, elle est soumise. :wink:
Loin de moi l'idée de contester le besoin d'indépendance que vous revendiquez, mais vous comprendrez que vivant en mode 24/7. Nous ne sommes indépendants, ni l'une ni l'autre. Et les règles qui " régissent " notre lien ont été fixées il y a bien longtemps. Nous n'en parlons plus. ( sauf corrections, ou évolutions si nécessaires)
Elle m'appelle par mon prénom, et pratique le ni tu ni vous, lorsque les circonstances lui interdisent le vouvoiement ( Famille, amis non avertis )
Dans sa vie sociale ( très aboutie ) elle a une totale indépendance dans la façon dont elle l'organise. Seul le " Dress code " reste.
Voilà.
Merci de votre intervention. Et dans l'attente de votre retour.
:smiley:
Soyez la première personne à aimer.
Maitre-d'oeuvre
#23
@ Araneae
Merci tout d'abord de votre intervention.
Puis-je toutefois, en réponse vous faire remarquer que la forme, le fond... Ce qui est pour les uns la forme peut être le fond pour d'autres, et vice & versa.
Ce qui m'amène à vous dire que votre approche de la soumission Si toutefois je suis d'accord avec vous, concernant l'alchimie des rencontres, je ne puis valider votre contestation des raisons qui poussent les uns vers la soumission et les autres vers la domination.
Je pense moi qu'il y a en chacun(e) de nous une prédominance de positionnement dans un couple. Dans la vie ( Y compris chez les vanille )
J'en veux pour preuve que la domination comme la soumission sont pratiqué par les deux sexes. ( Je ne parle pas ici des relations vénales qui se rapprochent elles, d'une relation de prostitution )
Il me semble que lorsqu'un(e) soumis(e) est en recherche d'un(e) Dominant(e), ( et inversement ) il y a des raisons à cela. Non ?
La vie Vanille pousse les rencontres vers le hasard de la possible (ou non) alchimie !
Le BDSM nettoie le chemin de la recherche dans la mesure ou chacun sait déjà l'essentiel sur la recherche de l'autre dans une relation future. Bien sûr, il faut encore que les deux prétendants se retrouvent dans l'image de leur possible relation. Mais à tout le moins, leurs goûts et préférences sont déjà clairement établies. D ou s...
Je dis souvent que l'essentiel d'une relation ressemble à ce que doivent être la clé et la serrure. pour que cela fonctionne, il faut que l'un soit nécessaire à l'autre, et que les deux soient parfaitement ajustés. Immédiatement, ou dans la durée. La personne soumise comme la personne Dominante sont dans cette recherche. Aussi, je crois que nous sommes tous/toutes naturellement assignés. Même si beaucoup d'entre nous le refusons, et ou, si parfois nous nous trompons de direction lors de nos choix.
Encore merci de votre intervention.
:smiley:
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#24
Dans une Société de plus en plus genrée, de plus en plus individualiste, de plus en plus féministe, Qu'attendez vous de votre condition de soumise ?
Quels sont les motifs profonds qui vous poussent à cette condition.
Je parle bien de soumission, et non de jeu de rôle avec échange de pouvoir. Une soumission offerte durablement ( dans l'idéal bien entendu ).
Merci de vos réponses
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Bonjour monsieur,
Je trouve cette question tres pertinente, j’y ai souvent songé, et on la pose bien trop rarement.
Je pourrais dire tout simplement « être soi-même ».
Si je développe. Pour je moi le bonheur réside dans le fait de savoir savourer le moment présent. Et pour cela il faut être aligné c’est à dire tendre vers ce que nous sommes vraiment. C’est un chemin une évolution une découverte un dévoilement de nous même. La première fois que j’ai réellement pris conscience des que j’aimais etre soumise, le corps ne ment pas il nous parle. J’ai décidé de ne pas me juger, j’ai décidé d’être bienveillante avec moi même et d’accepter cette partie de moi. Ainsi je vis ces moment de soumission pleinement. Je pense qu’une réelle soumission est une relation durable qui se construit dans le temps, un échange perpétuel avec l’autre. Comment pourrait il en être autrement pour se donner entièrement, la complicité la confiance sont nécessaires .surtout que pour moi la soumission est ma vie privée intime que je partage avec mon dominant c’est que partie intégrante de mon être la rejeter reviendrait à rejeter une partie de moi et donc ne pas l’accomplir.
Bien à vous
Perle
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Maitre-d'oeuvre
#25
@ Perle Hanadama
Je n'ai pas grand chose à ajouter à votre intervention. je vous en remercie d'ailleurs.
Nous sommes d'accord sur l'essentiel, à savoir le fait que la D/s et le 24/7 en particulier, soit une relation durable qui se construit dans le temps. un échange perpétuel.
Je retiens tout particulièrement une façon que vous avez eue d'exprimer votre conception de celle-ci: Je cite: la complicité la confiance sont nécessaires.
J'apprécie d'autant plus cette formulation qu'elle remplace le sempiternel " respect " par "la complicité", " la confiance" !!! C'est tellement plus beau. Tellement plus " VRAI "
Pour nous aussi, notre relation est notre vie ( voir mon Post sur précisément la D/s 24/7 n'est elle pas simplement un mode de vie ) Et je suis toujours heurté quand je lis le mot de " respect " dans un propos parlant de D/s. Le respect est dû à tout individu par défaut. Mais dans une relation telle que celle que nous évoquons, alors le respect pur et simple et très largement dépassé par la complicité et la confiance que vous mentionnez.
Encore merci de ce post plein de soumission :smiley:
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Bonsoir Monsieur je suis lise savoie 29 ans 1m70 55 Kg yeux marrons blonde tour de poitrine 90 B sexy cheveux longs Je suis novice dans ce monde j'aimerais appartenir a un Maitre pour une prise en main une vie commune , Aprendre aux cotés de mon Maitre afin de devenir une très bonne soumise .
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Maitre-d'oeuvre
#27
@ lisesavoie
je vous remercie de votre post ci-dessus. Toutefois, je ne suis pas en recherche d'une soumise, ayant déjà celle qui m'apporte mon bonheur depuis 13 ans maintenant.
Il reste que d'une part je vous conseille de reposter dans les rubriques annonces et recherches, et puis je suppose que cette annonce ci-dessus sera lue et que vous aurez la chance d'être contactée en MP aux fins de vérifier que vous soyez l'un et l'autre la clé de la serrure.
Je vous souhaite donc toute la chance nécessaire à cela.
Bonne recherche.
:smiley:
Soyez la première personne à aimer.
@Maitre d’oeuvre.
Pour clarifier notre fonctionnement, lorsque j’écris
« Il ne lui viendrait pas à l’idée de me dicter mon comportement ......... ou m’imposer des contraintes de quelque nature qu’elles soient..... », j’entends que dans la vie « normale », il y a Laure et Maxime. Lorsque nous sortons ensemble, hormis le non port de sous vêtements (que je trouve follement excitant), nous parlons, échangeons, confrontons nos idées mais il ne m’impose rien. Je suis pour lui une femme, sa compagne, même si notre mode de vie peut surprendre (nous avons choisi ensemble de garder chacun notre appart) et pleinement son égale. Évidemment, son point de vue m’intéresse et j’en tiens compte mais c’est ainsi que je fonctionne avec tous mes amis.
Par contre, dans notre sphère intime, c’est lui et lui seul qui décide, impose ses désirs, ses envies. Je ne suis plus dans ce cadre la femme qu’il respecte mais l’esclave qui lui appartient. Sans réserve et avec comme seule limite celles qu’il s’impose à lui-même.
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Maitre-d'oeuvre
#29
@ FemmeFemelleEsclave
C'est en effet beaucoup plus clair et très similaire de notre relation finalement. Car vous devez bien vous douter que je n'ai pas passé les 13 dernières années à lui dicter en permanence sur tous sujets une façon d'être. Je pense qu'elle en serait lassée depuis bien longtemps. Quand à moi, j'aurais deux assistants et une secrétaire pour gérer la soumise !!! Lol. Elle est mon égale dans le couple s'il s'agit de notre vie commune. Pas s'il s'agit de notre relation intime.
Nous avons évidemment notre vie normale ( hors du jeu ) mais simplement elle a cette contrainte permanente du non port de S/Vts avec jupe ou robe mi-cuisses. Elle me vouvoie également, sur sa demande initiale, ( j'ai accepté le vouvoiement, j'ai refusé: Maître, et je tolère: Monsieur en séances S.M. rares séances de fait. Nous sommes plutôt cérébraux )
Je note votre appréciation du non port de S/vts... En effet c'est des plus excitant pour vous Mesdames, mais pour nous qui sommes toujours en voyeurs potentiels de nos propres soumises/Femmes. Et puis un regard extérieur un peu appuyé ? Et hop.... Le feu dans les esprits.... Et si ??...........
Il va de soi que dans le jeu, elle a le regard bas et je donne les ordres. Mais c'est le jeu.
Par contre ce qui fait et ponctue notre vie 24/7, c'est que je peux déclencher une contrainte à tous moments. Elle le sait, et parfois, elle est dans une excitation un peu inquiète, qu'il me prenne l'envie de lui demander un agissement délicat pour elle, et ou de lui imposer une contrainte qu'elle n'apprécie pas particulièrement, mais qu'elle s'appliquera à bien réaliser, car elle est soumise et se soumet à mes demandes ( elles sont toujours mesurées, "borderline " parfois, mais jamais au delà de nos accords et de ses limites.)
Donc ce qui nous sépare vous et nous, c'est que vous vivez séparés au niveau des domiciles. Pour le reste..... pas si différent.
Merci de votre intervention :smiley:
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Maitre-d'oeuvre
#31
@ Salomé
Merci de votre réponse.
Je comprends votre position vis à vis de la douleur, même si toutefois, j'ai ( n'étant absolument pas maso ) du mal à souscrire à ce besoin de sortie de la zone de confort par la douleur. :smiley: Le plus drôle c'est que je ne suis absolument pas douillet... Mais je n'apprécie pas la douleur. Allez comprendre !!!
Ma remarque concernant votre déclaration sur votre " vous " était empreinte d'humour !! Ne vous inquiétez pas. :wink:
Et pour conclure ( moi aussi ) je reconnais ne pas lui avoir tellement laissé le choix lors de nos mises en place, mais elle n'a jamais manifesté qu'une crainte d'être vue. ( Au début ) Car depuis bien longtemps, elle n'a plus ce souci. De mon coté, je ne suis pas fétichiste de quoi que ce soit, ( sauf à penser que d'aimer ses yeux, ses seins, son cul et ses pieds serait de nature à me rendre fétichiste... :smiley: ) Aussi, et bien qu'aimant beaucoup la lingerie, je la préfère offerte permanente. Il m'est arrivé très ponctuellement de lui faire mettre une culotte, mais c'était dans un restaurant ou lieu public, et c'était pour ensuite lui demander de la retirer. Double plaisir pour moi !! Et double moment d'inquiétude/plaisir pour elle. ( Dans tous les cas, toujours en ma présence. Cela limite les risques !!! ) Moi pervers ??? ( peut être est-ce une constante commune chez les Doms ?? )
Bonne continuation et au plaisir de vous lire encore
:smiley:
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sylvie35
#32
Merci pour cette question intéressante et pas si facile qu'elle en a l'air de premier abord. Dans ce domaine, il y a beaucoup de choses que l'on ressent, mais quand il faut les expliquer on se rend compte que ce n'est pas si simple de trouver les mots.
En préliminaire, et bien que ce ne soit pas l'essentiel de la question, je pense qu'opposer féminisme et bdsm est une erreur (peut-être due à un confusion sous-jacente entre bdsm et machisme, disons entre Maître et macho, pour être claire).
Je ne dis pas bien sûr que vous faites cette confusion (j'ai bien compris qu'il s'agit ici de renforcer la question en la plaçant dans un contexte).
Certes, les maîtres machos, tout comme les maîtres queutards, pullulent, mais peut-on encore parler de Maîtres?
(l'utilisation que je fais du M/m n'est pas un hasard, vous l'aurez compris).
Le féminisme est une nécessité. Beaucoup de chemin a été parcouru mais il en reste encore à faire.
Les discriminations étaient immenses il n'y a pas encore si longtemps. On pourrait parler du droit de vote, que tout le monde a en tête. Mais il n'y a pas que cela. Les exemples sont multiples. Pour n'en citer que quelques uns, il a fallu attendre 1965 pour que les femmes mariées aient le droit de signer des chèques et de disposer de leur argent. Il a fallu attendre 1992 pour que les violences conjugales et le harcèlement sexuel au travail soient pénalisés. Pour citer un exemple dans un tout autre domaine qui parlera à très peu de personnes, mais qui n'en est pas moins important: Emmy Noether, dont les travaux sont à la base de la physique moderne, et qui aurait certainement connu une célébrité comparable voire supérieure à celle d'Einstein si elle n'avait pas eu la malchance d'être femme, n'a pu enseigner à l'Université qu'à titre bénévole, un décret interdisant aux femmes d'être professeur. On croit rêver, et pourtant c'était il n'y a même pas un siècle.
Évidemment, le féminisme, comme beaucoup d'autres causes, donne lieu à des exagérations contre-productives. Il y a des extrémistes partout, malheureusement.
Que chercher dans la soumission? Je doute qu'il y ait une réponse générale, chaque personne étant unique. Pour moi, une relation humaine intense, fusionnelle, épanouissante, qui donne envie de se surpasser. Amour, confiance, complicité, attention portée à l'autre, épanouissement mutuel, ...
En posant des règles strictes, en fixant un cadre clair, des objectifs ambitieux, en réalisant un transfert de pouvoir (qui n'est pas un jeu: je le précise puisque vous semblez associer cela à du jeu dans l'énoncé de la question), on crée les conditions pour que fleurisse une relation de cette nature. Les pratiques et le détail des règles me semble moins importants que le fond. C'est nécessaire, mais uniquement en tant que matérialisation de quelque chose de beaucoup plus profond. Pour prendre l'exemple de l'interdiction des sous-vêtements, que vous évoquez: si on enlève la symbolique (le pourquoi fondamental de cette règle et le contexte relationnel dans lequel elle est imposée), cela n'est plus qu'un jeu, qui peut certes être amusant, mais dont on doit se lasser très vite. De même pour le fouet, si on enlève la symbolique, on transforme quelque chose de très intense cérébralement, une expérience très fusionnelle, en de la violence gratuite dans laquelle il est difficile de trouver un intérêt (à moins d'être maso, mais là il s'agit encore d'autre chose).
Etant très cérébrale et extrêmement curieuse, je trouve aussi que le bdsm ouvre une multitude de chemins à explorer, c'est une source infinie de découvertes, d'étonnement et de surprises, à condition bien sûr de trouver le bon partenaire, le Maître qui partage la même vision des choses.
En lisant des témoignages, j'ai constaté que beaucoup d'adeptes sont très branchés clubs, soirées, ..., recherchant sans doute par là des expériences sociales intenses et excitantes (et peut être une certaine reconnaissance sociale). Je peux le comprendre, mais pour ma part je n'ai jamais été attirée par cela et mon Maître non plus. A mon sens, c'est dans l'intimité que la relation prend toute sa force. Si l'on a besoin des autres pour que la relation D/s existe vraiment, c'est que sans doute, dans le fond, le lien n'est pas si fort qu'on le dit.
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Maitre-d'oeuvre
#33
@ sylvie35
Bonjour et merci de votre intervention.
Je commencerai ma réponse par dire que je suis pour la défense des droits de la Femme, mais contre ce féminisme moderne qui met les genres en opposition, avec une forme de haine pour le genre masculin. Je suis fondamentalement pour l'égalité absolue entre Hommes et Femmes. Y compris quand pour avoir cette égalité, il faut apporter des aménagements sociaux à notre mode de vie. ( Et oui, nous n'accouchons pas et n'avons pas la charge induite des premiers mois de nos enfants, nous les Hommes ) Entre autres.
Vous donnez de nombreux exemples, et ils démontrent en effet qu'il y a encore beaucoup à faire. Malheureusement.
Je pense que vous m'avez mal interprété, ou que je me suis mal exprimé, mais je n'ai pas dit que le transfert de pouvoir était un jeu. J'ai dit que les jeux de rôle avec échange de pouvoir était à classer dans les jeux. La nuance est d'importance.
Il est évident que dans une relation D/s il y a Transfert du pouvoir. Il est confié par la/le Soum. Et pris par la/le Dom. Mais à titre définitif. Enfin tant que la relation durera.
J'en terminerai avec le besoin de se rendre en lieu public protégé ( Clubs et autres soirées ) N'oublions pas qu'au sein de la population BDSM, se trouvent de nombreux échangistes, de nombreux adeptes du Bondage, de nombreux maso recherchant de nouvelles sensations, et que toute cette population vit une grande partie de sa/ses relation(s) en Club effectivement.
Cela étant, je ne pense pas, pour la plupart, qu'ils soient dans une relation D/s Intime. En d'autres termes: 24/7, mais plutôt dans une, voire des, relation(s) simple ou multiples donc, dans laquelle/lesquelles ils évoluent au sein d'une communauté. Ce qu'un couple établi ne recherche pas forcément. Même si ma Belle et moi ne nous interdisons pas ce genre de sortie, nous ne l'avons pratiqué que très peu de fois, avec un certain plaisir, il faut le reconnaître. ( Découverte d'autres pratiques, mais très souvent tournées SM ) Ce ne sont pas des sorties qui nous attirent plus que cela. Nous préférons largement une soirée restaurant, Madame étant parée de divers bijoux et gadgets ( discrets,mais présents, et surtout, su de nous seuls ) et une fin de soirée à domicile ( l'hiver ) et ou en extérieur ( parfois ) loin du monde en été. Notre intimité et nos jeux s'y expriment en toute liberté. En toute fusion.
Voilà ce que votre intervention provoque comme réaction et pensées chez moi.
Bonne continuation à vous, et à vous lire bientôt peut être.
:smiley:
Dernière modification le 07/02/2020 10:02:47 par Maitre-d'oeuvre.
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sylvie35
#34
Merci Monsieur pour votre réponse.
J'ai pu constater que souvent l'auteur d'une question sur un forum semble ensuite s'en désintéresser complètement (comme s'il s'agissait juste de se mettre en avant, de se donner de l'importance, en posant une question). Cela fait donc plaisir quand on voit qu'il y a une réelle conviction et un réel intérêt de l'auteur pour la question qu'il a posée.
Je réagis juste sur la question du féminisme, pour qu'il n'y ait pas d'ambigüité, mais de manière très brève afin de ne pas entraîner le fil de discussion hors de son sujet initial. Nous sommes 100% d'accord: j'employais ce mot dans son sens originel (dans le sens "noble" du terme). Je ne partage en aucune manière les dérives actuelles, l'opposition des genres (comme si on était en guerre...), la haine des hommes, et toutes sortes d'idioties comme l'écriture inclusive, qui sont absurdes et contre-productives. Vous remarquerez que les dérives ne sont pas limitées à cette cause. Presque toutes les causes justes à l'origine (anti-racisme, protection de la planète, ...) sont récupérées par des donneurs de leçons sectaires, intolérants, hystériques, ...
J'ai lu aussi avec grand intérêt la question que vous avez posée aux dominants, et l'unique réponse qui y a été apportée (heureusement que la qualité compense le nombre), en regrettant qu'il n'y ait pas eu davantage de réponses, car j'aime lire le point de vue d'un Maître. Cela m'aide à comprendre et à m'améliorer, puisque l'un des éléments essentiels dans toute relation humaine est que chacun fasse des efforts pour comprendre l'autre.
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Maitre-d'oeuvre
#35
@ Sylvie35
Merci de votre jugement. Votre introduction et votre conclusion se rejoignent de fait. L'intérêt que je porte à mes questions sur le Forum, recherche les mêmes résultats que ceux que vous mentionnez:
A savoir m'améliorer dans ma compréhension des autres, tant des soumises que des Dominants. Et aider le cas échéant, par les interventions multiples, ceux et celles qui viendraient lire celles-ci.
Quant aux dérives des causes initialement positives, et bien oui. Mais du coup, je ne me reconnais pas/plus dans ces " Logos " que sont devenus les symboles qui portaient les idées originelles.
Encore merci et, à vous lire prochainement je l'espère.
:smiley:
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Magaligalinette
#36
Bonjour,
Je suis nouvelles ici et je lis le forums, j'en decouvre les questions qui sont tres intéressantes.
Pour ma part, j'ai peu d'expérience vu que j'ai pris connaissance du bdsm cela fera bientôt 2 ans en aout et que j'ai eu deux relations négatives c'est la vie c'est comme ça mais j'ai compris que c'est réellement une relation Ds et non vanille que je cherche où la communication sera primordiale, la complicité quel joli mot, le respect qui malheureusement a fait défaut dans mon cas, l'amour et ce fameux échange de pouvoir que je voudrais pouvoir concéder sans n'avoir aucun doute sur mon partenaire. Je suis plutot cérébrale j'aime etre a ses pieds, j'aime l'excitation de ne pas savoir, de me dire qu'avec mon Dominant je pourrais depasser mes limites, pas toutes certaines sont infrachissable. Je ne suis pas masochiste meme si quelques coups de martinet peuvent m'apporter beaucoup de plaisir et ça c'est quelque chose qui au debut m'a mis tres mal mais j'ai su le surmonter. J'aimerais bien sur avoir un jour une relation en 24/7 mais je pense qu'il n'est pas obligatoire de vivre comme telle pour se senti soumise à son Dominant à chaque minute de la journée.
Je reviens aussi sur une relation Ds je ne voudrais pas qu'elle soit basée que sur cela, on est avant tout un homme et une femme et ne faire que du bdsm pour moi cela n'est pas possible.
Voilà mon petit retour
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Maitre-d'oeuvre
#37
@ Soum1213
Merci de votre intervention.
La D/s 24/7 n'est pas une situation où le jeu est permanent. C'est une relation dans laquelle le jeu peut être initié par le Dominant à n'importe quel moment et en n'importe quel lieu. C'est une notion à conserver à l'esprit. Personne ne joue 24/7... Ce serait épuisant pour tout le monde !!! Cela étant, dans cette relation donc, il a été accepté par la soumise que son Maître puisse lui demander de se mettre en situation quand bon lui semble. C'est bien entendu au Dominant de savoir déclencher une phase de jeu ou une demande de contrainte dans les conditions requises pour que chacun des deux partenaires y trouve son compte et son plaisir. Sachant que le " Plaisir " de la soumise réside "par principe " dans l'exécution des contraintes qui lui sont demandées, et non dans la jouissance simple donnée. Elle a en tant que soumise, la recherche permanente de satisfaire son maître et non de chercher la jouissance dans des jeux où elle serait le centre du monde.
Quand au Maître en question ? Lui n'a pour objectif que de rendre sa soumise plus grande, plus forte, plus belle. Tous ces critères pris en comptes, alors le couple peut espérer avoir une longue expérience de bonheur. ( c'est en tous cas, mon point de vue )
Bonne continuation :smiley:
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Magaligalinette
#39
Merci pour votre réponse et je vous rejoins sur ce que avez dit, les contraintes servent à alimenter les pratiques ou tout en prenant en compte les desirs de decouverte de sa partenaire.
@ Soum1213
Merci de votre intervention.
La D/s 24/7 n'est pas une situation où le jeu est permanent. C'est une relation dans laquelle le jeu peut être initié par le Dominant à n'importe quel moment et en n'importe quel lieu. C'est une notion à conserver à l'esprit. Personne ne joue 24/7... Ce serait épuisant pour tout le monde !!! Cela étant, dans cette relation donc, il a été accepté par la soumise que son Maître puisse lui demander de se mettre en situation quand bon lui semble. C'est bien entendu au Dominant de savoir déclencher une phase de jeu ou une demande de contrainte dans les conditions requises pour que chacun des deux partenaires y trouve son compte et son plaisir. Sachant que le " Plaisir " de la soumise réside "par principe " dans l'exécution des contraintes qui lui sont demandées, et non dans la jouissance simple donnée. Elle a en tant que soumise, la recherche permanente de satisfaire son maître et non de chercher la jouissance dans des jeux où elle serait le centre du monde.
Quand au Maître en question ? Lui n'a pour objectif que de rendre sa soumise plus grande, plus forte, plus belle. Tous ces critères pris en comptes, alors le couple peut espérer avoir une longue expérience de bonheur. ( c'est en tous cas, mon point de vue )
Bonne continuation :smiley:
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Magaligalinette
#40
Bonjour
Steh21 c'est a moi que s'adresse ce message ? Car je n'ai pas permis que vous me tutoyez je ne vous connais pas et si vous aviez pris la peine de lire ma recherche vous auriez vu que vous n'êtes pas ce que je recherche
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Maitre-d'oeuvre
#43
@ Ailurus
Tout d'abord, l'observation concernant le fait que j'ai adressé ce Topic aux soumises vient du fait que je voulais savoir comment dans notre société patriarcale, les femmes se sentaient, dans leur volonté de se soumettre. Les Hommes soumis, ne vivent pas le " même monde " Ils n'ont pas à faire à l'image de la femme "sous" tutelle ou encore sous considérée dans l'emploi en terme de salaire, sous considérée dans les attributions de responsabilités dès que l'on monte un peu haut dans la hiérarchie. Bref les femmes ont un statut particulier ( malheureusement ) dans la société. Donc, le choix de se soumettre est différent de celui des hommes.
Toutefois, les soumis sont tout à fait les bienvenus à intervenir ici.
Pour ce qui concerne le fond, je me suis ( et d'autres ) grandement expliqué ici sur mon approche, et je ne vais pas refaire un pavé sur le sujet. Il reste que de mon point de vue, et sans faire le tour de toutes les variantes possibles, Le 24/7 reste pour moi une relation qui entraîne d'automatisme une D/s permanente, commencée le jour où les partenaires se sont acceptés comme Dom/soum. Et qui se terminera avec la fin de la relation, si celle-ci vient à se terminer.
Les relations à distance et ou occasionnelles, laissent ( et c'est normal ) des laps de temps libres, pendant lesquels la/le soum. N'est pas dans la relation. D'où " le jeu de rôle " ce qui n'est pas du tout une dégradation relationnelle comme vous semblez le lire. C'est juste une relation différente.
Quand à l'échange de pouvoir, pouvez vous préciser ce que vous voulez dire ? Toutes les relations D/s sont basées sur un échange de pouvoir. Aussi, j'ai un souci de compréhension de votre intervention.
Sauf à ce que vous entendiez par là " dans une relation SM " Où de mon point de vue et je le partage, il n'y a pas de relation D/s mais de relation entre le donneur et le receveur. ( Un Sadique Vs un Maso ) Pas de pouvoir de l'un sur l'autre. Le jeu est écrit dans son scénario avant séance. Donc c'est un jeu à deux, mais pas un échange de pouvoir et donc pas de la D/s.
J'espère être plus clair.
:smiley:
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